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| Sujet: terre glacée / gala Lun 25 Mar - 22:40 |
| Le monde s'écroule sous ses jambes fatiguées. Il n'y a plus rien, plus rien que des cendres et de la poussière pour ensevelir son cœur amoché. La douleur physique n'est là que pour lui rappeler qu'elle est encore vivante, que son sang continue de couler et son cœur de battre. Chaque pas est une torture nécessaire. Les souvenirs s'entremêlent, tourbillon d'images embrumées dans sa caboche et l'impression de se faire poignarder dans le dos à répétition. Il n'y a plus rien, plus personne pour rattraper sa main glacée et l'empêcher de couler. Louve n'est qu'une coquille vide de plus sur cette Terre, l'âme achevée à la place du corps. Capuche sur le crâne, elle traîne sa carcasse handicapée et tremblante. Les images reviennent en flash. Des mains sur son corps, un flingue à sa tempe et la peur à lui en retourner l'estomac. J'croyais que tu n'avais pas peur des flingues, Louve. Ça se percute contre les parois de sa boîte crânienne. Elle ferme les yeux, espérant que ses paupières closes tueront la voix dans sa tête. Rien n'y fait. C'est si fort que Louve perd pied, se retient de justesse à un mur. Elle dégueule ses tripes sur l'asphalte, se vide de sa tristesse et de son mépris. Les larmes coulent librement le long de ses joues bleutées, leur nuance salée venant cramer les plaies encore ouvertes. Il n'y a plus rien, plus rien qui vaille la peine de se relever. Le sol est dégommé sous ses pieds. L'univers entier se floute, les perles d'eau salée déformant la réalité pour ne la faire devenir qu'un lointain souvenir. Son esprit s'accroche à Leïla, cherche à dessiner les contours de ce visage aimé jusqu'à en crever. Tout est vite remplacé par les traits de Blaise et la lueur dangereuse dans ses yeux. Il lui a tout donné pour tout lui reprendre sans une once de pitié. Il est où ton amour, Blaise ? Tu n'as pas pu simuler toutes ces années. Je croyais que tu m'aimais. Qu'au delà d'être ta propriété, j'étais ce que tu avais de plus précieux. J'étais idiote de croire que je rivaliserais contre l'argent et le profit. Il y avait de l'amour, un trop plein d'amour pour la seule figure paternelle de sa vie. Louve voulait partir, s'élever sans les limites fixées par Blaise, mais elle n'aurait certainement jamais pu le quitter. Il y avait de l'amour – un amour malsain et sordide au fond d'un cœur désormais brisé en mille morceaux. Et maintenant, il ne reste plus rien. Blaise s'est chargé de bousiller son être jusqu'à ce qu'il ne reste que sa carcasse creuse sur Terre.
Les traits des passants sont ceux de Blaise. Chaque peau matte est la sienne, chaque tatouage, chaque chevelure brune, chaque pair d'yeux ambrés, tout porte son nom. Louve marche dans les rues du Queens avec la désagréable impression d'être suivie. Ses yeux balayent les visages dans l'ombre de sa capuche, l'angoisse grondant au fond de ses entrailles. Malgré les coups, les insultes et réprimandes à lui en faire regretter d'être née, Louve n'a jamais eu peur de Blaise. Il était son père, son frère, son tout. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un homme qui veut sa tête – Lazaridis sur ses talons. Sa jambe droite boite légèrement, souvenir d'un coup bien placé pour la mettre à genoux. Tu n'as toujours pas peur des flingues ? Elle sent des doigts dégueulasses s'emparer de ses cheveux et la sensation du métal froid sur sa peau. Il n'aurait fallu qu'une pression sur la gâchette pour que tout se termine – sûrement que ça aurait été pour le mieux. Mais maintenant qu'elle a survécu, provoquant davantage Blaise sans même le vouloir, elle doit partir. Elle doit quitter la ville, l'état, le pays, même le continent. Et la meilleure des choses aurait été de le faire silencieusement – sauf que l'impulsivité a poussé son doigt sur le bouton envoyé.
Rejoins moi dans une heure à cette adresse : (...). Sois discrète.
Rien de plus, rien de moins. C'était peut-être une erreur, mais si Louve devait partir, elle avait besoin de voir Gala d'abord – comme la Terre a besoin du Soleil pour s'épanouir. Si Louve Koroleva n'existe pas sans Blaise Altaïr, elle existe encore moins sans Gala Kovač et c'est une vérité qu'elle a accepté sans grand mal. Il n'y a rien de plus pure que sa jolie croate, de plus doux que son toucher, de plus beau que son amitié. Des âmes sœurs ne s'abandonnent pas sans un mot. Dans l'entrepôt abandonné, l'orpheline se tient dans l'ombre, son corps reposé contre le mur métallique. Elle écoute les bruits de la ville, le vrombissement des voitures et le son des voix lointaines. Vingt-et-une heures sonnent dans cinq minutes et très vite, les échos extérieurs sont remplacés par ceux de son cœur aux battements frénétiques. Trois minutes plus, Louve sait que Gala est là, ses bruits de pas résonnant à l'intérieur de l'entrepôt. Et le monde entier arrête de tourner. Rattrape-moi, Gala. Me laisse pas tomber, couler, me noyer.
