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 (cez + muse) supermarket flowers

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Message Sujet: (cez + muse) supermarket flowers   (cez + muse) supermarket flowers Empty Dim 2 Déc - 2:30


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{ let your soul and spirit fly. }
w/@cez blackbird
t’es jolie muse avec ton air désabusé. un peu éteinte aussi. tu souris plus souvent mais t’as toujours les yeux humides, t’es moins sincère quand tu dis que tu vas bien et tu sais plus vraiment si les gens sont crédules ou si ils jouent simplement les polis alors dans le doute, tu continues. t’es plus qu’un amas de tissus humains, vide et écorchée. t’es présente physiquement mais toujours ailleurs. tu regardes les gens entrer et sortir de ta vie comme une spectatrice amorphe. t’es plus pareille muse, t’es un peu moins farouche et t’as les pieds sur terre maintenant. elle est loin la rêveuse, elle reviendra plus. t’es jolie muse avec ton regard vitreux et ton coeur amoché. ça ira mieux un jour mais en attendant, tu contemples avec nostalgie ce que t’as abandonné. douce amertume d’une vie dans laquelle t'aurais pu briller, t’es pas faite pour l’ombre muse et pourtant c’est ton refuge préféré. tu te caches muse, tu penses trop et ça va finir par te jouer des tours. endommagée mais pas encore déchiquetée. tu dois vivre muse, tu dois sourire pour lui. tu te dois bien ça. mais c’est plus fort que toi, tu penses encore et encore dans un sempiternel refrain. t’étais amoureuse muse, pas dépendante alors tu devrais pas transformer le beau en quelque chose de sombre, garde vos souvenirs et embellis-les au lieu de les noyer dans tes sanglots. tu vibres d’une énergie nostalgique qui te dépasse. lève-toi et vis muse. c’est ce que tu as répété à ton reflet trop pâle ce matin. c’est pas toi le fantôme alors arrête de vivre à moitié. ressens les choses pour toi mais c’est pas facile le changement, c’est compliqué d'avancer. ça a commencé avec la facture de son téléphone. celle que tu paies pour te rappeler du son de sa voix, conserver votre bout d’éternité. t’avais mal calculé et t’as déjà replongé. et puis ça a continué avec une invitation au nom de madame et son +1. un truc officiel un peu barbant dans l’idée sauf que ce qui t’as retenu, c’est le +1. t’es seule muse, personne avec qui partager l’affiche et t’as été submergée par la mélancolie. t’as reçu une vague de souvenirs en pleine gueule, vos échappatoires en duo à ces soirées barbantes. mais tu continues d’espérer que aujourd’hui tout va changer, dans une routine qui t’as gardé en vie. métro, boulot, dodo. sauf qu’aujourd’hui ce sera différent.
tu tombes face à un sourire figé qui te frappe de plein fouet, un sourire usé par les années mais tellement apaisant. un sourire qui contraste douloureusement avec les sanglots étouffés qui parcourent l’assemblée et le noir qui endeuille la foule, à l’opposée du souvenir que tu avais de la vieille dame rayonnante. elle a marqué son monde, le tien aussi et celui de tant d’autres avant ou encore après. t’as le souvenir de ses soupirs exaspérés quand vous enchaîniez les catastrophes au collège. la directrice, celle qui vous sermonnait au lieu de vous punir. la joyeuse qui parvenait toujours à apaiser les esprits les plus rebelles sans jamais froisser un parent aux ambitions démesurées pour sa progéniture capricieuse. elle t’as marqué et à en croire la salle bondée, c’est toute la haute société qu’elle a charmé. tu t’installes au fond de la salle, parmi les anonymes. t’aurais pu choisir un autre jour pour le changement parce qu’au moment où tu serres le cadran démesuré de la montre hors de prix qui orne ton poignet, tu sens les larmes dévaler tes joues. quoi de pire qu’un enterrement pour en oublier un autre ? les parallèles sont rapides, tu te revois à une autre époque. mauvais timing muse, t’as toujours le chic pour choisir tes moments. la cérémonie commence et les regards désolés se multiplient à ton encontre, t’inventant probablement des liens de parenté avec ton ancienne principale pour expliquer tes sanglots sans comprendre qu’il s’agit d’un manque plus profondément enraciné. que c’est simplement une histoire de dommage collatéral. les hommages se multiplient et tu te perds dans les paroles de chacun jusqu’à ce qu’une voix familière s’invite dans tes pensées. cez ? tu te décales pour lui laisser une place, attirant quelques regards désapprobateurs. tu lui tends le programme de la cérémonie qui contient les détails pompeux et tu reportes ton attention sur la scène improvisée. il y a rosie là-bas, elle a pas changé. un signe de l’index dans la direction de la grande brune planquée derrière ses verres fumés, fidèle au premier rang comme dans tes souvenirs. la première de la classe dont vous vous êtes trop souvent moqués. tu t'accordes une pause bien méritée dans ta tempête mélancolique, ton torrent de larmes et ton ouragan de douleur. tu essuies tes larmes dans ta manche de manteau noir, y laissant une traînée ébène similaire. tant pis pour les convenances.
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Cez Blackbird;

-- bones & ruins --
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Cez Blackbird



o'connell.
bambi eyes - av | self, sign.
betsi - peltz | brynn - o'neil | kurtis - king | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador | tad - piper.
4857
1329
31
à terre, l'coeur solitaire ; veuf avant-même de t'être marié.
combattant en infanterie (tireur de précision/sniper).
( m o o d b o a r d )

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Message Sujet: Re: (cez + muse) supermarket flowers   (cez + muse) supermarket flowers Empty Mer 19 Déc - 2:59

