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 t'étais la raison de mes sourires. (welly #2)

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Message Sujet: t'étais la raison de mes sourires. (welly #2)   t'étais la raison de mes sourires. (welly #2) Empty Mer 1 Juil - 9:08

son coeur est serré. si fort. brisé en même temps, en mille morceaux. sally a réussi là. elle a réussi à détruire wes en deux, trois messages. lui qui s'accroche comme un fou. lui, qui se montrait disponible si elle avait besoin de quoi que ce soit. là. comme un petit chien. il aurait dû l'sentir venir. c'était trop beau à boston. c'était, à ses yeux, trop sincère. trop vrai. elle l'a piétiné d'un coup. sans qu'il ne le voit venir. parce qu'il a bêtement cru que ça fonctionnerait cette fois. que c'était une seconde chance, le début d'un renouveau. l'épilogue s'étant achevé sur une happy end. du moins, c'est ce qu'il croyait hein.
mais là. non. pas d'happy end. qu'un coeur qui vient de se briser. en mille morceaux. elle a réussi à l'prendre en otage, elle a gardé les miettes, ou la partie stable de ce myocarde qu'il a besoin de récupérer. il a pleuré non ? un peu. il a surtout balancé ce qu'il avait sur la main. bien-sûr qu'elle s'était excusée. comme ce jour-là où elle s'est excusée après l'avoir quitté. il a l'impression de reproduire exactement la même chose. un cercle vicieux qui ne s'arrête pas. sauf que là, elle n'avait pas le droit de lui faire ça.
c'est fou de rage qu'il prend ses clés de voiture. il ne travaille pas aujourd'hui, en plein après midi c'est sans doute pas une très bonne idée qu'il prenne la voiture. mais tant pis. il le fait. appuie un nombre incalculable de fois sur le klaxon. jusqu'à ce que, par miracle, le chemin se libère et qu'il arrive trop vite à son goût chez elle. wes ne sort pas de sa voiture directement, il préfère finir sa cigarette qui a été consommer bien trop vite. parlons-en. de ça. des cigarettes qu'il a consommé d'un coup un peu trop vite. ses poumons sont abîmés. son coeur aussi. ses organes vitaux sont en train de périr, d'croupir.
tant pis.
il claque la portière, s'dépêche de monter les escaliers. il appuie comme un dingue sur la porte. elle doit savoir que c'est lui, et, wes espère que son colocataire n'est pas là. parce qu'il ne va rien retenir. c'est un homme blessé, vexé, brisé, et en colère. ça fait beaucoup pour un homme qui se bat pour que la vie ne soit que plus belle. pour un homme qui sourit tous les jours même s'ils enchaînes les problèmes.
sally ouvre. et wes n'attend pas. d'un regard noir, il rentre en vitesse dans l'appartement sans chercher à comprendre. c'est facile par message. il veut qu'elle assume en le regardant droit dans les yeux maintenant. tu sais ce que ça fait, que d'être amoureux de toi ? il commence. froid. direct dans le vif du sujet. il ne fait pas attention de savoir si elle va bien, si elle a pris des couleurs. non. rien. ça fait un mal de chien. il balance. sans la lâcher du regard. il veut qu'elle souffre, autant que lui souffre. mais elle s'en fiche non ? parce qu'elle ne l'aime plus. et le pire. c'est que je me confronte deux fois à tes excuses. juste un désolé. désolé wes, c'est fini entre nous. désolé wes, c'était qu'une erreur. et wes se remet en questions, c'est ça l'pire. wes remet sa vie entière entre les mains de sally à chaque fois. mais là ? elle vient d'lui faire trop mal.
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Message Sujet: Re: t'étais la raison de mes sourires. (welly #2)   t'étais la raison de mes sourires. (welly #2) Empty Mer 1 Juil - 10:21

