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 you feel like home (ft. Orphée)

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Message Sujet: Re: you feel like home (ft. Orphée)   you feel like home (ft. Orphée) - Page 2 Empty Sam 3 Oct - 11:59

you feel like home
Orphée & Misha

« You're beginning to feel less like a friend and more like home.  »

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La seule foutue personne de s’accrocher fort à lui, pleine de tendresse et pleine de vertiges sans que cela ne l’irrite lui a tendu la main pour le mener ailleurs. L’asseoir sur le lit n’était pas bien ardu et pourtant, Misha a levé ses yeux ronds d’envie et d’estime et les a fait tomber dans les siens lorsqu’elle s’est déshabillée. Et il avait tant attendu cela, ce centre du monde, ce nombril nu, ce ventre plat. Ce ventre chaud. Ce ventre, c’est sûr, c’est pour lui qu’il est bâti. Qu’il y glisse à l’intérieur et qu’il lui fasse du bien. La respiration bute à l’orée des lèvres perlées de baisers qu’il déploie sur sa peau à hauteur de son assise, entre les seins, sur le nombril et le pubis. A travers le coton, le contact chaud, cérémonieux et apaisant. Et dans le bas-ventre masculin, c’est toute une nuée d’orages qui se met en branle. Ce plaisir c’est lui qui le donne mais c’est lui qui reçoit. Ce qu’elle lui fait du bien, sans même ouvrir les cuisses, injectant des shoots de désirs dans la pulse du myocarde et satisfaire un toxicomane en manque de beauté. Les mains sont solides et désinvoltes, elles ont déjà saisi les hanches pour les maintenir en place sous la processions de lents baisers. Misha croit, il n’en est pas bien certain, qu’elle lui a allégué quelque chose au motif de la lingerie pas assez féminine lorsqu’il a fait tomber sa chemise. Lui préférer la praticité du coton et faire un pied de nez aux magazines de papier glacé vendant les astuces pour mieux se faire culbuter. Attiser la libido d’un mec et ne pas oublier la dentelle, ce qu’il faut de peau glabre, de kilos en moins, de parfum léger. Misha a préféré la gourmandise des peaux, léger tremblement au bout des doigts, que de certifier la provenance du textile. « J’te préfère nue. » L’aveu a escarpé ses lèvres, un peu brusque dans sa franchise face à la candeur de la demoiselle dont les lèvres missionnées aux baisers lascifs (et comme elle lui a arraché un soupir des ardeurs lorsque le cou s’est rompu sous elle) se sont délogées pour un peu de pudeur. Bien à l’abri du débauché sous la couette, et prendre un maximum d’espace avec le minimum d’épaisseur à la silhouette. Interloqué par la décence, Misha s’est retourné vers Orphée, le dos de trois quart, signe et ligne de fuite, les muscles râblés. Et l’interrogation sur les lèvres, puisqu’il n’a jamais vécu la dérobade charnelle ni la belle pudicité. Des femmes qu’il courtisait, c’était certain. Comme elles auraient pris possession de ses genoux, leur bassin tout contre le sien et basculer sur la mollesse du matelas, les gestes à la hâte et le stupre bien arrimé dans l’estomac. «  T’as froid ? » Qu’il s’étonne avant de cerner ce qu’il pressent, ce qui le fait sourire de douceur, un peu. Et ça lui revient soudain, les confessions un peu ébranlées, pleines d’appréhension, de tempêtes blanches : “C’est comme si j’étais vierge”.

Les gestes lents, les gestes doux, il s’approche, se blottit contre elle les bras bien fermes lorsqu’elle affirme, de sa voix des brises fraîches, qu’elle est prête. La peau lui brûle, et l’eros aussi. Mais il demeure encore ce jean qui est de trop et qu’il se refuse à enlever. Se sentir à l’étroit pour ce qu’elle a bien pu susciter en lui, les désirs et les envies, n’est pourtant pas bien confortable. Mais Misha s’obstine, s’incline face au respect, goûtant à la nouveauté de l’indolence fiévreuse, de ces gestes lents fomentant l’appétit. Il le sent, dans le timbre de la voix chaude que les appréhensions subsistent et que les doutes ont bien édifié leur nid. «  Hey. » Alors il se déploie, les bras tendus portant le torse au-dessus d’elle, et la façon qu’il a, à enfouir les yeux dans les siens, percuter la pupille jusqu’aux abysses, lui faire l’amour à distance, parfume la pièce de la lubricité retenue mais féroce. «  T’as pas à t’en vouloir, t’es parfaite comme t’es. J’te demande rien. Tu me dois rien. » La nuque légèrement ployée comme une intonation à la question, il a attendu qu’elle n’approuve, ne comprenne, exulte le soupir de soulagement. Puis la pluie lente de baisers brûlants là où la peau lui fut offerte, plus rapides en vérité qu’il n’osait les semer. Le toucher de sa poitrine contre son torse lui a arraché les frissons nets du désir sans se méprendre ; puisqu’il a vaincu la libido par la précision du geste, l’engourdissement des plaisirs. Et lorsque la bouche s’est repue de l’épiderme, assoiffée d’autres contrées, elle s’est lovée contre l’oreille et a susurré d’autres desseins. Des projets humides et voluptueux, de ces secrets que l’on cache à l’entrecuisse puisque le bonheur des femmes se doit d’être maté. "Tu es partante ?" L’affirmation pudique, délicate et tremblante l’incite à descendre sous la courbe d’un corps en arc-tendu. Dans son sillage, toujours, il y perd des baisers se heurtant soudainement au coton défait d’une main conquérante. Le triangle des vertus offert à la langue fiévreuse, et c’est l’ardeur qui se déploie dans la gorge sous ses soupirs, sous ses inspirations, sous l’ondulation du bassin. La jouissance trempée des assauts voraces et doux de l’amant, s’épanouit pour mourir sous la lèvre. Petite mort suffoquée des gémissements recouvrés dans la gorge ronde des plaisirs dilués de miel. C’est ainsi qu’il se redresse, essuyant le suc des voluptés par le fier avant-bras, puis se blottit tout contre elle. Le coeur en grabuge et la sueur glorifiant le front, cesser ici les plaisirs et ne pas lorgner sur les reins. Puisque y a pas à dire, ce que Orphée lui fait, de l’égotisme qu’elle désagrège, de la tendresse qu’elle distribue, a annihilé tout désir de chapardage ingrat.

