« Alors fêtes pas le fait de t’être fait avoir, mais plutôt celui qu’on ne t’y reprendra pas ! » T’as envie d’aquiescer à l’idée. Faut dire qu’elle est largement pas mauvaise dans le fond. Sauf que tu te connais par coeur. Tu te feras avoir à nouveau. T’es le genre de mec qui vit au jour le jour, au grès de ses envies. T’annalyses pas les situations, toi et tu seras incapable de voir venir le prochain spécimen qui tentera de faire de toi un homme rangé, fidèle et monogame. Et peut-être qui ça viendra un jour, qui sait. T’es pas fermé à l’idée, ça serait con, mais tu veux clairement pas être piégé dans un scénario pareil. Comme s’il y avait des chances que tu te foutes en couple avec quelqu’un qui s’était foutu de ta gueule et t’avait menti. T’es bien trop franc et rancunier pour ça. « Oh. On m’y reprendra sûrement. J’sais pas lire les gens. Par contre, on peut fêter le fait que t’étais là et que du coup, j’ai pu échapper à une soirée parfaitement ennuyeuse. Ça, ça m’semble sympatoche. » Tu hausses les épaules. T’es bien loin de te douter du monologue intérieur de la demoiselle, sans quoi, tu serais sans doute un peu moins ravi. « Allez bois ! » Elle te tend une boisson et tu hausses une nouvelle fois les épaules. Ouais. Pourquoi pas, tiens ? Alors tu l’acceptes, tu l’attrapes et tu vides le contenu du verre aussi rapidement qu’elle. C’est fort ouais. Ça te fait grimacer légèrement le temps de quelques secondes, le temps que le goût ne s’estompe.
« C’est donc un miracle … alors, je pourrais finir par m’en emparer ! » qu’elle s’exclame lorsque tu lui fais part de la repousse magique de tes couilles. Et toi tu tiques, toi tu hausses un sourcil. « Alors non, j’en ai besoin. » que tu répliques avec humour, amusé, avant qu’un rire ne t’échappe. « Elles repoussent à ta guise où tu les perds quand monsieur a besoin de pleurer sur son pauvre sort ? » Tu lèves les yeux au ciel. Elle a décidément beaucoup en commun avec ta meilleure amie - le fait d’en faire des tonnes et d’exagérer les choses en étant un. « Pleurer sur mon pauvre sort. Pour si peu ? » que tu répètes, clarifiant, avant de lever les yeux au ciel. « Faut pas exagérer. » T’as connu des trucs bien pires dans ta vie. Et tu ne penses pas t’être apitoyé sur ton sort une seule fois. T’aurais sûrement pu pourtant, mais certainement pas pour une raison aussi… idiote. « Mais c’est quoi cette obsession avec mes couilles ? » que tu finis par rajouter. Parce qu’elle a l’air de les trouver vachement intéressantes, vu le nombre de questions qu’elle te pose sur ces dernières.