mez / let your soul and spirit fly /

Tu t'sens pas tellement à ta place, Cez. Faut dire que t'as jamais été la crème de la crème et que si c'était toi qu'on était venu pleurer aujourd'hui, la réelle défunte n'aurait probablement pas usé ses larmes sur un gamin qui l'aurait marquée par sa bonté. Pas par sa gentillesse non plus, ni par quoi que ce soit d'autre d'aussi louable. Toi, t'étais l'môme ingérable, la tête brûlée qu'on adorait détester. Mais elle, elle avait l'âme bienveillante et l'esprit maternel. Et dans tes souvenirs, elle t'a trop souvent sauvé le cul quand elle aurait dû te foutre des branlées. ça t'changeait, Cez. T'es persuadé que ça t'a rendu un peu meilleur. Alors tu lui devais bien ta présence.
Tu marmonnes de vagues salutations à chaque personne que tu croises sans même prendre la peine de leur jeter un regard, par simple souci de politesse. ça te ferait bien marrer d'ailleurs dans d'autres circonstances, de te surprendre à te plier aux règles de savoir vivre les plus élémentaires, comme si t'en avais quelque chose à foutre de toutes ces gueules qui ne pavaient plus que le sol de ton passé et n'avaient de toute façon aucune place dans celui de ton avenir. T'es persuadé d'en avoir oublié la moitié. L'autre moitié englobait ceux que tu n'avais sans doute jamais connus. Aussi, la liste des personnes présentes avait beau être aussi longue que ton bras, elle ne t'importait que trop peu (sans mentionner le fait que le contexte était tout sauf propice à se transformer en réunion des anciens élèves ou en un quelconque autre type de soirée à la mords-moi-le-noeud portée sur des retrouvailles que tu ne souhaites même pas). Alors, pris d'un désintérêt qui ne t'étonne pas le moins du monde, t'oublies très rapidement - trop peut-être - les règles de bienséances, et quand tout le monde pénètre enfin à l'intérieur pour permettre à la cérémonie de débuter, toi, tu prends racine dehors. Tu t'autorises une clope dans l'enveloppe vivifiante du froid glacial et le silence apaisant de cette soudaine solitude. C'est pas par manque de respect pour la défunte, Cez. C'est même plutôt le contraire. Tu connais tes difficultés à te contrôler dans des situations aussi délicates. Tu connais ton incapacité à garder ton sang-froid quand t'es touché d'un peu trop près. Quand t'as l'coeur dans un étau. Quand tu dois revivre tes dernières secondes auprès du corps que t'as aimé à crever avant qu'tu termines six pieds sous terre avec le cercueil. Quand tu sais déjà qu'à l'intérieur de ces putains de planches de bois, tu ne verras qu'elle. Et t'oublieras même l'affection que t'as porté à la charmante dame qu'on pleurera, Cez. T'oublieras jusqu'à son nom. Au profit de Joy. Tu grimaces, et tu sais pas vraiment si c'est dû à cette pensée douloureuse ou au fait que tu viennes de tirer ta dernière taffe. Peut-être un peu des deux. Les phalanges blanchies sous la contraction de tes poings, tu t'efforces de rassembler tout le courage possible pour gagner en sérénité, suffisamment pour éviter d'péter les plombs au beau milieu de la cérémonie. Et puis tu traînes finalement tes semelles déjà usées jusqu'à l'intérieur, comme si t'allais au bagne. Tu fais une entrée remarquée, et récoltes même quelques regards désapprobateurs ; certains pour ton retard, d'autres pour ton attitude négligente. Mais toi, tu vois que dalle. Parce qu'à cet instant précis, tu t'sens mal. Aux premiers sanglots étouffés, t'as envie de rebrousser chemin. Aux premiers éclats de larmes, tu regrettes d'avoir foutu les pieds ici. Et tu veux t'barrer, Cez. Loin de ces souvenirs encore trop emprunts d'elle. Tu l'aurais sans doute fait si le visage de Muse n'était pas venu voiler tes songes, étouffant dans le même temps les quelques bribes de nostalgie qui t'enserraient le coeur. Tu l'sens reprendre un peu d'oxygène. Et toi Blackbird, tu l'remarques pas, mais tu fais de même. « Cez ? » Tu restes silencieux et te contentes de te glisser à ses côtés. « Il y a Rosie là-bas, elle a pas changé. » Les opales azurées suivent la direction que t'indique son doigt, et tu laisses échapper un rire trop peu étouffé. « Même aujourd'hui elle ose le premier rang », tu railles en secouant la tête. « Dans combien de temps elle se met à chialer plus fort que les autres ? » Le sourire moqueur accroché aux lippes, tu t'autorises finalement un regard vers la jeune femme qui ne semblait pas avoir le moral à rire. Aussi, sans que tu ne saches réellement pourquoi, tu inities une nouvelle proximité qui trahit ton inquiétude. « Muse ? », tu chuchotes à son attention. « ça va ? », tu l'interroges bêtement alors qu'elle tente de masquer sa peine en un revers de manche. « J'pensais pas que ça t'affecterait autant. Pardon, c'était sans doute pas l'heure pour l'humour. » Comme un idiot, tu crois que l'erreur vient de tes moqueries, manifestement déplacées et tout aussi malvenues, couplées à l'émotion de l'instant. Le temps d'une seconde ou deux, tu t'demandes même si t'as pas une pierre à la place du coeur pour être le seul à ne pas être si touché. Parce que t'es con, Cez. Assez con pour ne pas faire le lien avec le passé de la jeune femme. Assez égoïste pour ne penser qu'au tien. Assez aveugle pour ne pas ouvrir les yeux sur un présent qui pourrait porter son nom.
Et panser vos coeurs.

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-fuis-moi comme le cholera parce que j'suis un voyou, c'est comme ça qu'on dit. et au pire, ça t'donnera envie d'me cracher à la gueule -
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Message Sujet: Re: (cez + muse) supermarket flowers   (cez + muse) supermarket flowers Empty Dim 30 Déc - 22:33


