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 in the silence of our pain -- phee

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Message Sujet: in the silence of our pain -- phee   in the silence of our pain -- phee Empty Mar 18 Jan - 20:10


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mai 2020, enterrement de james madds
mort, enterrement, attaque à la bombe
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Message Sujet: Re: in the silence of our pain -- phee   in the silence of our pain -- phee Empty Mar 18 Jan - 20:33

( IN THE SILENCE OF OUR PAIN )
here in the silent room, i pray. ss these weary bones decay  when all that's within, starts to go dim. the breath inside within me fades. where is the meaning ? when everything’s fleeting. everyone i see ends in the ground. where is the purpose ? when everything’s worthless? and all that want is, to be unbound // ( s o n g with  @Euphémia Hughes  


"Tu sais, je crois que je pourrais tout arrêter.
Je crois que je pourrais me satisfaire d’une vie, tranquille. Pas toi ?"

Les mots sont des murmures dans l’air, reviennent comme une malédiction. Ceux prononcés à la lueur des étoiles, une bière dans la main. Confidences entre deux frères au coeur de la nuit, ses mots que tu ne pensais pas entendre un jour sortir de sa bouche. Toi peut-être que tu aurais pu les prononcer, par arrogance ou par défis. Mais lui … Jamais. Tu ne sauras jamais vraiment pourquoi cette sincérité soudaine, tu ne sauras jamais pourquoi il voulait mettre fin à tout cela. Tout ce que sa vie l’avait mené à être. Tout ce que sa vie était. Tu n’oses pas fermer les paupières pour chasser ce qui se passe, parce que derrière le rideaux noir, les scènes se rejouent sans cesse. Tes jambes presque incapables de te porter, tandis que contre le sable tes pieds se buttent. Pour les retrouver, pour le retrouver. Te persuader que la réalité n’était pas telle qu’elle était. La paume déposée sur la surface lisse et froide d’un cercueil que t’aurais jamais imaginer porter.

"Je veux dire ce serait pas plus facile parfois ?
De n’être que de simples civils ? "

Les lèvres tremblent plus qu’elles ne le devraient. Tu t’es promis pourtant, qu’aujourd’hui tu resterais de marbre. Immuable. Comme tu ne l’a jamais été avant, alors qu’on te le demandait tout le temps. Comme on survit à ce genre de choses ? Tes paupières ne tiennent plus, s’abaissent. Et tu sens à nouveau l’odeur âpre prendre tes narines, tandis que Clark derrière toi t’hurles de t’arrêter. Mais tu avance, tu piétine sans te rendre compte. Tu te souviens exactement ou il était, tu calcules ou il sera. Et quand tes yeux s’habituent enfin, tu ne trouve que le vide. Tu ne trouves que — « Madds, t’es prêt ? » c’est les doigts qui se referment contre ton épaule qui te ramènent à la réalité. Clark. Le regard d’ambre déposé sur toi, attendant que tu lui réponde. Tous ont la même expression, celle de la mort peinte sur le visage. Mais toi, tu ne sais pas à quoi tu ressemble. Un simple pansement posé sur ton arcade, comme si celui-ci allait empêcher tout ce qui se passe à l’intérieur de s’enfuir. De s’effondrer. Tu n’es pas prêt, ne le sera certainement jamais. Ce n’est pas la première fois que tu croises son chemin, à la mort faucheuse. Pourtant cette fois rien n’est pareil. Tu hoches la tête pourtant, et les autres se replacent. T’a refusé de prendre place aux côtés de tes parents, parce que vous vous l’êtes promis, ensembles jusqu’à la fin. Tu l’a abandonné là-bas. Tu n’a pas cessé de le répéter sur le chemin du retour, avant qu’on ne t’endormes. Tu l’a abandonné là bas … Et tu ne le feras pas une seconde fois. Le cercueil contre vos épaules est d’une légèreté déconcertante. Tu sais pourquoi. Tu le sais parce que c’est toi qui a ramené ce que tu pouvais, comptant tout ce qu’il restait d’un frère que les mots ne pouvaient pas décrire.

"Et toi, tu feras quoi gamin, quand je serais plus là ?
Plus là pour t’empêcher de faire des conneries plus grosses que toi!"

Le silence. Tandis que vos bottes s’enfoncent dans la terre, et que les regards se déposent sur vous. La mélodie qui retentit vous la connaissez par coeur, tous autant que vous êtes. Parce que vous l’avez entendue trop de fois. La cadence est millimétré tandis que vous avancez pour accompagner James Madds jusque’à sa dernière demeure. Vos médailles scintillent à côté du bois brillant, et dans ta paume serrées celles qui lui appartenaient. Tu sais que tu vas devoir t’en séparer, d’elles et des plaques qui s’impriment dans ta carne. Tu sais que tu vas devoir les lui donner. Quand vous arrivez enfin, tu ne veux pas le lâcher. Tu n’arrives pas à t’y résoudre, et pourtant il le faut. Les paupières basculent, laissent l’air prendre place. Tandis qu’ensembles vous rendez à la terre, le soldat. Le mari. Le fils. L’ami. Le frère. Dans vos gestes coordonnés vous retrouvez votre place, les uns à côté des autres. Le salut parfait, avant que les mots ne viennent prendre la place dans tout ce qui vous entourent. James Madds était un ami dévoué, un frère aimé … Ses mots que tu n’entends pas. Le regards que tu ne pose pas, là ou pourtant, tes orbes sont attirées. Les mots se suivent, les louages se ressemblent.

Je te laisserais pas mourir.
C’était ce que tu lui avais promis.

Le drapeau quitte sa demeure. Vient trouver les bras de l’épousée. Que tu regardes enfin. T’aimerais ne pas le faire, t’y refuser. Mais c’est la première fois que tu vois son visage depuis que vous êtes revenus, et pourtant celui-ci t’a hanté. Presque autant que celui de James. Peut-être plus. Le poing qui se referme plus encore. Phee, je suis désolé … Des mots que tu ne pourras pas prononcer, tu le sais.