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Elle vogue, libre et sereine. Dans le coeur, elle a tissé le garçon aux cheveux de lin et aux orbes protectrices.
Elle reprend les cours de fac, reconversion, elle bifurque et rejoint les livres de contes et d'histoire.

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Message Sujet: Re: you feel like home (ft. Orphée)   you feel like home (ft. Orphée) - Page 2 Empty Dim 4 Oct - 11:10

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Orphée & Mishar

      Sous les draps protecteurs, la jeune adulte redevient enfant, l’appréhension au bord des lèvres mais le sourire réjouissant, le sourire illuminant, un sourire des nymphes, émerveillé par les promesses de caresses ; le sexe est pour elle une danse extatique, un rituel permettant de s’enfouir au sein du corps de l’aimé, donner du sens à cette valse quand la plupart mangeait l’orgasme et l’essuyait après le stupre, Orphée, malgré quelques mots, malgré sa posture de décadente des années deux mille, une décadente candide, une décadente n’en ayant que les palabres – plusieurs fois avait-elle simulé l’expérience afin de ne pas être jugée dans ses jours de vide – ne désirait pas le sexe pour lui même, le plaisir de la chair et l’oubli après cinq minutes, la petite mort et les gestes d’au revoir. Sous les draps et contre le corps de fer de Misha, elle se sent bien, apaisée des maux qui la ronge, les doutes qui l’oppressent. Et si il me refusait après ? Je lui aurai donné ma vertu, ce qui compte pour moi… Non, Orphée ne réfléchissait pas en se servant des critères stéréotypés, une fille qui assumait sa libido restait un être humain, une personne possédant une âme, une souffrance, une joie, une intelligence, elle n’était pas pute, elle éprouvait juste beaucoup de désir. Et Orphée naviguait, supportait les jugements de ceux qui ne comprenaient pas, non plus, les gens qui s’éloignaient des dogmes de consommation, le sexe semblait un élément important à toute vie, il régissait le couple, flamboyait les relations, l’on croyait, à lire les journaux féminins, que, si une femme ne savait pas séduire, elle ne garderait pas son homme. Elle s’en fiche, indifférente, Orphée, de garder ou pas Misha, gravé dans son coeur et ses souvenirs, elle respecterait sa décision si jamais il ne voulait plus d’elle. Et, dans le myocarde, un paysage d’amour se dessine, auréolée de confiance, la confiance transcendante pour un compagnon, comment on appelle ces êtres venus des contrés lointaines, que l’on attendait pas, comme par hasard, Misha était venu, ne l’ayant pas décidé, mais prêt pour se laisser apprivoiser… C’était plus compliqué que ça. Les pensées s’affolent et se taisent.