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{ let your soul and spirit fly. }
w/@cez blackbird
T’es du genre sensible, du genre démesurée. Tu vis les choses pleinement et ta tristesse en est rendue à te bouffer le corps, l’esprit, la vie. Tu vis avec tes regrets depuis trois ans, à te demander si la vie aurait pu être différente. Si t’as pas provoqué ta chute précipitée avec ta rébellion inutile. T’as jamais été du genre bruyante, plutôt suiveuse que leadeuse. Ça date de loin, du kindergarten si on te demande vraiment et ça t’as jamais quitté. T’es l’ombre des gens Muse parce que c’est plus simple que de se faire remarquer. Les écoles privées, les classes hypées. C’était ta vie, ton enfance et ta croissance. Et puis il y a eu madame Sotherfield avec son regard flamboyant et sa posture sereine. Tu l’as jamais vu flancher, pourtant tu l’as usé son plancher à force de suivre les autres. T’étais toujours la dernière convoquée, l’accident qui n’aurait pas dû être là. Au début, c’était ton frère qui prenait pour toi. Il encaissait pour t’éviter la punition et puis il a grandi alors tu as assumé sans trop de fierté mais t’avais pas envie d’être rejetée. La gamine trop silencieuse qu’on oublie au fond de la classe alors t’as enchaîné, jusqu’à ce qu’elle te convoque pour te remettre les neurones à l’endroit. Elle était capable de remettre les pendules à l’heure sans un seul trémolo. Dragon de prestance et puis, t’as grandi toi aussi et les bombes puantes se sont transformées en bombes nucléaires. L’innocence a tourné en répercussions. T’as été dépassée par les responsabilités des Bloomsbury, par la vie adulte. T’as toujours été une gamine, rendue avare émotionnellement par l’absence de sentiments maternels. T’étais suiveuse, plutôt heureuse au milieu de ces gosses ambitieux. Sans aspiration, hormis celle de jouer éternellement au Peter Pan. T’étais bien, planquée derrière l’excuse de ta jeunesse et puis ça a commencé à flancher à la première convocation au bureau paternel. Cézanne Blackbird, tu devrais l’éviter à l’avenir. La déliquescence de ton enfance mais naïvement, t’as obéi parce que t’as toujours été du genre docile sans comprendre vraiment les enjeux de l’avenir. C’était le début des emmerdes, il avait grandi plus vite. Trop vite pour que tu suives vraiment, pour que tu puisses seulement continuer de l’envisager. T’allais pas jouer sur le banc de touche éternellement de toute façon à attendre ton entrée sur le terrain en fin de seconde période avant d’être reléguée au match suivant par la présence de sa sirène. Alors t’as écouté la suggestion insidieusement ordonnée par ton paternel et tu t’es contentée de décliner les soirées suivantes sous couvert d’examens prenants, tu t’es coupée des autres. Et du rôle de suiveuse, t’es devenue silencieuse. L’absente prématurée du gang des billets verts. Vous vous êtes tous écartés, éloignés, oubliés et puis, il y a eu Adonis. Ton pêché mortel, les suggestions paternelles sont devenues légions. Il était nocif de cette manière vibrante qui rendait vivante. La tentation nommée apollon. Il est devenu ton souvenir, ton fantôme attitré, ta pire culpabilité. D’amène, t’es devenue atténuée. Un peu moins vivante, un peu moins présente. Veuve sans t’être mariée, éternellement vêtue d’ébène. C’est tout ce que t’as gagné dans ta contestation, de la tristesse et un coeur défectueux.
Les tenues de créateurs, les sacs siglés se font trop nombreux autour de toi alors que t’étouffes sous le chagrin d’un autre temps, tu te noies dans tes souvenirs d’un autre défunt. Tu vis dans le passé, et tu vas finir par y rester bloquée à force de ne pas avancer. Certains regards se tournent vers toi dans des chuchotements venimeux qui ne tentent même plus la discrétion. T’as l’habitude qu’on parle de toi et plutôt que lever le menton pour montrer au monde à quel point les messes basses peuvent te glisser dessus, tu baisses les yeux pour leur donner raison. Victime des racontars blindés, t’es l’ancienne camée au myocarde déglingué et tu sais même plus si tu vaux vraiment mieux que ça. T’es même pas certaine que madame Sotherfield te tiendrait rigueur de ton absence si t’avais décliné l’invitation à ses obsèques devenues étalage de puissance. Le club des poches pleines d’oseille. Tu regardes les premiers rangs, les mouchoirs brodés et les semelles teintées de rouge. La thune devenue alpha et oméga de ton milieu. Tu te perds dans la contemplation de la larme unique qui dévale la joue droite de ton ancienne camarade de classe qui orne le premier rang. Et tu pleures, tu renifles sans aucune élégance sur un temps révolu qui ne t’appartient plus. Mais qu’est-ce que tu fous là avec ton regard de biche perdue ? Tu te poses la question une énième fois en sentant les regards appuyés sur ta silhouette avachie. Et puis il y a ta distraction, ta chance de passer inaperçue parce que si t’as pu faire l’erreur de momentanément tourner le dos à la jolie société des hautes sphères, Cez a fait pire que toi en l’abandonnant avec les deux majeurs dressés. Il a jamais été à sa place et si tu avais l’impression de dénoter, c’était sans compter sur la présence de l’impressionniste aux semelles râpées. Les yeux se détournent sur sa nonchalance et ton chagrin se noie enfin dans la foule des autres. Faudra que tu penses à le remercier. Et contrairement à toi, il le garde le menton levé et tu pourrais même jurer qu’il semble y trouver une petite satisfaction. À l’image du rictus qui trahissait son contentement après chaque connerie quand vous étiez encore des gosses à la recherche d’expérience, d’attention, de frisson. Tu te décales silencieusement, repose ton regard sur votre ancien bouc émissaire et il fait de même alors que tu essuies les traces de tes regrets dans ta manche de manteau avec toujours aussi peu de respect pour les convenances. Sa réplique t’arrache un ricanement qui sonne comme un grognement au milieu des sanglots et tu hausses les épaules. Tu dis ça parce que tu l’as pas vu rentrer avec un bouquet aussi grand que le Rockefeller. La démesure, première règle d’un enterrement réussi et elle a marqué des points visiblement la Rosie. L’attention des foules détournée, c’est celle de ton ancien ami qui se pose sur toi dans un regard curieux et tu ne rêves plus que de t’envoler loin, vite. T’es pas glorieuse avec tes sanglots d’un passé conjugué. Ouais, ça va. Ça me fait toujours un truc les enterrements et puis c’est con, elle était cool. On dit rarement ça de son ancienne principale au chignon sévère mais t’as rien trouvé d'autre comme excuse bringuebalante alors tu hausses les épaules parce que tu sais pas comment lui expliquer que c’est ton coeur qu’est douloureux. Il a bien avancé lui quand tu n’as fait que reculer et il va bien quand tu sembles plongée dans ton temps révolu. Tu fais comment toi Cez pour plus avoir mal tous les jours ? Mais tu préfères rester silencieuse.
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Cez Blackbird;

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Message Sujet: Re: (cez + muse) supermarket flowers   (cez + muse) supermarket flowers Empty Ven 4 Jan - 2:57

mez / let your soul and spirit fly /

T'as appris à ne pas pleurer la mort, ni sur tout ce qu'elle pouvait encore te prendre. T'as appris à ne pas pleurer sur ceux qui partent. T'as appris à ne pas pleurer ce qui, dit-on, va inévitablement de pair avec la vie. Un détachement que tu t'efforces de cultiver plus encore depuis que t'as intégré l'armée. ça devrait pas être compliqué, Cez ; c'est pas dans tes gênes d'être un grand sensible. T'acceptes les drames comme t'accueillerais n'importe quelle galère, parce que t'as pas le choix. Aucune putain d'autre option. Mais quand la réalité fait un peu trop écho aux souvenirs encore entassés dans ton esprit comme un tas de ruines impérissable portant encore les dernières traces de Joy, rien n'est plus aussi évident. Alors, quand tu te retrouves paumé au milieu d'une foule trop noire aux pleurs trop assourdissantes et au chagrin plus oppressant encore que la présence de tes démons, t'as la sensation que le monde déraille. Aussi, tu n'affrontes pas immédiatement la situation, préférant t'isoler quelques minutes de manière à rassembler le peu de contenance psychologique qu'il t'étais possible d'avoir dans de telles circonstances. Mais t'es pas certain d'y être parvenu. Parce que quand tu pénètres enfin à l'intérieur, l’atmosphère est aussi lourde que l'étaient les nuages trop bas du queens le jour de l'enterrement de Joy. Et les pleurs te semblent aussi insupportables ; Elles ressemblent à la crise de larme de sa mère qui espérait encore, à ce moment-là, se réveiller de ce mauvais rêve. Elles ressemblent à la crise de larme de sa soeur que tu n'as jamais osé consoler. Elles ressemblent à toutes celles que t'as caché, toi, les soirs où tes poings s'abattaient par habitude contre les murs de ta piaule pour extérioriser une peine qui n'aura pourtant jamais mouillé tes joues. Pas comme tous les autres. Parce que tu l'aimais pas comme les autres. Et puis, y'a les sanglots tout près de toi. Une émotion pure, cristalline, qui te rappelle toutes ces fois où Joy n'avait pas été capable de s'empêcher de craquer devant un film trop triste, devant un clébard abandonné, dans l'assistance d'un mariage joliment célébré, en pensant aux enfants du tiers-monde... et si elle en avait eu le temps, à cette seconde si spéciale qui avait suivi ta demande, juste après que tu lui aies annoncé vouloir la faire tienne. La seule différence, c'est que ce n'était pas elle. C'était Muse. Alors, avant de te laisser t'enfoncer un peu trop profondément dans les affres de ces dangereuses analogies qui menaçaient déjà d'ébranler ton assurance, tu feints la neutralité, Cez. Comme le pire des cons, tu te rend sourd à son mal-être, par simple mesure de protection. Pour ton bien personnel, pour peu que tu t'en tracasses. Et, lorsque l'âme bienveillante de madame Sotherfield semble enfin emporter avec elle le poids insoutenable de tous ces chagrins qui s'étaient fatalement donné rendez-vous, tu tentes à ton tour d'alléger l'atmosphère en comptant sur ce que le passé vous avait laissé de meilleur, en dépit du reste. Les souvenirs immatures. Les moqueries puériles. Et les sourires espiègles que ça vous arrache encore aujourd'hui. « Tu dis ça parce que tu l’as pas vu rentrer avec un bouquet aussi grand que le Rockefeller. » D'un air exagérément dépité, tu secoues la tête. « Y'en a qui en ont besoin. » Pour attirer l'attention. Officiellement, ça sonne innocent. Mais au fond, le silence qui accompagne tes mots semble vouloir lui dire qu'elle, elle n'avait jamais eu besoin de ça. Tu te souviens de cette attraction qui te causait de retourner incessamment vers elle quand t'avais le coeur en friche. Quand tu touchais le fond à cause de Maxine, tu creusais pour rejoindre Muse. Avec le recul, tu te rends bien compte que rien dans tout ça n'était réellement sain ; ni votre relation, ni le statut que tu voulais bien lui octroyer quand tu pleurais l'amour d'une autre. Mais elle avait toujours su attirer ton attention, comme la moindre faille apparente le faisait encore. « Ouais, ça va. Ça me fait toujours un truc les enterrements et puis c’est con, elle était cool. » Sourcils froncés, tu tentes de démêler le vrai du faux, mais tu refuses de sur-analyser. D'abord parce que c'est pas ton genre. Ensuite parce que tu préférais qu'elle te parle à coeur ouvert si l'envie lui en prenait, sans que tu ne t'immisces dans sa tête de force. Et c'est pour ça Cez que tu ne veux pas savoir. Que tu ne veux plus savoir. « C'est cette putain de cérémonie qui te met dans cet état ? » tu l'interroges, afin de t'assurer du sens de ses propos. « Alors on s'tire, Muse. » Mots lâchés sans crier gare, comme si tu la gratifiais d'un bonjour ou d'un bonsoir. T'as pas envie d'être là Cez. T'as pas envie de retrouver Joy au moment des adieux. Tu veux pas t'en souvenir comme ça. Et la gamine Bloomsbury, elle a le malaise qui en dit long. Tu donnes pas cher de vous deux pour quelques secondes de plus dans cet endroit. Et à cet instant, la fuite avait beau paraître lâche, elle n'en était pas moins nécessaire. « Tu m'suis ? »