@gala kovač |
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| Sujet: Re: terre glacée / gala Lun 8 Avr - 18:35 |
| ☽☾Rejoins moi dans une heure à cette adresse : (...). Sois discrète.
Il n'y avait rien eu à peser. Rien eu à penser. Elle s'était levée du canapé. Un baiser sur la tempe à Gaspar, et une promesse de le tenir au courant. Je sais pas si je reviendrai. Mais je te dirai. Et il ne s'inquiète pas, le Hoenikker. Il a vu le nom de Louve sur l'écran. Il connaît Gala, et il sait que ça ne veut rien dire pour lui. Lui restera là, comme Louve restera là. Deux moitiés d'un coeur que Gala n'avait jamais décidé de partager. Avec Gaspar elle resterait. Louve, jamais elle ne la quitterait.
Et ça lui fait du bien, de respirer l'air frais new-yorkais. Ça ré-enclenche toutes les pensées qu'elle gardait gelées en la présence de Gaspar. Qu'elle essaie de balayer, alors qu'elle fait signe à un taxi. Un sweat-shirt et une veste volée au Hoenikker. Une paire de Doc Martens, et des vêtements bien moins élégants que ceux dans lesquels on avait l'habitude de la voir se promener. Les cheveux ramenés en une longue tresse, et l'inquiétude au ventre. Quelque chose se passait. Louve ne lui aurait pas ainsi écrit sans avoir une bonne raison. Et elle avait peur, Gala. Cette peur qu'elle n'avait pas eu à cacher à Gaspar — cette peur qui l'avait frappée quand elle était sortie de l'appartement. Peur qui ne la quittait plus, depuis. L'adresse était celle d'un entrepôt sur les baies du Queens. Et elle connaît Louve. Sait que ce n'est pas un piège. Qu'elle crèverait, plutôt que de laisser qui que ce soit s'en prendre à elle. Mais quelque chose ne va pas.
Le taxi s'arrête finalement. L'heure parfaitement écoulée. Pas plus de temps à perdre. Elle paie le chauffeur et descend. Ramène sa tresse sur son épaule, sa capuche sur sa tête. L'odeur de Gaspar pour l'envelopper. Pour lui serrer le coeur, la rassurer. La protéger des odeurs alentour qui, elles, faisaient remonter une légère nausée. Bon sang.
Elle prend une grande inspiration. Pas légers, malgré les semelles épaisses. Elle pénètre dans l'entrepôt. Cherche Louve du regard. La trouve finalement, adossée un peu plus loin. Louve. Louve. Instinctivement, elle sort ses mains de ses poches. Enlève sa capuche, arrive à sa hauteur en quelques pas. Ses mains qui se posent doucement sur le corps amoché. Coeur soudainement brisé, à la voir ainsi. J'savais que ça allait pas. J'savais que quelque chose clochait. « Hey. » Les doigts qui glissent sur la joue de la Koroleva. Le coeur toujours retourné. L'envie de vomir qu'elle fait tout pour réfréner — et les odeurs de l'entrepôt n'aide pas. La peur et l'inquiétude — affreux mélange dont elle ne se tire pas. Les yeux brillants pour l'étoile qui lui tombe dans bras. « C'est moi. Je suis là. Personne ne m'a suivie. » Tout va bien, Louve. Tout va bien.
Elle l'accompagne vers le sol, lentement. S'accroupir, s'asseoir. Trouver une position qui tirera moins sur ses jambes. Tirera moins sur leur coeur. « Qu'est-ce qui se passe ? » Parle-moi, Louve. Parle-moi. Dis-moi ce que je fais là.
Dis-moi pourquoi le monde est en train de s'effondrer autour de toi. Autour de moi.
Dis-moi qu't'es là pour qu'on y reste.
Dis-moi que rien ne nous séparera.
