Kemen Herrera;
-- all we have is now -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
alejandro speitzer. waldosia. kaan. 3552 917 30 libre comme l'air, à la recherche d'une nouvelle âme à sauver. gérant de ta propre boîte d’événementiel. et boxeur en salle à tes heures perdues. au creux du traditionnel. inés - larissa - shaye - you ? - you ?
| Sujet: terre inconnue (kenza) Ven 18 Sep - 2:44 |
| terre inconnue
le faste d'la réception n'a d'égal que la liste des invités, triés sur l'volet. une accumulation de noms, tous plus prestigieux les uns qu'les autres. un assemblage de fortune dont l'montant serait imprononçable puisque infini. tout s'devait d'être parfait, pas une fausse note n'devait venir enrayer la machine programmée au détail près. l'endroit était somptueux, niché au coeur d'un château prestigieux. tout avait été si bien millimétré et tu l'découvrais au même rythme que les personnalités peuplant l'endroit. pour cette fois, tu t'étais contenté de signer le contrat. quand un millionnaire exigeait, le petit peuple disposait. s'adaptait au bon-vouloir de l'homme, sans négliger ses caprices. la salle donnait envie d'y rester la nuit entière pour s'raconter vos vies, pour y danser jusqu'au petit matin. le buffet semblait interminable et appelait les papilles d'chaque personne, même celles aux estomacs les plus minces. le champagne coulait à flot et les femmes étaient toutes parées d'leurs plus beaux atours. et pour donner l'tempo d'la soirée, tout en accompagnant les quelques instants d'flottement épars, une artiste avait été convié. tu n'savais encore rien d'toutes les surprises réservées à l'ensemble des présents. tu t'retrouvais comme un gamin le matin d'noël, un gamin ravi d'être si bien entouré par la meilleure des équipes. tes pas t'menèrent à saluer tes collègues, sans ménager les félicitations grandement méritées. t'avais l'art d'savoir mettre en avant les réussites, pour n'pas t'contenter d'condamner les défaites. les sourires s'dessinent sur un large éventail d'visages, marquant la plus belle des récompenses. t'avais jamais douté d'la qualité d'tes employés, mais force était d'constater qu'ils savaient encore t'impressionner. les applaudissements retentissants t'sortent d'ta contemplation, te rappelant à l'ordre. ton regard venant percuté l'imitation d'podium mis en scène. la pianiste venait d'entrer en scène. elle s'installe et dégaine ses premières notes, avant qu'tu n'captes un profil. l'ombre des traits ne t'étant pas totalement étrangère. tes sourcils s'froncent alors qu'tu t'forces à t'rappeler d'où t'venait cette sensation d'déjà-vu. la mélodie s'élève plongeant la salle dans une écoute silencieuse et religieuse. la symphonie cueille chaque être, percutante et envoûtante. ce n'est que quelques minutes plus tard qu'tu devines enfin où t'avais déjà rencontré cette femme auparavant. tu n'cilles pas, n'opère aucun changement. ni d'mouvement, ni d'comportement. et t'attends simplement, l'bon moment. quand la musique se tait, l'silence reste complet encore d'longues secondes. chacun souhaitant reprendre pied dans une réalité qui lui avait échappé. puis tu t'décides à faire un pas vers la belle musicienne, qui s'est retrouvé de la compagnie. elle n'est plus seule avec son instrument désormais alors t'hésite avant de l'approcher. par peur de t'imposer et d'déranger. pourtant, face à eux, tu t'retrouves quand même. kenza... ou devrais-je plutôt dire madame ? ton regard est interrogatif à l'égard d'tes deux interlocuteurs, quémandant un nom qu'tu n'connaissais pas et qui t'faisait défaut pour parfaite l'appellation. l'homme à son bras étant supposément son mari. quelle surprise d'vous revoir dans un tel contexte. l'ambiance était plus légère d'ordinaire, moins sophistiquée. mais en cet instant, la demoiselle s'avérait apparaître comme une toute autre femme. bien plus distinguée, bien plus intouchable, bien plus éloignée. je n'vous savais pas pianiste, mais j'tenais à saluer la représentation. vous avez conquis l'assemblée. toi inclus. par fervent amateur de c'genre d'musique, elle avait su t'toucher de la plus douce des manières. à croire que tout être humain avait plus d'un tour dans sa manche. |
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