skin covered in you --/ ankia.

« Got 'em. » C'est au moins ça de gagné. Ça ne l'empêche pas de grogner comme un chien enragé, pourtant — l'impuissance de finir d'enlever ses jeans, la rage de s'être fait coincer comme ça. N'attendre que le bon moment pour sauter de nouveau sur ses pieds, les retrouver, les prendre par surprise, et leur faire payer la note salée qu'ils avaient de toute évidence cherchée. Mais pour ce soir, c'était nada.
C'était l'incapacité de se déshabiller seul,
L'envie de se shooter aux anti-douleurs et à Zekia.
Ça s'enligne bien pour ça.

Les jeans dont elle finit de le débarrasser, la couverture qu'elle rabat sur lui pour l'aider à conserver un peu d'intimité. Apprécié. « You're gonna tell me what happened, then ? Except for the fact that you got your ass beat, I mean. » Il l'observe sortir les comprimés de la boîte, grimace un peu. Le corps entier tordu par la douleur, et l'impression qu'une foutue poignée de Tylénols ne pourrait pas grand-chose à ça. Y avait rien de plus fort ?
T'es un putain, de dealer, quand même.
Ça fait pitié de voir que t'as même pas de quoi te shooter, pour les rares occasions où il le faudrait.

« Not saying they shouldn't die, but... What did they do ? » Il soupire. Le corps s'enfonçant dans le matelas, l'odeur de sang sous ses narines ne disparaissant pas. « I kinda kicked their asses last week. » Au fond, il le méritait. Vengeance qu'il avait appelée, à coups un peu trop scandés. Mais y avait autre chose à ça. « C'mon, take those. » Il soupire. Se redresse légèrement pour attraper les deux pilules qu'elle lui tend, les gober, et de nouveau grimacer. « Gimme two more. » Si c'est tout c'qu'on a,
Autant en tirer tout c'qu'on peut, tu crois pas ?
« They were dealing on one of your dad's corners. It's one of them corners where he usually lets me deal. So. I saw them, and I kicked them out. » Il n'avait pas même pris la peine d'en parler à King. Liberté prise, qu'il avait regrettée. Mais avertir le boss ou pas, ça n'aurait rien changé. Les types étaient revenu pour lui, et pour personne d'autre : la folie dans leurs yeux n'avait pas menti. « Guess they didn't take it well. » L'amertume sur la langue, le soupir entre les dents. Fermer les paupières, un instant. Une inspiration plus grande. Rouvrir, pour observer Zekia. Au moins, elle te fait du bien à être là. « I don't think your dad knows. Maybe. » Qu'est-ce que ça change ? C'est quand même toi qui as mangé. « Whatever. »

Soupir. Il se laisse retomber sur le dos. « Can I have my bag of peas ? » Les yeux douloureux. Nez et lèvres aussi. La main qui se tend dans une direction approximative, alors que le souvenir de les avoir laissé tomber sur le lit est plus flou qu'il ne le voudrait. Respire, Ander.
Ça va passer.

Au moins, d'ici là,
T'as Zekia pour te soigner.

Zekia pour t'apaiser le corps et les pensées.

PAR NON UCCIDERE / @ZEKIA JAMES

dialogues :

Il est étendu là, à portée de main. Tout cassé, tout en furie. Comme il est toujours, Ander. Et pourtant, y'a une douceur dans le moment qui se partage, un calme qui leur appartient bien à eux. Les murmures qui demandent si souvent à Zekia, comment tu fais pour le gérer ? Elle hausse les épaules, la petite. Parce qu'au fond, elle sait pas. Elle le fait juste. C'est Ander - et avec Ander, y'a rien de compliqué. Elle attend patiemment l'histoire, qu'il finit par grogner. « I kinda kicked their asses last week. » C'est déjà un début qui explique les choses. Elle acquiesce, lui tendant deux autres pilules à sa demande. Il peut en prendre, Ander, et il est bien assez cassé pour ça. Pas comme si elle était infirmière de toute façon. « They were dealing on one of your dad's corners. It's one of them corners where he usually lets me deal. So. I saw them, and I kicked them out. » Elle observe Ander, un instant. Son père ne lui avait pas parlé de ça - soit il était au courant et il n'avait rien dit, ou alors il savait pas. Ça devait être la première option, parce que King savait toujours tout. Au grand damn de sa fille. « Guess they didn't take it well. » Elle lâche un soupir, Zekia, se plaçant plus confortablement sur le matelas. « Guess not. » Violence constante, qui faisait partie de son quotidien. C'était comme ça, dans le coin. Quand y'avait de la drogue, y'avait de la violence.

