let's go diving in the deep end. (kaori)

los angeles.
cette ville à la fois particulière et en même temps parfois tellement vengeresse.
c’est là qu’t’as vu la lumière et que t’as poussé tes cris pour la première fois. souvenirs lointain et pourtant à jamais gravé dans leurs têtes. ce qui pourrait être une simple date pour certains, si il y a bien des personnes qui ne sont pas prêt d’oublier ce jour unique, ce sont bel et bien tes parents. car c’est un peu là où tout commence pour toi. quand après des heures horriblement intenses, tu pointes enfin l’bout de ton nez après neufs mois d’attentes dans cette clinique privée pour le plus grand bonheur d’tes parents. un couple d’adolescent fou amoureux l’un envers l’autre mais encore trop jeune pour fonder une famille et assumer un mioche. toi. mais ils étaient prêt à t’accueillir dans leur vie. quitte à tout sacrifier en échange d’ta naissance. un cadeau des cieux. prince de la ville, tu le dois en partie à la réputation de ton père, grand sportif de renom ayant fait vibrer plus d’une génération, nul autre que le légendaire kobe bryant. les étoiles pleins les yeux chaque fois qu’tu l’voyais, aucun doute, il était un exemple pour le petit garçon que t’étais. sûrement au point de vouloir le ressembler à tout prix. « un jour, j’aimerais être comme toi papa. » avais-tu l’habitude de lui dire môme avec ce ton déterminé. l’genre de remarque qui l’faisait rire et le flattait à la fois.
bien plus qu’un simple père,
bien plus qu’un joueur hors pair,
il était ton repère.
puis y avait cette femme forte, cette femme au grand coeur, toujours là pour toi et qui passait passait son temps à t’enseigner ses valeurs de respect et de tolérance depuis ta douce enfance. ta mère. tu lui dois beaucoup. tu serais sûrement pas l’homme qu’t’es devenu sans elle. vous étiez beaux tous ensemble. l’genre de famille soudé dans les bons comme dans les mauvais moments. bien que tu as toujours été proche avec les membres du clan, que ce soit avec ta mère ou encore ta fratrie ; ton paternel était celui avec qui dont tu étais le plus proche. au point de t’être découvert une nouvelle passion en le voyant enchaîner les paniers et rafler les titres. le basket. au moment où t’as mis l’nez dans ce sport, tu en es plus jamais vraiment sorti. souvent sont les fois où t’allais te rendre au terrain presque devenu ton qg pour quelques parties avec ton daron ou encore avec tes potes pendant des heures jusqu’à que vous n’en puissiez plus. c’était l’bon vieux temps. et pourtant, cette passion a fini par devenir avec l’temps un rêve pour toi. tu pouvais d’ailleurs compter sur lui et son soutien pour réaliser ce désir qui occupe peu à peu tes pensées. ses conseils auront été précieux pour toi.

vingt-six janvier deux mille vingt,
cette date qui était censé être une journée des plus basique, sans te douter qu’elle deviendrait le jour le plus douloureux d’ton existence. cette accident d’hélicoptère que tu maudis en t’ayant prit ta petite sœur ainsi l’être qui t’étais le plus cher. ce coup d’téléphone soudain sans même penser un seul instant de la nouvelle que tu t’apprêtais à recevoir, de cette voix tremblote et les sanglots que tu peux entendre dans l’écouteur. « kaori... c’est kobe et gigi... ils sont.. ils sont... » une fraction de seconde. c’est le temps qu’il a fallu pour voir ton monde s’écrouler après avoir entendu ces mots fatidiques. l’impression que le temps s’est soudainement arrêté après la bombe lâché. que tout ceci n’est qu’un cauchemar auquel tu allais te réveiller. t’es là, assis sur ton lit, sans bouger. encore sonné par le coup d’massue reçu par la vie en pleine tête. c’est l’brouillard dans ta tête. y a ta respiration qui s’est coupé pendant un instant. et ton cœur qui a cessé de battre. pas de doute, t’es mort à l’intérieur.
un bout d’toi qui avec eux, est partie,
et qui ne reviendra probablement jamais.
l’autre moitié d’toi qui s’est brisé.
plus rien ne sera comme avant kaori,
tu l’sais.

q u e e n s,
nouveau départ pour une nouvelle vie, et pour une raison bien précise. ta première apparition médiatique après avoir disparu pendant tout c’temps, depuis cette fameuse disparition. toutes ces personnes réunis ici pour immortaliser ce moment qui était censé être magique. t’allais enfin finir pro, kaori. l’accomplissement d’un travail acharné, tu l’as rêvé d’ce moment. les flashs qui illuminent à tout va l’moment où tu montres fièrement c’maillot que tu allais porter dés la saison prochaine pour l’immortaliser à jamais. t’aimerais l’savourer cet instant, surtout en voyant les tiens au fond d’la salle affichant ce sourire, fier de c’que tu viens de réaliser. mais y a ce goût douce-amère au fond qui t’en empêches. p’têtre que cette saveur aurait été plus agréable si il était là, juste ici à te regarder devenir l’homme que tu voulais être depuis môme, comme lui.