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Message Sujet: Re: in the silence of our pain -- phee   in the silence of our pain -- phee Empty Mar 18 Jan - 23:24

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« Si c’est comme ça, je ne comprends pas
Phee, je ne comprends pas pourquoi tu m’as dit oui »  


L’éclat de voix lui revient sans cesse, il ricoche encore et encore, s’accompagne régulièrement de cette porte qui claque à l’aurore d’un nouveau départ. Un parmi les autres, l’épée de Damoclès qui a su tisser le fil de sa vie, l’armée offre presque autant qu’elle ne reprend. Elijah. Ares. Et, James. À chaque départ la terreur distord les entrailles de celle qui reste, de celle qui accompagne. De celle qui les retrouve, une main contre leur nuque, et le museau enfoui contre leur cou brulant. Phee l’a toujours su, d’abord pour l’avoir entendu et observé à travers l’ombre de son propre père, la guerre emporte avec elle des petits morceaux d’âmes, et elle ne les rend jamais. C’est une transaction à sens unique, James n’était pas l’exception. Pas plus qu’Ares. Pas plus qu’Elijah. Les hommes qui importent, reviennent chaque fois avec une fracture de plus, celle de l’âme. S’accrochant alors à ce qu’ils nomment fraternité, des frères d’âme qui s’écroulent parfois, là-bas, ou ici. C’est avec un pessimisme interdit qu’elle écoutait les femmes des autres, décortiquait les éventuels trajectoires qui l’attendraient un jour ou l’autre. Les paupières souvent lourdes de questionnements qui n’auraient jamais de réponses concrètes. Et puis, le silence la broie, flagelle de cette terrible et irrévocable vérité : la mort frappe toujours trop fort. Elle sidère, empoisonne l’esprit de « et si » qui ne sont que des fantasmes. Elle embrume l’âme d’incertitudes face à l’inéluctable, et alors quand la nuit tombe derrière les larmes étouffés contre un oreiller, la culpabilité envahi. Et la dernière conversation devient hantise.

 
« Peut-être que ça aurait été différent,

Si tu l’avais choisi, lui »
 

La vérité a éclaté, la porcelaine s’est brisée face à ce secret qu’elle se pensait enterré à tout jamais. Mais, il sait, James l’a toujours su, sans doute était-ce pour cela que tout avait été précipité, qu’au fil des années glissait dans le gosier de la ballerine des gravas constitués de regrets. Car chaque fois que le soulagement de retrouver l’époux s’immisçait en elle, l’inquiétude pour le cadet se décuplait. Pile ou face, au fond peut-être que déjà, l’esprit de la nouvelle veuve s’était faite à l’idée qu’un seul survivrait. Un pressentiment agonisant qui la poursuivait dans ses nuits agités, lorsque l’insomnie la guettait et que la danse devenait alors l’unique échappatoire. Claque, claque, l’aiguille de la temporalité se fige étrangement sur cette dernière conversation, laissant un gout amer à la ballerine. Jambes de coton la guidant jusqu’à ce trou creusé dans la terre. Épiderme blafard à peine illuminé par les fines particules solaires, tout n’est que grisaille éloignée, tout semble figée dans ce dernier instant. Celui qu’elle ne peut étouffer et réduire au silence qu’en usant de subterfuge chimique. Quelques pilules qu’Elijah lui dépose au couché, surveillant l’état catatonique de la cadette, veillant à ce qu’elle ne replonge pas dans le dégoût de tout, dans le dégoût d’une nourriture qu’elle rejetait de nouveau. Conscient que Phee s’exprime par des silences qui en disent long. La poitrine régulièrement compacté par sa propre existence.


«  Tu m’aimes Phee ? »

«  C’est une évidence non ? »

« Mais pas comme tu l’as aimé ?»  

« Arrêtes James… »


Etait-ce un ordre ? Une supplique ? Pourquoi l’esprit tourmenté de l’endeuillée massacre le fil de ses pensées ? Qu’importe au fond, plus rien n’a de sens lorsque l’être aimé n’est plus et que le monde, lui, continu de tourner dans sa robe de normalité. Qu’importe au fond, parce qu’elle se doit d’avancer, comme à cet instant, le corps filiforme, amaigrie, tanguant, à peine soutenu par les bras sécurisant d’un Elijah plus silencieux qu’il ne le sera jamais. Elle se laisse manipuler, placer à tel endroit, accueille les condoléances et les regards de pitié qui s’apposent sur sa frêle personne. Une sensation de déjà lui donne le tournis, si bien qu’elle fantasme de s’enfoncer elle-même sous cette terre. Elle, la fille qui a enterré un frère. Elle la femme qui a enterré l’époux. Et qui ne parvient pas à larmoyer comme le fait sa propre mère à ses côtés. Non, Phee est noyée sous les vagues d’une dernière conversation qu’elle déplore, qu’elle regrette, qu’elle souhaite effacer d’un revers de main. Ce n’est finalement que lorsque le cadet des Madds apparaît dans son sillage que la danseuse retrouve pied.


Alors c’est ça la funeste réalité ?
Voir le dos du survivant pleurer
 


Absorber sa souffrance, inhaler la sienne, enterrée ses regrets comme le cercueil le fait sous ses prunelles interloquées. Alors c’est ça être veuve ? Alors c’est ça, l’amour ? Celui qui n’arrive qu’une seule fois dans la vie. Une âme souffrante s’échouant à ses pieds lorsque le drapeau glisse entre ses doigts frêles et congestionnés. Alors c’est ça, aimer, oublier le chagrin éprouvé pour soigner l’autre, porter ses iris sur ce poing crispé en étant dévoré par le désir de l’embrasser. Oublier les discordes qui venait la hanter, pour n’être aspiré que par sa simple présence. Souffrir d’une fracture de culpabilité et de honte qui l’écrase lorsqu’elle se permet de poser sa main sur ce poing trop serré. Le sourire attristé étirant ses lèvres peinte d’une rose discret. « — Il ne voudrait pas que tu sois désolé tu sais… » le souffle n’est perceptible que pour eux, comme il l’a toujours été, dans des paraphrases discrets, dans des regards qui chantaient, dans des secrets partagés. Ses doigts gelés se crispent avec tendresse contre le poing du cadet. « — J’ai besoin de marcher, d'aller voir Charlie, m’éloigner de la foule, tu veux bien m’accompagner ? » Dis Ares, tu veux bien m’épauler une dernière fois ?
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Message Sujet: Re: in the silence of our pain -- phee   in the silence of our pain -- phee Empty Mer 19 Jan - 20:19

( IN THE SILENCE OF OUR PAIN )
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Les coups de fusils portés sont ceux qui auront raison de toi. Enfermé dans un mutisme complet depuis qu’on vous a récupéré … Tu voulais pas partir, Ares. Incapable de te dire que quelques secondes à peine avaient suffit pour que tout change, que plus rien jamais ne soit pareil. Le regard dans le vide, t’a pas été capable de répondre aux questions qu’on t’a posé une fois rentré au QG. T’a entendu les voix autour de toi, pas les questions. Non toi tu revivais, encore et encore ce qui venait de ce passer. Cherchant à comprendre ce que tu aurais pu faire pour l’en empêcher … La vérité c’est que tu n’aurais rien pu faire. Au fond de toi quelque chose s’en rend bien compte, mais ta tête refusera toujours de l’accepter. Tu ne le contrôle pas, tu repasses la journée entière dans ton esprit. Le réveil en trombe par Sony, gueulant et frappant sur les lits, les bottes que James lui a balancé à la figure.