« I don't think your dad knows. Maybe. Whatever. » Zekia hausse les épaules. « I'll ask him if you want. » Mais ce n'est pas tellement ce qui est important pour le moment - c'est la nécessité du repos, pour ne pas se briser encore plus. Pas comme si quelqu'un allait venir cogner à sa porte. « Can I have my bag of peas ? » Elle tend le bras, Zekia, pour attraper le sac. « Here. » Le glisse entre les doigts d'Ander, afin qu'il puisse le placer au meilleur endroit pour lui. Reste à ses côtés, quelques secondes, à l'observer. Étendu là, recouvert du petit drap. Les tatouages et les ecchymoses qui se mélangent et se livrent combat sur la peau. Et elle se retrouve à sourire, malgré son inquiétude. Peut-être parce que c'était agréable, de le voir là, au calme. « Get some rest. » Qu'elle souffle, en faisant glisser quelques doigts sur son front. Se redressant sur ses pieds, faisant le tour du matelas pour tirer les rideaux. Lui offrir la noirceur, le calme. Elle s'approche, sur ses orteils. « I'll stay close. Call me if you need me. » Et sans réfléchir, un baiser de posé sur le front. Juste là. Contre la tête. Contre les pensées, contre les murmures.

Souris qui file jusqu'au salon.
Sourire aux lèvres, toujours.

[ @ander wilkes ]

traduction des dialogues:

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« I'll ask him if you want. » Soupir entre les lèvres. Les muscles qui se détendent, le corps entier s'enfonçant dans le matelas alors qu'il s'imprègne de la voix de Zekia. « Nah. I'll do it. » Mais plus tard. Quand le choc premier du corps se serait résorbé, quand il n'y aurait plus qu'à préparer les réprimandes, et à s'assurer des retombées. Aucune envie que Zekia se retrouve à parler business avec son paternel — pas quand on savait la fougue avec laquelle il tentait de l'en garder éloignée.

« Here. » Elle lui donne son sac de pois gelés quand il le lui demande. Le froid contre ses doigts lui fait immédiatement du bien — et il la laisse faire partie du mouvement, lorsqu'il apporte le tout contre son visage tuméfié. Soupir de soulagement, avant qu'il n'achève de détendre au maximum les muscles atrophiés par l'effort et la douleur. La présence de Zekia non loin. Paix d'esprit, éclair de tranquillité dans une vie si agitée. Comment t'arrives à m'faire ça, dis-moi ?

« Get some rest. » Elle bouge. Il ne rouvre pas les yeux, la laisse déambuler dans la chambre. Le son des rideaux qu'on ferme, et son parfum qui émerge au travers de celui du sang. C'est mieux comme ça. « I'll stay close. Call me if you need me. » « Yes, nurse. » La voix est pourtant trop fatiguée pour comporter l'ironie qu'il faudrait. Quand les lèvres de Zekia se pose sur son front, il ne réagit pas. Pas un mot pour la rabrouer, pas un geste pour la repousser. Le corps engourdi, mais l'esprit encore réveillé. Pour l'instant. Sensation de chaleur, là où le baiser s'est déposé.

Thanks for everything, princess.
Now let me get some rest.

PAR NON UCCIDERE / @ZEKIA JAMES

dialogues :

( r p t e r m i n é )

» (covered all in the night before)
» in my head again --/ ankia.
» one night's all we got -- (ankia)
» the wreckage of our lives -- (ankia)
» chainsmoking our love -- (ankia)