And I would be lying if I said that I could live this life without you - wars ton

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Sourire aux lèvres, elle ne manque pas une miette du spectacle, Isabella. Mais ce n’est pas le paysage magnifique qui commence à apparaître sous ses yeux qui a son attention. C’est l’homme assis juste à côté d’elle. Il a tout l’air d’un enfant qui attend avec impatience l’arrivée du Père Noël. Il est ainsi depuis qu’il lui a proposé ce petit voyage. C’est amusant à regarder mais, surtout, attendrissant. Elle sait combien ces séjours dans le Montana lui sont précieux. Il lui en a parlé de nombreuses fois, il l’avait même fait au tout début de leur liaison. Elle a l’impression que c’était la veille seulement et, en même temps, il y a si longtemps. Elle a l’impression, surtout, qu’il s’est passé un nombre incalculable de choses depuis ce jour-là. Jamais, à l’époque, elle n’aurait pu imaginer en l’écoutant parler qu’elle serait là, presque un an plus tard, dans un avion en train d’atterrir pour cette destination à ses côtés. Elle n’est jamais allée dans le Montana, Isa. Elle n’en connaît que les décors de rêve exposés dans les films ou décrits par Nikolaï. Mais, contrairement à l’homme qui partage sa vie, elle ne s’inquiète pas de savoir si le séjour va lui plaire. Elle est persuadée que si, uniquement parce qu’elle sera avec lui. Elle serait heureuse avec lui n’importe où – pourvu qu’il y ait le minimum vital. Elle est heureuse de passer quelques jours en tête à tête avec lui. En ce moment, à l’appart, c’est un peu l’effervescence. Entre les allers et venues de ses proches, ce projet avec Camilla qui prend beaucoup de temps, et les petits cœurs brisés dont elle doit s’occuper, elle a presque la sensation de ne pas avoir vu son petit-ami. La perspective de passer du temps avec lui, seulement avec lui, la rend d’autant plus enthousiaste qu’il commençait à lui manquer. Elle sait aussi combien c’est important, symbolique même, pour Nikolaï de l’inviter dans ce qui a toujours été son jardin secret. Cela la touche, indéniablement, cela lui fait très plaisir. Et elle compte bien profiter de ce moment en amoureux avec lui. Quand il attrape sa main pour l’inviter à contempler la vue avec lui, la belle laisse échapper un sourire amusé, léger. – Je regarde, je regarde. affirme-t-elle en détournant enfin ses yeux de lui pour les poser sur le hublot à côté de lui. Effectivement, le paysage a l’air magnifique. Elle l’admire jusqu’au moment de l’atterrissage. Et, enfin, l’avion se pose sans heurt. Elle détache sa ceinture de sécurité et se redresse pour récupérer sa valise. Quand Nick a voulu prendre les billets, elle a proposé qu’il prenne des premières classes, prétextant qu’ils n’auraient pas besoin d’attendre et, ainsi, qu’ils ne perdraient pas de temps. Il faut dire aussi que, pour une femme qui a passé les trois dernières années dans des jets privés, cela lui faisait tout drôle de rejoindre un avion public. Elle a ses habitudes, Isa, même si elle n’en a pas forcément conscience. Comme elle ne se rend sûrement pas tout à fait compte que le week-end qui se prépare ne sera peut-être pas aussi évident qu’elle le pense pour elle. Ce n’est pas faute pour Nikolaï de la taquiner prévenir. Alors qu’ils prennent la direction de la sortie, elle entend sa question, elle devine même son sourire malicieux rien qu’au son de sa voix. – Tu n’exagères pas un peu ? C’est tout de même un chalet. Je te rappelle que j’ai fait du camping il n’y a pas si longtemps. Elle s’était enfuie très vite, certes, mais le camping est bien plus difficile qu’aller se reposer et se prélasser dans un chalet au bord d’un lac. Elle est convaincue qu’elle va passer un bon moment. – J’ai hâte de découvrir ton monde. lui dit-elle avec un sourire en coin avant de déposer un baiser contre ses lèvres. Elle se recule ensuite pour quitter enfin l’avion, remerciant les hôtesses de l’air au passage, avant de retrouver l’extérieur. Elle suit Nikolaï jusqu’à la réception de l’aéroport pour récupérer les clés de la voiture qu’il a louée avant de la rejoindre. Une fois les valises installées dans le pick-up, ils partent s’installer également. Isa, elle récupère à cet instant son portable pour envoyer un message à sa petite sœur. Lui dire qu’ils sont bien arrivés. Et, sans décoller les yeux de son écran, elle lui demande. – Hum, j’y pense, il faudrait peut-être aller faire des courses pour le week-end ?

