in the dark truths do not explode | alexis, ruben & emy.

Quand tu as entendu s’ouvrir la porte de l’ascenseur, tu pensais voir Ruben, mais tu t’étais juste retrouvée face à Alexis. Mal à l’aise au début, les vingt minutes à présent passé on fait en sorte que ça aille bien, du moins ce que tu penses. Mais c’est compliqué de ne pas jouer le jeu. Compliqué de  ne pas laisser tes opales se fondre dans les siennes pour ne plus briser ce moment. Un moment à deux. Un moment où il te demande de ne plus donner ta démission, encore et encore. Tu as du user à de nombreuse reprise pour pouvoir lui en donner, mais à chaque fois il a refusé, jetant les lettres. Tu n’as plus la force de te battre. Plus du tout à vrai dire. Tu as plus la même vie, tu essayes de te remettre du fait que ta abuela est à présent au Mexique loin de toi. De ta sœur qui t’en veut de te plaindre, d’être marié. T’es riches maintenant qu’elle te dit. Toi tu t’en fiche, tu voudrais sans doute la liberté de dire ce que tu veux, faire ce que tu veux et maladroitement sans doute, tu aimerais pouvoir le faire à cet instant. Mais tu ne le peux pas. «   Je ne peux pas continuer de bosser pour toi si tu veux juste m’éviter … »  tu te rappelles encore ce qu’il t’a dit la dernière fois que vous aviez été seuls. Tu as le cœur lourd et tu tentes d’être forte, de ne pas être faible. Tu es marié, sans doute pas dans le cœur, le cœur libre, mais pourtant blotti avec audace ailleurs qu’auprès du mari. Un mari, un sauveteur prêt à beaucoup pour toi et tu ne peux pas le trahir ainsi. Le voile levé sur votre mariage auprès de tes proches, peu savent que c’est du faux. Rory et Jules. T’aurais voulu le dire à Emy, mais ça revenait à le dire à Alexis et cela était impossible. «   Il est temps que tu partes … »  Tu ne veux pas travailler sans lui, tu le sais que ton cœur ne supportera pas votre éloignement, mais tu ne veux pas le virer de sa propre boite pour laquelle il s’est battu. «   Mais … »  Pinçant tes lèvres, tu n’es pas sûre de devoir ajouter cela. «   Sache que j’ai tenu à toi … peut être trop … que j’aurais voulu être tienne … »  Mais ce n’est plus possible et c’est surtout impossible de par ton mariage et même Emy qui n’a jamais trop apprécié plus jeune quand tu explorais Alexis de ton regard qui n’attendait qu’une réponse pour flirter.  Sous tes mots la lumière se coupe, les klaxons de voiture se font entendre et pas seulement, des cris, des cris venant de l’ascenseur seul accès à ce penthouse du dernier étage.

Un sale bordel tout ça. De quelqu'un qui n'avait rien à se reprocher, qui avait même le rôle du "gentil" de l'histoire, il avait réussi Alex en quelques jours simplement, à devoir mentir et cacher des choses. Tout était clair pour lui avant ça, Nika était mariée et Rose, s'était terminé. Avancer, voilà ce qu'il devait faire, pourtant, c'était tout l'inverse qui s'était passé. Être droit dans ses bottes, c'était devenu impossible.

S'enfermer dans ses mensonges, ok, soit, mais en revanche, il était obligé de mettre un peu d'ordre. Étape par étape et d'abord, aller trouver Nika pour qu'elle arrête avec cette histoire de démission lui avait paru logique. Il savait très bien qu'il aurait en face de lui quelqu'un de borné, mais elle arrivait à l'agacer quand même. "C'est pas que tu peux pas Nika, tu ne veux pas et j'ai parlé de cette histoire d'éloignement un temps ... Ne prends pas tout au pied de la lettre ! " Cette lettre justement, qu'il refusait de lire et de prendre en considération. Il brûlerait, déchirerait ou mangerait tous ces sombres papiers, un par un. Il se renfrognait un peu Alex lorsqu'elle lui demandait de partir, mais aucune chance d’abandonner. "Tu veux que je parte, très bien. A une seule condition, que toi, tu restes. Je peux camper là tu sais." Bon, il y allait un peu fort avec elle ? Oui, mais il était lassé, lassé que tout échappe à son contrôle en ce moment. Il devait se montrer ferme, bien que ce ne soit pas sa qualité première.