Sous les draps et contre le corps de fer de Misha, les baisers, les caresses. Leurs corps enlacés, les mains qui découvrent, les mains qui effleurent, les lèvres qui embrassent et laissent dans leur sillage des lambeaux de feu et d’électricité. Orphée a le toucher sensible, un rien provoque les frissons. Il l’absorbe quand il entend cette légère crainte, quand il entend dans les trémolos de sa voix plus basse, plus calme, une légère excuse. Orphée voudrait lui faire plaisir, elle ne le peut pas car elle ne connaît pas. Elle respire une première fois, limpide respiration car, encore une fois, Misha efface la frayeur, y place des objets chatoyants, des lumières au lieu de l’obscurité gluante. Elle rit, ses jambes aussi, le mouvement pour tenter de toucher l’épiderme, le souffle sur le coup de l’homme, les mains d’Orphée papillonnent, tracent des lignes, des traits, du bout des doigts sur les avant bras sculptés par les heures de boxe, suit les chemins de son torse. Aux chuchotements langoureux, pleins de déférences et de désir contenu, Orphée se mord les lippes d’excitation, elle approuve, hoche la tête. Et s’accroche à son cou pour graver ses étreintes. Les doigts du garçon enlèvent gentiment, expansives mains, le coton barrant le jardin sacré. Un déferlement, un déluge. D’abord, elle se tend par l’aperception - il est difficile de se laisser aller quand l’intellectuel batifole follement – son corps comme un arc, un peu trop rigide, un peu trop immobile. Ensuite, elle ferme ses paupières, apprécie les vagues, la langue trouve ses cavités et ses lueurs, s’en nourrit, s’en repaît, procure l’ambroisie du ventre qui se tord, qui se noue, et enfin, enfin, la liberté, cette sensation dans le corps, physique, entière, cette sensation qu’elle n’a jamais maîtrisé, bercée par les chants de l’extase. Elle s’ancre profondément dans le matelas et, lorsque Misha la rejoint enfin, elle s’approprie sa chaleur en l’entourant de ses bras, place son visage dans le creux de son cou. Bavarde pour cacher son étrangeté, Orphée ne dit rien.

Et si, moi aussi. Orphée se redresse, défait les couvertures qui s’écrasent au sol ; nue. Nue à lui, ses monts de Venus et son ventre et son pubis et sa peau de lait et son visage angélique et son expression, une carnation de rose et de blanc, rehaussée par les rayons d’un hélios couchant.  « Tu n’as pas enlevé ton jean. » chuchote-t-elle. Soudain, la constatation, d’une force incroyable, la révélation qu’il a fait ça, pour elle, rien que pour elle, sans demander en échange. Orphée pleure, émue par le geste d’amour tendre – s’en rend-t-il compte de ce qu’il fait pour elle, un homme qui ne réclame rien à une femme c’est tellement rare, unique même – une larme glisse et chute sur la joue de Misha, elle l’essuie, amoureusement.  « Toi aussi tu me dois rien, pourtant tu m’as… tu m’as montré que c’était possible les hommes doux. » Au fond, l’image glaçante des trois loups et le sexe masculin dans son étendue terrible. Déterminée néanmoins, la fée Orphée débarrasse le vêtement des jambes de l’amant ; le jette loin sur le parquet, puis le caleçon rejoint les plis. Sur le matelas, le corps de Misha, nu lui aussi. Le glaive de chair dressé comme une épée sublime le regard de la gamine ; ce vit impérieux, cette démesure.  « C’est débile je sais, mais je me sens impressionnée par ton pénis. » Et j’ai peur.  « En fait, je crois que je suis phallophobe. » Parce que j’ai été obligée de l’avaler sans mordre, parce qu’une menace pesait, celle de la mort, parce qu’on m’a humilié en me forçant à m’agenouiller, comme si j’étais rien, comme si je me devais être une fidèle priant le dieu priape, m’agenouiller pour la fierté de l’homme.  « Moi aussi j’ai envie de te faire plaisir, mais je peux pas. » C’est impuissante, le sel des sanglots sur ses cils, qu’elle avoue l’effroi.

@Misha Orlov

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Si la solitude sépare, elle tranche bien des liens qu'on ne coupe qu'à regret, mais elle permet de plonger des racines dans ce qui est essentiel. Delacroix
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Message Sujet: Re: you feel like home (ft. Orphée)   you feel like home (ft. Orphée) - Page 2 Empty Dim 4 Oct - 16:38

