Tempérance Richardson • I'm gonna live like tomorrow doesn't exist

traits de caractère / Ambitieuse - Tu n'as pas peur de fixer les étoiles comme objectif et tu te donnes toujours les moyens d'arriver à tes fins. Ton seul objectif le bonheur à tout prix. ❆ Attentionnée - Personne ne s'est occupé de toi enfant, et cela est sûrement la raison pour laquelle tu es autant aux petits soins pour les gens que tu aimes aujourd'hui car tu sais à quel point l'amour est important pour l'équilibre de chaque humain. ❆ Autoritaire & Forte - pendant bien trop longtemps tu as laissé le monde abuser de toi et te marcher dessus. Il faut dire que tu n'avais connu que ça toute ton enfance c'était alors devenu une normalité pour toi. Mais le jour où tu as réalisé que non tu as décidé d'être la seule maîtresse de ta vie même si cela veut dire faire des choix douloureux. ❆ Bienveillante & Altruiste - Depuis toujours tu fais passer le bien des personnes qui te sont vraiment chères avant le tien car dans le fond tu es incapable de goûter au bonheur si tes proches ne sont pas heureux. Une chance pour toi que ta liste de proche soit courte. Avec le reste du monde tu te montres agréable et chaleureuse mais ne te sacrifies jamais. Tu participes à de nombreuses associations afin de rendre à ton échelle le monde meilleur. ❆ Charismatique - tu as une facilité à aborder les gens et à te faire des amis. D'une manière générale tu es très sociable et dépéris sans contact humain. ❆ Cultivée - par ton passé et non par choix, même si tu ne regrettes pas d'être ce que certains appellent une savante car au moins tu n’es pas une potiche blonde et décérébrée de plus dans le monde. ❆ Curieuse - le monde ne cesse jamais de te surprendre et tu cherches constamment à comprendre les dessous de chaque chose. ❆ Créative - Tu as toujours débordé de créativité. On dit souvent que créativité et souffrance sont liées, sûrement la source inépuisable de ton inspiration. ❆ Distinguée - même un poil guindée. Tu ne le fais pas exprès mais cela fait partie des vestiges de ton éducation ❆ Fêtarde- tu as découvert ton goût pour la fête tardivement, ignorant tout du monde de la nuit avant ça. Mais c'est un milieu dans lequel tu te sens bien et évolues sans problème. Tu es d'ailleurs très connue pour ta semaine entière de fête annuelle dans les Hamptons. ❆ Fière - Tu as une fierté parfois mal placée et a du mal à reconnaitre tes torts et donc à présenter des excuses. ❆ Franche - Tu dis toujours ce que tu penses, de manière plus ou moins directe. Tu as tendance à beaucoup enrober quand tu dois dire la vérité à un proche, mais elle finit toujours par sortir. ❆ Gourmande - l'amour n°1 de ta vie, la bouffe, grasse de préférence (la pizza ton nec plus ultra). ❆ Impatiente ❆ Indépendante - depuis que tu es sortie de la coupe de tes parents tu refuses d'y retomber à tout prix ❆ Jalouse - seulement en romance, tu as du mal à supporter l'idée de perdre la personne que tu aimes et tu te fais vite des scènes. Heureusement tu redescends aussi vite que tu montes sur tes grands chevaux. ❆ Maladroite - Les chutes sont ton quotidien, les marches des escaliers les meilleures amies de son cul. Bref 2 mains gauches, 2 pieds droits. ❆ Optimiste - Tu préfères voir le verre à moitié plein que vide. Enfin sauf quand un mauvais truc t'arrive, les premières semaines sont dans une seule teinte de noir intense. ❆ Passionnée - Tu es amoureuse de l'amour et de la passion. quand tu aimes que ce soit quelqu'un ou quelque chose tu ne fais pas dans la demi-mesure. ❆ Protectrice - personne ne touche à tes proches sans avoir à en payer les conséquences. ❆ Rancunière - tu te donnes complètement et entièrement à chaque fois c'est pour cela que tu ne pardonnes pas car rien n'est pire que le mensonge et la trahison pour toi. ❆ Romantique - Tu es tombée amoureuse de l'idée d'aimer avant même de tomber amoureuse. Ton premier amour était un personnage de livre, les mêmes livres qui te servaient d'évasion enfant. ❆ Séductrice - tu aimes plaire et surtout savoir que tu plais. Ta confiance en toi est au top mais pas en continu et tu as besoin de petits boosts de temps à autre. ❆ Sensible - Tu as le coeur sur la main, les sentiments à fleur de peau et la larme facile. Tu vis entièrement quoi. ❆ Sportive - rien ne te fait plus de bien qu'une bonne séance de sport pour te vider l'esprit. Heureusement vu la quantité de mal bouffe que tu avales. ❆ Originale - Tu sors du lot, pour certain tu es même une illuminée mais tu t'en fous. Tu as besoin de tes cartes et des feuilles de thé pour prendre une décision et alors ? Si ça t'aide grand bien te fasse.

