Dance with the devil (( bae ))

01. Tu as vu le jour le 15 mai 95 à Hong Kong. Enfant unique et chéri de ses parents. Petit être au caractère de feu et au talent immense. Une étoile montante a pointé le bout de son nez, gratifiant ainsi, le monde de son savoir-faire. Dès ton plus jeune âge tu as montré de l’intérêt pour la musique et la peinture. Tu poussais la chansonnette, phalanges couvertes de cette texture visqueuse aux multiples couleurs. Parents tous deux artistes, tu as vite trouvé ta voie. Tu as enchaîné les concours de chant, participé à la choral de l’école. Tu as été enseigné et guidé par les meilleurs instituteurs de ce monde. Tu n’as jamais été un enfant rebelle, bien que tu en possède le caractère. Tu as toujours su contrôler cette force de la nature qui sommeille en toi. Loin d’être le plus brillant dans les matières dites régulière, tu as tout de même su trouver le moyen de passer ta scolarité avec brio.  02. Carrière toute tracée, tu as suivi le chemin qui t’était destiné. Tu as intégré l’agence de ton oncle en tant que nouveau de l’industrie. Tu as dû faire tes preuves, pas de place pour le favoritisme dans le milieu. Le frère de ton père s’est toujours montré hautain avec toi. Il a toujours mit de l’avant le talent des autres au détriment du tien, mais tu as persévéré dans cette voie en te disant qu’un jour, ton acharnement finirait par payer. Plus d’une fois tu lui a sauvé la mise, ce qui t’a valu quelques étoiles de mérite. C’est grâce aux investisseurs que tu as réussi à percer dans le milieu. Cendrillon de la musique, on t’a enfin reconnu à ta juste valeur et c’est à partir de là, que tu as pu lancer ta carrière solo au grand désespoir de ton oncle.  03. à vingt-deux ans, une partie de toi s’est éteinte pour aller rejoindre l’âme de tes parents, tous deux décédés dans un accident de voiture. ce fût une période très difficile pour toi. tu as laissé ta carrière en suspens, le temps de faire ton deuil. la tristesse à fait place à la haine, la haine à la vengeance. tu as alimenté cette part d’ombre en toi plutôt que de t’orienter vers la lumière. heureusement, la musique était là pour te sortir de cette impasse. c’est ton oncle qui à dû s’occuper de toi. ce n’était pas par choix évidemment, mais pour faire bonne figure. il s’est adouci. il a joué la carte de la famille aimante le temps que tu baisses ta garde. il t’a tendu la main, t’a propulsé au sommet de la gloire avant de te trahir, de te couper les ailes. il a saccagé ta carrière, ruiné ton image. homme pourri jusqu'à la moelle, ravagé par la jalousie.  04. tu as utilisé tes économies pour quitter le pays. il t’a fallu pas mal de temps avant d’arrêter ton choix sur new-york. tu as pesé le pour et le contre, pour finalement partir à la conquête du rêve américain. il y a cette flamme d’espoir qui brûle toujours en toi. ce rêve que tu chéris qui ne veut pas mourir. tu caresses l’idée de retrouver un jour, ta place dans le panthéon de la gloire. mais la vie, elle t’emmène où elle veut et toi, tu dois faire avec. tout n’est pas rose à new-york. on est bien loin des comptes de fée et des happy ending. tu es fauché comme les blés, aucun endroit ou vivre. tu as dû te débrouiller, fouiller, chercher pour du travail. c’est ton côté séducteur et ta beauté naturel qui t’ont sauvé la mise cette fois. tu es devenu l’esclave d’une femme. voué à lui remettre une partie de ton salaire chaque fois que quelqu’un réclame ta présence. d’être respectable tu es devenu un animal de compagnie, destiné à vivre au jour le jour selon le bon vouloir de tes clients qui eux, ont le droit de vie ou de mort sur toi. 05. le monde de la rue attire le vice. déjà à court de moyens, tu dépenses le peu d’argent qu’il te reste dans la drogue, ton échappatoire. tu consommes autant que tes finances te le permette, tu offres d’avantage à tes clients dans le seul but d’assouvir cette addiction malsaine. à côté, on te surnomme le picasso de la rue. tu utilises ton talent en art pour peindre des oeuvres que tu vends contre une poignée de ferraille. savoir-faire bafoué, intégrité perdue à jamais. tu tentes de survivre dans ce monde déchu. tu chéris l’idée qu’un jour, tu puisses retrouver ta vie d’avant.