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Orphée & Misha

« You're beginning to feel less like a friend and more like home.  »
La paresse élégante déployée sous le bras, Orphée s’y niche en frissonnant, les lèvres closes corroborant le mutisme de l’affamé repu. Le silence a mordu leurs ventres, bien au chaud sous l’édredon, dans l’infinie langueur de l’après, de ces petits soupirs que l’on disperse parfois entre deux bâillements, le corps qui se relâche, les cuisses encore tremblantes, le coeur decrescendo. Majestueux dénouement qu’imposent les gorges assoiffées de leurs soupirs, mais quel doux leurre pourtant se lovant sous le calme de l’instant. Misha s’étire, félin bienheureux, quelque peu rassasié, l’oreille butée contre les curieux silences de la demoiselle usuellement volubile. C’est que Orphée sème les mots comme les baisers, avalant constamment les palabres, les pensées, les humeurs. Lorsqu’elle les sème aléatoirement, pétrie d’audace et de franchise, Misha s’en délecte, s’en étonne, s’en gausse parfois. Et c’est ainsi qu’ils se retrouvent enlacées sous les draps, pour un peu de tendresse qu’elle lui légua de trop d’aisance, sapant les escarpes du garçon au caractère revêche. Lorsqu’elle se redresse à bout de bras tremblants, c’est l’océan du monde qui tombe dans ses yeux sombres. Le salin dans la pupille et la perle blanche au bout des cils, Orphée laisse passer sur son visage de poupée une ombre vivante en prise avec ses doutes. Le regard de l’homme se brise sur les courbes nues, à la fois vorace et penaud. C’est que Misha hésite à la dévorer du regard, comme il la désire encore et comme il s’en veut de nourrir autant d’envies quand dans les yeux, le doute. « Tu n’as pas enlevé ton jean. » De cet oeil désolé de voir ce qu’il voit, les prémices des larmes chues, et comme ça lui fait mal jusque dans la moelle, de ne pas être celui qu’il faut. Celui qui n’a pas saisi la détresse au vol. Contaminateur universel, enfoiré professionnel. De ce qu’il l’a traînée, ici, chez lui, de ce qu’il n’aurait pas du faire. Soudain les sanglots, et la panique se déploie en lui. C’est une bourrasque d’émotions, incompréhension mêlée de gêne. Et qu’est-ce que je t’ai fait, et qu’est-ce que je fais ? Pour qu’t’arrêtes de pleurer, faudrait peut-être que j'me casse pas vrai ? C’est qu’habituellement, je les bazarde avant l’éveil du coeur, et c’est plus simple. Mais qu’est-ce que tu m’fais, et comment j’m’en sors ? « Toi aussi tu me dois rien, pourtant tu m’as… tu m’as montré que c’était possible les hommes doux. » Sous la lippe le silence, infoutu de répondre. Habitué aux fornications crasses, faciles, sensuelles et sales. Rien de ce qu’il ne connaît et rien de ce qu’il ne puisse contrôler se joue soudain sous ses yeux. De ces larmes qu’il ne comprend pas et dont ces grands yeux bleus s’abreuvent, cela se voyait pourtant, qu’il ne souhaitait pas la voir dans cet état. Qu’elle souffre autant, ça le dépasse. Le perturbe, le secoue, le broie. Et comme il déplore son mutisme, la houle des mots brûlants qui ne viennent pas. D’un ça va aller, t’en fais pas, ou pleure-pas j’suis là, autant de palabres inutiles somnolant sous la langue. Puis soudain le geste le mettant à nu. Le cerveau s’est brisé sous l’incompréhension, et Misha a laissé tomber les étoffes. Pour un peu d’espoir, sans doute, de la réchauffer, s'installer entre ses reins. Convoitise égotique bousculée par la stupéfaction de ces larmes dont il ne comprend pas la source.

Cet instant de gêne s’assoupit dans ses yeux lorsqu’elle le toise. Embarrassé, l’homme se redresse, la main frottant le front. Sait-on jamais, s’il pouvait se dissimuler derrière la paume de sa main, disparaître dans un souffle, faire taire les frissons glacés martelant sa nuque. Et soudain les aveux, nichés sous les écueils d’une voix branlante ; ce sont les peurs qui pleuvent et qui retiennent les sanglots. Misha peine à comprendre. Ce qu’elle intellectualise, ce qui, trop subtil, n’est pas forgé pour lui. Mais il saisit pourtant, les traumatismes fantômes hantant la pupille, les effrois gelés d’outre-tombe comme les hivers moscovites. Y a pas grand chose qui survit, dans l’antre de ses beaux yeux bleus. Seulement la misère, et le dépit, et la frousse, et le dégoût peut-être lorsqu’elle parle. Phallophobe, mais qu’est-ce donc ? Quelle lubie, c’est étrange, s’entend-il penser sous le poids de la déroute, sous le quintal patriarcal. « Moi aussi j’ai envie de te faire plaisir, mais je peux pas. » « Ok. Non. Attend. » La vague de panique se brise à nouveau contre la conscience lorsque pointent encore les larmes. Misha le sait, comme il sait pas bien y faire avec les femmes et leurs émois. La main s’est saisi de l’édredon comme le secours ultime ; “tiens, glisse-toi dessous”. Le cerveau en branle, pas bien foutu de réfléchir sinon de le porter jusqu’aux dernières étoffes dont il se rhabille avant de regagner le lit, se blottir tout contre elle. Le duvet érigé entre eux, comme le dernier bastion des peaux, c'est par respect et par crainte que le dégoût ne la surprenne encore.

La main masculine presse la peau liliale et chaude. Elle frictionne, caresse, jamais trop sensuellement. Ce qu’il faut de distance, ne pas lui refiler la nausée. Et dans la panique, débiter des mots. Qu’importe si l’absurdité le rattrape : « P’têtre que t’es lesbienne, et que tu l’sais pas encore. » Un sourire perclus s’est lové dans la lippe, fardé de réconfort un peu rustre. Le coeur y est, l’affaire ainsi n’est pas ardue, quoique maladroite. Il songe pourtant à l’ébranlement du cerveau, de ce qu’elle a subi de terrible et qu’elle pourfend encore. Cette fêlure pas bien pansée, infectée des pensées sales et des peurs noires. C’est évident, pourtant, cette trouille qui l’assaille, la dégoûte, la perturbe. Ce qu’il n’a pas voulu voir, préférant la traîner dans son antre, des envies de stupre plein la tête, et déconsidérer l’impact psychologique du trauma. Alors dans un soupir lourd, Misha s’allonge sur le dos, les yeux clos sous les doigts qui frottent et frictionnent. C’que j’ai fait, te mener jusqu’ici pour un peu de bon temps, c’était bien égoïste mais c’était pas bien méchant. J’voulais rien d’autre que ta chaleur et j’ai réussi à déloger la glace. Du dégoût que t’as, toi pour moi, c’est salement mérité. « J’suis désolé, Orphée. J’aurais jamais dû te demander de venir. C’était foutrement pas l’moment. » Est-ce qu’on peut tout oublier ? La question ploie sur les lèvres, prompte à se libérer du gosier, lorsqu’une odeur âcre de brûlé lui attaque les narines. « Merde, on n’avait pas laissé un truc dans l’four ? » Catastrophe, écrit en lettres grasses, résume sciemment l’ampleur du désastre.