T’ÉTAIS LA RAISON DE MES SOURIRES



Juste quelques mots pour tout briser. Il est temps de tourner la page. Un tremblement de terre dans son coeur. Elle a menti Sally, comme toujours. Elle a voulu se protéger en stoppant les pulsations de son muscle cardiaque, égoïstement. Par peur de s'attacher encore plus à celui pour qui elle offrirait le peu de vie qui lui reste. C'est terminé, tout est fini. L'écran du téléphone retombe lourdement sur le canapé. Bientôt Sally affichera un nouveau sourire, c'est ce que les autres attendent d'elle. Sally le soleil ambulant, Sally la douceur. Sally la destructrice est bien moins connue. C'est comme ça qu'elle se considère, mais c'est peut-être la solution, arracher cette page pour laisser la chance à Wes de vivre sa vie sans elle, sans le deuil qui l'attend. Pourtant elle a la gorge serrée la malade, c'est difficile de chercher une bouffée d'air quand la douleur vient obnubiler ses pensées. L'impression de vivre la rupture une seconde fois, encore plus difficilement que la première. C'était beau Boston avec lui, c'était deux jours hors du temps. Ce n'était qu'un mirage destiné à lui rappeler de bons souvenirs pour la laisser prendre de la hauteur et mieux s'écraser. Elle en crève à petit feu, pose ses yeux rougis sur le numéro de Wes sans réussir à l'effacer. Incapable de supprimer ce qui fait entièrement partie de sa vie. Il est comme le crabe qui la grignote, fidèlement accroché à sa chair et tant pis si ça doit la faire souffrir. Un soupir, un sanglot. Tout juste le temps de fermer les paupières, le bois de la porte d'entrée claque plusieurs fois et elle a le coeur qui s'emballe. Elle sait que c'est lui, elle le devine et hésite pendant quelques secondes. Elle souffle un coup sans se soucier du désordre dans son appartement, ouvre finalement la porte pour laisser Wes rentrer. Encore une fois, il s'immisce dans sa vie. La même douleur, la même culpabilité qui manque de submerger Sally. Le dos contre la porte d'entrée, elle s'appuie pour la refermer. Elle évite le regard noir, refuse qu'il puisse lire dans ses pensées alors qu'elle est coincée dans son propre piège, obligée de mentir. Elle aurait dû rester dans le déni, ne jamais répondre à ce message qu'il lui a envoyé pour éviter les assauts des paroles d'un homme blessé. C'est de sa faute tout ça. Tout est de sa faute et ça tourne en boucle dans le crâne douloureux de Sally. Elle est l'unique fautive qui ne sait que s'excuser quand l'annonce de la maladie la terrifie alors elle se persuade que c'est un mauvais moment à passer, qu'elle doit maintenir son cap pour le laisser partir. Elle survivra, ou peut-être pas. « C'est pour ça que tu viens chez moi sans crier gare ? » Incapable de protéger ceux qu'elle aime, elle se retrouve impuissante tout en gardant l'illusion d'un ton sec. Son coeur s'accélère encore, c'est une plaie béante qui prend place dans sa poitrine. Le syndrome du coeur brisé. Il parait que certaines personnes peuvent en mourir et Sally se dit que ce serait une belle fin pour elle. « Tu veux juste me rappeler à quel point je regrette ce qu'il s'est passé ? » Elle hausse les épaules quand ses yeux se ferment pour contenir les émotions qui lui tordent l'estomac. « C'est fini Wes. Vraiment fini. » Une supplique étouffée, elle se sent misérable quand ses yeux humides s'ouvrent à nouveau pour fixer le plafond de son appartement. Mais jamais lui, sous peine de s’effondrer sans crier gare.




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Message Sujet: Re: t'étais la raison de mes sourires. (welly #2)   t'étais la raison de mes sourires. (welly #2) Empty Mer 1 Juil - 10:35

il veut savoir. il veut comprendre. wes ne peut pas rester comme ça. avec des messages qui sont en train d'effacer ce qu'ils ont vécu à boston, ensembles. tant pis, s'il dépasse les limites. cette fois-ci, il ne risque plus de se perdre dans ses bras. ça l'tue. tellement. un moment de faiblesse hein ? c'est elle qui est venue l'embrasser. qui a fait le premier pas. elle seule. elle peut pas lui faire ça. l'embrasser. le faire craquer, jusqu'à ce qu'il se perd contre elle, avant de tout lui arracher. d'un coup sec. c'est injuste. alors... wes cogne fort. wes entre. wes essaye de maintenir encore un peu la tête en dehors de l'eau même s'il sent qu'il n'est pas loin de littéralement s'effondrer. il ne réfléchit plus sur la formule de ses mots. il n'a plus peur. pas au point où ils en sont. elle a tout gâché. ils pouvaient être heureux. ils pouvaient s'aimer si fort. est-ce aussi difficile qu'ça, que d'imaginer un avenir ? ils parlaient de projets putain. même si c'était pas des projets d'amours, ça ressemblaient beaucoup. elle s'est excusée. et non. non, rien n'évolue. tout est en train de se casser la gueule, ça fait mal putain. elle brise le silence, après ce court monologue. sans prendre la peine de le regarder. ça aussi, ça ne le plaît pas énormément. mais il prend sur lui. encore et encore. je suis là parce que j'ai besoin de comprendre sally ! et qui est-elle, pour lui en vouloir ? wes est celui qui recherche l'honnêteté dans les âmes de toutes les personnes qu'il croise. il est celui qui a besoin d'une vérité, et pas d'un multitude de mensonges. il est celui qui a besoin de vrais réponses, surtout quand ça passe sur quelque chose qu'il ne comprend pas. mais elle le dit.
c'est fini wes.
voilà. une seconde fois.
c'est fini.
point à la ligne.
nouveau chapitre.
wes est sur le cul parce qu'elle le dit si facilement. elle est en train de détruire son coeur, en est-elle consciente ? c'est vraiment parce que tu m'aimes moins ? ça aussi. il a besoin d'en être certain. mais ça s'voyait pas. ce week-end là. ça s'voyait pas qu'elle l'aimait moins quand elle s'accrochait à lui. quand ils ont fait l'amour. quand elle est venue l'embrasser. ça n'peut pas qu'être qu'un simple moment de faiblesse si on n'est plus autant accroché, sentimentalement parlant.regardes-moi dans les yeux sally. dis moi la vérité. et puis j'pars. j'me barre de ta vie, définitivement. oui. dis-lui. brise lui le coeur une dernière fois. dis lui. sally. alors qu'il était prêt à gravir les montagnes pour toi. la colère est noire. l'fait de ne pas croiser ses iris, ça l'tue. regardes-moi ! il hurle. un peu plus fort. tant pis pour les voisins.
c'est la première fois non ?
qu'il lève la voix sur elle ? il a l'impression qu'oui. ça l'est. c'est même la première fois que wes s'énerve. c'est donc ça, les conséquences d'un coeur brisé ? c'est donc ça, qu'on ressent, quand on perd l'amour de sa vie ?
peut-être qu'wes aurait finalement aimé ne pas tomber sur elle. dans ce bar. ça aurait plus simple finalement. il ne serait pas tombé amoureux. il ne serait pas en train de souffrir aujourd'hui.
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Message Sujet: Re: t'étais la raison de mes sourires. (welly #2)   t'étais la raison de mes sourires. (welly #2) Empty Mer 1 Juil - 11:24