Tehani ne semble pas vouloir te dire ou vous allez. Ça t’arrange pas, certes. T’es curieux de nature, toi. Néanmoins, tu t’en fiches un peu, pour le coup. Tu attendras d’y être pour t’en rendre compte par toi-même. Elle arrête son engin sur une falaise et tu lâches un long sifflement après avoir retiré le casque. La vue est belle, ici. « Un bout de paradis pour fêter la repousse de tes boules ! » Tu lâches un rire amusé. Encore tes boules. Décidément. « Tu connais le coin ? » Tu secoues négativement la tête. Tu sors rarement de ton appartement, toi - à part pour aller bosser. Et tu vas encore moins faire des balades. « Absolument pas. »
Les opales qui frétillent sur l’inconnu à peine rencontré, tu te concentres sur lui, les réactions qu’il t’offre. Tu souris alors que tu lui propres de fêter sa prochaine victoire et non cette perte de temps. Toi tu es fière de la femme plus que l’homme. Sans doute que tu ne trouves que ton compte dans les opales des femmes. Reines et princesse qui ont encore du mal à prendre possession du pouvoir qui n’est que là, à attendre, à supplier de les prendre et puis les faires devenir déesse. T’as jamais refusé le pouvoir, tu l’aimes ce pouvoir coulant dans tes veines, pénétrant en toi à ta guise. T’oublies que tu parviens à être une pauvre proie, en pleine détresse quand le nom de D. surf dans ton esprit. Car tu ne veux pas t’en souvenir, tu te veux forte et intraitable, mais c’est que des espoirs, qui se font violence quand tu les laisses de côté. « Tu es plutôt doué pour voir les bonnes choses alors … » que tu répliques tout sourire. « Je suis une personne à fêter, alors à moi ! » Tu lui offres un claquement de langue tout en venant trinquer avec lui. Il voit bien que tu es une personne à connaître, c’est déjà plus plaisant que de le voir se morfondre sur une fille qui lui a fait tourner le cerveau pour finir par le laisser comme un malpropre. Cette fille, ça aurait pu être toi, c’est ton style. Prendre et rejeter. Poupée qui se joue et joue, on se lasse rarement à tes côtés, toujours milles et une idées à ta porter. Tu les attrapes à la pulpe de tes doigts prenant soigneusement soin de ces dernières. Ta boisson qui se vide en une seconde, tu continues d’observer , laissant tes prunelles flirter avec les personnes sur leur trente et un dans cet endroit illégal qui est ton royaume, reine de cœur ou de pique ? Plutôt les deux, pas de choix, une femme de cœur et de tempérament. Intraitable poupée qui ne laisse pas la vermine s’imposer, ton rôle, ton job et tu le fais, maniant à merveilles les joailleries en petite tenu distrayant les clients. « Oui besoin de ton cerveau ! » Le ton taquin et un peu moqueur rien de bien méchant, juste les mots qui sortent sans même que tu les juges ou non pardonnable. Pas une personne contrôlant ses dires, tu te laisses vivre, maitrisant à merveille la séduction, ce qui n’est pas le cas ici, ou alors juste un peu ? Tu ne sais pas, t’as pas réfléchi, tu le sais qu’il ne sera pas une proie, le portefeuille n’est sans nul doute pas assez développé comme la femme que tu as séduite hier dévalisant son portefeuille, repartant avec une belle somme d’argent. Et toi t’es pas coupable, t’as juste pris ton pied en donnant la même chose à l’autre, oubliant juste qu’elle allait devoir dire adieu à ses quelques biens malgré des gardes du corps pourtant collant. Ton monde, toi qui te consumes dès que tu n’es pas active. « Je n’exagère jamais. » menteuse. Tu le fais, mais là tu n’as pas la sensation de le faire à vrai dire. « Il en faut peu pour toi pour qu’on soit obsédé par tes couilles. » que tu lâches en souriant. Obsédée toi ? Pas du tout , tu t’inquiètes juste pour qu’elles soient toujours présente, vu comme les hommes les perdent souvent. Tu vois bien plus de femme déposer leur couille sur la table, comparé à ces hommes qui se cachent, se ratatine, quand il faudrait que ces messieurs songent à les mettre en jeu pour envoyer bouler l’ennemie. « ça m’intrigue juste que les hommes puissent les perdent comme ça et que bien des femmes en ont plus que vous en fait . » Tu pourrais passer pour une activiste féministe, ce qui est dans le fond le cas, la liberté de tous et surtout le droit d’être qui on veut. T’aimes tout ça. T’as déjà beaucoup trop joué avec