PAR MARS / @LOUVE KOROLEVA |
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| Sujet: Re: terre glacée / gala Dim 14 Avr - 19:09 |
| Louve est terrifiée comme elle ne l'a jamais été, la peur glaçant le sang dans ses veines. La Faucheuse referme ses griffes autour de son cœur à chaque battement. Elle n'a toujours été qu'une entité sans visage ni voix, qu'une masse obscure à peine reconnaissable dans la nuit noire. Entre les murs étouffants de l'entrepôt, elle porte les traits de Blaise avec fierté. Ses opales imaginaires brillent dans le néant et crament la peau de Louve – ou la frigorifient peut-être. La frontière entre le chaud et le froid, la vie et la mort n'en est plus une. Il n'y a de la différence que dans l'air qu'elle respire difficilement et la douleur au fin fond de sa poitrine. Ce n'est cependant pas la souffrance qui lui rappelle qu'elle est encore vivante. Non, ce n'est pas son myocarde douloureux, son crâne qui manque d'exploser ou son nez cassé qui prouvent que la prise de la Faucheuse n'est encore qu'imaginaire. C'est l'apparition de Gala, sa présence, son toucher, sa voix qui résonne lointainement dans ses oreilles bourdonnantes. C'est Gala. Toujours Gala. Louve tremble sous ses doigts réconfortants. Les larmes remontent, retrouvant leur place à la frontière de ses yeux déjà rougis. Elles coulent aussi vite qu'elles sont arrivées, dévalent ses joues en même temps que son corps entier s'effondre dans les bras de son âme sœur. Elle n'a plus la force, Louve. Plus la force de tenir debout, de s'accrocher, de respirer, de (sur)vivre. – C'est moi. Je suis là. Personne ne m'a suivie. Sa voix est vague, résonnant comme un lointain souvenir à son oreille. Malgré tout, elle n'en reste pas moins douce. Pas moins Gala. L'orpheline réfugie son visage au creux de son épaule, ses sanglots étouffés par le tissu mouillé d'eau salée. Elle ne reconnaît pas l'odeur du pull sur son dos, très certainement que dans un moment de lucidité, elle se rappellerait de Gaspar. À cet instant, il n'y a que Gala qui compte – comme si le monde entier avait disparu à son arrivée. Comme si tous les malheurs de la planète avait été effacés à l'entente de sa voix. Blaise est toujours là, à crever son cœur malade et lui retourner le crâne, mais Gala apaise les maux superficiels jusqu'à les faire disparaître. – Qu'est-ce qui se passe ? Ça ravive la souffrance dans ses entrailles, la propage dans tous ses membres. Louve pleure contre l'épaule de Gala, incapable de s'arrêter malgré ses dizaines de tentatives. Elle coule, encore et encore. Elle coule jusqu'à ce qu'il n'y ait que néant. La Terre se remet à tourner sous la question de Gala, la vérité revenant la frapper de plein fouet. Je voulais qu'on s'aime jusqu'à la fin des temps. Qu'on se complète jusqu'à ce que l'éternité soit écoulée. Je voulais rester à tes côtés pour toujours et te chérir à jamais. Mais je vais mourir, Gala. Je vais mourir si je reste ici. Je vais mourir dans cette ville, ce pays, ce continent. Certainement qu'il me retrouvera là-bas, n'importe où, mais si je reste, ce n'est pas qu'à moi qu'il s'en prendra et je crèverais mille fois que de le laisser poser ses mains sur toi. Les sanglots s'arrêtent malgré les perles d'eau salée qui refusent de s'arrêter de couler. Louve se détache doucement de Gala, ses iris empourprés plongés dans les siens. Elle voudrait se dérober sous son regard intense, effacer les souvenirs que Gala a d'elle et disparaître de sa vie comme si elle n'avait jamais existé. Elle n'aurait jamais dû s'y attacher, lui donner autre chose que son corps pour une nuit. Si Leïla est sa plus grosse erreur, Gala n'en est pas loin. Son existence devait être sans attache, elle qui s'est prétendu louve solitaire dès que son identité a été changée. Les battements de son cœur briseraient presque sa cage thoracique par leur puissance. Louve ferme les paupières un instant, prenant une grande inspiration avant de les rouvrir. – Je voulais te dire au revoir, qu'elle laisse glisser d'une voix inaudible. Elle détourne les yeux, ces derniers se perdant dans l'obscurité autour d'elles. L'orpheline est presque sûre que le craquement dans sa poitrine n'était pas imaginaire. Qu'à l'intérieur, son cœur est bel et bien brisé en mille morceaux. L'angoisse resserre sa gorge, retourne ses tripes. J–Je quitte le pays demain soir. Sa voix craque, l'entièreté de ses mots écorchés à chaque syllabe. Le dire à voix haute rend la chose réelle – beaucoup trop réelle à son goût. Le passeport, les recherches en urgence, les arrangements avec un de ces charognards du Queens, le paiement liquide pour le voyage et celui en nature pour s'assurer qu'il la fermera vraiment, les indications précises, rien n'avait rendu son départ aussi vrai que de l'annoncer à Gala.
