bitter darkness (sage)

Tu la sens la douceur de sage, elle est abondante, mais en incohérence totale avec ton mal être, ce mal est si abyssal que tu ne parviens pas à trouver la part de lumière que t’offre la belle. Tu aimerais te raccrocher à elle, te laisser soulever et porter. Mais tu es incapable d’être dépendant, abattu par le monde, forçant la mort à te provoquer sans cesse en duel, une habitude de la croiser la mort, d’affronter la faucheuse, échappant à la pulpe de ses doigts, désireuse de t’emporter en enfer avec lui. Mais vivre c’est aussi l’enfer. T’en as conscience, et si dans ta vie les seules fois où tu étais heureuse ce n’était qu’éphémère, qu’un lasse de temps si court que tu dégringolais un peu plus dans le gouffre de ta vie. Espoir tué dans le temps, tu ne voulais que peu de chose, qu’ils soient tous heureux et en sécurité. Tu ne trouves pas le moyen d’être la personne que tu étais avant. A l’affut du moindre danger, brisant ta carcasse contre les lames aiguisée de la vie, pour les sauver. Maintenant t’étais que l’enclume les emmenant dans les bas fond de l’océan, les attirants vers une noyade sure et ça te tuait, plus que cette cécité étant tienne à présent. Tes mots devenant des lames écorchant le tissu du myocarde de celle te tenant la main, te demandant de croire un peu plus en ton avenir. « mes yeux sont ouvert et j’ai juste des billes plongées dans le vide, je ne vois rien. » tu le sais tu es d’un égoïste, tu voudrais être fort, mais t’es juste abattu, l’impression qu’un poids énorme était encore sur tes épaules. « je ne peux pas voir sans mes yeux, je n’y arrive pas … ne me fait pas ça Sage … je ne peux pas être l’homme que j’étais avant , tu le comprends. » t’aimerais que cette noirceur quitte tes opales tout comme ton être tout entier, mais la vague noire était déjà bien ancrée en toi, consumant petit à petit chaque tissu encore sain de ta carcasse. Engloutit dans ce monde de noirceur depuis toujours, ta lumière et celle des tiens t’aidaient à tenir, mais cette fois, tu ne voyais plus rien, dans tous les sens du terme. Tu ricanes aux paroles de Sage, t’aurais voulu chopper sa main, l’attirer contre toi, mais tu serais capable de déposer la pulpe de tes doigts ailleurs que sur elle, tu ne sais pas te repérer dans ce monde lugubre, tu ne sais pas si un jour t’y parviendras. « Tu dis n’importe quoi ! » que tu lui craches à la figure. « punaise, sans vous je ne serais pas là, vous êtes la seule encre qui me retient dans ce monde, mais ça tu le captes pas ? sans toi, sans eux, je me serais jamais battu, jamais j’aurais laissé l’air se répandre dans mes poumons … je serais déjà enterré. » sans eux, t’as raison de vivre était moindre, la vie était un fardeau, car tu voulais pas faire d’effort dans cette vie qui n’était pas la tienne, mais tu ne pourrais pas non plus les abandonnes, ils étaient ce maudit fil qui te retenait, une marionnette entre leurs mains. Tu te maudis les mots qu’elle te balance te fait serrer la mâchoire, elle pourrait se briser en une fraction de seconde, si tu usais un peu plus de ta force. Tu t’en veux, tu te sens fautif, et c’est le cas. « abandonne moi sage, même si ça me fait crever, t’as pas à porter un tel con sur tes épaules. » tu ne trouves pas les mots pour la rassurer, juste pour te mettre un peu plus dans la merde. Tu ne veux pas devenir leur poids, leur fardeau et ça elle ne le voit pas elle non plus. « une chance ..sérieux, c’est une chance en quoi de pas voir … de plus pouvoir glisser mes yeux sur toi, te voir sourire, les voir heureux, je ne sais pas où est ma chance à part que vous soyer là jusqu’à ce que je songes que je suis qu’une putain de merde à présent, déjà que je n’étais guère mieux avant. » t’en as marre de te battre, de chercher des raisons pour que l’air pénètre encore dans tes maudits poumons. « je le veux … mais je fini toujours par me rappeler que ce n’est plus comme avant. » tu veux la comprendre, tu t’efforces de le faire, de ruminer ses mots qui écorche ton myocarde, mais tu ne sais pas te relever,même avec sa main tendue. « je suis désolée … » que tu craches, car tu l’es, mais tu es aussi si pudique, t’as toujours eu l’habitude qu’on t’abandonne dans ta vie, tes parents, aspen et tu faisais la même à sage, ce qui te donnait envie de mourir sur place, pour venger le mal que tu lui faisais. « je ne veux que te protéger, que t’aider et je m’en sens incapable … » la voix fébrile, les lèvres prêtes à frémir, les opales en proie au chagrin.  