« Ta gueule Sony, tu va réveiller les morts »

C’est pourtant des rires qui se sont mis à résonné dans la baraque que vous partagiez. Des rires légers, venant toujours précéder ce genre de journées. Celle ou vous savez, que vous allez rentrer chez vous. Une simple mission de repérage, voilà ce qu’était le topo. Quelques heures, et le tarmac ensuite serait à vous. Rentrer, enfin chez soit. C’est les opales des uns et des autres, brillant d’excitation qui se sont regardés toutes la journée. Enumérant tout ce qu’ils allaient faire, retrouver leurs familles, boire des verres. Mettre derrière eux autant qu’ils le pouvaient les moments passés ici. Une parenthèse dans le chaos … Tout les six, plus heureux que jamais. Et tes yeux eux, disaient des choses que personne ne pouvait lire. Parce que ton coeur battant un peu plus fort, ne pensait qu’au fait de la retrouver elle. Qu’importe qu’elle se précipite dans ses bras à lui, qu’importe qu’elle lui offre en premier son grand sourire, heureuse de le retrouver. C’était à chaque fois la même chose qui se passait dans ta poitrine en la retrouvant enfin. Et le reste … Le reste demeurait. Tu les laissais partir, avant de retrouver tes vieux démons. Vingt ans, voilà tout ce que cela était. Vingt années à servir côtes à côtes, vingt années à vivre ce que personne ne pourrait imaginer.

« Et toi Ares, une petite gonzesse qui t’attends ? »

Les rires gras. Les coups dans les côtés. C’était toujours comme ça, toujours. Mais pas cette fois non … Cette fois c’est le silence dans le cockpit. Le silence et le regard toujours posé sur la boîte en bois, au milieu. Vous étiez de chaque côté, de la même façon que dans ce cimetière. Ensembles, mais plus jamais entiers. Les coups de fusil encore. Et ensuite vous repliez, tout ce qui restera de James. a r e s. Les paupières ne bougent pas, mais sans cesse le cerveau répète le dernier mot entendu dans la radio, en échos. Est-ce qu’il savait alors, que c’était terminé ? La fin de son contrat avec le pays, comme une close secrète révélé. C’est la mort qui attends dans cette vie. La mort, pour ton pays. L’inspiration est lourde, profonde quand tu récupère enfin le drapeau. Plus difficile encore sont les pas qui te mènent jusqu’à elle. Ta mère ne te regarde pas, mais Euphémia sur toi lève son regard. Celui que tu connaissais par coeur avant, celui que t’arrives pas à retrouver vraiment. Parce que tu n’es pas là, t’es là bas encore. Tu veux pas partir, tu veux pas revenir. Tu veux rester là bas avec lui.

« T’es qu’un petit con Ares. Pourquoi t’a fais ça ? Pourquoi tu t’es engagé ???? »

Pour être avec toi. Avait répondu le gamin. Mais pourquoi, vraiment, tu l’avais fait ? C’est pourtant de frôler les mains de la brune qui te ramène un peu là. Tu le retrouve son regard, elle te donne envie de rentrer. De revenir à ses côtés, mais tu n’en seras jamais capable à nouveau. « Il ne voudrait pas que tu sois désolé tu sais…  » Le murmure qui te caresse, là pour consoler ton âme, la traduction de tes pensées. Et tu la fuie à nouveau. Serre ton poing plus fort encore, t’accroche encore un peu à ce qui n’est plus réel. Tu ne veux plus exister, et fuir seulement. Mais elle s’accroche à toi, te ramène à ce monde sans saveurs. Tu comprends pas Euphémia, c’est moi. Ma faute. Quand cela ne l’est pas. Quand la vie seulement à repris ses doigts. Les paupières toujours ont du mal à se fermer, sont lourdes de tout. Mais tu hoche la tête, accepte de la suivre. Parce que vous avez besoin l’un de l’autre, plus que jamais. Une dernière fois. Laisse les pas de la ballerine te guider, tandis que vous faîtes ce chemin familier. T’es pas capable de te retourner, de regarder le cercueil s’enfoncer dans la terre d’éternité. Est-ce qu’elle le sait ? Est-ce que c’est la même chose pour elle.

C h a r l i e …

La dernière fois que vous vous êtes retrouvés ici. Elle devrait te comprendre mieux que personne, mais tu ne l’entends pas. Personne, jamais. Ne saura ce que tu traverse. Personne. Vraiment ? Et le silence vous sépare, comme jamais. N’a plus la même saveur que ceux qui vous liaient avant. Tu reste de marbre. Droit. Dans cette uniforme qui n’est pas toi. Le poing toujours serré tandis, qu’elle s’accroche au tissus. Qu’allez vous devenir ? Tu ne le sais pas encore. Et quand tu devrais ne penser qu’à lui, tu penses qu’à elle. Cette fois, tu ne pourrais pas être là. Cette fois … « Je» Ta voix, aussi brisée que toi. « J’ai rien fait …» Les paupières ne sont plus assez fortes. Se ferment tandis que tu relève le menton. Tu ne veux pas craquer, pas maintenant. Tu sais pourquoi tu l’a repoussée depuis que tu est rentré. Parce qu’elle était celle qui restait, celle que tu décevais plus que les autres. Phee, je t’avais promis de le protéger.

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Message Sujet: Re: in the silence of our pain -- phee   in the silence of our pain -- phee Empty Mer 19 Jan - 22:13

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L’âpre vérité, c’est qu’elle s’y était préparée, à ce deuil qui lui pendait au nez. À cette cérémonie qu’elle pouvait exécuter les yeux fermés, à porter le masque fermé de la femme au coeur broyé d’humilité. À surligner la fierté d’être l’épouse d’un héros. À aseptiser ses émotions comme elle l’avait sagement appris dès sa plus tendre enfance, les pupilles du patriarche veillant à ce qu’elle ai l’image de l’épouse parfaite, de celle qu’on observe de loin avec dévotion. Cette femme qui ne se laissait pas dévorer par le chagrin, celle prête à embrasser un drapeau qu’elle n’avait jamais réellement compris. Se répétant en boucle qu’il ne pourrait vivre sans, James. Sans cette cause commune, tout en sachant que derrière les tirades bien-pensante, il ne s’agissait là, que d’un enfant cherchant l’approbation d’un père, plus que les acclamations d’un pays. Et Phee, laisse son esprit voguer pendant la cérémonie, elle s’évapore quelque peu, cherchant le sens de tout ce qui semble lui échapper. La partition est jouée sans la moindre faute, le faux pas n’est aucunement autorisé ici-bas. Les émotions sont verrouillés dans des silences qui chantent un chagrin partagé par la communauté. Mais, tandis que ses pupilles survolent la foule, Phee se demande, combien d’âme ici connaissaient réellement James Madds ? Combien étaient capable de dessiner au fusain les démons qui le rongeaient ? Combien savaient regarder sous les apparats d’un héros qui n’aurait jamais su vivre sans la guerre, puisque la guerre représentait la fierté d’un père au regard trop souvent inquisiteur. Elle trouve cela injuste, sur l’instant, lorsque ses pupilles endoloris s’apposent sur la silhouette du cadet des Madds.