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Message Sujet: Re: (cez + muse) supermarket flowers   (cez + muse) supermarket flowers Empty Sam 5 Jan - 18:54


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w/@cez blackbird
C’est triste, tristement redondant et à chaque perte, tu te répètes que c’est la vie qui veut ça. La vie et ses injustices, la vie et ses incompréhensions et t’as souvent hésiter à la défier la vie pour voir ce qu’elle avait encore à t’offrir dans tes moments les plus noirs, dans tes chagrins les plus profonds mais t’as jamais eu le courage d’aller jusqu’au bout. T’as jamais eu le bon dosage pour frôler la mort d’assez près pour savoir ce que ça fait d’être vivant. Tu sais que ça fait mal la vie et tu sais aussi que la douleur, ça s’apprivoise mais t’as toujours pas trouvé comment faire alors tu te contentes de cohabiter avec ton chagrin. Et dans des moments comme ça, t’es submergée par ta peine et noyée par tes souvenirs. T’as le coeur rempli de sa voix, débordant de son rire, encré de ses yeux et tu crains de ne plus jamais voir d’autres iris venir te tenir compagnie. Ça pique, ça crie à l’inachevé aussi. Parce que tu t’imagines avec le vendre arrondi, de bébés aux yeux bleus même si tu sais que vous n’auriez probablement été en état pour prolonger votre vie avec une descendance mais t’aurais au moins espéré qu’il attende, qu’il attende que toi aussi tu sois prête mais il t’as laissé et la conclusion te fait presque autant souffrir que les conséquences. T’as toujours été trop sensible, trop discrète et trop fragile. T’as juste appris à dissimuler tes émotions variées derrière un sourire de façade trop poli pour être honnête mais on ne te pose plus la question de politesse par crainte de te voir te fissurer. T’es un vase trop plein Muse, prêt à déborder à chaque seconde ou à chaque rappel. Pendant un moment, t’arpentais les funérariums pour noyer tes sanglots dans ceux d’inconnus et puis c’est passé. T’as préféré le silence de tes larmes aux effusions de tristesse alors t’as continué à pleurer mais seule, dans le noir. Et puis un jour, tu t’es levée et même si t’as continué à pleurer, t’as recommencé à vivre au pluriel dans un devoir de mémoire éternel, comme si tu lui devais quelque chose pour t’avoir abandonné.
Et puis t’es sortie de tes souvenirs par un autre fantôme du passé, un peu plus vivant mais tout aussi douloureux à sa manière. Un miroir de ton enfance, de ton histoire. Vous auriez pu être bien ensemble, t'en étais persuadée avant sans tout ce poids familial entre vous et ce bordel sentimental. T'étais toujours la solution de secours quand il était obsédé par Maxine et ses exigences diverses et variées. Toi, tu demandais rien d'autre qu'un peu de reconnaissance ou de visibilité mais c'était déjà plus que ce qu'il était prêt à t'accorder à l'époque. Vous aviez toujours son histoire qui flottait entre vous et les rappels intempestifs de sa vie amoureuse mouvementée alors que tu n'attendais qu'après lui, en espérant naïvement que sa préférence finisse par changer de camp à ton profit mais c'est pas arrivé et t'as rendu les armes avant qu'il ne renonce vraiment à Maxine, dans une question de timing douteux. Tu lui fais de la place, renonce à tes sanglots pour lui offrir un sourire mais il est plus observateur que ce qu’il peut laisser paraître et sa question a le mérite de te surprendre alors que tu essuies tes joues maculées dans ton manteau. Tu relèves des yeux surpris vers lui, avec l’excuse la plus pourrie que t’aies jamais pu sortir. T’as jamais été douée pour le mensonge, ils étaient toujours trop gros pour être plausibles et ça s’est pas arrangé avec le temps. T’as envie de lui dire que c’est pas son humour qui te fait pleurer même si il a jamais été du meilleur goût mais que c’est plus ton coeur qui te fait mal sauf que t’as pas envie de réveiller une quelconque douleur dans sa poitrine à lui alors tu tais la véritable raison de ton chagrin et il ne semble pas t’en tenir rigueur puisqu’il enchaîne sur une évasion en bonne et due forme. « Mais tu crois ? » T’es plus à cheval sur les convenances, un peu trop parfois sûrement alors t’hésites. T’as la raison qui menace de te clouer à ce banc pour éviter un scandale mais c’est plus fort que toi, les regards dédaigneux sur votre duo finissent de te convaincre alors que tu hoches la tête. T’as pas envie de rester là, t’as pas envie de perdre le contrôle ou rester plongée dans un passé que tu voulais reléguer aux archives ce matin encore. T’as toujours admiré sa détermination, sa nonchalance aussi et il n’a pas changé alors qu’il te lance une proposition comme un défi. « Allez, cap ! » T’as murmuré comme si il s’agissait d’un secret bien gardé alors que vous vous apprêtez à quitter un enterrement au milieu de la cérémonie. Et t’espères simplement que madame Sotherfield ne vous en tienne pas rigueur pour cette fois-ci. Ton sac solidement maintenu contre ta poitrine d’une main, tu t’agrippes au bas de sa veste avec l’autre main. « Essaie d’être discret quand même. » Mais les mots à peine prononcés, t’y crois déjà plus.
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Message Sujet: Re: (cez + muse) supermarket flowers   (cez + muse) supermarket flowers Empty Ven 11 Jan - 14:12