T’ÉTAIS LA RAISON DE MES SOURIRES



Sally a déjà eu le coeur abimé par des histoires trop bancales, des sourires qui n'ont pas atteint leur but. Mais c'est la première fois que les pulsations agissent sur sa respiration, sur ses yeux, sur toutes les cellules qui la composent. Elle a mal face à la colère de Wes. Il ne lui pardonnera pas, même si elle lui dit la vérité. Elle ne se le pardonnera pas non plus. Cet amour la consume autant que sa propre maladie. Une rencontre, quelques mots échangés et il est devenu le meilleur pour elle. Maintenant elle est en train de tout perdre, de briser son coeur en s'efforçant de garder les morceaux intacts pour laisser la chance à quelqu'un d'autre de l'aimer. Une douleur pour en éviter une autre et les souvenirs du week-end à Boston qui sont jetés au feu. Elle connaissait la chute en cédant à la tentation, mais ça ne l'a pas empêchée de se brûler les ailes. C'est fini. Les mots sont lâchés, mais ce n'est pas assez. C'est fini alors qu'elle veut seulement que l'histoire reprenne jusqu'à la fin de ses jours. C'est fini parce qu'elle opte trop souvent pour la fuite, sauf que Wes n'est pas comme les aventures qu'elle a pu avoir. Wes n'est pas une passade qu'elle oubliera dans les bras d'un autre homme. Il sera le dernier, celui qui scellera son coeur. Le ton monte sans prévenir, assez pour la faire sursauter quand elle s'était réfugiée dans le mutisme. Elle, l'enfant sur qui personne n'a jamais crié, la naïve qui mérite d'être secouée parfois. C'est la première fois que Wes s'énerve, elle le sait parce que ses ongles viennent s'enfoncer dans le bois de la porte, dans son dos. A deux doigts de craquer, à deux doigts d'hurler elle aussi pour tout lui avouer avant de le voir partir. C'est dans un ultime effort qu'elle trouve le regard sombre de Wes. Ça lui fait encore plus mal que prévu, elle se mord l'intérieur de la joue jusqu'à sentir le goût de ferraille sur sa langue qui s'active finalement. « J'avais besoin d'affection, ce week-end là. » J'avais besoin de toi, personne d'autre. « Tu es venu et ça m'a paru évident. » C'est une évidence entre nous, depuis le tout premier jour. Elle déglutit difficilement, les mains tremblantes face au poids des mensonges. « J'aurais dû réfléchir, j'aurais dû voir le revers de la médaille. » J'aurais dû t'embrasser plus tôt, ne jamais te quitter. Chaque phrase est coupée par une respiration qu'elle ne parvient pas à contrôler. L'ombre de la rupture qui plane sur eux et l'angoisse grimpe en flèche. « T'as le droit de me détester, le droit de partir. Je ne sais pas faire semblant. » Ne pars pas, ne me laisse pas mourir seule. Quelques larmes débordent de ses yeux bleus, elle ne les sent même pas, même sa voix tremblante semble couverte par les battements de son myocarde agonisant. « Tu mérites quelqu'un qui ne te lâchera jamais. » Et moi, ça me tuera de te savoir dans les bras d'une autre. « Je ne t'aime plus. » Je t'aime plus que ma propre vie. La bombe est lâchée, même si c'est un artifice destiné à cacher la vérité encore plus cruelle. Sally s'autorise finalement à décrocher de son regard pour laisser le déluge de perles salées dévaler sur son visage. Elle est censée ne plus l'aimer, pourtant elle pleure comme elle ne l'a jamais fait auparavant. Elle doit le laisser partir, mais elle fait un pas en arrière pour s'appuyer contre la porte. Il ne comprendra pas, elle le sait. Seule la vérité peut l'aider à faire le deuil de cette relation, mais elle est comme ça Sally, elle préfère s'enfoncer dans le mensonge. C'est ça, ou sentir son myocarde percuté comme une biche en pleine autoroute.