La suite ? Du blabla. J'ai tenu à toi, blabla. J'aurais voulu être tienne, blabla. Se marier en trois secondes parlait pour elle, bien évidemment. Il ne la trouvait pas cohérente dans son raisonnement et encore une fois, il s'agaçait. " C'est facile à dire ça ... Moi je ... " Sauvé par le gong avant de dire probablement une connerie qu'il allait regretter. Coupure de courant qui venait sauver monsieur Hamilton de devenir méchant et braquer Nika par la même occasion. Du bruit ensuite, beaucoup de bruit. Klaxons, cris et cris proches en plus. "Ca vient de l'ascenseur ça non ? Tu attendais quelqu'un Nika ? Ton mari ? Allez, dis-moi que c'est ton mari là-dedans ... " Irrémédiablement, Alexis trouvait l'idée que ce Ruben soit bloqué dans un ascenseur terriblement drôle. Bonjour orgueil. Il n'aurait pas dû, mais c'était plus fort que lui. Pourtant, des cris ne ressemblaient pas à ceux d'un homme ... C'était une voix ... familière. En plus de ça, à l'extérieur, le bordel pouvait se faire entendre, il s'accentuait. " Quelque chose cloche ..."

Au téléphone avec son agent depuis maintenant une vingtaine de minutes, Ruben sort de la voiture après que son chauffeur se soit arrêté devant chez lui. Il n’a qu’une hâte c’est de rentrer. Il est creuvé. Les entrainements du jour ont été éprouvants mais il tient le coup. Ce qui le fatigue le plus ce sont les appels de son agent qui ne cesse de lui parler de contrat publicitaires et d’interview. Il le sait, il doit passer par là mais il a juste envie c’est de faire une pause. Alors, quand il sera arrivé dans son penthouse, il mettra un terme à cet appel pour se poser. Sans doute est-ce pour cela qu’il se met à courir pour attraper l’ascenseur et ainsi, arriver plus vite chez lui. « Merci ! » Dit-il à l’adresse d’une jeune femme qui avait empêché les portes de se refermer pour lui, comme si sa vie en dépendait. « Je t’ai déjà dit de régler ça avec eux et de… Allo tu m’entends ? » Il hausse les épaules. Dans l’ascenseur le réseau peut être capricieux, ça ne l’étonne pas. Ne voulant pas que son agent le rappelle et qu’il ne trouve pas de manière de s’en débarrasser pour le reste de la journée, il tente de lui envoyer un message mais le réseau ne semble pas vouloir revenir. Il place donc le téléphone dans sa poche arrière alors qu’il prête attention à la jeune femme dans l’ascenseur avec lui. Il l’a surement vu quelque part mais il ne saurait dire d’où. Enfin, il sera bientôt arrivé chez lui. Ce n’est plus qu’une question de seconde.

Et là, plus de lumière, plus de sensation de monter. Seuls de léger néons de sécurités éclairs l’habitable mais ce n’est clairement pas suffisant et ça ne va pas tenir longtemps. C’est quoi cette merde ? « Qu’est-ce que ? » Vu l’intérêt de cette phrase, on peut comprendre qu’il ne comprend pas du tout ce qu’il se passe et que c’est plus à lui qu’il parle qu’autre chose. Il appuie sur le bouton de maintenance mais ça n’émet même pas le moindre bip. Il regarde son téléphone, toujours pas de réseau ? « Est-ce que vous avez du réseau ? » dit-il alors que son regard fait le tour de l’habitacle à la recherche de la moindre chose qui pourrait les faire sortir d’ici. « Il bug jamais d’habitude ! » C’est la première fois depuis qu’il vit ici en tout cas, c’est-à-dire plusieurs années. Ne trouvant rien du tout, il commence à cogner du poing sur l’une des parois tout en criant « Il y a quelqu’un ? » Il ne sait même pas s’ils sont proche de son penthouse au dernier étage, ni même d’une autre habitation. Mais il y a bien quelqu’un pour les entendre non ? Il ne sait même pas si Nika sa femme est ici ou pas. Il n’a même pas fait attention s’il y avait du monde à l’entrée comme d’habitude puisqu’il était pris par son appel. En espérant qu’ils ne soient pas seuls dans cette galère.