cette fois-ci
,
c’est différent


Les souvenirs partagés se transforment en des éclats de verres qui noircissent le tableau. Les moments de joies sont tachetés d’amertumes et de profonds regrets et lentement les souvenirs s’effacent, disparaissent dans un silence pénible. Phee connaît la mélodie de la mort, l’ayant vécu de multiples fois, d’abord la main plongé dans celle de son père, trainé à toutes ces festivités funèbres pour mieux amadouer l’enfant. Ce dernier cherchant à la faire aimer cette voie toute tracée, chantant les louages de ses actes de bravoures, cette fraternité qui dépérissait à mesure que les années s’écoulaient. Et chaque fois, un soldat trépassait. Certains finissaient par être des oubliés, ceux tendant les mains dans des ruelles que le père Hughes jugeaient malfamés. Tant d’hypocrisie se jouait sous ses orbes impuissantes, parce que demain il ne resterait de James qu’un tas de souvenirs transformés en gravier. Quant, elle, elle porterait la griffe de l’endeuillé. Quand le cadet, lui, ne pourra jamais oublier.


leur peine est un bruit de fond
Un écho sur lequel elle ne peut danser


Il n’y a rien de beau dans le théâtralisme cérémoniale, pas plus qu’il n’y eut rien de beau lorsque Charlie fut enterré. Il n’y a rien d’héroïque lorsque la mort attrape l’être aimé quel qu’il soit. Il n’y a rien d’autre que le néant dans lequel Phee pourrait y plonger, s’y noyer, et ne plus jamais retrouver la surface. L’esprit déconnecté de la réalité depuis l’annonce, elle ne fait qu’avancer par automatisme, les yeux parfois rivés sur l’écran de son téléphone portable, porté par le désir égoïste de s’accrocher au seul être capable de lui insuffler la vie. Le seul être qu’elle se doit pourtant de tenir à distance, celui qui capable de la terrasser par son absence. Celui capable de la relever à travers sa présence. Contre toute attente, pourtant, c’est lui le messager. La preuve que la vie continue de s’étinceler tristement dans le fond de ses orbes, à travers ces poings serrés. Encore une fois, la ballerine, s’y accroche comme s’il était l’unique bouée de sauvetage. D’abord fébrilement, et à mesure que leur pas entre en parfaite synchronie, il redevient cette nécessité. Ce tout, auprès duquel plus rien n’existe. Chassant les images sordides d’un époux au souffle coupé, les larmes des parents de ce dernier, les désolations de convenances. Respirer n’est plus aussi compliquée, et finalement même les derniers échanges s’effacent lorsque sous ses prunelles c’est l’âme mourante de son propre frère qui se matérialise. Une stèle abandonnée, soigneusement évitée, afin de ne pas se confronter aux complexités qui l’ont tué.


c’est fou, à quel point les vivants
Cherchent à les oublier


Ces âmes enterrés, ces âmes pleurés un temps. Et puis effacer par le quotidien à vive allure. C’est cette pensée qui accompagne les doigts d’Euphémia, lorsqu’elle chasse quelques feuilles dissimulant le prénom de son frère aîné. Le regard attristé tente une échappée tandis que contre sa poitrine, le drapeau est froissé par ses pulpes tremblantes. Le silence est plus que jamais pesant, bien différent des conversations silencieuses qu’enfants, Ares et elle, partageaient en toute complicité. C’est la douleur criante de leur myocarde écorché qui hurle à la mort, si bien qu’elle s’accroche à ces gravures, à ce tissu. À tout ce qui lui permet de ne pas se remémorer les derniers échanges avec James, cette culpabilité l’accompagnant depuis, comme une seconde peau. Je suffoque, je suffoque…à ne plus savoir comment vivre avec cette conscience écorchée . « Je » la voix est une balle de plomb la ramenant à la réalité. La poussant à reprendre contenance sur des jambes de cotons. Ses prunelles épousants celles tiraillées du frère cadet du défunt. « J’ai rien fait …» les mots épousent la brise fraiche, tandis qu’Euphémia l’observe douloureusement, ses doigts agrippant le drapeau, l’érigeant contre cette poitrine qu’elle vient, impulsivement poser contre le torse d’Ares. Si l’un des mains érige le tissu en barrière infranchissable, l’autre se noie contre la nuque du soldat. « Je suis désolée… » commence-t-elle, sans pour autant parvenir à identifier ce pourquoi l’âme s’excuse.


c’est dans les larmes
Qu’on retrouve les joies passés


« J’ai besoin de m’appuyer sur toi… » une dernière fois , parce qu’il est la clef capable de déverrouiller tout ce qui a toujours été figé en elle. À commencer par ces larmes qui refusaient de couler, et qui a présent se déverse dans un silence presque trop pudique pour être véritable. C’est épuisée qu’elle s’autorise à se cacher contre lui, égoïstement, et peut-être vicieusement, elle veut le ramener, lui, en particulier, plus que personne. Elle souhaite le garder précieusement, l’arracher à ses tourments, se servir de cette promesse faite à l’envolée pour le garder à ses côtés. « Tu n’aurais rien pu faire, Ares, personne n’aurait rien pu faire…parce que c’est ça la guerre. » C’est une variable imprévisible et sans pitié, c’est tout ce pourquoi ils ont signés, l’un et l’autre. L’un avec l’autre, de manière différente, mais pas moins douloureuse. « Et James ne savait pas vivre sans, c’était sa destiné…il aimait le chanter. » mais pas toi, Ares, ce n’est pas la tienne. S’il te plaît promets moi… « Je m’y étais préparé tu sais…on y est toutes préparés... » Alors pourquoi ça fait si mal ? Alors pourquoi j’ai la sensation de bruler vive, alors pourquoi je suis terrorisée à l’idée de te voir partir à ton tour. Les pensées confuses, s’accompagne de ses doigts crispés, s’agrippant à l’uniforme. « Je dois me préparer à te perdre aussi ? » repars pas, repars pas, je ne tiendrai pas sans toi, je ne me relèverai pas, pas cette fois.
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Message Sujet: Re: in the silence of our pain -- phee   in the silence of our pain -- phee Empty Jeu 20 Jan - 14:22

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Tac.
Tic.