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Message Sujet: Re: t'étais la raison de mes sourires. (welly #2)   t'étais la raison de mes sourires. (welly #2) Empty Mer 1 Juil - 11:44

il ne connaissait pas cette façade là, de lui. honnêtement. il ne savait pas qu'il était capable de crier sur quelqu'un, encore moins sur quelqu'un qui compte plus que tout au monde à ses yeux. sally aura été capable de tout. du meilleur, du pire. elle aura été capable de lui apprendre à être amoureux. avant elle, wes avait une belle vie, mais il ne connaissait pas l'amour. elle a réussi. d'un coup. à avoir son coeur, son âme. à lui faire décrocher ses plus beaux sourires, ses plus beaux moments. et elle a réussi à ce qu'il vrille là. à ce qu'il sente une colère immense au creux de son ventre. une colère qu'il n'arrive même pas à canaliser. il vient chercher des réponses, mais il n'a rien de ce qu'il attend. il aurait aimé qu'elle dise ; c'est une blague, je t'aime, faisons l'amour ce soir et je ne pars pas demain. mais non.
'avais besoin d'affection, ce week-end là. du coup, elle lui a envoyé un message. elle avait besoin d'affection, elle savait qu'il viendrait. parce qu'il vient toujours sans chercher à faire marche arrière, sans chercher à se poser des questions. il vient, même en sacrifiant quelque chose d'important, parce que sally est sa priorité depuis trop longtemps. Tu es venu et ça m'a paru évident. bah oui. il est venu. il était là. elle avait déjà tout préparé hein ? elle savait qu'elle pouvait l'avoir dans la poche, elle en a profité. elle lui a réclamé la lune, il lui a décroché les étoiles, mais elle n'était plus là pour les voir. le laissant là, seul, avec cette combinaison spatiale qui perd d'son oxygène. il est en train d'crever à petit feu pour elle. à cause d'elle. les mots sont difficiles. il n'était qu'une simple option de secours, finalement. J'aurais dû réfléchir, j'aurais dû voir le revers de la médaille. ça fait mal. ça aussi. tout fait mal. il s'dit qu'elle atteint le point de non-retour mais non, elle arrive à enfoncer le couteau un peu plus fort. il est en train de se vider d'son sang, probablement. le regard de wes n'est même plus en colère. il est décomposé. il ne cache aucune douleur, aucune blessure. il n'a jamais ressenti ça, cette sensation de n'être qu'un minable. elle vient de briser la bulle qu'ils avaient à boston, elle vient de briser toutes les belles images qu'il gardait d'eux en un rien de temps, quand il comprend qu'à ses yeux de toute manière, rien ne compte. T'as le droit de me détester, le droit de partir. Je ne sais pas faire semblant. il la déteste ? oui. elle a réussi à ce qu'il la déteste autant qu'il l'aime. elle a réussi à mélanger ses deux émotions tellement contradictoires pour en faire quelque chose de trop dégueulasse. elle a réussi à ce qu'il se retrouve vide, à ce qu'il ai froid d'un coup. Tu mérites quelqu'un qui ne te lâchera jamais. pas comme elle. Je ne t'aime plus. mais lui si.
il l'aime.
et elle pleure.
pourquoi elle pleure hein ?
wes est paralysé. six phrases. six phrases qui font mal parce qu'il ne mérite pas. il est gentil. il a donné sa propre vie pour la sienne. pourquoi il lui fait ça hein ? elle pleure. elle pleure pourquoi ? parce qu'elle veut qu'il culpabilise ? non. c'est pas juste. il ouvre la bouche, mais ne trouve rien à dire. il voudrait partir, mais elle est toujours contre la porte et il n'a plus envie de la toucher. wes regarde ses propres mains qui tremblent comme des feuilles. wes relève son regard vers sally. plus rien. regard éteint. douleur visible. t'es vraiment une connasse. une manipulatrice. il ne contrôle plus ses mots. t'avais pas le droit de me faire ça. d'jouer de moi... ça fait mal. mal. mal. et quoi ? elle va s'excuser ? il a compris qu'elle s'en fichait. il a compris que tout été terminer. mais au final... est-ce que ça avait vraiment commencé ? il n'en est plus tellement certain.
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Message Sujet: Re: t'étais la raison de mes sourires. (welly #2)   t'étais la raison de mes sourires. (welly #2) Empty Mer 1 Juil - 15:17

