que le ciel tombe devant nos yeux (cinaed)

01. gosse dont la richesse fut de naissance. Papa vient d’une noble famille, maman est une riche propriétaire d’entreprises de beauté. Luxure maladive, presque écoeurante. C’est dans l’espace sauvage d’écosse qu’il a vu le jour, au manoir familiale richement entretenu. Paysages d’une beauté suave, relaxante. Enfant unique, dit-on, pourtant, papa a été souvent infidèle dans l’ombre des regards attristés de sa femme qui s’est longtemps raccroché aux espoirs éphémères. Digne d’un drame télévisé, la vie de Cinaed n’a rien d’un conte de fée, ni d’une tragédie antique. Un enfant parmi d’autres, venant au monde de façon confortable, voué à un avenir trop lourd pour ses épaules qu’il reniera rapidement pour une liberté dévorante. 02. enfant plutôt calme, mais enjoué. rires multiples qui résonnent dans la grande bâtisse. rien d’anormal à signaler, sauf peut-être ce besoin constant de déroger aux règles imposées. ne pas se salir, ne pas se voûter. les apparences sont primordiales, dans cette existence de paillettes et de strasses. l’enfant ne veut pourtant rien entendre, un besoin profondément ancré dans ses veines. il saute dans les flaques de boues, monte à cheval, sent le foin et la paille sous le regard exaspéré de sa mère aux allures princières. c’est pour cette raison qu’il atterrit au pensionnat privé d’angleterre, selon ses proches, il a besoin d’être mieux entouré, d’être contrôlé. cinaed s’est senti abandonné, la rage au ventre, la gorge nouée. il comprenait pas, le pourquoi du comment...après tout, il avait tout juste huit ans. pensionnat trop stricte, trop carré. son esprit libre a vite commencé à étouffer et son caractère à se développer...du mauvais côté. 03. adolescent à problèmes, souvent en proie à ses propres démons. sexe, violence, arrogance, impertinence. défiant l’autorité, le regard haut, le sourire en coin. mioche sans cervelle, disaient-ils...il en ricanait, simplement. et c’est à dix-huit ans qu’il s’est jeté vers l’adrénaline, vers le besoin de s’éloigner de ce monde de mépris et d’ignorance. l’armée. refuge. voilà comment il voyait les choses...et pour la première fois de sa vie, il s’est avéré utile, il s’est avéré doué dans ce qu’il entreprenait. jeune combattant agile, attentif et même, de façon surprenante, obéissante. il s’est engagé, sans se retourner, sans demander la permission aux siens. qu’ils soient fiers ou non, ce n’était pas son problème, plus son souci. il avait besoin de ça...véritablement. 04. il a vécu, durant des années, comme si l’armée était sa vie, son existence. permissions, guerres, sang. qu’importe, il se sentait terriblement vivant. les conquêtes se sont enchaînées, sans jamais de promesses, sans jamais d’avenirs. hommes et femmes, ses goûts étaient variés, mais la passion toujours présente...puis, il est tombé sur elle, et elle a tout changé, elle lui a donné quelque chose de véritable à aimer. ce con, il a succombé, d’une façon terrible. l’amour s’est installé, immiscer. il est tombé amoureux, de cette beauté au regard sombre. amour qui vague au gré de ses départs, de leurs retrouvailles. il continue à travailler, mais comparé à autrefois, se réjouis de rentrer auprès de celle qu’il finira par demander en fiançailles. 05. deux ans. deux années où il s’est senti comblé, en quelque sorte et pourtant, en grandissant, les pensées changent, l’évidence se fraye un chemin. et si il mourait au combat? et si elle devenait veuve? plus il l’observait dormir, plus il sentait la peur tirailler ses entrailles. la culpabilité s’est mise à le ronger, là où les aurevoirs étaient fréquents, où la mort menaçait souvent de venir le faucher. il ne pouvait s’y résoudre alors, un jour, il a cessé de lutter...il s’est planté devant elle, bagages en main et lui a annoncé qu’il ne l’aimait plus, que c’était une erreur de se fiancer avec elle, qu’ils n’étaient pas fait l’un pour l’autre, qu’il avait réalisé aimer davantage les hommes que les femmes. tellement de mensonges pour qu’elle souffre, pour qu’elle ne cherche pas à le retrouver, l’arrêter, le faire changer d’avis. il a retenu son myocarde ensanglanté et s’est tourné, laissant un aurevoir se terminer en adieu définitif, rompant avec la seule femme qu’il ait jamais vraiment aimé.6 et son cauchemar a continué. coeur brisé, l’attention n’était pas au rendez-vous...il s’est fait capturé par l’ennemi, torturé durant trois mois avant d’être sorti de cet enfers. traumatismes sévères, blessures profondes, mental fissuré. rapatrié, écarté pour des raisons évidentes...l’homme se sentait vidé, bloqué, étouffé. besoin de ne pas s’enfoncer, de ne pas s’écorcher vif...il a alors ouvert un bar huppé, aux apparences trompeuses. ricanement, quand on sait que au sous-sol, la luxure laisse place aux envies déplacées, aux besoins primaires. salles privées, chambres où les vices s’écoulent, où les femmes comme les hommes se laisse aller. la beauté réside dans le secret, fortune familiale qui a tout financé, qui ne cesse de couler sur son compte en banque grâce à la famille qu’il ne voit que rarement...ça l’a changé, le champ de bataille, la torture, les cauchemars.