Conscient que tu causeras leur perte, sa perte, ça déchire ton être, ton myocarde disant adieu à la vie. Tu coules dans les bas-fonds de cet océan de sentiment qui s’impose en toi. Incapable de survivre à la noyade. Tu aimerais ne pas rester seul dans le noir, face à cette nuit qui est devenu tienne. Tu perds pieds, malgré la main pleine de douceur de Sage, tu aimerais tout juste ne pas succomber, ne pas glisser dans des abysses où jamais tu ne pourrais ressortir indemne, toi déjà abîmé par les lames de la vie. Sa voix qui te semble lointaine, tu l’écoutes sans même parvenir à t’y accrocher. Les opales toujours plongé dans le vide, dans cette noirceur dévorant tes tissus. « je n’ai pas envie d’être quelqu’un d’autre et encore moins d’essayer de me raccrocher à celui que j’étais avant. » tu ne sais pas qui tu veux être, ce que tu peux être par la même occasion. Cette noirceur était là, écorchant à vive tes tissus, tu tenais bon, t’accrochant à cette vie à ce souffle parcourant ton être, mais tu succombais tout bonnement à cette dernière, ne sachant plus entrevoir la lumière. Ni même celle de Sage n’était assez pour te secourir une dernière fois, comme elle l’avait dans le temps. « et si … » tu le sais les si pourraient tuer, parfois. « je n’étais pas le bon kenan … tu partiras. » et pour toi elle aurait raison de partir, ta place n’étant plus dans ce monde céleste qu’elle avait conçu main dans la main avec toi. Tu imaginais tout et toutes les chutes étaient mauvaise pour toi, t’imaginant pas encore échapper à ton destin, à nouveau. T’as jamais mérité le bon, toujours le malsain, tu réussissais à te faufiler dans des fêlures, pour échapper à tes démons, appréciant les anges des autres. Te voilà, face à la vie que tu aurais dû avoir autrefois, celui que personne n’avait essayé de t’en sauver, sauf elle, sage, qui avait réussi. Tu cherches le courage, cette force pouvant émaner de ta carcasse pour t’en sortir, mais tu peines, tu ne trouves aucune ressource. La clef de la porte était perdue, laissant à jamais enfermer sage et les autres de l’autre côté du monde, de ton nouveau monde. Prendre ton cœur pour le déposer dans ses mains, qu’elle le découvre enfin, laissant les mots , les vrais en sortir, les émotions la secouer. T’aimerais être capable de tout mettre ainsi devant elle, mais la retenue, la peur ,tout ça se mélangeant ça te rendait dépendant à cette noirceur. « j’aimerais sage ouvrir la porte, j’aimerais. » ta voix claque de tristesse, alors que tu souffles lâchant ta tête en arrière. « depuis toujours je suis celui qu’on doit éliminer, celui qu’on ne doit pas aimer … et chaque bonheur à été lié à des catastrophes. » tu souffles, cherchant les mots justes, sans garder les émotions, mais c’est la voix tremblante qui revient. « mais à quoi bon, hein ? » la rage se déversant à tes pieds tu ne sais plus comment songer, comment apprivoiser ce futur si destructeur que tu entrevois dans ta bulle d’obscurité sans étoile. « non je ne veux pas de ça, je ne veux pas te perdre, que tu t’évanouisses dans le futur. » qu’elle disparaisse, seule sa voix est encore présente, tes opales ne pouvant plus scruter ses iris, ses réactions à chaque parole que tu lui offres, ça te tue, car t’aimerais retrouver les mimiques de la brune qui se perdent dans ta mémoire. Ton myocarde qui s’accroche à elle, à cette douceur et folie qu’elle avait été, sage. Jolie poupée débarquant comme une fleur dans ta vie, une main que tu avais su prendre, pour eux, mais tu n’avais jamais caché ta chance de l’avoir trouvé. « tu le sais que tu as déjà fait beaucoup … cette nuit quand on était dans la voiture dans la froideur, sans toi qui nous dis qu’on serait encore là … » c’est toi qui lui devais énormément sans te douter que l’argent pour elle n’avait jamais été un souci, la moindre ombre à sa vie. « je suis désolé. » que tu siffles, cherchant à trouver le moyen de retrouver sa présence, elle tout entière. « tu sais … si y avait que le fait de me sentir impuissant, inutile. » et si tu lançais tout, déposant les armes au sol, pour ne pas laisser de nouveau maux te hanter. « je ne suis plus sûre de vous … » tu déglutis, prêt à laisser les perles glisser sur ton visage . « ton visage, leur visage, les couleurs … je me sens vide. » incapable de continuer, dans ce monde dénué de sens, de couleur.