Les heures de ta vie qui défilent. Alors c’est donc ça, l’on vit simplement pour mourir ? Tu ne fais plus le tri entre les idées qui submergent ton esprit depuis quelques jours. Noyé dans le noir, censé t’apaiser mais qui sert uniquement de toile pour rejouer les souvenirs qui t’accable. Quand seulement as-tu vécu, sans la présence de ton frère à tes côtés ? Vous avez étés élevés différemment lui, et toi. Presque poussés à se détester, à se mettre en compétition. Mais cela n’a jamais vraiment été le cas entre vous, enfin pas pour toi. Tu ne crois pas qu’il ai pu un jour se sentir en dessous de toi, toi qui gamin déjà le regardait avec de grands yeux admirateurs. Peut-être que tu lui en à voulu parfois, en fin de compte. D’être meilleur que toi dans trop de domaines différents. Tu lui en a voulu de la choisir elle, plutôt qu’une autre. Mais jamais n’as-tu cessé de l’admirer. Conscient que dans cette supposée éternité, vous seriez ensembles du début à la fin. Rien n’est assez fort pour expliquer la relation unissant deux frères, moins encore lorsque l’on grandit dans une famille comme la votre. Quand toi, tu n’étais jamais ce que l’on voulait. Quand toi tu n’étais jamais assez regardé, assez aimé. Il le faisait pour les autres James, te soutenir. T’apprécier pour ce que tu étais uniquement, sans jamais essayer de te changer. Tu te souviens pas de beaucoup de personnes l’ayant fait, t’accepter dans le monde ou vous avez grandit.

À part elle.
Elle, elle t’a toujours accepté
Comme tu étais.

Elle qui vient de perdre toute une destiné. Tu n’a jamais demandé vraiment, les projets qu’ils avaient. Car cela remuait dans ton être trop de choses que tu ne pouvais pas gérer, trop d’amertume qu’ils ne méritaient pas. C’est elle à présent qui de vous deux sort la tête de l’eau, elle te regarde pas mais toi tu l’observe. Comme tu l’a toujours fait. Gamin déjà subjugué par tout ce qu’elle était, attiré comme Icare ne pouvait se tenir trop éloigné du soleil brulant. Tu te serais brûler à trop l’approcher, tu le sais. Tu l’a regretté pourtant trop de fois. Aujourd’hui alors, tu t’en veux de les avoir maudits l’un et l’autre dans tes tourments. Tu t’en veux de les avoirs regardés lors des repas de famille, avec cette amertume qui te donnait envie de vomir. D’avoir imaginé, prendre sa place à lui, seulement pour être avec elle. Aujourd’hui, ça place tu l’aurais prise. Pour que lui se trouve à ses côtés … Comment l’on survit à tout ça ? Tout ce qui submerge l’être, qui ne cherche qu’a empoisonner. Les regrets, qui sans cesse viennent frapper dans l’espoir que tu te retrouves à terre. Comment se battre contre soit-même ? Tu te noie Ares. Depuis que cette bombe a explosé, c’est une guerre qui se joue à l’intérieur de toi, que t’es pas capable de gagner.

Mais elle pourrait tout effacer.
Si tu la laissais faire.
Tu le sais.

C’est pour ça que ne voulais pas la voir. Tu ne voulais pas faire face au regard qu’elle a porté sur toi quelques minutes plus tôt. Parce que vos coeur hurlent à l’unisson, une douleur qui va finir par vous séparer l’un et l’autre. Parce qu’au fond ses espoirs, tu les connais avant qu’elle ne les formule. Quand ta rage ne demande qu’à se venger. Quand ta place, plus que jamais, n’est pas ici. Tu voudrais pourtant lui affirmer que tu ne quittera plus jamais ses côtés, comme tu l’a toujours fait. Que tu ne l’abandonnera pas. I got you. Comme toutes ses fois. Mais celle-ci diffère, simplement parce que tu n’est pas là. Tu n’es qu’une carcasse dont l’esprit est contrôlé, par une scène qui sans cesse se rejoue. Revenu quelques secondes quand elle a essayé de te ramener. Disparu à nouveau quand elle s’est éloigné. T’es aveugle, car tu ne te rends pas compte que c’est elle qui te sauvera de la noyade qui doucement va te tuer. C’est les regrets pourtant que tu murmure alors avec difficulté, t’a besoin de lui dire. T’a besoin qu’elle te déteste, comme toi tu le fais. S’il te plaît Phee, hurle, repousse moi. Mais dans son regard tu vois qu’elle ne le fera pas, parce qu’elle est assez forte pour ne pas t’abandonner.

Sauves-toi Phee.
Loin,
Loin de moi.

Mais elle s’accroche. Vient de son corps t’ancrer dans cette réalité. Elle s’excuse pour des choses que tu ne comprends pas. Ce n’est pas à elle de le faire, mais à toi de répéter ses mots sans cesse. Pourtant chaque fois que tu les diras, cela n’effacera pas tout ce qui t’empoisonne. Nécrose ton être. Et pourtant non, elle à besoin de toi. Comme tu à besoin d’elle. Mirages. Mirages. Non, Phee repousses-moi. Tel le monstre que tu es à présent. Unique réminiscence de ce qu’elle avait, de ce qu’elle n’a plus. Tu voudrais la repousser, mais tes bras contre elle viennent se serrer. Comme si, c’était la dernière fois. De votre chagrin votre étreinte s’abreuve, tu les sens ses larmes couler. Contre ta poitrine. « J’aurais pu le prévenir …» Non tout était allé trop vite. « Tout arrêter.» T’en aurais été incapable. Tu le sais Ares, tu le sais. Tout ton être te le cris mais tu n’écoute pas ce que tu dis. Tu n’écoute pas ce qu’elle t’affirme sans avoir été là. T’es-tu seulement vraiment préparé Phee ? Comme tu le dis ? Rien ne prépare à la mort. Tu pensais toi aussi, être prêt. Des frères tu en enterré, mais tu n’imaginais pas enterrer le tient. Les paupières sont trop lourdes, tu ne lutte plus. Les larmes roulent le long de tes joues. Enfouies dans la chevelure douce. « Ne me demandes pas ça.» Ne me demande pas de rester sans rien faire Phee. Tu sais que j’en suis incapable … Et si tu me demande de rester trop, longtemps … Tu sais que je le ferais.
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Message Sujet: Re: in the silence of our pain -- phee   in the silence of our pain -- phee Empty Sam 22 Jan - 18:37

( IN THE SILENCE OF OUR PAIN )
here in the silent room, i pray. ss these weary bones decay  when all that's within, starts to go dim. the breath inside within me fades. where is the meaning ? when everything’s fleeting. everyone i see ends in the ground. where is the purpose ? when everything’s worthless? and all that want is, to be unbound // ( s o n g with  @ares madds  