T’ÉTAIS LA RAISON DE MES SOURIRES



Rares sont les moments où elle n'a plus les mots pour rétorquer, plus de sourire pour illuminer une pièce. Seulement de la douleur à l'état brut. De la douleur et la haine contre elle-même qui lui donne envie de s'arracher les tripes à mains nues. Des émotions qu'elle ne cherche pas à camoufler derrière des apparences, les artifices déjà trop occupés à trouver des excuses pour garder la sentence en elle. Elle voit le visage de Wes qui ce tort pour s'éteindre comme une flamme fatiguée, au point où elle a du mal à le reconnaitre. Elle sèche de ses larmes d'un revers de main et elle se rappelle. D'eux, du bonheur d'avant, de celui trop éphémère de Boston. Un de ces bonheurs qui claquaient violemment dans la poitrine, un de ces bonheurs qui secouaient le corps tout entier, qui étirait les sourires sans même qu'ils ne s'en aperçoivent. Toutes ces petites joies qui appartiennent au passé et elle se demande encore comment faire pour affronter les prochains mois sans sa présence. Elle le fera, parce qu'elle n'a plus le choix. Elle le fera et peut-être qu'elle se perdra dans les paradis artificiels. Peu importe puisqu'il ne sera plus là. C'est ce qu'il y a de mieux à faire, il parait. Comme un sacrifice personnel pour permettre à l'autre de vivre un peu mieux. Sally est déconnectée, entend tout juste les insultes qui fusent à présent. S'il savait, est-ce qu'il comprendrait mieux ? Est-ce qu'il serait plus ou moins en colère contre elle, si la maladie était affichée au grand jour ? Elle l'ignore, ne ressent que la contraction cardiaque quand l'amour se transforme en haine. « Tu n'étais pas un jeu, tu l'as jamais été. » Et tant pis si elle doit creuser sa propre tombe en le poussant dans ses retranchements. L'inspiration est aussi lente que douloureuse, juste avant qu'elle enchaine sans oser s'avancer. « Je pensais qu'il y avait quelque chose à sauver.. Qu'une étreinte suffirait à tout raviver.. » Elle se confond en excuses, une part de vérité coincée dans les illusions qu'elle  lui offre. Ce n'est pas ça, ce n'est pas le manque d'amour ni l'envie de se perdre dans d'autres bras. Ce n'est qu'une peur instinctive face à la maladie. Elle va mourir, ce ne sera pas beau. Elle va mourir et le laisser planter là, sans laisser l'espoir d'un avenir commun, sans famille à construire. Juste Sally, son corps bousillé et Wes, trop doux pour subir tout ça. Les blessures se refermeront un jour, il réapprendra à aimer et elle, elle s'éteindra. Elle se souvient de ce trajet en voiture pour le dernier week-end, des paroles de Wes. c'est que les autres qui sont malades. on est de trop belles personnes dans c'monde pour être rongé par les démons et les méchants. Et elle réalise l'exactitude de ses mots. Elle est un poison, alors cette maladie elle la mérite et elle l'affrontera avec ses maigres forces. Seule. « Tu as eu ce que tu veux ? C'est ta vengeance personnelle parce que j'ai refusé de te faire croire à une seconde chance ? » Encore plus dure, encore plus blessée. Les bras sont croisés contre sa poitrine agitée, elle est comme une feuille morte en plein ouragan. Tremblante, de la tête aux pieds. Morte.

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Message Sujet: Re: t'étais la raison de mes sourires. (welly #2)   t'étais la raison de mes sourires. (welly #2) Empty Mer 1 Juil - 15:41