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Message Sujet: Re: you feel like home (ft. Orphée)   you feel like home (ft. Orphée) - Page 2 Empty Dim 4 Oct - 22:23

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Orphée & Mishar

      Le silence lourd accueille ses confidences et sa crainte, il accueille son recueillement, et ses larmes qu’elle ne cache pas, car, les larmes semblent des riens, des détails d’émotions plutôt qu’un reflet de la peur collective de voir la fragilité de l’humain, lui, si beau, si grand, si fort. Orphée se drape dans l’émotion, dévoile, exhibe. Quand elle est émue elle pleure, quand elle est triste elle pleure, quand elle est heureuse elle pleure, quand elle est énervée elle pleure. Ses parents avaient, pour ces démonstrations inconfortables, des mots exigeants, des mots meurtriers. Arrête de pleurer ! Et à l’école aussi. Elle avait tenté de refouler ses larmes, puis, du jour au lendemain, elle avait accepté, ayant pressé le suc des rapports à l’émotivité. Elle pleurerait si elle en avait envie ! Mais, devant Misha, devant l’expression que se fige, elle observe les plis de sa bouche et ses sourcils froncés, l’air de panique par ses mains qui se serrent juste un instant, et le front tendu. Il se relève, la recouvre. Non, attend. Attendre quoi se demande Orphée. Elle ne pense pas, elle observe à présent. Les mouvements saccadés et surtout le visage qui se métamorphose rapidement, de l’extase à l’angoisse. Et, lorsqu’il s’allonge, frictionne le dos, elle contre son torse, sa tête lovée dans le giron du coup, l’odeur qu’il possède s’enfouit dans ses narines. Elle le désire terriblement mais accepte qu’il n’est pas encore temps, comme un deuil à la rapidité d’une fusée, de la tristesse, de la colère diluée dans les draps de sa chambre solitaire, puis, la dernière étape, le soulagement. Dans ses bras, c’est tout ce qu’elle souhaite, être dans ses bras. Que faisait le prince pour rassurer sa belle ? Il l’embrassait.

Orphée chevauche le phare de ses nuits, son grand prince perdu dans son introspection, des excuses elle les a écouté, à demi puisqu’elle s’est évaporée dans ses murailles d’imaginaire, elle a tout écouté, mais n’a pas encore assimilé. Néanmoins, au-dessus de lui, elle se découvre encore, le duvet sur ses épaules se tasse sur le sol. Elle se veut nue devant lui, sans honte. Et c’est ainsi qu’elle l’épouse par ses lèvres sur les siennes, chaste mais sensuel puisqu’elle fait durer le moment, que cette étreinte dure pour l’éternité, que mes lèvres s’abreuvent de ton être. L’enfant a l’aura d’une adulte, la maturité se lit sur le visage apaisé comme elle se redresse et l’enferme dans l’étau de ses jambes de ballerine.  « Ils brûleront pas plus les cookies, pas besoin de les chercher. » Assure-t-elle. Ses océans se cognent dans l’ébène de ses orbes inquiètes. De cette douleur qu’elle lit sur le visage de Misha, elle aimerait s’en emparer afin de le jeter au loin, alors elle dit.  « C’était bien le moment si. Parce que moi je veux rester près de toi, pour l’éternité prendre soin de toi. Te dire que la vie n’est pas une succession d’abandon ni d’échec et qu’il y a des gens qui t’aiment. » Elle pense à la mère, cette formidable beauté apparente, sous le faste de ses cheveux blonds, la blessure qu’elle a infligé à son fils, l’abandon. Si Orphée se bat contre ses démons, Misha aussi. Tous deux ont pris des directives différentes pour gérer les ombres. Quand l’homme fuyait certainement, la femme s’engouffrait dans sa solitude, au final, ils semblaient deux âmes désemparées face à cette exigeante femme que l’on nommait la vie.