Stèle et cérémonial. Rite funèbre en l’honneur de ceux qui ne sont plus, comme un passage à vide dont la destination est le néant. Somptueux rappel de la douleur qui n’a rien de passagère, mais qui finira par accompagner chaque pas fait en avant. Il y a ceux qui partent, et ceux qui restent. Elle l’a appris il y a plusieurs années, ses yeux larmoyant posés sur la stèle de son aîné, tandis que les bras des deux autres entouraient son faible corps. Eux-même étouffant leur peine criante que personne ne voulait ni voir ni écouter. Eux même ayant composé avec les ressources qu’ils possédaient, oublier alors était devenu l’issu de secours à leur chagrin. Le tintement des cuillères en argent en bruit de fond, et le silence de son prénom lancé aux oubliettes. c h a r l i e n’est plus et ne sera plus jamais, mais plus que tout, il n’a jamais existé, parce que ce serait comme confronter les échecs et erreurs de chacun dans un miroir déjà fissuré. Ça finirait par éclater comme une bombe mise en sommeil depuis trop longtemps. Alors son prénom est chassé, comme s’il avait été le pestiféré, comme s’il était le fautif de sa damnation, comme si rien de tout cela ne s’était passé sous les yeux attristés de la cadette. Aujourd’hui encore ça la frappe en plein coeur, cette stèle légèrement abimé, mais trop grandement abandonné, ces fleurs fanées qu’elle venait arracher quotidiennement depuis trop longtemps. Ces conversations assises sur l’herbe humide qu’elle lui offrait à l’aube.


parce que je ne t’oublierai jamais
parce qu’Ares n’oublierait jamais James
.

Les vertiges de la douleur secoue le corps des condamnés dans toute leur entièrement. C’est une collision extrêmement violente qui les pousse l’un vers l’autre, l’un à côté de l’autre, l’un contre l’autre. Une douleur criante qui se mêle à la culpabilité propre de chacun. D’un regret amer d’être celui qui est revenu pour le cadet. D’une honte sans nom à l’idée d’avoir porté plus d’intérêt à la survie du cadet qu’à celui de l’aîné pour l’épouse. Quelques jours seulement depuis que les poings des soldats avaient frappés contre sa porte, une scène vécu à de multiples moments, l’enfant observatrice qu’elle était déjà à l’époque avait vu se fondre des femmes qu’elle pensait forte. La lueur de vécu s’allumant dans les prunelles de sa propre mère. Comment avancer quand le deux est supprimé, qu’il ne reste rien de ces gestes banales du quotidien. Comment marcher quand l’autre s’est dissipé et qu’il ne reviendra plus jamais ? Comment continuer à vivre en ayant la sensation de suffoquer à chaque seconde écoulés ? Comment se porte un deuil au juste ? L’un de cet envergure, de celui qui frappe aussi brutalement qu’un coup de poing balancé dans le vent.


comment l’aider, lui,

quand toi tu ne tiens pas debout ?


Aucune désolation ne serait suffisante, aucun coup de fusil pourrait lui rendre honneur, aucun chèque ne pourrait acheter sa vie. Aucun discours ne refléterait réellement ce que James avait été. Dans sa vie, dans celle de son cadet. En dépit des discordes, de la chute libre d’un mariage qui s’effondrait. Elle l’avait aimé, sincèrement aimé. Elle l’avait aimé dans ce « oui » murmuré, elle lui avait offert sa liberté, à lui plus qu’un autre. À lui parce qu’il était unique, parce qu’il la comprenait, parce que de toujours James avait su observer ce qu’elle cherchait à prouver. Parce que jusqu’à la fin il avait compris ce qu’elle avait abandonné derrière elle, avec trop de regrets. Alors ses doigts se broient presque de douleur, accroché à ce qui lui reste de lui. Accroché à ce qu’elle ne pourrait jamais plus abandonné derrière elle, la vérité s’étant présenté avec violence et chagrin trop tardivement. Pars pas, ne pars plus jamais , qu’elle pourrait hurler là contre lui, bercé par les hurlements de douleurs de son coeur émietté. C’est ta présence qui m’abreuve et me soulage, c’est ta présence que je veux garder à tout jamais pour l’éternité .


« Shh…Phee….tu sais je… »
« James ? Je t’entends mal…il est trois heures du matin…James ? »
« Il t’ai…tu sais ? »
« James ? »
« Phee… désolé…j’ai mer… »
« James, je comprends rien… tu vas bien ? »
« On s’est tron… »
« … »


Les réminiscences broient le peu de lucidité de la nouvelle veuve. La plonge dans les abysses d’une fin de relation qu’elle cherchait à maintenir maladroitement du bout de ses doigts tremblants. Tout lui échappait, à commencer par ses propres sentiments. Tout lui échappe encore, à commencer par ses propres regrets qui se marient avec ceux du cadet. « J’aurais pu le prévenir …» à quel prix ?, si elle n’y connait rien à la guerre, elle ne sait que trop bien que le jeu du pile ou face lui aurait couté plus qu’à cet instant.  « Tout arrêter.» Ça serre le coeur. Ça brule à l’intérieur. Tout devient morbide et laid, à commencer par ses larmes qui glissent le long de ses joues. Phee, tu pleurs pour lequel des deux au juste ? la voix est aphone, brisée en mille éclats de verres, logée dans un gosier que la peur vient dévaster. Pars pas, pars pas , si les larmes du cadet elle ne les voit pas, elle peut les deviner. Ses paupières closes pour les accueillir et ses bras serrés pour le faire tenir debout. « Ne me demandes pas ça.» Pitié , elle veut le broyer, se figé contre lui, se fondre contre son corps pour ne plus jamais le quitter. Car, si Phee peut accepter de porter les souvenirs de James, d’être celle qui reste, de conserver des souvenirs que beaucoup finiraient par oublier, comme cela été le cas pour son propre aîné. Elle ne pourrait vivre sans un monde qu’Ares ne foulerait pas de ses pieds. Elle ne pourrait vivre sans la certitude qu’il respirait le même air qu’elle. « Je suis désolée, mais… » c’est un souffle douloureux, étouffé contre le torse protecteur et bouclier qu’il a toujours été. « S’il te plaît ne repars pas là bas, m’abandonnes pas toi aussi… » ça se craque, se mêle à des sanglots peut-être trop bruyant. « Je serais là, je serais là pour toi, de n’importe quelle façon…mais pitié, me laisse pas… je survivrai pas sans toi…j’ai jamais pu… » confession qui glisse avec interdiction entre ses lèvres tremblantes. Son corps tout entier s’électrise de douleur à cette scène qu’elle imagine, à cette scène qu’elle vient de vivre, et à ce prénom qui cette fois-ci ne sera pas le bon .
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Message Sujet: Re: in the silence of our pain -- phee   in the silence of our pain -- phee Empty Lun 24 Jan - 18:37

( IN THE SILENCE OF OUR PAIN )
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T’aurais pu être heureux,
C’est ce que la voix répète.
T’aurais pu être heureux, en ouvrant ton coeur.