ça compresse les organes. l'âme est presque abandonné. wes n'aurait pas dû venir. il aurait dû se contenter de ses messages, lui en vouloir, faire ses propres choix en la mettant de côté. c'était une suite un peu plus logique. juste. qu'ils reprennent un chemin, mais plus ensemble. sauf que non. wes a eu ce besoin de comprendre. de l'entendre lui dire à haute voix, qu'elle le regarde droit dans les yeux. wes espérait qu'elle en plaisante. que ce ne soit qu'un simple quiproquo. mais ça l'est pas. et c'est effrayant.
parce que c'est terminé hein ?
il n'y a même plus de question. non. rien. juste... c'est une fin qu'il n'avait pas prédit. lui. à toujours croire qu'ils seraient plus fort que tout. lui, qui pensait qu'ils s'en iraient voler les étoiles, les particules et toutes les choses qu'ils arriveraient à voir par leur amour. tu parles. j'te crois pas. s'il n'était pas un jeu, elle n'aurait pas dû faire ce qu'il s'est passé à boston. même lui n'aurait pas pu lui faire ça. en sachant qu'il ne reviendrait pas. il ne se serait pas permis non. ça vient de tout se briser. ça vient de tout gâcher. il n'aurait pas dû partir à boston. il lui aurait promis qu'un jour, ils iraient. et c'est tout. remettre à plus tard pour ne plus à avoir vivre ce moment là.
celui où ils se brisent. définitivement. tu pensais ? tu pensais surtout qu'à toi et à ton besoin d'attention. tu cherchais rien d'autre que de combler quelque chose. c'est trop. trop. trop. elle peut pas lui dire ça. wes ne réfléchit même pas. il a besoin de calmer ses tremblements. il ne supporte pas non plus de la voir pleurer. et peut-être qu'il veut agir comme un con parce qu'il est blessé. et. un homme blessait, ça fait pas toujours des belles choses. comme là.
quand il prend son paquet de cigarette. il s'déplace quand même jusqu'à une fenêtre, mais il n'attend pas son approbation. il agit comme un con.
s'il savait.
mais il sait pas justement.
il sait rien. c'est même le plus important qui est mis sous silence. il tire sur la nicotine. fronçant les sourcils à ses mots. quoi ? il a bien entendu ? t'es complètement folle, ma parole. ton froid. pas détaché. la voix vide. les yeux ne brillent plus. il ne peut même pas partir parce qu'elle bloque encore la porte. ma vengeance hein ? mais de quoi tu parles ? il ne comprend même pas ce qu'elle essaye de dire. j'te trouve assez culotté de me parler de vengeance quand j'ai rien fait dans toute cette putain d'histoire. il tire à nouveau sur la nicotine, recrachant la fumée vers la fenêtre. avant de se rapprocher. il va s'en prendre une. s'en mordre les doigts. et le regretter. mais tant pis. c'est toi qui m'a embrassé. c'est toi qui m'a fait craquer. tu sais à quel point j'suis encore fou de toi. t'as joué. t'es fière maintenant ? t'as eu ce que tu voulais sally ? il presse son index dans son crâne. t'en as baisé beaucoup après m'avoir quitté comme une merde ? ou mieux. tu m'trompais aussi, tant qu'on y est ? il remet tout en doute. il vrille. comme s'il avait bu. alors que ce n'est même pas l'cas.
dernière latte de nicotine.
recracher par dehors ? non.
recracher sur la figure de sally ? oui.
pauvre con.
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Message Sujet: Re: t'étais la raison de mes sourires. (welly #2)   t'étais la raison de mes sourires. (welly #2) Empty Mer 1 Juil - 16:46

T’ÉTAIS LA RAISON DE MES SOURIRES


Faible. Elle est faible face aux mots qui la percutent un peu plus violemment à chaque fois. Faible face aux souvenirs et aux projets qui ne se concrétiseront jamais, comme la Floride. Un voyage qu'elle fera en solitaire, naufragée abandonnée. Elle est faible, mais ça gronde dans les entrailles. Jamais aussi rebelle que quand elle est touchée en plein coeur, la trajectoire des larmes finit par être asséchée. Et elle a mal comme jamais, elle serre les dents pour ne pas craquer ou se laisser tomber, sur le plancher de son appartement avec vue sur l'océan, comme l'hôtel. « Je pensais seulement que l'espoir était permis. Il faut croire que je me suis bien plantée. » Au fil des mots qui hésitent moins, elle se renferme sur elle-même, comme d'un animal sauvage à réapprivoiser. Elle réprime l'envie de fondre en larmes dans un dernier élan de fierté. Se battre au lieu de se placer en victime, même si ça tambourine entre les côtes quand elle le voit s'éloigner pour nourrir un futur cancer. Et elle ne peut même pas lui en vouloir, parce qu'il ignore tout de sa maladie. Il ne peut pas comprendre ce qui la tue à petit feu, ni même les dernières paroles prononcées par Sally. Elle a du mal à se souvenir de quelle manière elle doit respirer quand il se rapproche, paroles assassines au bout de la langue. Il n'a rien fait, rien demandé dans toute cette histoire. Elle l'a seulement trop aimé, peut-être même qu'elle l'a idéalisé en le plaçant sur un piédestal. Pour une fois, Sally pense à elle-même avant de penser à lui et la souffrance qu'elle devine malgré ses yeux éteints. « Tu n'as rien fait, à part venir ici pour décharger ta haine. Pourquoi t'as besoin de tout compliquer ? C'était trop facile pour toi de te contenter des messages ? » Rancœur à peine dissimulée, elle ne le reconnait plus et ça l'effraie. La douceur qui l'a poussée à l'aimer a été étouffée par la haine. Et malgré la situation, elle ne peut pas s'empêcher d'être encore un peu plus meurtrie quand il doute de sa fidélité. Sally elle n'a toujours vu que lui dans sa vie, l'unique visage à venir hanter ses rêves sans cesse. « Manipulatrice, connasse et je rajoute trainée à la liste ? T'es juste blessé... » Dans ton égo. Elle pensait être la pire, mais il vient de lui prouver le contraire. Sa voix se coupe en plein élan alors que la fumée s'infiltre dans ses poumons à bout de forces. C'est à son tour de ressentir de la haine quand elle relève ses deux océans vers Wes. Plus de larmes, seulement une colère sourde. Il ne connait pas l'existence de la maladie, mais elle lui en veut. Comme une trahison, comme un simple geste dont l'unique but est de la détruire un peu plus vite. « Va te faire foutre Wes. » Ce n'est plus un mensonge quand elle crache l'insulte ni même quand la main de Sally vient s'écraser sur sa joue. Elle n'ose plus le regarder quand elle quitte la porte d'entrée pour se réfugier dans la chambre. Elle veut lui faire encore plus mal, prendre une pile d'assiettes pour l'éclater au sol, pleurer, s'enfermer dans le noir pour oublier la blessure qu'il vient d'écarteler. Alors elle fouille dans le tiroir de sa table de chevet à la recherche de son dossier médical, celui qui contient toutes les preuves pour être sûre de ne pas passer pour une folle. Cancer stade 4, métastases, espérance de vie, refus de traitement. Tout est là. Et même si elle n'hésite plus, ses mains tremblent. Elle ne peut pas s'empêcher d'être un peu rassurée quand elle aperçoit la silhouette de Wes dans l'entrée. « T'es satisfait, t'as joué au connard ? La voilà, ta vérité. » Elle pose le tas de papiers dans ses mains et même si son coeur s'emballe douloureusement, elle ne peut pas s'empêcher de ressentir une pointe de sadisme. Elle a mal, à son tour. Elle recule de plusieurs pas pour s'installer sur l'un des tabourets du bar, une distance qu'elle juge nécessaire quand elle ignore tout de la réaction qu'elle scrute.