D’aussi loin que tu t’en souviennes tu as toujours cru au destin. Enfin croire est un grand mot, mais tu as toujours su qu’un chemin était tracé pour toi, et que tu peux prendre des détours tant que le point B reste la destination. D’autres personnes t’ont contredit à de maintes reprises sur ce sujet et il faut dire que leur argumentaire était bon même excellent. Mais tu ne peux te résoudre à voir le monde à leur façon, car cela voudrait dire que tout ce qui t’est arrivé s’est passé sans raison et que l’enfer s’est ouvert plus d’une fois sous tes pieds justes pour le plaisir de cette chienne de vie. Et ça tu ne peux t’y résoudre. Combien de rêves se sont vus brisés sous tes yeux, d’existences détruites ? Et à quoi bon si cela ne sert pas un but plus grand ? Comment expliquer que la vie, tel un tsunami, t’a fauché plus d’une fois pour te laisser là où elle le souhaitait ? Tu sais pourtant au plus profond de toi que le destin est une explication bancale. Mais sans ça comment pourrait tu encore te lever le matin sans nourrir une haine profonde contre l’univers entier. Alors tu subsiste encore et toujours en espérant que ta route te mènera vers un meilleur lendemain.

Ton existence a débuté le premier août 1995. Tu vis alors le jour dans l’une des plus imminentes familles des États-Unis en Géorgie où ton père officiait en tant que gouverneur. Tu appris d’ailleurs dès ton plus jeune âge que l’habit ne fait pas le moine et que les apparences sont trompeuses. Ce grâce à tes parents, et malheureusement à ton détriment. Ta mère, une femme des plus respectées dans le milieu et considérée comme l’une des plus grandes philanthropes grâce aux nombreuses associations qu’elle parrainait, n’était rien d’autre qu’une énorme égoïste. Aucun de ses actes n’était réalisé sans réflexion et sans peser les avantages qu’elle pouvait en bénéficier. Et quand elle était vue comme une mère aimante et exemplaire par le reste du monde, une fois les portes de la maison fermée, elle remettait ses enfants dans les bras d’une des nombreuses nurses et ne se souciait plus d’eux jusqu’à la prochaine sortie publique. Ton père quant à lui, était sûrement celui dont la vision était la plus biaisée. L’Amérique le voyait comme un homme bon, qui se souciait de son peuple et qui aimait sa famille. Seulement tu savais que trop bien que rien de tout ça n’était vrai. Il était colérique, raciste, homophobe et foncièrement misogyne. Oh oui il nourrissait une telle haine envers les femmes. Haine que tu n’as jamais comprise puisqu’il a toujours aimait sa mère plus que tout. Mais il ne respectait pas sa femme et encore moins toi, sa fille. Il avait une vision très arrêtée et diminuée de la femme et de ce qu’elle devait être. Et ce moule archaïque il a tenté tant bien que mal de te faire rentrer dedans et chaque manquement aux nombreuses règles qu’il t’imposait se payait de manière très chère. Tu ne comptes plus le nombre de coups que tu as reçus, le nombre de bleus qu’il t’a laissés ni même le nombre de tes os qui aujourd’hui encore gardent des vestiges de cette période. Tu te souviens d’ailleurs encore très bien de ce jour, peu après tes 16 ans, où il est rentré ivre mort. Tu ne connaissais toujours pas par coeur la chorégraphie pour laquelle tu étais formée depuis des mois maintenant pour ton bal des débutantes et cela le mit dans une colère noire. Il te frappa si fort que tu finit défiguré à l’hôpital. Une mauvaise chute à cheval voilà l’excuse qu’il avança et que par faiblesse tu appuyas. À cette époque tu avais encore peur de lui et tu te pliais constamment à ses exigences pour éviter les représailles. Représailles qui revenaient tout de même constamment car tu n’étais jamais assez bien et tu ne l’aura d’ailleurs jamais été.