Surement que tu avais pris un peu trop à lettre le « passe quand tu veux » de Nika la dernière fois que vous vous étiez vue. C’était du toi tout craché. Problème de ces âmes qui agissaient par impulsion de leur cœur. Toi, t’étais celle qui ne réfléchissait pas, non, t’étais la passionnée. Celle qui vivait aux grés du vent et de ces sentiments. C’était le moment qui te dicté ta conduite, le présent. Pas de raison, pas de voix intérieure qui te crie de faire demi-tour. Tu l’étouffais cette voix. Tu jouais l’ignorante et c’était souvent stupide de ta pars. Stupide de croire que rien ne pourrais t’arrivais. Naïveté. T’avais écouté ce besoin de parler à ta meilleure amie blâment l’amour elle-même pour te pousser à franchir les grande porte vitré de la résidence de luxe. Sauter sur l’occasion d’avoir était voir tes parents dans le voisinage. Pas de présence d’esprit d’envoyer un message, de prévenir. Etais-ce vraiment nécessaire alors que tu savais qu’elle t’accueillerait à bras ouvert. Alors que, tu avais tout simplement omis le détail de la bague qui brillait dès à présent à son doigt. Tu lui en voulais encore de cette affront, de ne rien t’avoir dit, de ne pas avoir été là… mais tu lui pardonnais. L’amour n’attendait pas que tu te disais. Loin de te douter du mensonge qu’elle t’avait servi et que tu avais si naïvement crû. Idiote que tu faisais.  T’aurais l’air bien plus idiote, quand la vérité finirait par te tomber dessus sans crier garde. Pour l’heure, le brouillard du mensonge tu t’en contente en prévision de la soirée que tu t’imaginais passé avec Nika. Message à Cosimo pour lui dire qu’il aurait sa soirée tranquille. Sourire mutin sur tes lèvres alors que tu es étrangement ravi de lui laisser ce moment avec lui sans encombre pour une fois. Sans dernières minutes. Sans imprévue que tu pensais pour lui comme pour toi. Dernier étage et le regard plongé sur les portes vitré alors qu’un homme se précipite vers l’ascenseur. Sourire sur tes douces lèvres que tu lui bloque les portes. Un élégant merci auquel tu réponds par un léger hochement de tête le laissant à sa conversation qui semblait bien animé. Léger sentiment de le connaitre mais tu ne t’attardes pas à le fixé. Tu te laisses hypnotiser par les numéros des étages qui défilent sur le petit écran. Tu remarques que l’homme n’a pas appuyé sur son étage politesse que tu t’apprêtes à lui demander quand votre course est interrompue. Bon dans ton cœur et panique qui pulse dans les cellules de ton être tout entier. Regard paniqué que tu tournes vers l’inconnu comme pour chercher du réconfort mais ces paroles font tout le contraire. L’obscurité te gagne autant que l’espace confiné. Toi, claustrophobe, non, jamais. Rire nerveux qui s’échappes alors que tu sens déjà l’air s’évaporé de tes poumons. « Non, non, non… tout mais pas ça… » Les yeux que tu fermes un instant dans l’espoir quand les rouvrant le voyage vers le sommet soit repartir. Rêve. « On va mourir… je vais mourir… oh mon dieu… au secours… je peux plus respirer… » La paniques te gagnes alors que l’homme tape sur la porte, toi, tu restes inertes dans un coin à crier et à trembler comme une feuille morte. « Pas de réseau… non, non… respire…zen… » crise d’angoisses avec un homme, dans un ascenseur en panne, c’était pas ce que tu t’étais imaginé ce soir.  