des hommes incapables de jouer plus haut de toi, rien que l’exemple de D et de toi qui ment à longueur d’heure quand tu dis que tu n’auras jamais besoin de lui, si seulement il pouvait imaginer. Ce qui n’est pas le cas. Il n’arrivera jamais à la savoir que toi tu es toujours attaché à votre passé, à cet enfant qui n’est plus que poussière à présent. Le cœur lourd, l’âme décomposé, mais tu continues d’avancer, comme l’âme en peine que tu es, cachant ton jeu de carte à tous, laissant prétendre que tu es forte, alors qu’avec une légère brise ton château pourrait s’effondrer. Roulant, tu sais où tu vas et exactement ce que tu veux faire. Tout le monde s(attend à une chose venant de toi, et si tu étonnais le monde en agissant pas comme une menthe religieuse ? Tu ne veux que de la liberté et sans doute profiter de cet homme qui est de bonne compagnie avec un répondant plutôt sympathique en fin de compte. La mélodie résonne en toi, douce nature qui composé pour vous, qui joue ce délicieux air inépuisable. Le ciel qui te survole t’apaisant, lui qui peut être si détestable avec toi. Enfant de la nuit, femme du monde lugubre, à la lumière des réverbères tu vis parfaitement loin du soleil traumatisant ta peau. « Tu ne connais pas un coin aussi idyllique ? » Que tu demandes à nouveau pour être sûr. Tu donnes une bière à ton compagnon et tu admires le monde qui se déroule sous tes opales. « Ici on peut faire pleine de chose ! » Tu restes vague sans doute par jeu, mais t’as déjà bien une idée en tête, voir les limites de l’homme face à toi. « C’est quoi la chose la plus folle que tu ai faite dis-moi Damen ? » Que tu demandes alors que tes opales s’installent dans les siennes alors que ton sourire en coin ne devrait pas le rassurer.
« Je suis une personne à fêter, alors à moi ! » Elle vient trinquer avec toi, visiblement heureuse d’être vue comme une sauveuse. Tu la préfères comme ça, souriante, taquine mais sans trop l’être, acceptant un compliment tout simplement. Tu la préfères comme ça que lorsqu’elle saute sur chaque occasion pour t’attaquer sur ta masculinité. En fait, tu ne sais même plus si elle plaisante ou si elle est totalement sérieuse. Pour le coup, ça t’empêche d’apprécier la situation. Tu ne fais qu’y penser, qu’y réfléchir - interpellé par le nombre de choses qu’elle te balance à la tronche, des choses que tu n’aurais jamais osé lui balancer à elle. Parce qu’elle est une fille. Parce que si les rôles étaient inversés, tu te ferais casser la gueule et insulter - à juste titre - pour parler comme ça à une gonzesse. Du coup, t’es pas à l’aise, tu fronces les sourcils, tu tentes de faire abstraction aux « Oui besoin de ton cerveau ! » alors qu’elle parle de tes couilles - vachement flatteur - ou aux « ça m’intrigue juste que les hommes puissent les perdent comme ça et que bien des femmes en ont plus que vous en fait. » qui te font t’interroger.
T’es persuadé que t’as un cerveau, ouais. Et qu’il est pas dans tes couilles.
T’es persuadé que même si t’aimes t’amuser, Tu penses avec autre chose que ta bite.
Et t’arrive pas à savoir si elle plaisante ou non. Si elle pense vraiment au fait que les mecs pensent tous avec leurs bites ou sont tous vite touchés dans leur fierté comme elle le sous entends. Parce que tu sais que c’est pas le cas. Tout comme les filles ne sont pas toutes des fleur bleues rêvant du prince charmant et qu’elles ne sont pas toutes timides et délicates. Ça t’a toujours gavé, tous ces stéréotypes sur les sexes, les genres. Tu connais des femmes fortes, tu connais des hommes plus doux - et inversement.
T’essaies de partir du principe qu’elle plaisante, sans doute, même si ça t’aide pas. T’as pas tendance à trouver ça très drôle. Ça l’est au début, quand c’est de toi qu’elle se moque et non de ton genre qu’elle généralise dans ses moqueries. Mais elle change de sujet alors tu te jettes sur ce nouveau sujet de conversation pour plus y penser, pour lui laisser le bénéfice du doute. Peut-être qu’elle va arrêter de tourner autour de ton genre, maintenant ? « Tu ne connais pas un coin aussi idyllique ? » Tu secoues négativement la tête et attrape la bière qu’elle te tend, le regard rivé sur le paysage devant toi. « Nope. » que tu réponds simplement.
En même temps, tu sors jamais de chez toi.