mez / let your soul and spirit fly /

Tu t'sens pas à ta place Cez, forcé d'être là pour une histoire de convenances (ce qui d'ordinaire, te passerait au-dessus du cigare). T'as jamais été du genre à t'occuper du bon plaisir des autres, surtout quand les autres en question, tu ne les estime pas le moins du monde. Alors, quand en plus les évènements ont le mauvais goût de ressasser les souvenirs encore bien trop sensibles pour refaire surface hors de la zone de ton cerveau qui gère les crises et les dénis, ça t'fait grincer des dents. Et ce malaise Blackbird, t'as pas envie d'le supporter. T'as essayé quelques minutes pourtant, mais elles étaient déjà de trop. Tout c'que tu vois, toi, c'est la porte de sortie (et une porte d'entrée vers de plus doux souvenirs aux cheveux blonds et au visage d'ange). Alors, finalement, tu proposes la fuite. « Mais tu crois ? » La mâchoire tendue par une grimace, tu te pinces la lèvre inférieure avant d'adresser un regard hasardeux au reste de la foule qui n'éveille décidément aucune once de ton intérêt. « Regarde-les, Muse. » Tu hausses faiblement les épaules avant de porter à nouveau toute ton attention sur la seule pour qui t'as encore un minimum d'égard. « Qu'est-ce qu'on en a à foutre, hein ? » Les opales assombries sous tes sourcils soudain froncés, tu l'interroges du regard. Pourtant, t'attends aucune réponse de sa part Cez, t'as déjà la tienne. Rien. On en a rien à foutre. « C'est pas pour eux qu'on est là. La seule qui justifie notre présence à cette putain de cérémonie à la con, elle est pas là pour nous voir. » T'as jamais cru à toutes les conneries qui parlent d'au-delà ou de fenêtre sur le paradis. Madame Sotherfield, elle est enfermée dans un boîte trop étroite et finira bientôt en terre sans plus aucun lien avec ce qu'il restait de vous, ici. Si t'étais à sa place Blackbird, t'en aurais rien à branler que deux pauvres cons aient à coeur de perdre leur temps à assister à tes funérailles. « Tous ceux-là, j'les emmerde. » T'ignores les quelques regards désapprobateurs que tu récoltes pour t'être exprimé un peu trop fort. Même leur avis sur ta personne, tu t'en carres. De toute façon, tu finiras pas te tirer d'ici sans un regard en arrière, tu l'sais. Le seul détail, c'est que cette fois, t'as pas envie de fuir seul. T'as pas envie de retrouver tout de suite le silence pourtant salvateur de la solitude. C'que tu veux, c'est qu'elle te suive, Muse. Alors, c'est un rictus de satisfaction que tu lui adresses discrètement lorsqu'elle accepte enfin. « Allez, cap ! » D'une manière malhabile mais toutefois innocente, t'attrapes son poignet le plus proches (à défaut d'avoir accès à sa main déjà prise) et te fraies un chemin entre les bancs et les endeuillés manifestement offusqués. « Essaie d’être discret quand même. » Ses mots s'évaporent comme une brise de vent trop légère pour être remarquée. Tu ne les entends pas. Et quand bien même, tu te serais fait une joie de les ignorer, comme tu te fais une joie (que tu ne prends même pas la peine d'essayer de dissimuler, d'ailleurs) de brandir ton majeur dans les airs lorsque tu sens un peu trop de regards tournés vers toi. Niveau discrétion, t'aurais pas été capable de faire mieux, de toute façon. Et tant pis si ça rend Muse mal à l'aise. Elle finira par te remercier de l'avoir sortie de là. Parce qu'à l'instant où la lourde porte claque derrière vous, tu te sens enfin libéré de cet étau fait de contraintes et de chagrins d'antan. « Me dis pas que t'y serais restée jusqu'à la fin ? » Question lancée de but en blanc avant de coincer une clope entre tes lippes. La dernière date d'à peine cinq minutes mais t'as l'impression que ça fait des heures. « T'as l'droit de te barrer, rester avec moi sera pas meilleur que d'assister à c'truc. »

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Message Sujet: Re: (cez + muse) supermarket flowers   (cez + muse) supermarket flowers Empty Lun 14 Jan - 16:42


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T’as le sourire fragile, un peu tremblant qui menace de se fissurer. T’as le sourire des occasions ratées. Vous en êtes un beau rendez-vous manqué. Les plus tard qui se transforment en demain pour finalement se perdre dans des jamais. C’était ça votre histoire, une ligne ultime jamais franchie pour cause d’encombrement. Vous vous êtes loupés sur le timing pour finalement vous retrouver dix ans plus tard dans des chagrins similaires, aux pronoms différents. T’as Adonis dans la tête, le coeur meurtri par la faucheuse alors tu le vois pas Cez, tu le vois plus comme tu l’as rêvé pendant tes jeunes années. Il est différent sans l’être vraiment, rendu inaccessible par un autre prénom. Les sanglots que tu perçois dans l’assemblée te sont douloureusement familiers. Certains sonnent creux, d’autres sont empreints d’un adieu sincère ou d’un éphémère au revoir selon les croyances de chacun. T’es du genre à te rassurer en te disant qu’il t’attend quelque part ton Adonis parce que t’es pas encore prête à passer à l’acceptation, persuadée qu’en ouvrant une porte, tu vas le voir débarquer mais à chaque porte, c’est toujours aussi silencieux et toujours plus décevant. Il a changé Cez, il a grandi et sa colère s’est accentuée. Il a jamais été tendre mais son ton imposant de l’époque s’est transformé en une rage sourde. Et tu veux l’aider, t’as envie de lui dire que ça ira mieux demain. T’as envie de l’apaiser mais t’en es incapable parce que t’es plus certaine qu’il y aura un lendemain et que toi aussi t’es en colère devant ta rupture imposée par l’éternel. Alors tu le regardes au travers de tes larmes et tu hausses les épaules face à ses accusations, face à ses questions. Tu ne vois qu’eux mais t’as trop peur pour partir, t’es pas comme lui toi. T’as vécu trop de conséquences pour ne pas les appréhender. Tu bats des cils pour laisser s’échapper tes derniers signes de tristesse et tu hausses les épaules encore, parce que t’as pas de réponses à lui donner. Tu sais pas ce que t’en as à foutre, tu sais même pas pourquoi tu t’imposes ce bordel. Tu ne reverras plus un seul d’entre eux en sortant d’ici alors pourquoi s’encombrer de leur présence aussi longtemps ? Mais t’as la conscience qui te chuchote que ton père va entendre parler de ton coup d’éclat si tu te sauves comme ça et t’as pas envie de déclencher un nouveau plan orsec alors tu réfléchis et tu hésites, encore, puis t’as la voix de Cez qui te réveille. Qu’est-ce que tu fous là, vraiment ? Ton regard se pose sur deux vieilles dames avides de cancans en train d’étriller la mémoire de la défunte et tu te rends compte qu’il a raison. Et que vous n’êtes pas à votre place. Qu’à pleurer la mémoire d’un autre, c’est à toi que tu fais le plus de mal alors tu te résous à te lever pour le suivre en le suppliant d’opter pour la discrétion mais il est pas comme ça, t’avais oublié à quel point il ne vivait que pour lui. Plus rien n’étonne, plus rien ne détonne venant de l’indélicat. Fragilement façonnée, t’as jamais été une adepte des coups d’éclat, toi mais l’héritier Blackbird a tendance à éveiller tes pires instincts alors tu lâches même un petit rire quand tu vois son majeur s’élever dans un élan de ’va te faire foutre, toi aussi et lui avec’ et t’aurais été un peu moins coincée, un peu plus aventureuse, t’aurais pas baissé la tête pour cacher tes lèvres retroussées dans un rictus amusé. Tu tires même un peu sur sa main qui emprisonne la tienne pour marquer ton mécontentement, une pression brève.
Le jour se lève devant vous et t’es surprise de voir qu’il fait beau, t’étais tellement enfermée dans ton chagrin ce matin que t’avais même pas remarqué que le soleil était à son zénith et que la vie continuait. T’es libérée d’un poids silencieux, d’un poids invisible criant de son absence. Et sa question a le mérite de te faire réfléchir. Bien sûr que t’y serais restée, et t’aurais même assisté à la suite des réjouissances en t’enfermant dans un coin de la pièce. Seule, victime des racontars aux crocs acérés. T’aurais attendu, écouté et t’aurais continué de pleurer. « Je crois que j’aurais pas osé sortir. » Ton regard se tourne vers les portes que vous venez de franchir et tu hausses les épaules. « En tout cas, merci pour la discrétion. » Tu le regardes et tu le vois, tendu et en colère. Tu repenses à ta question muette de tout à l’heure. Comment il fait pour ne plus avoir mal Cez et tu te rends compte qu’il a mal à sa façon, que son silence est une extension de sa douleur et que sa colère est une conséquence de son absence. Et t’as plus envie d’avoir mal toute seule, t’as pas envie de retourner pleurer dans le silence de ta chambre sur quelque chose d’immuable, pas cet après-midi. « J’ai pas grand chose à faire, je devais y être jusqu’à ce soir. » T’avais surtout rien planifié pour l’après, ne préférant pas anticiper sur ta détresse. « Je pourrais au moins dire à mon père que tu m’as enlevé contre ma volonté si je te subis toute la journée. Sauf si tu as mieux à faire que traîner avec une autre pétasse blindée, ce que je comprendrais. » Tu regardes autour de toi, les environs grouillants de vie qui contrastent lourdement avec votre programme initial, avec le tien en tout cas et ton regard se pose sur un gosse aux doigts crasseux qui agite un porte-clés rouillé comme la huitième merveille du monde antique. « Sinon, je peux te proposer une croisière pour aller visiter la Statue de la liberté. » Ça a rien d’excitant mais c’est la première chose que t’as en tête, c’est bien le seul truc un peu léger auquel tu as pensé depuis des mois, voir des années alors tu peux pas directement exceller.
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Message Sujet: Re: (cez + muse) supermarket flowers   (cez + muse) supermarket flowers Empty Ven 8 Fév - 4:01