(c) élissan.



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Message Sujet: Re: t'étais la raison de mes sourires. (welly #2)   t'étais la raison de mes sourires. (welly #2) Empty Mer 1 Juil - 17:09

l'espoir permis ? c'est une blague ? c'est elle qui lui a foutu de l'espoir au beau milieu du coeur. elle avec ses mots. ses gestes et ses caresses. on ne peut pas avoir de l'espoir sur des doutes. c'est impossible. les doutes tuent. jouer avec le feu brûle. rien d'bien difficile, finalement, à comprendre. il ne sait même pas quoi faire, et wes craque. cherchant son besoin de nicotine, celui qui vient gronder sa gorge et ses poumons. c'est mal. pas bien. mais il ne le sait pas. il n'aime même pas en temps normal fumer quand il est face à des non-fumeurs. là, il craque. ne résiste pas à la tentation dans ce qu'il se passe dans sa tête est effrayant. angoissant. qu'les organes se retournent, s'compressent. qu'ça fait un mal de chien. levant les yeux au ciel à sa remarque. trop facile ? c'était un supplice de rester sur un message sans comprendre les raisons. tu m'fais le coup. encore et encore. mais là, t'en étais à presque me snober. et putain. wes supporte pas de vivre sans sally. il a besoin de cette dose, de ses messages. il n'en a pas eu un seul, hormis un désolé quand il a un peu râlé de son absence. mais ton absence, sally, est la pire des présences. ils venaient de passer deux jours ensembles. alors... passer de tout à rien, c'était difficile. bien-sûr qu'il a craqué. elle le savait qu'il viendrait de toute manière. elle savait qu'il ne se contenterait pas de ça. se rapprochant. les mots fusent. des deux côtés. il est blessé, oui. ça s'voit. il cache rien d'ça. mais il n'y a pas que ça. il est détruit, l'coeur en miette. jamais une relation ne l'a autant foutu en l'air. et wes est très rarement énervé. il agit très rarement dans l'impulsivité. c'est méchant, que de lui cracher la fumée de cigarette sur son visage. ses mots percutent immédiatement dans son âme, ça l'stoppe. il s'en veut déjà. mais il n'a le temps de rien, parce qu'elle le gifle. ça aussi, c'est mérité hein. sa joue le brûle. sally quitte la pièce, et wes sent les larmes qui montent. sent la boule qui se forme dans sa gorge. c'est la culpabilité de son geste hein ? les mots ont été dit sur la colère. peut-être qu'il en pensait beaucoup. mais... qui est-il hein ? il ne croit qu'en ce qu'il voit. et ce qu'il voit, c'est une sally qui le rejette sans véritable raison et qui lui brise le coeur une seconde fois.
il devrait partir. elle lui a enfin laissé l'accès à la porte. il devrait juste... partir. c'est ainsi que ça s'achève. il sait qu'il n'y a plus de retour en arrière. mais elle revient. il ne voit pas de suite ce qu'il y a dans ses mains. il entend les mots. satisfait ? il aurait voulu qu'rien ne se passe. qu'ils retournent cinq mois en arrière, et qu'ils continuent d'être heureux. sauf que ses mains ne sont plus vides, et qu'il regarde ce qui ressemble à un...
putain.
son coeur s'arrête.
son corps se fige.
putain.
sally wisteria. écrit là. noir et blanc sur un document d'hôpital. document qu'il connaît. elle en avait hein. sophie. cette soeur décédée si brutalement. non. il murmure. il veut pas l'ouvrir. parce qu'il n'est pas bête. il comprend. et... juste... non. qu'il répète. au cas où ce ne soit pas audible la première fois. il refuse d'accepter ça. il refuse de comprendre. non. non. non. sa tête se secoue, ses mains tremblent, wes passe sous une tout autre émotion. il sent son coeur briser, mais pas de la même manière cette fois-ci. j'veux pas l'ouvrir. non. ça doit pas être vrai. il parle pour lui, surtout. ses pupilles brillent, ses joues humides, son monde qui s'anéantit.
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T’ÉTAIS LA RAISON DE MES SOURIRES