La seule personne de ta famille qui n’a jamais compté à tes yeux ce fut ton frère, Edward, ton jumeau. Tu ne sais pas si c’est d’avoir grandi avec lui dès l’époque de l’utérus, mais vous partagiez un lien particulier, fort et indestructible. Il avait d’ailleurs résisté à toutes les années de manigances de ton père pour le retourner contre toi. Vous étiez plus que de simples frères et soeurs mais comme une extension de l’un et de l’autre. D’aussi loin que tu t’en souviennes il a toujours été avec toi, même quand plusieurs milliers de kilomètres vous séparaient. Vous vous êtes toujours senti l’un l’autre au plus profond de votre être, capable de savoir à n’importe quel moment de la journée et de la nuit comment allait l’autre sans vous voir ni vous parler. Tu n’étais pas seulement Tempérance et lui Edward, mais vous étiez cet être unique, scindé en deux et divisé dans deux corps différents. Beaucoup ne croient pas aux âmes soeurs mais toi oui, car tu vivaient avec la tienne depuis le premier jour de ta vie. Tel le yin et yang vous vous complétiez. Alors que la tempérance aurait dû être ta vertu, c’est lui qui en bénéficia. Tu étais la force de la nature, la mère agitée et houleuse et lui le calme et la sagesse incarnée, le lac aux calmes et plates eaux. Tandis que tu lui insufflait le courage et l’audace dont il avait besoin certaines fois, lui était le seul à savoir te calmer et te résonner.

Tu grandis ainsi dans cette famille faussement parfaite, en te demandant chaque jour comment tu as pu finir par être une femme à l’esprit sain malgré ton bagage. Avec le recul, tu sais aujourd’hui que c’est grâce à Edward, qui jouait sans cesse le tampon entre tes parents et toi et qui était constamment présent pour toi durant toute la période où tu vivais sous le même toit qu’eux. À un an de commencer les études supérieures, de quitter l’enfer qu’était ta maison, tu fis une importante dépression. Il faut dire qu’elle te guettait depuis d’un moment. Beaucoup sont ceux qui détestent la dépression et qui la pointe du doigt comme étant la raison de leurs peines les plus intenses. Mais tu ne l’as jamais vu ainsi. Ta dépression fut probablement la meilleure chose qui ne te soit jamais arrivée. Premièrement, tes parents se débarrassèrent de toi dans une maison de repos reculée au fin fond du Montana (car les apparences passent toujours en première dans ce milieu) et prétextèrent un voyage en Europe. Durant toute cette période tu ne reçus pas la moindre visite de leur part, ce qui ne fut pas pour te déplaire car pour la première fois de ta vie tu pouvais respirer et penser par toi-même. Deuxièmement, la dépression est toujours un moment idéal pour faire un point sur ton existence, ce qui va et surtout, ce qui ne te convient pas. Ainsi tu fis le point sur ton existence, sur ce qu’elle était et sur ce qu’elle serait. Tu vis la vision de ton futur dessiné par tes parents se dessiner sous tes yeux. Tu te vis mariée à un politicien, mère de trois enfants, un sourire faux sur le visage maintenu à l’aide de 3 Xanax par jour. Tu t’imaginas être la femme trophée que ton éducation avait sculptée et cette vision te glaça le sang. Ta vie serait donc constamment la même, une femme diminuée dans l’ombre d’un homme dont on étouffe les pensées et les idées jusqu’à la rabaisser à l’ombre d’elle-même. C’est alors à ce moment de ta vie que tu compris que le destin est une chose, mais une chose différente que ce tu avais imaginée jusque-là. Pour toi le destin c’était le chemin tracé par tes ancêtres pour toi, les obligations de ton sang. Mais tu réalisas que chacun avait son propre destin et que la destination en était le bonheur. Forte de cette découverte tu pris alors la décision due vivre pour toi, même si cela signifiait s’opposer à ton père, l’homme qui te terrifiait.