« Ici on peut faire pleine de chose ! » ça te fait pouffer un peu. « On peut faire plein de choses partout, non ? » Tu t’essaies à un sourire taquin malgré le fait que ton cerveau continue d’être coincé sur ce à quoi tu pensais avant, malgré ta franchise qui a une envie terrible de lui dire ce que tu penses. « C’est quoi la chose la plus folle que tu es faite dis-moi Damen ? » cette question là, elle te file l’occasion de penser à autre chose, de réfléchir à deux fois. T’en as fait des conneries, des trucs fous. Tu sais pas trop ce qui qualifierait pour ce qu’elle demande, par contre. « ça dépend de ta définition de folle. » Tu avoues, secouant doucement ton visage. « J’ai jamais sauté en parachute ou des trucs du genre. Les trucs les plus dingues que j’ai dû faire, c’était surtout de la provocation. Pour faire chier. » Parce que t’aimes faire chier ton monde, hein ?
Ta franchise te titille tout de même et tu finis par te tourner vers elle. « Hey. ça me titille depuis tout à l’heure de te le dire et j’suis pas du genre à pas l’ouvrir quand un truc me plaît pas. Alors j’vais être franc. » Tu marques une légère pause. « T’as vraiment l’air de quelqu’un avec qui je pourrais m’entendre, mais j’apprécie vraiment pas quand tu généralises sur les mecs et sur le fait qu’on se vexe vite ou qu’on pense avec nos bites. Pour le coup, j’sais même pas si tu déconnes ou non et j’me sens grave insulté. » T’essaies de pas sortir les mots maladroitement comme tu le fais habituellement. Tu cherches pas à l’engueuler. Tu veux juste lui expliquer pourquoi t’as envie de te casser, là, tout de suite. « Et même si tu plaisantes, c’est pas le genre d’humour qui me fout à l’aise, tu vois. Genre si j’osais dire la même chose, en plaisantant, mais à propos des gonzesses, j’pense que t’apprécierais pas non plus. » Tu grimaces un peu avant de préciser. « hypothétiquement. parce que je le ferais clairement pas. »
Sujet: Re: shitty fucking karma (damen/tehani) Dim 10 Nov - 15:42
Il a donné une nouvelle perspective à ta soirée l’homme. Il a sauvé ton soir, ta nuit. Tu ne pensais pas autant apprécier une personne présente dans ton univers, juste pour ne pas l’arnaquer, tu pourrais essayer de le faire, mais l’idée n’avait même pas caresser ton esprit. Appréciant juste l’instant et pourtant si loin de savoir ce qu’il pouvait retenir Damen en lui. Les opales qui flirtent avec l’univers, ce paysage qui se décompose sous tes yeux, tu ne peux qu’apprécier, laissant ton âme virevolter dans les étoiles, laissant le reste ailleurs. « Je ne sais même plus comment je l’ai découvert … » Mensonge. Incube que tu es. Tu mens , car tu te caches dans ta bulle, dans le monde que tu veux avoir, sans la peine, sans cette haine qui terrasse ton âme détruite par la perte, par l’abandon. Tu t’en souviens pourtant parfaitement, ton être tout juste remis, rétabli d’avoir perdu la chaire de ta chaire. L’enfant de votre amour avec D. Lui qui essayait de te joindre, lui qui voulait être là, puis toi qui fuis. T’avais pensé commettre l’irréparable, comme ci le sel tapissant tes maux à l’instant ne pourra jamais s’envoler. C’est le cas. Toujours là à brûler la blessure pourtant nécrosée, mais incrusté. La bière à la main, le liquide glissant entre tes lèvres, tu fermes les yeux quelques secondes, écoutant la voix de Damen pas forcément d’accord avec toi. « Mais sans doute pas sans aucun regard autour … » Les opales des autres qui jugent et atteignent le cœur des autres. Constamment jugé par ton comportement, par cette façon de cacher cette peau si incolore. Le teint blafard qui colle à la peur de te brûler au soleil. Le vampire qui n’a