Elle est fébrile, les nerfs tendus sous la chair. Une enveloppe glaciale vient de recouvrir son minois habitué à sourire. Persuadée qu'il la blesse volontairement pour qu'elle apprenne à le détester autant qu'elle l'aime. Ça réchauffe encore plus le sang qui court dans ses veines. Pourtant a souvent le rôle de la main apaisante Sally, celle qui calme les esprits sous tension. Pas cette fois, pas quand le nuage toxique vient chatouiller ses narines. Elle voit bien que le regret s'imprime sur le visage de Wes dès l'instant où sa main s'écrase contre sa joue pour laisser une marque rouge. C'est la première fois qu'elle gifle quelqu'un, la première fois que sa hargne prend le dessus sur tout le reste. Tout est brassé dans son estomac, tellement que la nausée vient serrer sa gorge déjà assaillie par les larmes qu'elle tente de retenir. Elle a imaginé mille scénarios pour lui annoncer sa maladie. Lui dire de vive voix en se laissant tomber dans ses bras, lui écrire une lettre ou juste attendre le jour où son corps ne pourra plus la porter correctement. Tout sauf ça. Ses mains crispées fouillent pour trouver l'attestation qui était juste là, à côté du lit. Si proche d'eux quand leurs corps étaient unis dans la même chaleur. A quelques centimètres à peine, l'objet de ses pires cauchemars. Tant pis pour eux, tant pis pour lui. Elle ne regrette pas tout de suite son geste quand elle revient pour lui tendre le morceau de papier. Dans la douleur elle oublie que la soeur de Wes a succombé à la même maladie quelques années plus tôt. Il n'y a plus que du besoin de vengeance qui brille dans les yeux de Sally, l'envie de le voir sombrer un peu plus ou au moins celle de le voir réaliser son erreur. Elle a des défauts Sally, des tonnes de petites erreurs qu'elle assume plus ou moins, mais elle ne peut pas porter toute la misère du monde sur ses épaules. Elle n'ose plus s'approcher de lui, préfère garder ses distances pour l'instant. Elle ne tiendra pas longtemps au rythme que son myocarde impose. Elle ne tiendra pas longtemps tout court. Six mois, la moitié des prévisions. Six mois c'est à peine le temps de le voir sourire à nouveau, c'est trop court alors que son avenir se brouille sans l'épaule de Wes pour se reposer. Elle l'observe du coin de l’œil, la rancune s'est invitée sous sa peau comme du venin. Elle voit les larmes qui menacent Wes et bientôt les joues deviennent humides alors qu'il comprend l'évidence. C'est imprimé noir sur blanc, ce chemin sans détour possible qui attend Sally. Le poids du silence rend la confrontation encore plus douloureuse. Elle détourne le regard parce qu'elle ne sait pas lire de la douleur sans tout faire pour l'atténuer. Et là, elle ne veut pas le prendre dans ses bras. Ou plutôt si, elle en crève d'envie, mais les pensées qui la renvoient quelques minutes en arrière s'occupent de la dissuader. « Tu ne veux pas l'ouvrir ? » Elle reprend finalement. Animal blessé en bord de route, elle montre les dents pour se défendre face à un éventuel sauveur. « Le chronomètre est en marche. Six mois, un an si j'ai de la chance. » Soupir las qui se bloque sur les lèvres crispées de la malade. C'est à son tour de rejoindre la fenêtre pour se perdre dans l'océan. « Tu t'en fiches de tout ça, la maladie c'est pour les méchants, pas vrai ? J'te retiens pas, la porte est ouverte. » Dernier coup de massue, les forces qui la quittent en même temps que les barrières. Perles silencieuses qui coulent quand il ne peut pas les voir. Maintenant il est au courant. Maintenant elle est vraiment seule, perdue dans cette immensité sans point de repère.

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