Tu as juste l’impression que quoi que tu dises ou pense ou même ose faire, ça finira par te retomber sur le coin du nez. Tu commences à être limite habitué à ça, tu pourrais dépérir, finir par tout dire et t’en aller. Ça t’enlèverai peut être une épine du pied dans le fond. Ou pas. T’en sais rien. Tu sais juste que ta abuela n’est plus là maintenant, elle est ailleurs. Un autre pays, un endroit inconnu. Tu ne peux pas laisser Malohe seule, tu as limite pensé à la faire vivre ici, alors que même toi tu es plus souvent chez toi, c’est-à-dire en compagnie de ta chica et deux nouveaux habitants : Gabriel et Madison. Alors, te retrouver face à Alexis, là de suite, ça te donne envie de fuir, lui tente aussi de te fuir tout en te laissant le travail qu’il t’a donné. Mais tu ne peux pas l’accepter. T’es déjà mal à l’aise de tant mentir à tous tes proches, sauf deux. Mais tu n’as pas non plus le droit de faire de la merde, pas le droit de trahir le sacrifice que fait Ruben en essayant de te sauver. Il a juste obéis à ta abuela, elle est très persuasive, surtout quand on l’aime et ça toi tu le sais. « Si tu veux, je ne le veux pas. » Il a raison, sans doute. Clairement. Ça t’énerve et toi tu tentes de rester droite, mais c’est si compliqué à faire. Beaucoup trop. « Un temps … à quoi ça rime un temps ? On ... » Tu n’ajouteras clairement pas ce que tu avais à l’esprit, tu fermes justes ta bouche, l’observant. Impuissante, car à ses dires malgré une demande claire pour son départ, il compte camper ici. Borné. Mais tu sais l’être aussi, mais face à lui, tu as l’impression qu’on ouvre tout ton être pour sans doute par tout confier sauf que ce n’est pas possible. C’est impossible. Et c’est bien pour ça que tu mens à ta meilleure amie sur ton mariage. « Du chantage ? Je reste si tu ne m’évites pas, même pas un temps ! » Non, car tu veux souffrir en le voyant, puis peut être aussi que ça t’aidera à survivre à toute cette situation.

Tu restes là à vouloir savoir la suite, moi je. Lui quoi ? Tu n’as pas le temps de t’y attarder que tu entends suite à l’électricité disparaissant, bien des bruits. Tu ne sais pas trop ce qui se passe, mais les cris étaient dans la rue, mais beaucoup plus proche. « Je crois … » Tu hausses les épaules. « J’en sais rien … j’ai peut-être un amant … » Ouai, tu ne sais même pas pourquoi tu sors ça, mais tu prends sa question comme une flèche en plein de cœur, c’est étrange de l’entendre dire ton mari, deux fois de suite. « Ta sœur devait venir me voir … mais … » Mais t’en sais rien ce n’est pas elle, tu perçois plusieurs voix, deux, trois ? Tu n’en sais rien. Mélange de voix et de bruit sourd émanant de l’appareil. « Vous nous entendez ? » Que tu demandes, pensant à Lex et toi. Mais tu ne sais même pas à qui tu t’intéresses, tu pourrais imaginer tout et n’importe qui comme les services de l’immigration.

Mettre de l'ordre, d'accord, ça lui avait paru logique. Il y avait malgré un tout un besoin d'un peu plus que ça quand il avait choisi de débarquer ici. L'envie de la voir déjà, un côté égoïste, alors que Nika avait été claire avec lui, elle voulait partir. Alexis avait été clair lui aussi, plus ou moins, avec cet éloignement forcé. Si forcé d'ailleurs, qu'il se pointait ici. Qu'est ce qu'il attendait d'elle en définitive ? Qu'est ce qu'il faisait vraiment là à débarquer chez elle ? Lui-même n'avait pas vraiment de réponse à ses questions, mais il était là à tenter de la garder dans la boite. Une seule certitude, il ne comptait pas la laisser fuir. Tenter le tout pour le tout, sans savoir pourquoi. Il n'y avait pas vraiment une nécessité de plus d'explication, pour l'instant en tout cas. Pour lui.