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Elle se rend compte de la chance qu’elle a, Isabella. La chance qu’il ait aussi foi en elle, en eux, pour l’emmener là où il n’a jamais osé inviter personne. Elle se rend compte de l’importance aussi qu’il lui donne dans son quotidien, dans sa vie, dans son existence tout entière. Il parvient toujours à lui prouver à quel point elle lui est essentielle, Nikolaï. Elle se fiche des cadeaux hors de prix, des hôtels de luxe ou bien des voitures aux sommes astronomiques. Elle se fiche de toutes ces choses, elle préfère de loin une attention aussi belle que celle de l’inviter dans son jardin le plus secret. Personne n’a jamais su lui donner autant que lui. Et elle ne sait pas si elle en fait autant, Isa, elle ne sait pas s’il déborde autant de cet amour qu’elle, elle a le privilège de ressentir chaque jour. Car elle n’est pas la mieux placée quand il s’agit de parler sentiments mais, avec lui, elle fait tout pour qu’il ne doute pas de l’intensité de cet amour qu’elle a pour lui. Elle est déjà pressée de découvrir et explorer ce monde qui est le sien. Mais ce n’est pas pour autant que le jeune homme n’est pas décidé à la taquiner. En l’écoutant parler, elle a presque l’impression qu’il essaie de lui faire peur. Elle peut se passer de son téléphone portable, Isa, elle est loin d’y être accro. C’est ce qu’elle pense, en tout cas, même si elle reste en permanence connectée au reste du monde. Au reste de son monde, aussi. Mais si elle est seule avec Nikolaï, elle devrait se sentir mieux que nulle part ailleurs. Même seuls au monde. N’est-ce pas ? – Essaies-tu de me faire peur ? lui demande-t-elle d’une voix amusée, un sourire en coin sur les lèvres. Il n’y arrivera pas. Peut-être qu’il la voit comme une princesse, Nikolaï, mais elle n’a peur de rien. La vie l’a obligée à n’avoir peur de rien. Cependant, elle préfère éviter de répondre à sa question au sujet du camping. Une nuit, elle a tenu une nuit. Mais c’était extrêmement différent. Et s’il redoute qu’elle n’apprécie pas le séjour, elle n’a aucune crainte quant à elle. – J’en suis certaine. Et un baiser plus tard, les deux amoureux quittent l’avion pour rejoindre, valises derrière eux, le pick-up loué par l’enquêteur pour le week-end. La Latina s’y installe sans cérémonie et attache sa ceinture avant d’évoquer ce qui va bien les nourrir durant ces quelques jours. – Je te laisse carte blanche là-dessus. dit-elle à propos du dîner qu’il lui a promis. Quant au reste, ils n’auront qu’à choisir ce que chacun désire. Ils ne sont là que pour peu de temps après tout, cela devrait aller vite. Quand elle entend ses paroles suivantes, la belle tourne la tête vers lui pour le contempler, un peu surprise. – Je sais. Je te promets d’éviter de transformer ton havre de paix en cauchemar. lui dit-elle avec un faible sourire. Elle le taquine mais, au fond, elle est sincère. Elle espère qu’il ne regrette pas déjà. Son regard se repose sur son téléphone, le message enfin envoyé. Le réseau a l’air capricieux en effet. Mais ils arrivent bientôt devant un petit magasin. Elle attrape son sac à main pour y entrer. – Je n’ai pas fait les courses depuis des années. Avec Luke, ils avaient des employés. Avec Peyton, elles le font tour à tour mais elle passe plutôt par la livraison. Mais, être ici, c’est aussi retrouver une vie simple. Elle attrape un caddie devant l’entrée pour finalement pénétrer dans la supérette. Ses yeux balaient les rayons du regard alors qu’elle demande à son petit-ami. – Alors qu’est-ce qui te fait envie ?