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T'as jamais été du genre à t'imposer des choses, Cez. Des limites. Des devoirs. Des convenances. C'est à se demander par quel miracle t'as atterri à cette cérémonie qui exigeait bien trop de toi, du chagrin qu'on veut sincère jusqu'aux larmes qu'on veut silencieuses, en passant par une attitude qu'on veut correcte. On t'en demande trop. Et toi Blackbird, tu refuses de te plier à tout ça. Peut-être même qu'au fond t'es juste pas capable d'en offrir autant, parce que t'as pas assez en toi. Pas assez de volonté, pas assez de considération. Ni pour toi, ni pour les autres. Et ces autres, bordel, tu leur doit rien. Que dalle. Alors finalement, tu ne mets pas longtemps à faire le choix de te tirer, quitte à adresser une dernière pensée à madame Sotherfield seul avec toi-même. Quand tu voudras, où tu voudras, de la manière dont tu voudras. Tu t'persuades que ça aura autant de valeur, si ce n'est plus. C'est pas que tu sois mieux qu'eux Cez, en vérité t'es sans doute pire. Mais au fond, ce sera toujours plus honnête, et aussi vrai que l'affection que tu lui as un jour portée. Là où il se passe quelque chose de différent, c'est que pour la première fois depuis longtemps, ta solitude, t'as envie de la partager. Mais pas avec n'importe qui. Avec le coeur endolori d'une femme à qui il ne restait plus que des litres de larmes pour parer à un chagrin qui semblait prendre beaucoup trop de place. Dans son corps. Dans son âme. Dans tout ce qu'elle possédait et qui te faisait sourire à une époque qui paraissait désormais si lointaine. C'est comme si tu ne la connaissais plus, Muse. Comme s'il ne lui restait que cette seule étiquette pour prouver qu'elle existait encore quelque part dans un monde que vous auriez pu partager, si seulement il ne vous donnait pas envie de disparaître ailleurs. Et tu te surprends à souhaiter qu'elle disparaisse avec toi, la jolie muse. N'importe où serait déjà un meilleur endroit si elle acceptait de te suivre. Alors, lorsqu'elle accepte de te suivre, tu t'empresses d'agripper sa main, comme si t'avais peur qu'elle change d'avis trop vite. « Je crois que j’aurais pas osé sortir. » Un rictus entendu s'en suit alors que t'es pas étonné pour un sou de cette affirmation. Bien sûr qu'elle serait restée. Comme eux. Parce que c'est ce qu'il convient de faire. Mais toi Cez, c'est pas ton genre. Et pour une fois, tu finirais presque par croire que ta présence avait servi à quelque chose, autrement que pour foutre la merde (ou pas uniquement). « En tout cas, merci pour la discrétion. » Tu grimaces Blackbird. C'est ta façon à toi de t'excuser tout en signifiant dans le même temps que t'es pas gêné le moins du monde - et que, de surcroît, si c'était à refaire, tu le referais. « Me dis pas que tu t'attendais à autre chose. » Tu laisses échapper un rire, en dépit de l'évènement qui ne s'y prêtait pas. Parce qu'encore une fois Cez, tu s'ras pas bien comme il faut. Et après tout, tu l'as quittée cette putain de cérémonie. Alors s'il te prend l'envie de rire aux éclats, de chanter et de danser comme si tu faisais partie d'une foutue comédie musicale ridicule (ce que, soit dit en passant, tu ne ferais quand même pas sans être grassement payé), personne ne t'en empêchera. « Tu m'remercieras », que tu te targues avant d'allumer ta clope. « P'tet' pas là, tout de suite. Mais à un moment donné, ça viendra. » Et t'es sûr de toi, au fond, Cez. T'es sûre qu'elle se réveillera la poupée, et que la chenille redeviendra papillon. Qu'elle se libérera du poids de la crainte, des convenances, et de tout ce qui l'empêchait encore de renaître autrement ; en déployant enfin ses ailes pour voler là où toutes ces merdes ne l'atteindraient plus. « J’ai pas grand chose à faire, je devais y être jusqu’à ce soir. Je pourrais au moins dire à mon père que tu m’as enlevé contre ma volonté si je te subis toute la journée. Sauf si tu as mieux à faire que traîner avec une autre pétasse blindée, ce que je comprendrais. » Tu hoches lentement la tête. « Ton père... », que tu commences, grinçant. « J'crois qu'il aimerait autant ne plus entendre parler de moi. » T'es pas certain de lui avoir laissé un bon souvenir un jour - comme à la grande majorité des gens que t'as croisé dans ta vie, d'ailleurs. « Sinon, je peux te proposer une croisière pour aller visiter la Statue de la liberté. » Etonné par la spontanéité et le cran dont elle fait soudainement preuve, tu remarques à peine le sourire qu'elle t'arrache. « C'est une proposition ? T'as pas peur qu'ça ressemble un peu trop à un rancard ? » Un rictus narquois étire tes lèvres pourtant encore fermement scellées autour du bâton cancéreux. En vérité, tu t'en balances de ce à quoi ça pouvait bien ressembler. Et tu t'en balances aussi de ne pas être franchement tenté par une visite de l'un des emblèmes de New-York. Parce que tout c'que tu vois, toi, c'est que c'est pas le bon moment pour lâcher Muse. Tu crois pas être la personne idéale pour lui tenir la main, Cez. Tu crois pas être la personne idéale pour panser ses plaies, ni pour apaiser sa peine. Mais tu crois pas non plus que la situation soit propice à un abandon, aussi bénin puisse-t-il être. Parce que Muse, elle en a sans doute rien à foutre de ta sale gueule. Mais toi, Blackbird, t'as l'impression d'entendre un cri dans ses silences, et mille plaintes derrière ses sourires. Tu ressens la rage sous la tendresse de ses regards. Parce que tu sais c'que c'est que d'être en colère, d'en vouloir au monde entier, et de se taire. De garder ses propres maux comme s'il s'agissait d'un précieux trésor, simplement pour ne pas avoir à partager quoi que ce soit avec le reste du monde, pas même le malheur. Égoïsme illogique. Introversion irraisonné. Y'a rien là-dedans que tu puisses expliquer, Cez. Mais y'a tout que tu puisses comprendre. Alors, Muse, tu la laisseras pas. « T'sais quoi ? Après ce truc de merde, tout est bon à prendre », tu lâches finalement en guise d'acceptation. Tu te gardes juste le temps de terminer ta clope. Mais quand tu vois de quelle manière tu mets à profit ces quelques minutes perdues, tu te dis que tu n'aurais peut-être pas dû. « Pour qui tu pleurais, Muse ? » Ça sort comme ça, de but en blanc, et même toi ça te surprend. Parce que t'as un bon paquet de défauts Cez, mais l'indiscrétion n'en faisait pas partie. T'as trop besoin de rester secret pour inciter les autres à dévoiler les leurs. Et puis merde, ça t'intéresse même pas. Mais la différence, c'est que t'as peut-être bien besoin des réponses de la jeune femme pour apaiser tes propres questionnements. Comme si, dans les présentes circonstances, elle avait en elle un peu de toi.