C'était vraiment agaçant, qu'elle reprenne ses paroles. Il avait l'impression d'être devant un mur. Elle ne niait même pas. Résignée. "Et qu'est-ce qui pourrait faire que tu voudrais ?" Ne pas lâcher le morceau, mais elle marquait un point ensuite. A quoi ça rimait "un temps" ? C'était seulement décaler le problème. Un problème ? C'était ça qu'était devenu leur relation. Ils avaient, tous les deux, fait en sorte que ça le soit. Alexis commençait à ouvrir les yeux, enfin. Pas question que ça reste comme ça. Donc oui, il allait camper ici, quitte à tomber sur son mari même. Elle ne démontait pas et après tout, Nika n'aurait pas été Nika sinon. Il savait qui il avait en face là. Une personne au moins aussi bornée que lui. "Et ben on ne s'évite pas alors ! J'essayais juste de trouver une solution, provisoire. " Voilà que maintenant, il se contredisait tout seul. C'était son idée à lui, mais après tout, ils étaient grands, ils étaient capables de se gérer émotionnellement parlant non ? Ou pas, mais il n'allait pas repartir d'ici sans savoir qu'elle allait revenir, hors de question.

Alex sentait que la conversation allait une nouvelle fois s'éparpiller, qu'il allait lui-même s'emporter, mais la coupure de courant laissait encore cette histoire, cette discussion inachevée. Des bruits depuis l'ascenseur et Nika qui essayait de le piquer ? "Un amant et un mari, c'est un cliché Nika." Un peu plus qu'une simple affirmation, un rapprochement quant à l'électricité entre eux ? Un peu oui. Il espérait voir l'homme dans l'ascenseur et voilà qu'elle parlait d'Emmy. Bingo, c'était sans doute la voix qu'il avait reconnue, l'une d'entres elles, celle de sa soeur. "Mais ? Mais quoi ? " Voilà que ça commençait à l'inquiéter maintenant. Nika se mettait à demander s'ils les entendaient, pendant qu'Alex tambourinait un peu pour se faire entendre. "EMMY ? T'es là-dedans ? Le mari ? " L'incertitude rendait l’atmosphère pesante et il se tournait vers Nika, le visage troublé. "Tu as ton téléphone sur toi ? Tu ne veux pas essayer d'appeler Emeraude ? " Lui non, comme un imbécile, il l'avait laissé dans sa voiture.