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Elle est une New Yorkaise pure, Isabella. Elle est dans son élément dans la jungle urbaine. Un peu moins en pleine campagne. En réalité, elle s’est très rarement retrouvée au milieu de nulle part comme c’est le cas pour ce week-end. Et, pour le moment, elle n’a pas réellement conscience de l’aventure dans laquelle son petit-ami l’a embarquée. Elle est juste heureuse d’être avec lui. Pressée, aussi, de découvrir le monde qui est le sien. Elle ne s’inquiète pas plus pour leur lieu d’habitation que pour la nourriture qu’ils vont partager. C’est ce qu’elle lui affirme justement, sourire aux lèvres, alors qu’il tente de la rassurer. – Ne t’en fais pas, je survivrai. Je peux parfaitement m’adapter tu sais. Parce qu’elle a parfois le sentiment qu’il la voit un peu trop comme une princesse, Nikolaï. Elle est loin d’être si précieuse. Mais il faut dire qu’elle en donne facilement l’impression, sans même s’en rendre compte, comme lorsqu’elle lui avoue ne jamais faire de courses. Face à l’étonnement du jeune homme, elle lui adresse un sourire amusé. – Eh bien, je les commande sur internet. Tu devrais essayer, c’est un gain de temps fou. C’est surtout bien pratique pour éviter une corvée qu’elle n’affectionne pas particulièrement. Pour autant, c’est sans rechigner qu’elle attrape un caddie pour se lancer dans les courses pour leur petit séjour. À peine dans le magasin, Nikolaï lui rappelle son plat préféré. Elle lève les yeux vers lui, posant un regard certainement assez significatif sur ses pensées pour qu’il les devine. Il se met de lui-même à rire avant de promettre qu’il va faire l’effort de manger plus sainement, ne serait-ce que parce qu’elle est avec lui. – Je te remercie pour ta grandeur d’âme. le taquine-t-elle en retour bien qu’au fond, pour lui, ce soit peut-être réellement un sacrifice. Il y a pourtant tellement de saveurs différentes. Et elle est contente de le voir prêt à manger des choses un peu plus variées et équilibrées. Une demi-heure plus tard, les deux amoureux sortent les mains chargées bien plus qu’ils ne le devraient de la supérette pour rejoindre la voiture. Le trajet se fait dans une ambiance agréable, légère, qui les rapproche de plus en plus de la nature. Ils se sont tant enfoncés dans la forêt qu’elle se demande s’il ne s’est pas trompé de route. Mais des maisons finissent par apparaître et, bientôt, il s’arrête devant l’une d’entre elles. Un chalet d’une taille assez impressionnante, isolé de tout, face à un lac. Le regard de la Latina est rivé sur les montagnes qui surplombent le lac quand elle entend la voix de Nikolaï. – Oh oui, c’est superbe. confirme-t-elle d’une voix admirative avant de détacher enfin les yeux de la vue pour les poser sur lui. Elle lui adresse un tendre sourire. – Merci de m’avoir emmenée avec toi. le remercie-t-elle juste avant de déposer un doux baiser contre ses lèvres. Elle se recule finalement, détache sa ceinture et attrape son sac à main pour sortir de la voiture. Elle récupère également l’une de leurs valises pour le suivre jusqu’à l’entrée du chalet. Il leur faut quelques allers et retours pour tout récupérer avant qu’enfin, ils ne puissent s’arrêter. – Tu me fais visiter les lieux ? lui demande-t-elle, curieuse de voir toutes les pièces mais, aussi, les alentours. Elle se rend compte tout doucement qu’ils ne sont vraiment que tous les deux. C’est la première fois qu’ils sont aussi loin du reste du monde, la première fois qu’ils se retrouvent autant en intimité.

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Peut-être a-t-elle parfois des manières un peu princières, Isabella, mais elle a bien plus d’atouts dans son sac qu’on ne pourrait le croire. Et, Nikolaï l’a déjà constaté, elle est pleine de surprises. Ce séjour au beau milieu de nulle part avec pour seule compagnie l’homme qu’elle aime ne lui fait absolument pas peur. C’est même tout l’inverse. Elle est pressée d’arriver dans ce chalet dont il lui a tant parlé. Mais, avant toute chose, ils vont devoir faire des courses puisque, dans un coin aussi paumé, la demoiselle doute qu’elle puisse commander ses courses sur Internet. Son petit-ami lui fait d’ailleurs rapidement savoir sa manière de penser sur le sujet puisque, contrairement à elle, il préfère acheter directement ce qu’il voit en magasin. Elle se met à sourire, amusée, en l’entendant se plaindre des nouvelles technologies comme pourrait le faire un petit retraité. Elle, elle y est coutumière. Elle en a même énormément besoin pour son travail. Mais ce n’est sans doute pas le cas pour l’enquêteur, tout du moins pas en dehors des logiciels de