de place que dans le creux de la nuit, les songes sont des cauchemars pour toi, tu aimes cet univers digne des ténèbres que tu côtoies la nuit. Les pupilles qui se délectent de la lumière de la lune sur le visage de Damen, lui songeant, laissant son débit de mot te divertir. Question lancée, qui répond à une autre question. Ce qui est fou pour toi ? Tellement de chose que l’expliquer c’est comme demander d’expliquer l’univers entier. Tu continues d’écouter, moins de parole, car Damen parle, il lâche les mots. « Faire chier le monde, j’aime ça, t’as dû t’en rendre compte ? » Allez Damen, tu l’as bien compris ? Le sourire qui taquine, alors que tu te lèves sur le banc en fixant les astres ? « Sauter en parachute j’aurais aimé, mais on ne peut pas le faire la nuit, hein ? » ô que non, tu ne peux pas. T’es coincée avec le noir toi, coincée loin de celui qui réchauffe chaque être qu’ils côtoient sans que personne e s’en plaigne sauf toi, toujours toi qui joue les chieuses. Le soleil toi il ne te réchauffe jamais, il ne te laisse pas en émoi comme les autres, tu ne peux pas le laisser flirter avec toi, sous risque de finir au plus bas, pourquoi pas ? Un moyen de rejoindre l’être qui manque. Ça fait mal quand tu songes ainsi, car des âmes te retiennes, la famille si insolite, on pourrait le croire, mais quel parent sublime vraiment sa famille, c’est de plus en plus rare ? Parent absent, qui abandonne. « Le plus fou sauter de cette falaise , c’est comme une coutume quand je viens ici. » Tu ne précises pas que tu le fais en pleine nuit, que tu joues ta vie sur un pile ou face, car la douleur s’estompe quand tu y joues ta vie. Perdu dans l’espace, les yeux qui contemple la grande ours, elle brille, t’hypnotise. Puis il te rappel à l’ordre l’homme. Tu ne sais pas comment réagir à ses mots, un sourire qui nait sur tes lèvres, tu ne pensais pas qu’il songe ainsi à tout cela, tu pensais qu’il comprenait le second degré, mais qui es-tu pour remettre son ressenti en question ? Alors, tu le contemples, silencieusement, le laissant vider le sac qu’il portait depuis le début de votre rencontre, toujours ce sourire mi-compréhensif et mi-capricieux. Puis tu ris, sans le vouloir, mais il ne sait pas, il ne sait pas que tu riras de tout, car le pire à frappé à ta porte, la perte de l’enfant, la perte des rêves fondés qui avait brûlé sous tes yeux. Que t’avais décidé depuis petite de toujours rire, même des moqueries te concernant, elles étaient les seules quand tu avais à peine trois pommes de hauteur. Le fantôme, la buveuse de sang, le vampire. Les noms ont été nombreux, délaissé et abandonnée dans le monde scolaire. Un coup d’épaule pour tenter de le rassurer, pas ton style les grandes démonstrations amicales. « Je ne suis juste pas fausse, tu sais. » Tu le regardes haussant les épaules avant d’amener le goulot de ta bière entres tes lèvres. « Si tu peux râler contre les femmes y a des choses à dire, crois moi et pas forcément le, elles font que râler ou autre délire… » Tu souffles. « Mon but n’était pas de te vexer ou plutôt te mettre à mal, vraiment. » Honnêtement, tu ne maitrises juste pas tes mots, tes paroles et l’impact que ça aura. Féministe, pas plus qu’une autre. « Je te taquinais ,car ça se prêtais bien à la situation, dans ma tête, apparemment. » Tu baisses un peu la tête, le temps d’une seconde, jamais à t’apitoyer sur ton sors. « Je pensais qu’en plus tu en rigolais aussi, sinon je n’aurais pas continué … » Tu sais être douce, mais t’es maladroite, pire qu’une éléphante perdue dans un magasin de porcelaine. Tu ne sais même pas si tu réponds à ses questions, si tu t’enfonces ou autre.