Prendre cet ascenseur est tellement un automatisme chez Ruben qu’il ne prend même pas le temps d’appuyer sur le bouton du bon étage. Il habite au dernier, dans tous les cas il sera arrivé le deuxième parmi les personnes présentes dans cet appareil, à savoir une jeune femme et lui-même. Trop préoccupé par son appel qu’il a hâte de terminer, il se demande même pas que c’est curieux que le bouton relatif à son étage soit allumé. Peut-être aurait été plus aimable avec la jeune femme. Peut-être qu’il se serait présenté comme étant le mari de Nika puisqu’elle doit venir la voir elle. Enfin, il ne se pose pas toutes ses questions, il veut rentrer chez lui, point. Il n’aurait pas dû espérer aussi fort, le karma a frappé. Plus de lumière, ascenseur bloqué, plus de réseau. Poisse internationale. Au lieu de faire face à la panique, il tape sur les parois. Ça ne va pas les faire sortir mais peut-être qu’ils pourront se faire entendre. C’est assez rationnel dans sa tête. Il ne comprend pas ce qu’il se passe mais ce qu’il comprend rapidement c’est que la situation ne va pas aller en s’arrangeant si la jeune femme se met à paniquer. « Ca va aller ne vous inquiétez pas ! » Pourtant avec ses paroles et agissements, il n’est pas très rassurant. Après avoir appelé à l’aide, il s’approche de la jeune femme, lui pose une main sur l’épaule « Prenez une grande inspiration et souffler doucement, calmement, on a assez d’air ici ! » Ils ont assez d’air, pour l’instant mais il ne vaut mieux pas aller dans les détails sinon ce n’est pas comme ça qu’elle va se calmer. Avec le sport, il doit savoir contrôler son air donc ce sont les plus grands conseils qu’il peut donner mais forcément, plus facile à dire qu’à faire. Quand il entend des cris s’adressant à eux, son attention se rapporte à ça. Il croit reconnaitre la voix de sa femme. « Oui oui on vous entend Nika ! » Dit-il dans un premier temps, espérant qu’elle reconnaisse elle aussi sa voix. Comme si le fait que ce soit lui ou quelqu’un d’autre allait changer les choses. Vous ? Avez qui elle se trouve et surtout à qui appartient cette voix d’homme ? Au vu de l’urgence de la situation, il n’a pas le temps de jouer les jaloux transits. Il fronce les sourcils en entendant le terme ‘le mari’ « T’es qui toi ? » Demande-t-il comme si finalement il avait besoin de savoir à cette voix qu’il ne connait ni d’Eve ni d’Adam. Pourtant, suite à un regard lancé surement à la Emmy en question, qui n’est pas plus calmée que juste avant, il se met à hurler : « On a plus du tout de courant » Il ne pense pas une seule minute que la panne est générale. Encore une fois, ça n’a jamais fait cela depuis qu’il habite par ici. C’est quoi ce bordel ? Regardant la jeune femme, il renchérit « Faut nous sortir de là maintenant ! » Attendre enfermé quelque part c’est une chose mais faire une crise de panique, de claustrophobie ou il ne sait quoi, c’est de suite autre chose donc ils ne vont pas pouvoir rester longtemps.

Voilà que tu t’étais trop vite réjouie de cette soirée entre fille que tu t’ étais imaginé passé chez ton amie. Ta meilleure amie. Consciente que tu allais surtout t’imposais même si tu savais qu’elle ne t’en tiendrait pas compte. Il fallait dire qu’elle avait de quoi se faire pardonner à commencer par son mariage dans le secret alors, elle supporterait ta présence en punition. Enfin, c’est ce que tu t’étais dit. A croire que le karma en avait décidé autrement. A  croire qu’il te punaisait pour ton égoïsme et ton indécision de ces derniers temps. T’aurais très certainement joué la vaillante et prendre les escaliers mais le derniers étage de la grande tour d’habitation t’avais révulsé d’avance et voilà que l’ascenseur ne voulais plus de toi. Te toutes les punitions du monde il fallait que ce soit celle-là qui tombe. T’aurais échangé un bain d’araignée volontiers qu’être enfermer dans un ascenseur sans possibilité de sortie. Non tu n’exagérais pas, ou peut-être un peu. Toujours dans l’extrême, toujours dans le dramatique mais tu ne pensais plus correctement. La machine stopper dans sa course et voilà que la chaleur te monte à mesure que la panique te gagnes. Il faut dire que les paroles de l’inconnu enfermé avec toi un putain de cercueil suspendu à des fils censé supporter tout ce poids, ne te rassurer pas. A croire qu’il avait entendu tes déboire mental en même temps que les cries que tu percevais au loin. Ou alors, tu devenais folle et lui avec toi. Pourtant, tu aurais juré d’entendre Alexis. Oui, tu devenais folle, qu’es qu’il aurait pu foutre fourrer chez Nika ?! T’étais perdue dans tes pensées qui ressortaient en effluves de panique. Dur de se concentrer sur la voix de l’homme qui tente en vain de te calmer comme il peut. « J’y arrives pas… je… je peux plus respirer.. fff… fff » souffles couper, le regard qui part dans tous les sens à la rechercher d’un point d’ancrage mais il y a rien. Rien. Le noir et lui. Alors, tu t’ancres à lui, à ce bras qu’il à poser sur ton épaule, pour ne pas tomber ou juste pour te rassurer. Si tu mourrais, il viendrait avec toi. Oui, t’en devenais irrationnelle et tu te parlais à toi-même. La folie te gagnait définitivement alors que l’homme fendit l’air de sa voix en appelant Nika. Haussement de sourcil imperceptible dans la pénombre. Grande chance que tu t’accroches comme un pot de colle au marie de ta meilleure amie car, dans ton vague souvenir de lui quand la lumière était encore il n’avait rien d’un livreur. T’allais questionner, jouer les curieuse ou bien crier pour que Nika et l’autre voix, ton frère tu n’en étais pas certaines viennes vous sauver. T’allais le faire alors que tu juras de sentir bouger l’ascenseur sous tes pieds et sans était finit de toi. « Vous avez senti ?!... Oh mon dieu… je vous l’ai dit qu’on allait mourir… je suis trop jeune pour mourir… » Tu t’agrippés un peu plus à l’homme dans l’espoir vain qu’il fasse retenir la lumière comme par magie.« NIKAAA !!! A L’AIDES… ON VA MOURRIIIIR !!! » Cries tu dans l’espoir qu’elle vous sorte de là. Elle est Alexis, si c’était lui. Les deux qui te devrais un explication quand tu sortirais de cette instrument de la mort.