Arrivèrent alors les études supérieures où l’on te demanda d’étudier le droit et la littérature pour être instruit selon les valeurs de ta famille et devenir une femme de politicien brillante qui saurait de quoi parle son époux en toutes circonstances (ce dont tu ne voyais pas l’utilité car pour autant toujours selon la vision de ton père, une bonne femme de politicien tient sa langue quand elle est avec son mari). Demande que tu déclinas, ce qui te valut d’être battue une fois de plus, une fois de trop. Tu réalisas alors ce jour que tes parents n’avaient jamais eu le moindre amour pour toi et qu’ils n’en auront probablement jamais. Alors à quoi bon vouloir leur plaire, les satisfaire et se plier à leurs exigences quand même une fois cela fait ils finissent insatisfait. Alors tu pris ta décision, des études tu en ferras, mais seulement celles que tu désirais vraiment. Bien évidemment l’accord de tes parents tu fis sans. Et voyant que les coups n’avaient plus d’emprise sur toi, ton père passa à autre chose, le chantage. Plus d’argent, plus de logement, plus rien, repartir à 0, un vrai 0. Voilà sa condition si tu voulais faire les études de ton choix. Mais la graine du chantage plantée en toi tu compris que tu avais les mêmes armes que lui, peut-être même plus puissantes. Tu fis alors un autre marché, de l’argent, un logement, et la paix contre ton silence. Tu détenais toutes les preuves en toi des abus physiques dont tu avais été victime enfant, et aucun docteur n’aurait dit le contraire en voyant tes radios. Alors tu signas une close de confidentialité, qui contre ton silence, te rendait enfin ta liberté.

New York, nouvelle ville, nouvelle page, nouveau départ. Tu partis seule et tu recommenças à 0. Tout fut nouveau pour toi et tandis que tu franchissais les portes de Columbia c’était un autre monde et champ des possibles qui s’ouvrait et s’étendait devant toi. Tu découvris les soirées débridées, l’alcool et la drogue et bon Dieu que tu aimas cela. Très vite sans le vouloir et sans contrôle dessus, tes frasques amusèrent les médias. Où était passé la gentille, charmante, douce et fragile fille des Richardson ? Nulle part, elle n’avait tout simplement jamais existé et voile de l’illusion levé, les USA purent voir ton vrai visage souriant s’enfilant des mètres de shots au bar et descendant dans les boîtes les plus huppées de la ville. Très vite ton nom devint célèbre, ta photo se retrouva souvent en première des magazines et sans que tu le choisisses tu devins une it girl, une des filles aimées de l’Amérique. Et cela ne serait menti que de dire que tu n’aimais pas cela. Tu ne l’avais certes pas choisi, mais pour la première fois de ta vie quelqu’un t’aimais pour toi et non pour ton masque. Et à défaut de l’affection de tes parents tu eus celle du peuple. Mais finalement assez vite tu vis aussi le revers de la médaille de cet amour à savoir le harcèlement et la perte de vie privée.

Mais New York t’apporta beaucoup, bien plus que tu ne put jamais l’imaginer. À commencer par ta meilleure amie, rencontrée de manière vraiment spéciale. Une rencontre dont vous rigolez encore aujourd’hui. Elle a vite pris une place importante dans ta vie et après la mort de ton frère en 2015 elle devint ta seule famille sur cette terre. Elle prit d’ailleurs peu à peu la place de ton frère en tant que roc sur lequel tu appuies les fondations de ta vie, en tant que confidente, en tant qu’âme soeur. New York t’apporta aussi l’amour dans ta vie (par deux fois), toi qui ne l’avais jamais connu et qui ne pensais pas le connaitre un jour. Il faut dire que ton père avait fortement terni ta vision des hommes et que tes parents ne t’avaient pas vraiment offert la vision d’un couple heureux. Mais tu rencontras Tomislav lors de ta première année d’études en arts. Il t’avait été attribué de force pour un projet commun et avec le temps il avait su te séduire. Jamais tu n’avais connu d’homme si doux et gentil et tu n’en as d’ailleurs jamais revu par la suite. Vous avez filé le parfait amour pendant près de 2 ans. À l’époque tu étais tombée enceinte, une erreur de parcours, mais une heureuse nouvelle malgré tout. Toi qui n’avais jamais voulu d’enfant, qui n’avait jamais eu le désir d’être mère (il faut dire que tu doutais, et tu doutes encore, de ton instinct maternel, toi qui n’as clairement pas ça dans tes gênes) tu étais comblée par la nouvelle et vous avez décidé de le garder. Seulement la vie en décida autrement, et à 2 mois du terme tu fis une chute, anodine en apparence mais fortement dévastatrice. En l’espace d’une fraction de seconde tu te retrouvais de nouveau à la case départ, plus de bébé et plus de Tomislav. Il avait pourtant tout fait parfaitement, il avait été là pour t’aider à mettre au monde ta fille qui ne poussa jamais son premier cri. Il était resté à ton chevet pendant des semaines. Mais chaque fois que tu voyais son visage tu revoyais cette vie que tu n’aurais jamais, que le destin t’avait retiré alors tu lui demandas de partir et ce sans se retourner.