T’es le genre de mec qui se fiche pas mal du regard des autres, qui se fiche pas mal d’être jugé. On pourrait donc croire que t’as fait des trucs dingues dans ta vie, que t’as pas cherché à te restreindre. Mais quand t’y penses, t’as pas fait tant de choses folles. Tu pourrais si l’envie t’en prenait, mais faut croire que ce n’est pas trop le cas. « Faire chier le monde, j’aime ça, t’as dû t’en rendre compte ? » ça te fait sourire de l’entendre dire ça. Ça fait toujours plaisir de rencontrer quelqu’un qui, comme toi, aime particulièrement faire chier son monde. Yen a pas assez, de gens comme vous. Même si t’es certain que ça finirait en inception, de traîner avec quelqu’un qui aimerait te faire chier autant que tu aimerais les faire chier aussi. « Sauter en parachute j’aurais aimé, mais on ne peut pas le faire la nuit, hein ? » Tu te vois mal le faire la nuit, ouais. À vrai dire, tu te vois même mal le faire de jour. C’est pas le genre de truc qui te donne trop envie. T’es peut-être plus aussi dingue et ouvert à tout qu’avant, faut croire. Après tout, ya la trentaine qui pointe le bout de son nez et tu te sens devenir de plus en plus calme. C’est pas forcément un bien, mais pas forcément un mal non plus. « Le plus fou sauter de cette falaise , c’est comme une coutume quand je viens ici. » Tu hoches doucement la tête. Tu respectes ça - le fait qu’elle vienne sauter de cette falaise régulièrement. Tu sais pas trop si t’en serait capable, toi. Ce serait peut-être un truc à faire au moins dans ta vie.
Tu lâches ce que tu as sur le coeur, ce qui te trotte dans le crâne. Tu préfères ça plutôt que de la fermer et laisser ton esprit transformer la chose et la rendre de plus en plus importante alors qu’elle ne l’est peut-être pas autant. « Je ne suis juste pas fausse, tu sais. » Tu hausses les épaules. Tu ne la pensais pas fausse à la base, de toute manière. « Si tu peux râler contre les femmes y a des choses à dire, crois moi et pas forcément le, elles font que râler ou autre délire… » Tu secoues doucement ton visage. T’as pas spécialement envie de râler sur les femmes. Ni sur les hommes d’ailleurs. Tu râles sur les gens, en général - t’évites de tous les mettre dans le même bâteau en fonction de leurs genres. Tout l’monde est différent, après tout. « ça va aller. » que tu répliques avec un rire amusé. « Mon but n’était pas de te vexer ou plutôt te mettre à mal, vraiment. » Tu te doutes bien. « Je te taquinais ,car ça se prêtais bien à la situation, dans ma tête, apparemment. » Tu hoches doucement la tête. « J’me doute, t’en fais pas. J’crois que j’prends juste trop à coeur ces histoires de stéréotypes des genres. » Et puis elle continue et tu l’écoutes sagement. « Je pensais qu’en plus tu en rigolais aussi, sinon je n’aurais pas continué… » T’essayais de faire bonne figure, de pas l’aliéner en lui offrant un mur froid en face. « J’comprends. On va dire que c’est un truc qui m’tiens tellement à coeur que j’ai du mal à blaguer dessus, tu vois ? » Tu deviens sérieux, chose qu’est clairement pas dans tes habitudes. « J’avais un père qui prenait les stéréotypes des genres à l’extrême et ça m’a toujours rendu dingue. Et maintenant que j’suis patron d’une boîte LGBTQ+, j’en entends encore tous les jours. J’ai du mal à prendre du recul là dessus. J’pense que ça me touche trop. Mais j’pige qu’on devrait pouvoir en rire. C’est juste… pas mon cas pour l’instant. » T’en reviens pas. T’as parlé de ton père comme ça alors que ça n’était encore jamais arrivé - à personne. Faut croire que le lieu s’y prête, que la personne aussi. T’essaies de ne pas montrer que tu t’es sans doute un peu trop livré mais pour le coup, t’es un peu étonné par toi-même.
Accueil
Sujet: Re: shitty fucking karma (damen/tehani) 
Ven 5 Juil - 16:46
