écorché vif, livré à lui-même.

01. L'arrivée d'un enfant est rime généralement avec bonheur, sauf chez les Cortes. Tiago était loin d'être voulu et sa mère lui a clairement fait ressentir durant toute son enfance. Il n'a aucun souvenir heureux, que ce soit avec elle ou son père. Véritable étranger au sein de son propre foyer, il a du apprendre à se débrouiller de lui-même alors que son père était dehors à dealer toutes sortes de stupéfiants pour tenter de combler les finances bancales. 02. Il est logique que Tiago ai pris exemple sur l'unique modèle qu'il avait. Il allait piquer dans les stocks de son père et vendait en cachette les cachetons pour une bouchée de pain. Son padre a rapidement compris son petit manège et il n'a eu aucune difficulté à mettre son fils à la rue, un simple sac avec quelques fringues à l'intérieur pour seul bagage. 03. Le jeune homme a alors enchaîné des petits jobs par-ci par-là pour pouvoir se payer une chambre de motel, un hot-dog pour se remplir l'estomac. Quand ce n'était pas suffisant bien trop souvent, il lui arrivait d'offrir des faveurs sexuelles contre quelques billets verts. 04. Menottes aux poignets, il ignore le regard inquisiteur de son ancien patron. Surpris en plein vol d'argent dans la caisse, Tiago s'est fait licencier sur le champ et, en prime, il a droit à un petit tour au poste. Cerise sur le gâteau, cet argent était ce qu'il lui manquait pour payer la chambre dans laquelle il avait élu résidence. Le jeune homme a donc du crécher à la belle étoile plus d'un jour. 05. La cellule se ferme alors qu'il se laisse glisser le long du mur de béton. C'était prévisible qu'il se retrouve à croupir en prison vu toute la merde qu'il faisait à longueur de temps. Cette énième arrestation avait été celle de trop et sa vive réaction vis-à-vis des agents n'avait pas aidé à calmer le jeu. 06. Il est finalement sorti de taule au bout d'une paire de mois qui lui ont paru comme une éternité. Est-ce que tout ça lui a servi de leçon ? Absolument pas puisqu'il ne lui a pas fallu longtemps pour de nouveau se fournir en marchandises à aller vendre à tous les coins de rues. C'est sa vie et même si elle ne fait pas rêver, c'est celle qu'il a « choisi » de vivre.