Après cela la lumière qui berçait cette nouvelle existence New-Yorkaise te quitta, et les jours sombres commencèrent. Tu bus chaque soir jusqu’en oublier ton nom, tu te droguas chaque jour jusqu’à ce que chaque trace d’émotion quitta ton corps. Tes démons revinrent à la surface et pendant près d’un an tu ne fu plus que l’ombre de toi-même, une it girl aimée qui sort et qui rit, mais une coquille vide dont la fête est la seule bouée te préservant de la noyade. Seule ta meilleure amie avait alors accès à la partie brisée de ton être et elle fut celle qui te sauva de toi-même et qui te permit de guérir de tes blessures.

2017, l’année ou ta vie prit un autre chemin, une tournure inattendue. Fraichement remise de tes blessures, tu recommençais alors à sourire à la vie et à vivre et non survivre. C’est alors que tu le vis, cet homme brun et fort. Insupportable au premier abord, ça oui tu l’as détesté pendant des mois, certainement car il t’avait que trop bien cernée et rien ne t’embêtait plus que ça. Mais le jeu du chat et de la souris fini, tu t’abandonnas à lui. Alistair Montgomery, l’homme à qui tu as dit oui 6 mois plus tard. Toi qui ne t’étais jamais imaginée être la femme d’un homme, toi qui ne voulais plus rêver à la famille après Tomislav, te revoilà à fantasmer sur le futur. Jamais tu n’as aimé comme tu aimes Alistair. Mais l’amour ne fait pas tout et certainement pas le bonheur. Ironie du sort tu aimas un politicien qui marchait sur les mêmes traces de ton père, putain de complexe d’Électre. Mais par amour tu acceptas et te sacrifias. Tu étais prête à renoncer à toi, à tes projets, à ta vie pour faire partie de la sienne. Tu remis alors le masque de la politique et redevins la jeune femme parfaite qui va avec la fonction. Et cela fonctionna, du moins les premiers mois. Vous étiez heureux et amoureux, mais peu à peu le temps à deux devint du temps à trois, son téléphone en plus dans l’équation. Il rentrait de plus en plus tard le soir, et était de plus en plus occupé par le travail le weekend, te laissant seule et délaissée à l’attendre inlassablement dans votre maison de Chicago dans l’Illinois (son État natal et là où sa famille a le plus d’influence). Et tel un oiseau en cage, tu regardais l’extérieur à fantasmer sur ta liberté tandis que tu dépérissais derrière les barreaux de ta prison dorée. Et tu t’oublias, pendant près d’un 1 an tu restas misérable et silencieuse, lui souriant et le couvrant d’amour chaque seconde où tu l’avais pour toi. Mais un jour tu retombas sur une vieille lettre que vous vous étiez écrit, une liste de promesses que vous vous étiez faites. Et tu te souvins de celle qui t’avait faite de ne jamais te traiter de la même manière que vos pères avaient pu traiter vos mères. Mais tu le savais, ce n’était que des promesses en l’air, celles d’un amour naissant qui ne réalise pas les obstacles que la vie lui mettra par la suite. Alors tu le supplias d’abandonner L’Illinois et de retourner à New York, où à défaut de l’avoir au quotidien tu aurais au moins ta vie et tes amis pour combler ton existence. Mais sa réponse fut négative. Alors dans la pénombre de la nuit tu fis tes bagages et partis sachant que tu n’aurais pas la force de le quitter et de l’abandonner au moindre mot de sa part. Tu laissas alors une lettre lui expliquant toute la réflexion qui te conduisit à ce choix, ce futur que tu avais fui et qui te rattrapait malgré tout. Alors avec la lettre, tu lui laissas la bague, preuve d’une promesse brisée de plus. Et tu pris le chemin de New York, la terre qui te sauva une fois et qui tu l’espères te sauvera une seconde fois.