Mais pourquoi prendre le risque de tout perdre en le faisant ? Trop souvent ton esprit s’est embrouillé, incapable de démêler le vrai du faux. Bercé dans des certitudes inculquées par les années. Arnold toi qui jamais n’a été suffisant, toi qui jamais n’a eu l’attention. La vérité diffère de tes maux parfois, parce que toi au moins tu à eu la chance de vivre librement sans que la déception de tes parents t’accable. Au contraire de James, ta naissance elle même était la plus grande déception existant. C’est une erreur bienvenue quelque part, qui t’a permis de devenir ce que tu es aujourd’hui. Les heures passées dans la nuit, à trainer avec ceux qu’on ne voulait pas voir. Oublié d’une famille dont tu portais uniquement le nom, sans en porter la fierté. Cela t’a fais mal parfois, mais ton coeur meurtris était alors ravivé par le regard qu’elle posait sur toi. A chaque instants, comme si toi seul existait sur cette maudite planète. C’est elle, plus que quiconque, qui t’a permis d’exister. Et qu’as-tu fait ? Si ce n’est fuir, et te cacher. Perdant toute lueur dès l’instant ou elle a donné son coeur à James. Repoussant l’évidence, l’enterrant au plus profond de ton être. T’aurais pu être heureux, Ares. Mais t’a décidé qu’il était plus important qu’elle le soit. Et aujourd’hui plus que d’autres fois, c’est la honte qui te broie. Honteux d’être quelque part soulager, de se trouver à ses côtés. T’imagines pas ce que cela pourrait être, de la perdre pour l’éternité. Tu ne veux pas le faire, maintenant que ton coeur saigne d’avoir perdu l’autre moitié de toi.

Pourquoi toi?
Pourquoi moi?

Questions qui reviennent, souvent. Tu bois pour oublier. Sans cesse, pansement bancal de plaies bien profondes. Mais l’ambré ne fait que raviver la douleur. L’avoir perdue, elle d’abord. Et lui ensuite. Comment lui dire tout ce que ton être ressent ? Tout ce qui suinte contre ta peau. Qui cogne avec violence, t’emprisonne et te martèle. Là dans l’instant il te paraît pourtant important de lui rappeler ce que tu ressens, l’envie de lui murmurer contre l’oreille pour que le graver dans le temps. Qu’importe le moment, parce que c’est important qu’elle le sache. Important qu’elle comprenne. Et la honte à nouveau de flagelle, la douleur te rappelle. Jamais, tu ne diras ses mots. Pourtant si important, si lourd de sens. Parce qu’aujourd’hui deux parties sont là sous la terre, la tienne, et la sienne. L’être vous unissant au delà de tout ce que vous avez pu être. Tu voudrais pourtant, être tant d’autres choses que le frère. D’autres choses que l’ami. Mais tout ce que tu représente maintenant, est un trou béant. Noirceurs qui te dévorent d'images impossibles à oublier. Et d’une vendetta redoutée par tes supérieurs qui n’ont eu de cesse de t’observer.

Quand est-ce qu’il va s’effondrer ?

Car tu ne l’a pas fait. Pas encore. Parce que ce n’était pas le lieu. Pas le moment. Enfermé dans ton mutisme, espérant quelque part qu’en agissant ainsi le temps reculerais. Que tout redeviendrait normal, te réveillant dans cette baraque. Les fanfaronnades de Sonny, et les grommellements de James. Mais rien. Rien ne t’y ramènera jamais. Comment survivre à cela ? A tout ce que la vie à toujours mis là devant toi, pour te permettre d’être et l’enlève de façon si violente. Comment oublier ? Les bruits qui te hante, et les images qui définissent à présent tout ce que tu représente. Plus que tout ce que tu étais à l’autre. Comment la regarder ? Et lui mentir encore, et encore. Quand tu sais pourtant, que tout pourrais s’arrêter. Si vite. Si voilement. Tu la serres contre toi, cherchant les réponses aux questions que tu te pose, et celles qui ne viennent pas encore. Tu t’abreuve encore du parfum délicat, qui t’a permis de survivre tant de fois. Laisse le manteau de honte s’effacer, quand tout ce pour quoi tu es heureux d’être vivant se trouve entre tes bras.

T’aurais dû lui dire.
Faire quelque chose.
Mais t’avais trop peur.

Le point balancé dans l’oeil d’un ami, exprimant trop de vérités. Dérangeantes. Pourtant la seule vérité demeure, dans la simplicité. Avec elle. Les larmes qui brûlent et coulent, attendant qu’elle vienne les cueillir. Euphémia, comme nécessité. Le poids de tes épaules qui dans l’instant éphémère vient se délester, toute ta force efforcée à l’éteindre, ta destinée. C’était ce moment, cet instant. Celui qui te permettant de tenir debout, dans le silence au milieu des êtres se brisant à tes côtés. Parce que t’avais besoin de personne d’autre qu’elle. Parce qu’en vérité, elle aussi n’avait besoin que de toi. Dans tes larmes un soulagement pourtant, perçant ta poitrine de sincérité. Tu pourrais tout donner, pour la serrer dans tes bras. Même être celui qui survis. Même être celui qui reste. Tes bras qui la maintienne contre toi, pour ne pas la laisser s’échapper. Vos mots qui s’entrechoquent dans la violence réalité. Tu savais qu’elle voudrais que tu reste à ses côtés. Tu savais … « Phee …» le murmure contre ses oreilles. Tes lèvres venant frôler sa peau. Vos larmes consoeurs. Combien de fois l’avais-tu fait ? De t’exécuter à ses demandes, non formulées. Parce que tu ne pouvais pas faire autrement, que d’être là à ses côtés. Car tout te poussait à ne jamais la lâcher. Même en laissant ton coeur se taire pour que le sien s’exprimer. Combien de fois ?

Mais cette fois …
Cette fois, elle le sait.
Que ce choix ne te reviens pas.

