like a tickin time bomb about to explode (ainhoa)

traits de caractère / femme de poigne avec le caractère bien trempé qu'il faut pour affronter les épreuves que la vie lui a réservé, de la détermination à revendre pour atteindre ses rêves de grandeur, l'élégance, le charme et le magnétisme bien acquis pour servir ses propres intérêts, l'empathie indispensable pour comprendre ses patients et les gens qui l'entourent, la fragilité bien dissimulée mais pourtant bien présente de quelqu'un que l'on n'a pas épargné, le tout teinté d'une bonne dose de dynamisme, de mystère et de franc-parler. un cocktail détonnant pour une femme en forme de bombe à retardement.

un papa, une maman et une petite fille. une famille typique pour une famille d'accueil. le sens et la valeur des liens familiaux, tu l'as compris grâce à tous ces enfants que tu as côtoyé et que tu n'as jamais rejeté parce qu'il n'avait pas officiellement le même nom que toi. il n'était question que de papiers qui ne définissaient rien en soi. il y a eu des hauts, des bas, comme partout mais vous avez survécu à tout. parce que tous dotés d'un coeur gros comme ça, vous aviez de l'amour à revendre, de l'amour que ses gamins livrés à eux-même réclamaient à grands cris. des années bonheur, des années malheur, des réussites, des épreuves. il n'en reste aujourd'hui que des êtres liés comme personne d'autre. des liens invisibles qui signifient tellement et que vous chérissez de toutes vos forces. un tableau de famille modèle pour un arbre généalogique pourtant pas ordinaire. les mystères de la vie.

t'as les yeux absents, le regard lointain. en ligne de mire pourtant, l'horizon s'étend à perte de vue. mais c'est comme si tu ne le voyais pas, comme si tu ne le voyais plus. seul le son des vagues s'échouant sur le sable berce tes pensées. un autre était parti, encore un qui avait préféré prendre la poudre d'escampette avant d'aller trop de loin et de sauter le pas. le pas de trop. ça faisait bien assez longtemps que ça durait. et un jour viendrait où tu ne serais plus capable de t'en relever. ça ne pouvait être que ta faute, il fallait te soigner. mais tu n'étais pas malade, si ? qu'est-ce que tu pourrais bien avoir à dire face à un médecin ? que tu souffres du syndrome de la séparation compulsive post-mariage ? ça n'avait aucun sens, ça n'existait même pas. et puis c'était surtout tes partenaires qui semblaient sacrément atteints. une fois encore, tu ne dis rien. tu te contentes de ruminer tes échecs parce que tu n'es pas femme à montrer ses sentiments. tu es une femme forte et autoritaire, de celles qui contrôlent tout de leur vie et qui ne se laissent pas marcher sur les pieds. mais est-ce que c'est pas plutôt toi que t'essaies de convaincre de la véracité de tes propos ? joker.

maman ne t'avait pas quitté de l'après-midi, ce jour-là. ensemble, vous aviez écumé les boutiques pour choisir les nouveaux canapés qui enchanteraient tes soirées plateau-tv. et vous n'étiez pas tombé d'accord, une fois n'est pas coutume. t'avais pesté contre ta mère parce que tu n'entendais pas te laisser dicter ta conduite sur le mobilier de ton propre loft. impossible de te raisonner, alors maman avait quitté ton chez-toi, fâchée autant que tu l'étais. c'est le coup de fil reçu à peine quelques heures plus tard qui t'a glacé. il avait suffit d'une seconde d'inattention, une seule. et tout avait basculé. plus d'une fois, tu t'étais fustigée intérieurement. tu étais intimement persuadée que l'accident n'aurait pas eu lieu si elle avait eu l'esprit libre. or, elle ne l'avait pas. depuis, tu portes en toi la culpabilité de cette fatalité. et il ne passe pas un jour sans que tu n'y penses ou que tu ne refasses mille-et-uns scénarios qui auraient pu tout changer. et comme un malheur n'arrive jamais seul, papa fut tellement bouleversé par la perte de l'amour de sa vie qu'il en a perdu la tête. ses souvenirs s'envolent au fil des jours et ça te crève le coeur qu'il puisse oublier tous ces bons moments qui ont fait sa vie. de ton mieux, tu tentes de veiller sur lui. et finalement, tu n'as pas de mal à imaginer que ton fiancé n'ait pas supporté de devoir vivre avec beau-papa au quotidien. quand ces pensées s'invitent dans ta tête, tu te surprends à te dire que ce n'était peut-être pas véritablement toi le problème. et une petite, une jolie lueur s'infiltre dans tes jours. une lueur d'espoir.