Orphée se remémore le sentiment de la souffrance inhérente à la claustration, seule entourée des arbres et des briques, seule penchée sur la table d’école, seule dans son immense maison où elle ne se sentait pas chez elle, nul part sauf ici, sauf près de lui.  « Je ne suis pas lesbienne. Je suis simplement une fille. » Elle provoque un peu, explicite.  « Et je suis très émotive alors je pleure, mais c’est pas contre toi, c’est juste pour faire chier mes défunts parents et mes traumatismes aussi. Et après j’oublie. » Et, toujours sur lui, elle tente de défaire le jean qu’elle trouve inutile, frustrée dans son désir, Misha souhaite la protéger, elle a déjà vécu l’enfer.  « Pourquoi Misha tu te sens coupable pour quelque chose que tu n’as pas fais ? Je suis venue ici parce que je le voulais. » Au loin, très loin pour qu’il ne puisse pas le récupérer le jean s’en va. Sa peau touche la sienne, effleure le torse par sa poitrine découverte. Sa chaleur tout contre sa fraîcheur.  « Il y a jamais de moment pour faire l’amour. Et moi j’ai envie de faire l’amour. C’est vrai que j’ai peur d’un pénis en érection mais c’est normal et alors, même si j’ai peur, c’est pas grave. » Ses yeux s’embrasent, des lueurs d’égarement dans l’aveu à venir, en russe, un léger accent natif de l’Amérique et sa voix prend conscience du sentiment, met un nom, met une phrase.  « Я влюбилась в тебя » le monde perdrait définitivement de sa saveur sans lui, sans Misha il ne serait rien ce monde.

Je suis tombée amoureuse de toi

@Misha Orlov

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Message Sujet: Re: you feel like home (ft. Orphée)   you feel like home (ft. Orphée) - Page 2 Empty Mar 6 Oct - 22:16

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« You're beginning to feel less like a friend and more like home.  »
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La beauté nue se présente à lui, et elle n’est pas tailladée au couteau comme il l’envisageait alors avant de la connaître. Elle a le visage lilial de la tendresse, pleine d’une vitalité couvant sous la cendre des appréhensions lorsqu’elle le toise et le chevauche. De ces grands yeux bleus plongés dans les siens, océans assoiffés de ses enfers, c’est un torrent d’émotions dont il ne sait se défaire. Lui qui ne se nourrit que d’amour crasse, égotique, tourmenté. De ces amours qu’elles vocifèrent et qu’il leur refuse pour un peu de sûreté, Misha engloutit pourtant la pupille, survivant aux vacarmes du dedans. De ces dégoûts qu’elle manifeste et qu’elle éteint, du moins le pense-t-il ainsi mais avait-il raison, Misha ne comprend plus. Comme elle entreprend de se tendre sur lui, de se défaire de ce qui lui pèse, parsemant ses baisers sous le frémissement de l’étoffe à terre. Les mains mâles sur la cambrure de femme ce sont les doigts qui  ruisselent sur la peau comme une cascade de délices brûlants lorsqu’elle l’embrasse et diable, que c’est doux. Y a le parfum de son baiser dans le souffle périssable, et son esprit d’homme s’ébat, et les tempes battent la pulse du myocarde vivifié, et les émois, et la fièvre, et l’envie, et l’abandon. Elle lui assure de sa voix de velours, éclats de femme couvant sous l’enfant, que la fuite ne saurait les satisfaire et qu’en cela, elle se fait geôlière du cerbère. Tout ce qu’elle lui susurre, dans son effarante sensualité, Misha l’engloutit silencieusement, ces fragments de paroles perdues dans le repère de l’intime, cette chambre aux doux frissons. Il a, pourtant, détourné la tête à l’évocation des gens qui aiment. Le sentiment comme une insulte, pas bien capable de l’encaisser. Mais sous le corps incliné, Misha rêve de possessions des sens. L’envie de l'ensevelir toute entière et la fleurir sous ses assauts. Les craintes rompues sous le souffle de la jeune femme, puisqu’elle ne concéda aucune nausée à son encontre, et ni dégoût, et ni éructaion du coeur. C’est qu’il se sent bien, dans le giron de ses cuisses, et sous la chevauchée des doigts fins faisant sauter les boutons, déblayant les vêtements, cette cuirasse de denim dont elle le dépouille. “Pourquoi Misha tu te sens coupable pour quelque chose que tu n’as pas fais ?” Une phrase a l’audace de se frayer dans sa trachée avant qu’il ne la ravale ; Misha entrouvre ainsi les lèvres, un souffle d’air frémissant se débattant sur elles, avant qu’il ne les referme. Puisqu’elles ne produisent aucun son, le jeune homme tait à jamais son forfait : parce que de nous deux, t'es pas celle qui détruit. T'es celle qui vivifie. Et j’sais pas bien faire vivre, tout ce qui est censé être viable.