Euphémia. Ares. Volonté d’être toujours attachés. L’un à l’autre. Un monde unique pour deux personnes qui n’ont fait que s’attacher, pour se détacher ensuite. Vivre des vies opposées sans être capable pourtant, de couper les fils les obligeant à toujours se retrouver. Tes lèvres brûlent contre sa peau. La respiration lourdes. Les mains qui n’ont eu de cesse d’ôter des vies sous couvert de loyauté, qui viennent effleurer la chevelure de jais. Ses mots qui te transperce, t’ouvre l’âme. Tu voudrais lui expliquer pourquoi tu ne peux pas rester. Tu voudrais lui confesser que maintenant, tu n’était plus celui qu’elle connaissait. Une partie de toi oubliée à jamais. La lumière qui s’éteint doucement. Conscient qu’à ses côtés tu ne pourrais que survivre. Oublier, tout. Mais tu n’est pas capable de l’accepter. Le feu brûlant ton être, et la honte qui de nouveau domine. « Je ne t’abandonnerais jamais … » Promesse soufflée. C’était vrai. Là dans l’instant, comme toutes les autres fois. Ta volonté de rester à ses côtés, venant vibrer dans votre étreinte. Les larmes sont différentes. Celles qui brûlent plus encore, que la perte d’un frère. « Je suis là.» D’un souffle. « Je suis là.» D’une promesse. Dans l’instant. Là à ses côtés, mais à jamais laissé là-bas. La sécheresse dans la gorge. Les paupières lourdes. « Je ne pas pars.» Tu sais qu’elle n’y survivrais pas. Tu le sais nécessaire alors.

Le mensonge
Qui t’enterre.


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Message Sujet: Re: in the silence of our pain -- phee   in the silence of our pain -- phee Empty Lun 7 Fév - 18:09

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il n’y a pas plus mensongères
que les promesses faites
avec les mots du chagrin


Le silence accompagne régulièrement la mort, et étrangement cette dernière ricoche bruyamment contre les os des survivants. Euphémia avait régulièrement été confronté à cette dernière, enfant elle croisait les pupilles opaques et larmoyantes des épouses de soldats tombés au combat. Et toujours, cela l’interpelait, cette force de guerrière silencieuse qu’elle parvenait à distinguer à travers les sourires tristement crispés de ces dernières. La petite fille, accrochée à la silhouette de sa mère l’interrogeait silencieusement, posait mille questions sur le comment et l’après. Sur ce concept ébranlant qu’étais la mort, et toi maman ? Est-ce que tu serais comme ça, si tu perdais papa ? Des questions qui demeuraient toujours sans réponse, la main de sa mère plaquée contre ce dos enfantin, Phee observait les éloges funèbres avec une trop grande curiosité. Sans réalisé, que tôt ou tard, elle-même y serait confronté bien trop brutalement. La pierre tombale qui siège à présent derrière elle, en est la preuve. Le rappel constant du drame ayant frappé sa propre famille. Un jeune parti trop tôt, trop violemment, et le traumatisme traçant les contours d’une peine commune et partagée dans des silences.


et au fond phee,
tu t’inquiétes plus pour lui,
que pour toi-même


Au fond, elle savait tristement, qu’elle survivrait à l’absence de James. Qu’évidemment elle devrait mettre en place des stratégies d’adaptation, mais elle survivrait. Le quotidien serait différent, douloureux comme il l’est à présent. Mais elle parviendrait, un beau matin, à respirer sans avoir la sensation d’asphyxier. Que la douleur finirait par s’estomper, sans plus jamais la quitté, mais qu’elle deviendrait plus opaque, moins criarde. Elle le savait, puisqu’elle avait appris à vivre sans Charlie. Puisqu’au fond elle avait grandi sans la présence de Niel à ses côtés. Que même Ellis avait fini par se dissiper pendant quelques années, et Phee avait continué d’avancer, de pousser un peu de travers, mais de s’étirer avec ses propres outils. Ses fragilités se transformant en forces insoupçonnées. Tout se ferait par étape, et elle laisserait les émotions la dévorer un temps durant, elle pouvait y arriver. Elle y arriverait, seulement s’il se trouvait à ses côtes. La honte et l’égoïsme portent ses suppliques, parce que la benjamine des Hughes ne sait que trop bien, derrière cette couche d’agonie que dégueulent ses larmes, la lucidité l’emporte, elle ne pourrait pas survivre sans lui. Le point faible de la fée de la nation l’accueille dans le creux de ses bras, il calme les tempêtes, il berce ses mensonges pour les rendre plus véritables qu’ils ne l’ont jamais été. Et phee devient l’enclave des souffrances qui entaillent le Madds mais qu’il se refuse de nommer. Perdre un frère, elle sait ce que c’est, mais le perdre ainsi, brutalement, elle ne sait ce que cela peut être pour lui. L’unique certitude de la brune est qu’Ares finirait par réclamer vengeance, se contrefichant d’y rester, prêt à déverser toute cette colère qu’il possède en lui, et qu’honteusement, elle se rêve d’inhaler. Le calmer pour le préserver à ses côtés. Ses mots sont sans doute cruelle, car construit autour d’un affect qu’elle le sait incapable de le lui refuser. « Je ne t’abandonnerais jamais … » promesse d’éternité , toujours la même, à la sonorité toutefois différente cette fois. « Je suis là…je suis là. » et elle s’y accroche, à cette carcasse éreinté qu’elle use jusqu’à la dernière once de force qu’il possède. Refuse de quitter cette étreinte, cela serait comme lui arracher un membre. « Je ne pas pars.»  Et, il le martèle, comme ci cela sonnerait plus vrai. Parce que ces deux dernières années n’ont fait que disperser leur âme, le lien effiloché de leur destiné. Tu m’as manqué, tu m’as tellement manqué qu’elle rêve de cracher à ses pieds. Et pourtant, enfin elle quitte le tissu qui le recouvre, son nez mutin retroussé, reniflant l’air et son parfum, à lui. Ses orbes le toisant. « Tu le sais n’est-ce pas ? » La rhétorique se lance avec virulence, ses mains froides viennent atteindre les joues du madds. « Que si tu meurs je meurs avec toi. » et elle ne flanche pas, l’ombre du doute se dissipe, le force à rester les pieds ancrés sur terre, en dépit du désert qu’il devrait traverser. La férocité de ses orbes hurlent des « je t’aime » inavoué, honteux, détestable et pourtant plus fort qu’elle. Le vent et une simple stèle en guise de témoin, l’ironie est que la mort finissait toujours par les réunir, par les rendre plus fort à deux, et plus esseulés seuls. « Euphémia…  » elle l’entend, sa mère qui l’appelle et pourtant se fige, telle une statuette de sel. C’est amer, ce silence douteux, cette envie farouche de ne plus jamais le lâcher, l’irrespect dont fait preuve son palpitant. Au loin les pas approchent, et Phee, pourtant s’ancre à ses yeux bleus d’une telle intensité qui en devient douloureuse. « Euphémia, on t’attend. » et la main de sa mère l’arrache à sa contemplation. Derrière le corps minuscule de la mère Hughes, le regard froid du patriarche la toise. «  Arnold, on t’attend aussi. » qu’il siffle à son tour.

prisonniers d’une bien triste destiné
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