poetry in motion ----

01. enfance éclatée au décès de la mère. l'hère privé de son ancre adorée s'échoue au rivage du deuil, néglige l'enfant née sept années plus tôt, l'abandonne à l'étreinte de l'amère solitude. helen s'aguiche du silence, écoute plus qu'elle ne parle l'être qui pleure, s'assèche et redevient poussière. 02. le derme souillé de foutre. le stupre dégueule son miel sur l'éden nubile de l'hélène. salope rêvant du regard de l'autre, s'amourachant d'un instant à l'ombre d'une fin. elle s'épanouit, l'enfant liberté, s'abîme à l'apocryphe d'être aimée. 03. elle s'est heurtée à l'infâme, s'est écroulée sous l'assaut de hanches conquérantes. catin pleurant sa peine, l'ondine bariolée de lait et d'ichor s évade à l'égout, lave le vice de l'étreinte qu'il lui a été dérobée par le juvénile gargantua. 04. le dégoût soulève les tripes, irrite la gorge, depuis la rapine. anorexie. c'est ce qu'elle croit jusqu'à l'annonce, enceinte de deux mois. le cœur réclame vengeance. grossesse avortée sous le tambour de l'ire, accroît le vide de l'âme qu’elle cherche tant à combler. 05. l'art passe-temps répudié, abhorré, le cri du cœur en chaîne est ignoré. devient faussaire, moque la critique qui ne sait discerner le véritable du factice. 06. le cœur s'évade en france, s'échoue à l'étreinte d'indiana. amour mêlé de malice. vile dyade vivant au gré du méfait, de l'émoi des cœurs jumelés. 07. la loi tranche les ailes, condamne le phénix à n'être qu'un tas de cendres. séparation forcée de l'hades, sept ans passés dans une cage qui n'a rien de doré. la psyché se fend, et la voix se brise à l'appel de l'autre. peur de l'abandon, qu'il ne soit plus là à la résurrection. 08. relâchée au monde. ginevra rilke s'érige nouvelle identité aux côtés de féléor rilke.