police. – Bien sûr, bébé. Et, pourquoi ne pas carrément aller pêcher toi-même ton poisson pour ce soir ? Elle le regarde en tentant de garder son sérieux, les lèvres pincées pour éviter de rire. Il a passé l’intégralité du voyage à la taquiner, elle peut bien lui renvoyer un peu la pareille. Mais il se rattrape vite, Nikolaï. Il lui promet de prendre soin de son alimentation ne serait-ce que pour ce week-end, pour elle et seulement pour elle. C’est par un baiser qu’elle lui répond avant de le suivre jusqu’à la supérette. Une fois à l’intérieur, les achats se passent relativement bien. Ils se mettent facilement d’accord avant de reprendre la voiture, cette fois en direction du chalet. Les deux amoureux passent tout le trajet restant à discuter et plaisanter ensemble. Le temps file à une vitesse folle jusqu’à ce qu’ils arrivent finalement devant le chalet. Tout de suite, la vue sublime sur le lac et les montagnes vient captiver le regard de la Latina. Elle ne parvient à s’en décrocher qu’en entendant la voix de Nick la ramener à la réalité. Elle imaginait un beau décor, mais pas qu’il serait si paradisiaque. Elle le remercie de l’avoir emmené avec elle mais la réponse du jeune homme déclenche un petit rire de la belle. – Pourquoi ai-je l’impression de ne pas tout savoir ? Peut-être qu’elle devrait se poser des questions. Et pourtant, en découvrant les lieux quelques minutes plus tard, Isabella est loin d’être déçue. Elle est même agréablement surprise. Là où elle s’attendait à une maison ancestrale, elle visite les pièces bien plus modernes une à une, main dans la main avec son homme. C’est finalement devant une chambre qu’ils s’arrêtent, une chambre avec une baie vitrée qui leur donne immédiatement une vue à couper le souffle sur le lac. Elle se rapproche instantanément, comme, fascinée. – C’est… Bien au-delà de ce que j’imaginais. avoue-t-elle en se tournant enfin vers lui. Elle s’en rapproche instinctivement pour entourer ses bras autour de son cou. Ses yeux s’accrochent tout de suite aux siens alors qu’elle lui sourit malicieusement. – Je pensais que ce serait plus traditionnel, surtout en t’écoutant, j’avais l’impression que j’allais arriver dans un autre monde. Elle l’embrasse à nouveau, plus intensément cette fois, plus passionnément. – Je ne vais plus vouloir partir maintenant. Encore moins alors qu’elle l’a pour elle toute seule.

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Elle plaisantait. Elle plaisantait, la veille, lorsqu’elle a proposé à son petit-ami d’aller pêcher eux-mêmes leur repas. C’était un peu comme si elle lui suggérait de fabriquer leur propre avion pour éviter la foule d’un aéroport bondé : Une idée complètement invraisemblable. Mais il l’a prise au mot, Nikolaï. Après une magnifique soirée, combinée à une nuit merveilleuse à ses côtés, le rêve va peut-être bien tourner au cauchemar pour la Latina. Le jeune homme l’a réveillée, ce matin, avec une canne à pêche entre les mains, déjà bien motivé, pour l’inviter à prendre le bateau. Elle n’a pas eu le temps de comprendre ce qui se passait, Isa, que les voilà tous les deux assis sur cette barque alors qu’il fait à peine jour. Elle a tout juste eu le temps de se préparer un café qu’elle se retrouvait là. Elle ne sait pas ce qui lui est passé par la tête. Pour autant, elle n’a pas cherché à refuser ou même à fuir la situation. Elle a voulu venir avec lui durant ce séjour dans le Montana pour y découvrir une facette de lui jusqu’alors encore inconnue. Elle a ainsi accepté, bon gré mal gré, de le suivre jusqu’à ce lac. Elle a juste beaucoup de mal à trouver la détermination et l’énergie du jeune homme. Assise en face de lui, son mug de café encore entre les mains, des lunettes de soleil sur le nez, elle oscille entre sa bonne énergie habituelle et le manque d’enthousiasme à l’idée de pêcher du poisson. Elle a l’air d’être tout, sauf à sa place. – Tu sais, hum… Hier, je plaisantais. fait-elle remarquer, un faible sourire aux lèvres alors qu’elle le regarde s’occuper des cannes à pêche. Elle n’a jamais fait une chose pareille de sa vie. Elle ne pensait pas non plus que cela arriverait. Mais elle ferait n’importe quoi pour l’homme dont elle est amoureuse, Isabella. Elle ferait même les choses les plus invraisemblables, celles dont elle ne se serait jamais sentie capable d’entreprendre, avant lui. – D’ailleurs, tu es tombé du lit ce matin ? Il est un lève-tôt. Comme elle. Mais elle n’imaginait pas un seul instant que son premier réveil dans ce décor de rêve se déroulerait de cette façon. Peut-être qu’elle ne serait plus tout à fait aussi partante pour qu’il la retienne dans ce chalet, tout compte fait.