Elle est un court poème dont les sonnets pâlissent sous les souffles. Et sa forme assise à jamais, pour lui, sur lui, belle pour lui et pour personne d’autre. “Et moi j’ai envie de faire l’amour.” L’homme frémit, affaibli par les frissons qui le pétrissent. Bleuir dans ses yeux, soulever le bassin, endiguer les doutes puis l’avaler toute entière. De plusieurs souffles, Misha se retient. Mais que cet air contrit en ses poumons le harasse,, percutant le thorax, enserrant le coeur, tordant le cou des vices. Puis soudain la harangue et sur le torse le sein blanc ; « Я влюбилась в тебя » Comme le palpitant prend vie et comme il le supplie de lui répondre. Ce qu'elle lui offre au bout des lèvres, c'est la prière des prosélytes. Lui, converti à sa beauté, ne sait pourtant que rétorquer encore. « Tы не должны *. » s'entend-il murmurer à l'orée de ses beaux yeux, buvant jusqu'à la lie la liqueur sentimentale. En dépit de l'aveu qu'elle ne peut pas comprendre, Misha se confie d'une voix grave, la voix des rocailles et de la voix qui supplie. Et de nouveau le baiser qui tombe, sur leurs lèvres galbées le parfum des délivrances, déployant une chaleur vive jusque dans l’aine telle une vague indécente les faisant suffoquer. Dans la douce étreinte la main de l’homme cherche le dernier textile couvrant la peau puis se ravise lorsqu’il se remémore les craintes de l’amante. Mais la faim l’interpelle, guide à nouveau le geste, et c'est encore qu'il se rétracte, la gorge nouée de frustration perlant jusque sur les lèvres qu’elle goûte alors. L’amertume en bord de lippes incite la belle à le délivrer, et la dernière étoffe tombe révélant les corps nus. Et des baisers plus vifs, plus pressés, étouffant les miasmes gémissants, Misha l’emporte sur le dos. A bout de bras sur elle, la vision est magnifique. “Attends.” Encore, toujours. L’homme déploie le bras sur le geste responsable, attrapant dans la table de chevet ce qu’il faut de latex, ce qui la dissocie de l’autre monde. La respecter elle, pas les catins.

Les baisers comme les confidences, les baisers qui se pressent entrecoupent, corroborent la cadence des bassins. Misha les avale avec l’appétence des insatiables. Lorsque c’en est assez et que le coeur implose, le coup de rein s’étant trop fait languir s’engouffre en elle. Qu’elle s’ouvre en plein lui, qu’il la submerge alors. Misha a planté son regard dans les siens, grands ouverts et sondeurs, de cette lueur inusuelle qu’on ne lui connaît guère. Enracinant la pupille à la sienne et y fouillant surtout, s’assurant que plus rien ne l'effraie et qu'elle se raccroche à lui. Les lombaires la rompent tendrement, percutant les souffles alanguis, et les canines lacérant la bouche pleine de plaisirs gorgés des assauts. Mais toujours, cette pupille dans l’oeil bleu, cette main caressant la joue, ces plaintes brûlantes et lascives. Quand la vague le submerge enfin, c’est un frisson de délivrance puis le baiser sur le sein gratifie la danse. Le souffle court ravalant les derniers spasmes, c’est prévenant qu’il la questionne ; « Ca va ? » Essoufflé et pourtant, Misha puise dans ses dernières malices, esquisse un sourire, prompt à user de taquinerie lorsqu’il repère la larme. Unique, perlant sous les cils. « Orphée, tu pleures encore ? » L’ombre blême passe sur son visage lorsque son coeur s’agrippe à ses lèvres pieuses.

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* tu devrais pas
(c) DΛNDELION ; @orphée lessing
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Orphée Lessing



Moya Palk
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Elle vogue, libre et sereine. Dans le coeur, elle a tissé le garçon aux cheveux de lin et aux orbes protectrices.
Elle reprend les cours de fac, reconversion, elle bifurque et rejoint les livres de contes et d'histoire.

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Message Sujet: Re: you feel like home (ft. Orphée)   you feel like home (ft. Orphée) - Page 2 Empty Sam 10 Oct - 10:04

You feel like home
Orphée & Mishar

         Sur lui, les baisers ensorcellent la peau de fer, ils adoucissent la tension qui flottent et qui coulent dans les veines de l’apollon. En lui, elle souhaite graver les amours sacrés, les transports qui transcendent, les sentiments qui emportent. De ses lèvres elle peint des arabesques, s’abreuve de son odeur, de sa tendresse, boit à la lie de ses lippes les promesses, s’acoquine contre son torse, l’enferme dans ses bras frêle d’oiseau migrateur. Elle sent des ailes s’accrocher à son coeur, il vole dans l’excitation, l’appréhension, il se cogne contre les parois de sa respiration, impatiente est-elle de le sentir en elle, pour elle. L’enfant a le désir enflammé dans les mains qui voltigent, qui effleurent, qui caressent, qui tracent des lignes sur le torse, sur les jambes, suit les contours des tatouages, et le poignet qu’elle retourne, remarque cette cicatrice en forme de camomille, elle a l’oeil fasciné, accroché sur cette forme de fleur puis retourne à ses étreintes, de celles qui revigorent, de celles qui dégèlent, de celles qui ranime, qui ressuscitent. Attend dit-il alors quand il la dépose sur le lit, utilise sa virilité pour déposer son corps sur les draps ; elle est étendue, les jambes s’ouvrent pour lui. Les mains de l’homme touchent son épiderme frissonnant du futur proche, des caresses avant l’extase et, quand il s’immisce en elle, quand elle s’ouvre à lui, pour lui, pour l’accueillir dans la chaleur de ses reins, quand il entre dans son corps, dans son âme, les regards se rencontrent.