T’as le diable au corps. Tu n’es pas capable de perdre, alors que parfois la défaite serait peut-être plus douce que la victoire. Cette victoire te promet un Alexis loin, vous deux dans l’impossibilité de se voir et parler. Comme des inconnus votre seul point qui pourrait encore vous relier c’est bel et bien Émeraude. Tu demandes des adieux, des au revoir pourtant déjà déclaré, mais il lutte, et tu en fais autant, pour une fois c’est dure d’être l’avocate, d’être celle qui sait plaider la cause. Car cette fois la cause n’est pas la bonne pour tous, mais tu ne seras pas égoïste envers Alexis, envers Ruben, c’est envers toi que tu l’es. «  Je ne sais pas.  » Dans ta tête c’est pas la réponse qui aurait voulu sortir, mais tu te tais, t’as pas envie de faire de vague, envie de faire plus de mal autour de toi, tu dois penser à bien des choses la abuela, Ruben , ce mariage et surtout ne pas te faire prendre. Tu mens, tu laisses ta vie se détruire, pas vraiment le choix, pas l’envie de filer en direction du Mexique. T’as pas envie d’aller ailleurs de quitter cette ville, ta vie quoi. Puis tu penses à Alexis, puis t’oublies, car c’est ce que tu dois faire, toujours. «  Une solution à quoi ?  » tu te mens, tu sais bien à quoi il fait allusion, mais aucun de vous n’est capable de le dire à haute voix, mais c’est peut être mieux. Son bonheur à lui est ailleurs, le tien aussi, pas avec Ruben, pas avec Lexis … il est peut-être dans un endroit que tu n’as jamais visité.
Des mots en suspens, une sensation qu’il a été sauvé de ses propres mots, alors que tu annonces qu’un amant est peut-être en train d’arriver. « Et peut être qu’au final je suis un clichée et que tu ne t’en aie jamais rendu compte …  » T’essayes presque de le convaincre de ça, le convaincre que tout ça est faux. Peut-être que c’est la solution pour délier à jamais ce lien entre vous, des cœurs brisés, mais tout ira bien ensuite, peut-être. «  Le mari sérieusement ?  » Que tu demandes en l’entendant prononcer le mari … tu le regardes avec le peu de lumière que donne les baies vitrés de cet appartement grâce au ciel éclairé de milles-et-une couleur par les astres. «  Vous allez bien ?  » Que tu demandes aux deux coincées Ruben et Emeraude. Ouai, tu avais invité Emy dans l’espoir qu’elle croit à ton mariage avec Ruben. «  Non je n’ai pas mon téléphone, enfin si mais je ne sais pas où il est …  » Que je réponds à Alexis.
Puis la voix d’emy t’angoisse, elle est mal et tu l’entends dans sa voix, ce qui rend ton énervement un peu plus élevé. «  ON VA VOUS SORTIR DE LA !  » Que tu cris pour les deux, même si dans le fond c’est plus pour Emy qu’autre chose, car elle est la prunelle de tes yeux. « Je vais voir après mon téléphone, toi tentes d’ouvrir les portes … sors les de là !  » Que tu supplies presque Alexis, oubliant que tu dois jouer la femme amoureuse et heureuse avec Ruben. Comment penser à toi que les deux autres sont plus que dans une mauvaise situation. Tu laisses donc Alexis seul essayant de ne pas te prendre tous les meubles de l’appartement. Difficile quand tu ne connais pas forcément les lieux. «  Putain …  » Puis plus de bruit de ta part.