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Message Sujet: Re: (cez + muse) supermarket flowers   (cez + muse) supermarket flowers Empty Mer 13 Fév - 22:51


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C’est triste, un peu morne et la situation pourrait te rassurer dans une routine malsaine dans laquelle on se complait à défaut d’avoir le pouvoir de changer les choses. Parce que t’as toujours été trop faible pour les changer complètement. Et aujourd’hui en est la parfaite illustration. Tu t’es levée, pleine de bonnes résolutions en te sentant prête à fermer une porte sur le passé mais t’as commencé par écouter sa voix rauque se briser sur son répondeur, t’as quitté son t-shirt que tu chéris comme un trésor mais que tu continues d’utiliser comme pyjama pour enfiler une robe en dentelle noire digne des plus grandes veuves italiennes. T’as troqué tes sanglots contre un peu de maquillage pour donner l’illusion que t’es pas aussi émaciée que t’en as l’air, faire croire que tu vas bien et que c’est bien le sommeil qui te tient compagnie dans ces nuits trop longues que tu passes à te retourner et à pleurer sur un temps révolu que tu n’es plus en pouvoir de changer. Une paire de talons noirs griffés et un manteau long ébène, te voilà la parfaite représentation de cette génération dorée que tu as tenté de fuir. Tu vois, tu ne sais pas changer les choses. Mais aujourd’hui, c’est différent. Les larmes sont moins honnêtes et les langues sont plus acérées. Tu es le point d’attraction de la cérémonie sensée célébrer la longue existence brillante de madame Sotherfield et tu voudrais lui rendre la vedette mais tu ne sais pas comment faire à part te fondre dans la masse. Et puis il y a Cez qui apparaît, à l’image d’un sauveur chimérique. Il enfile sa plus douce armure toujours un peu rocailleuse et tu le suis, tu prends sa main comme un radeau. T’as une confiance inexplicable pour un gosse devenu un homme loin de toi. « J’aurais presque été déçue si t’étais sorti sur la pointe des pieds. » Et c’est vrai que tu sais pas à quoi tu t’attendais mais sûrement pas à une sortie par la petite porte, pas quand on parle de Cez Blackbird. T’as envie de rire mais t’es plus certaine de savoir comment on fait, t’as peur que ça sonne faux alors tu te contentes d’un sourire quand vous retrouvez votre liberté, tu te laisses choir sur une rambarde de sécurité avec ta main en visière pour ne pas te laisser éblouir et te concentrer sur le rebelle face à toi. T’as envie de le remercier, pour être là simplement. Pour avoir fait diversion histoire de te laisser t’échapper, pour t’avoir fait sourire alors que tes dernières années se comptent en litres de larmes mais tu dis rien. Tu le feras sûrement, plus tard. « Tu te surestimes Blackbird. » Parce que ton père, il a vu bien pire que l’héritier Blackbird et ça lui a permis de relativiser sur tes fréquentations, sur ses interdictions passées. Et puis, ça te vient alors que tu te pensais bien loin de toute excentricité. Il a suffi d’un gamin rêveur pour te donner envie de liberté. Tu regrettes quand vient le moment de sa réponse et tu t’apprêtes déjà à retirer ta suggestion maladroite mais il est trop rapide et sa réponse t’arrache un nouveau sourire, un peu plus brillant que les précédents mais t’as déjà la tête qui se remet en branle. « T’aurais peur de moi ? Si ça peut te rassurer, tu peux inviter ta soeur. » T’as même pas l’équipement adéquat pour une balade touristique en bateau mais ça te semblait être une bonne idée sur l’instant avant de penser à la logistique de ton coup de tête. T’as le mot rencard qui revient te hanter, comme une trahison posthume.
Et puis t’as sa question, celle que t’attendais pas. Celle qu’on ne te pose plus. T’as parfois l'impression que tes erreurs te collent à la peau comme une deuxième identité, un funeste alter-égo que tu ne prends plus la peine de présenter à force d'y être assimilée. C’est devenu naturel pour toi mais t'oublies parfois que Cez, il était indésirable bien avant toi. Et pour lui, tu restes la docile poupée au sourire ambitieux. Bien loin de la désabusée esseulée que tu représentes aujourd'hui. Pour tous les autres, t'es la droguée qui a mal tourné pour les beaux yeux d'un torturé. Si bien que t'hésites un moment à dire la vérité parce que ça fait toujours mal au moment de l'évoquer et parce que t'as pas envie de verser du sel sur ses blessures que tu imagines aussi à vif que les tiennes. « Pour mon cœur brisé. Il s'appelle Adonis. » Et t'as pas besoin d'en dire plus, t'es même pas encore capable de conjuguer votre histoire au passé. T’as les sanglots qui encombrent ta voix et les regrets au bord des yeux, prêts à déferler dans une vague dévastatrice mais tu gardes le visage baissé, regard braqué sur tes chaussures devenues point d’attraction de ton désespoir. Et t’as peur d’être jugée, qu’il réagisse comme tous ces gens dans les mêmes circonstances. Avec des questions, des questions sans réponses que tu te poses depuis trois ans maintenant à chaque réveil. Pourquoi t’es seule ? Pourquoi il s’est suicidé ? Pourquoi tu pleures ? Pourquoi tu n’avances pas ? Pourquoi tu t’es laissée entraîner ? Et tu ferais quoi à part sourire, il était torturé ton Adonis, trop torturé pour durer alors il est parti. Simple et compliqué à la fois. Tu redoutes déjà son regard d’empathie ou celui curieux qui te dit que tu n’as pas été à la hauteur pour le retenir. Alors tu relèves les yeux vers ton ancien acolyte mais tu lis rien dans son regard, juste une détresse que t’as déjà croisé dans le miroir. « Et toi, pour qui t’es en colère Cez ? » Parce que t’as vu son regard fuyant, t’es capable de reconnaître ses maux parce que tu cohabites avec les tiens depuis tellement longtemps que tu pourrais reconnaître un congénère dans la rue parmi des millions de new-yorkais. Vous avez cette nostalgie commune, cette partie d’âme en moins.
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Message Sujet: Re: (cez + muse) supermarket flowers   (cez + muse) supermarket flowers Empty Jeu 21 Fév - 1:42