 Les orbes ne se quittent pas lorsqu’ils dansent ensemble, des légers mouvements drapés dans ce désir de fusion, Orphée a faim de le faire sien, pour l’éternité, elle se meurt discrètement, l’enserre encore, ses bras viennent entourer les épaules sculptées et les baisers qui recommencent laisser germer des poésies sur le grain de sa peau. Les vagues sèment des graines de plaisir avant l’extase, dans le ventre les ravages de la petite mort, elle connaît cette sensation, le sang qui bouillonne, le sang qui s’agite, le sang qui palpite, le silence encore, s’échoue dans les pauses, les mouvements s’étirent dans la lenteur pour le dynamisme, une musique de chair et de plaisir. Elle est détendue, apaisée. Elle est terrible habillée de sa beauté nue, son expression radieuse quand elle plonge son regard dans le sien, des nuances de bleu ils reflètent les mers chaudes, les mers paradisiaques, les paysages exotiques, dans ses yeux des effluves de liberté s’accrochant à leurs deux âmes. Quelques gémissements timides jaillissent de sa gorge de lait, le corps ensuite tendu par l’orgasme atteint, cette pomme d’or recherchée, aimée, lovée dans le sein. Il se retire et Orphée aimerait le retenir. La traîtresse surgit, unique sous le drapeau de ses joues. Elle l’essuie, doucement, ses mains amollies par la petite mort ancrée en elle et ce souvenir qu’elle chérira toute sa vie.

De répondre à la question, elle oublie, rêveuse. Mais déçue que la danse se termine. Elle se redresse, retourne dans ses bras, sur le torse de l’éphèbe.  « Je veux encore ! » Elle peine à faire des phrases correctes, la syntaxe se mélange aux émotions, si fortes, si prenantes, elles hantent l’esprit, saccagent la lucidité, la raison, Orphée redemande comme une enfant.  « Toute la nuit, je veux encore ! » Elle a perdu sur son sentier la mesure qui font des humains des adultes et d’adulte il n’existe pas ; le désir féroce le quémande, mêlé dans la peur que ce moment ne disparaisse, qu’il n’y ait plus de prochaine fois, que cette fois-là fut l’unique, la première et la dernière ; Orphée, dans son effroi, redemande de le sentir en elle, pour elle. Afin de s’approprier tout ce qu’elle n’a pas et que lui possède, cette confiance qu’il distille, cette tendresse, Misha la transcende, lui apprend que la solitude se désagrège, qu’à deux il est possible de vivre, qu’à deux il est possible de survivre dans les remous et la glaise de la société, qu’elle peut vivre en se liant sans perdre.

@Misha Orlov

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vent d'est, vent d'ouest
Si la solitude sépare, elle tranche bien des liens qu'on ne coupe qu'à regret, mais elle permet de plonger des racines dans ce qui est essentiel. Delacroix
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Message Sujet: Re: you feel like home (ft. Orphée)   you feel like home (ft. Orphée) - Page 2 Empty Jeu 15 Oct - 11:09

you feel like home
Orphée & Misha

« You're beginning to feel less like a friend and more like home.  »
La larme perlant sur la joue fraîche a été cueillie par la main féminine sans qu’il n’ait trouvé de réponse. Misha a plongé dans les mers chaudes de son regard de vestale afin d’y déloger un souffle, l’objection de ses peines ou de ses douleurs. Mais il a recueilli le rire tu et le soulagement, la pleine allégresse de l’après, lorsque les râles se sont éteints. C’est ainsi apaisé que Misha essuie les derniers vestiges salins, un sourire en coin et le baiser sur le front. Près d’elle il s’est allongé, a pris soin de se mettre à nu, le duvet tiré vers lui. Ne pas attiser les peurs et se remettre dans l’opulente sérénité des corps assouplis, la chaleur des bouches ayant légué les derniers gémissements. Et c’est à son oreille qu’elle soupire, comme un souffle languissant, perlé de rires et de bonheurs, l’appétence de leurs émois.  « Je veux encore ! » Ce qu’elle ronronne entre deux frémissements lui arrache un rire léger. C’qu’elle lui offre à voir, de sa beauté nue à sa candide présence, aucune autre femme, de celles qu’il connaît, celles qu’il convoite, celle qu’il observe, n’a su lui lever le coeur de cette façon. Y en a aucune, comme Orphée, capable de beaux sentiments ni de mots parfumés. ‘On a toute la nuit’, c’est la promesse des souffles brisés sur les peaux. Misha, ce qu’il avait en tête lorsqu’il l’invita chez lui, se lover dans sa chaleur et contre ses reins, il était pas bien certain de l’après. Persuadé néanmoins de l’égotique demande, que cela lui fasse du bien, à lui comme à elle, sans se laisser aller à la projection. Eternels célibataires, peut-être, amants réguliers probablement. Dans la léthargie des réflexions dont il ne veut guère, s’autoriser le repos des pensées et simplement la blottir contre lui. Puisque Misha, c’est certain, s’autorisera le sabotage et l’autolyse du myocarde. Pourvu que ça ne déborde pas trop sur eux, cette foutue propension à fuir l’abandon contre un peu de destruction de l’autre.


(c) DΛNDELION ; @orphée lessing
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