Ce je ne sais pas ... Irritant. Alex était en train de se rendre compte, encore plus, que faire entendre raison à Nika, c'était une mission très compliquée, pas loin de l'impossible. Pas loin, heureusement, c'est ce à quoi il devait se raccrocher. Elle acceptait encore la discussion d'une certaine manière, c'est qu'il y avait encore de l'espoir. Oué, il en était rendu là, espérer, que finalement, elle ne prenne pas de décision radicale.

Alors, peut-être que la solution c'était de ne pas chercher de solution ? Un raisonnement assez étrange après leurs échanges à la boite et le début de cette discussion. Elle lui faisait tourner la tête à faire la bourrique aussi, du coup, même lui ne savait plus sur quel pied danser. "Une solution à quoi ? Tu te moques de moi Nika ..." Nier maintenant, de mieux en mieux. Et se présenter comme un cliché. Tout ça au beau milieu d'une coupure de courant. Il savait pertinemment qu'elle était tout sauf ça. Franchement, elle était sur la bonne voie pour le rendre chèvre. C'était peut-être ce qu'elle cherchait pour qu'il ne renonce à sa présence. Il en faudrait bien plus pour y parvenir. C'est ce qu'il aurait dû dire, c'est ce qu'il s'apprêtait à dire d'ailleurs. La situation ne laissait plus place aux grandes discussions. "Ben quoi ? C'est bien un mari ou un amant là-dedans non ?" Ok, là c'est lui qui piquait un peu. Avant le retour de bâton et le ton désagréable sur lequel on lui demandait qui il était ... "Je suis ... pas électricien." Haussement d'épaule en regardant Nika, l'air coupable. Qu'est ce qu'il pouvait dire d'autres ? Patron ? C'était plus très sûr et il n'avait pas envie de faire des présentations agréables, au fond de lui.

Pas de téléphone, mais Alexis se retenait pour ne rien dire, gardant ses piques pour plus tard. Il reconnaissait la voix d"Emeraude qui hurlait, avant que Nika ne fasse pareil. Les filles quoi. "Vous savez, hurler ne va pas régler la situation. Si vous bougez trop vous aller faire tomber la cabine. Peut-être." Agacé ? Oui. Envie de laisser cet homme, qui qu'il soit dans l'ascenseur ? Oui, oui, aussi. Le problème c'est qu'il y avait sa soeur là-dedans, alors il allait aider, approuvant les paroles de Nika. Même si franchement ouvrir les portes ? Alexis s'essayait, de toutes ses forces. Au début, pas grand-chose. "Putain." En même temps c'était connu pour être costaud. Heureusement, Au bout d'un moment, miracle. Il avait réussi. "C'est bon ! " Enfin, presque. Un coup d'oeil au vide, haut le coeur, oups et les portes se bloquaient sur lui de chaque côté. Couillon. Il n'arrivait pas à bouger, sentant la sueur perler sur son front à essayer. Tel un jambon dans son panini. "C'est pas bon ! NIKA ? " Etait-il vraiment prêt à ce qu'elle le voit comme ça ? Hum ... Non. Il devait juste reprendre des forces et réessayer de pousser pour s'expulser de là, mais étant donné qu'il avait déjà abusé en terme physique pour ouvrir ... "Alleeeez !" Sale journée.