mez / let your soul and spirit fly /

Parmi tous ces visages masqués par le chagrin, parmi toutes ces âmes meurtries par le deuil, elle était la seule dont tu sois capable d'accepter la peine, peut-être même de la partager. Elle était le seul souvenir ancré dans une réalité impérissable, à côté d'une quantité de gens qui s'étaient simplement contentés de partager ton existence de loin. Des noms, tu n'aurais pu en citer aucun. Des faciès, tu n'aurais pas pu en reproduire davantage sur la seule base de ta mémoire. Parce que tous ces gens n'avaient pas su la marquer comme Muse l'avait fait. Elle qui appartenait pourtant à ton passé, elle avait laissé sur ton coeur quelques traces de douceur qui t'apaisaient encore aujourd'hui lorsqu'elle retrouvait sa place près de toi. Parce que elle, elle appartenait aussi à ton présent, sournoisement liée depuis peu à ce deuil que tu n'avais pas encore fait. Parce que Cez, t'as su trouver dans son regard cet éclat de narquoiserie qui réhaussait si bien la couleur des yeux de Joy. T'as su trouver en elle ce rictus chétif qui prenait si souvent possession des lèvres de Joy. T'as su retrouver sur sa peau les traces indélébiles d'un marquage si semblable à celui sur lequel tu t'es si longtemps attardé quand le corps de Joy devenait le destinataire privilégié de tout l'amour que t'étais pas capable d'exprimer autrement que par la chair. C'est ce qui la rend spéciale, Muse. L'image que t'as gardée d'elle, et celle qui te renvoie désormais inévitablement à la seule femme que t'as jamais aimé. Et tu te perds, Cez. ça met en branle ta perception de la réalité. Tu sais plus si t'as besoin de sa présence comme autrefois, pour combler une absence temporaire. Tu sais plus si t'as besoin de sa présence pour remplacer celle qui te manque. Tu sais plus si t'as besoin de sa présence parce que c'est elle, simplement. Mais t'as pas le temps de te poser ce genre de questions à ce moment-là. Alors tu décides de te cantonner à ton ressenti du moment, à savoir que tu souhaites sa compagnie. Et pour le loup solitaire que t'es, Cez, ce n'était clairement pas un détail négligeable. Alors tu l'entraînes avec toi, égoïstement, sans délicatesse aucune. Tu l'incites à te suivre, égoïstement, pour ne pas te retrouver seul à devoir affronter la remontée en surface d'une perte qui n'avait pourtant rien à voir avec celle de madame Sotherfield. « J’aurais presque été déçue si t’étais sorti sur la pointe des pieds. » Le torse se soulève sous la pression d'un rire que tu réprimes (encore). Tu ne serais pas Cezanne Blackbird si t'agissais en fonction des convenances. C'est sans doute pour ça que t'as jamais eu beaucoup de succès auprès des gens. Y'aurait rien d'étonnant. Les seules traces que tu laisses sur ton passage sont généralement des mauvais souvenirs. Heureusement que tu ne t'es jamais formalisé de l'avis des autres, Cez, ça aide à se détacher de ta propre mauvaise image. « Tu te surestimes Blackbird. » Un rictus amusé étire tes lippes qui enserrent encore ta clope. « Si j'le faisais pas, qui le ferait pour moi ? », tu l'interroges rhétoriquement, un éclat singulier de narquoiserie au fond des pupilles. C'est pourtant pas ton genre de t'lancer des fleurs. T'es même plutôt du genre à t'enfoncer, à te persuader que si t'as essuyé que des merdes dans ta vie, c'est que tu l'as bien mérité. Mais à cet instant Cez, t'as envie de redresser les épaules, même si ce n'est que pour un temps. ça exacerbe davantage ton assurance, celle-là-même qui t'amène à accepter l'invitation de Muse sans hésiter une seule seconde. « T’aurais peur de moi ? Si ça peut te rassurer, tu peux inviter ta soeur. » C'est pas moi qu'a peur, c'est mon putain de coeur. Sourcils froncés, tu toises la blonde dans un silence de mort et t'appliques à terminer ta clope avant de prendre enfin la peine d'ouvrir la bouche. « C'est moi le bouclier de la famille, pas l'inverse », tu rétorques. Et j'ai pas peur de toi, j'ai peur de la manière dont je vois Joy à travers toi. « Et j'ai pas envie de me partager en deux. » T'as plus assez de coeur. Plus assez de force. Plus assez de toi. Et de surcroît, t'as plus les épaules suffisamment solides pour supporter la peine de quelqu'un d'autre en plus de celle de Muse et de la tienne. T'es pas un héros, Cez. T'as jamais été un héros. Mais ça t'inquiète pas, ça. Tu te fiches de ne pas être quoi que ce soit. Tu te fiches d'être personne. Parce que tu t'oublies naturellement quand tu laisses la curiosité se faire une petite place quelque part, jusqu'à porter un intérêt tout particulier à quelqu'un pour la première fois depuis longtemps. Et ce quelqu'un, c'est Muse. Elle et son chagrin. « Pour mon cœur brisé. Il s'appelle Adonis. » A cet instant Cez, t'as la gorge qui se serre parce que t'as peur de comprendre. L'azur de tes iris se perd momentanément dans le gris du ciel. « Il s'appelait ? », tu rectifies dans une interrogation à peine calculée. Mâchoire crispée, tu tentes pourtant de rester neutre. Tu ne veux pas qu'elle pense que tu te fiches de son malheur, mais tu ne sais que trop à quel point t'as jamais supporté leur putain de pitié. Alors tu lui en serviras pas à Muse, hors de question. Quitte à passer pour le parfait connard totalement détaché et pas concerné le moins du monde par le chagrin des autres. De toute façon, c'est pas si éloigné de la vérité ; t'as jamais été doué pour réconforter les gens, ni même pour alléger leur peine. ça t'fait chier de pas en être plus capable pour elle, Cez, mais t'es comme ça. Au fond, t'espères peut-être un peu qu'elle sentiras que tu la comprends plus que n'importe qui ne le saurait. Parce que c'est le cas, Blackbird. Et pour savoir à quel point ça fait mal, t'aimerais ne pas avoir la trouille de la prendre dans tes bras, ne serait-ce que pour recoller quelques morceaux extérieurs, à défaut de ceux de son coeur. « Et toi, pour qui t’es en colère Cez ? » Tiré de tes songes, tu reposes brusquement le regard sur la blonde sans trop savoir quoi lui répondre en premier lieu. Tu hausses les épaules, tu secoues la tête. Tu te râcles la gorge pour gagner quelques secondes de plus. T'aimes pas qu'on lise en toi. T'aimes pas qu'on parle de toi. Alors tu les gardes les fêlures, quand bien même elles étaient pourtant si proches des siennes. « J'suis toujours en colère », tu lâches simplement comme s'il s'agissait là d'une évidence, et que sa question n'avait donc aucun sens. « Tu crois pas qu'il y a de quoi l'être ? » Tu joues à l'idiot, contournes la vérité. Et tu te dis qu'avec un peu de chance, Cez, ça va passer. « Bon, on y va ou t'avais l'intention de me psychanalyser ? »

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-fuis-moi comme le cholera parce que j'suis un voyou, c'est comme ça qu'on dit. et au pire, ça t'donnera envie d'me cracher à la gueule -
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