@gala kovač |
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| Sujet: Re: terre glacée / gala Ven 14 Juin - 0:41 |
| ☽☾Mais Louve ne peut pas lui répondre. Tout ce que Louve peut faire, c'est pleurer.
Son désespoir, son désarroi. Sa peur et son horreur de la situation. Louve pleure, et Gala ne peut rien faire pour l'arrêter. Se laisse glisser contre elle, l'entoure de ses bras, et refuse de la lâcher. La tiendra, pour le temps qu'elle aura besoin de déverser son chagrin et ses sanglots lourds de fatalité. Elle n'insiste pas, la croate. N'insiste jamais. Sait que les mots viendront quand les pleurs décideront de s'estomper. Sait que Louve ne la laissera pas sans explications. Mais l'espoir, lui, se meurt à mesure que filent les secondes. Espoir de la garder avec elle. Espoir de la fausse-alerte. Quoi qu'il se passe, c'est sérieux. Quoi qu'il se passe, tu n'aimeras pas ce que Louve t'annoncera.
Lorsque les sanglots s'apaisent finalement, Louve vient plonger ses yeux dans ceux de sa moitié. Toujours incapable de parler — mais Gala ne le lui demande pas. Ses propres prunelles embuées, par compassion et par peur de la tempête qui s'approchait. De ce que de telles larmes annonçaient. De ce qui la tiraillait, depuis plusieurs jours déjà.
Si tu me laisses, Parce que je le sens, je le sais, C'est en train d'arriver
Si tu t'en vas, Qu'est-ce que je vais faire ?
Comme un écho à ses pensées, Louve rassemble le courage qu'elle a besoin pour formuler la réponse demandée. Puis, la vérité. « Je voulais te dire au revoir » Coup de poignard en plein coeur — mais Gala ne cille pas. Bat à peine des cils sur la déclaration, et sur le ras-de-marée qui vient de l'emporter. « J–Je quitte le pays demain soir. » Non. Non. Non. Fais pas ça. Mais Gala ne supplie pas. Gala essaie de retrouver sa respiration coupée par la brutalité d'un tel aveu. Tu m'abandonnes, Louve ? Elle caresse sa joue. Caresse son front. Vient trouver ses cheveux, du bout de ses doigts. Tu vas vraiment me faire ça ? « Je comprends pas. » qu'elle murmure. Coincée dans le peu de rationalité qu'il lui reste. Dans les souvenirs qui l'empêchent de croire que Louve pourrait vraiment lui faire ça. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » Ne pas lui demander de rester. Respirer, et respecter. La respecter. Mais Louve Louve Louve Me fais pas ça J't'en prie
Fais pas ça.
Au bord de s'effondrer, le monde prend finalement son sens. Et les pensées refoulées depuis des jours entiers, la vérité soigneusement emmitouflée du déni, viennent la chercher avec un rictus de chagrin qu'elle ne peut plus balayer. Les larmes se perdent sur ses propres joues, dans une peur qu'elle s'efforce de ravaler. Bien vite, elle les balaie d'un revers de manche, essaie de retrouver sa consistance. « Fais pas ça. Pars pas. Y a forcément un autre moyen. » T'as le choix. On l'a toujours. N'est-ce pas ? « Je peux t'aider. Tu peux venir chez moi, ou je peux te trouver un endroit ou rester. Le temps qu'il faudra. » Parce que la peur qu'elle lit, dans les yeux de sa vis-à-vis, lui indique que ce n'est pas de plein gré. Les larmes reviennent légèrement; Gala les ravale. Essaie de garder sa consistance. Sa propre peur pour elle. Son propre désespoir au fond d'un coeur trop secoué par l'annonce de Louve pour être capable de gérer les annonces empilées. Pars pas, Louve. Pars pas. J'ai besoin de toi. « Tu peux pas partir. » qu'elle souffle. Le sourire qui fend doucement ses traits, plus triste que jamais. Sourire suppliant, sourire brisé. Sourire qui murmure, fais pas ça, Louve. On a toujours le choix. « S'il te plait. Prends le temps d'y penser. » Qu'est-ce que je vais faire, si tu t'en vas ? Comment je vais être capable de traverser ça ?
Comment je vais faire, Louve ? Je l'sais, Je l'comprends, Je peux plus le nier.
Mais comment je vais faire pour porter cet enfant si t'es pas là pour me dire que tout va bien se passer ?
Comment je vais faire, quand Gaspar partira en courant et que la nuit t'aura déjà avalée ?
PAR MARS / @LOUVE KOROLEVA |
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| Sujet: Re: terre glacée / gala |
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