billie (( il était une fois))

Un jour t’auras ton chez toi poupée. Mais ce jour n’a pas encore cogné à ta porte, que tu n’as pas. Entre deux eaux, tu te laisses porter par ton envie du moment, par l’envie d’ aller à droite ou à gauche. Il t’arrive parfois de faire des conneries pour ne pas finir dehors, mais tu te dis que c’est pour la bonne cause, que ton fessier ne finisse pas dans le froid.  T’as bien dormi à la belle étoile en plein été, mais t’étais pas la seule, la seule âme à mourir par la chaleur, cuire dans un appartement sous les toits n’est pas une chose que quiconque n’aime. Les opales qui suivent à travers le hublot le manège de ton linge, tu attends que ce dernier soit sec pour prendre une décision de là où t’iras crécher, déposer tes bagages pour une nuit ou plus. T’aimerais avoir les moyens de vivre ailleurs que chez les autres, que laisser tes déboires t’amener dans un endroit rien qu’à toi. mais tu le sais, t’as l’épée Damoclès de l’argent au-dessus de tête, qui n’attend qu’une erreur pour t’enterrer et te dire adieu.
Vouloir se cultiver, devenir ce dont tu as toujours voulu, quand l’argent avait toujours fait défaut c’était sans doute la chose que personne n’aurait tenté, surtout cette voie, on te l’a dit : casse-toi. sauve-toi. Mais tu t’es accrochée, le sourire épousant tes lèvres à merveille, tu as toujours voulu aider les autres, le médecin le fait, le chirurgien aussi, t’as trop de rêve dans ta tête blonde, beaucoup trop cher pour ton pauvre petit fessier. Si tu t’écoutais tu ouvrirais un dispensaire pour les personnes n’ayant pas les moyens, mais tu essayes de ne pas y songer, l’argent est déjà en carence comme les globules blanc qui sont absent dans l’hémoglobine avec la leucémie. T’es là à chercher à rester sur terre, à garder les semelles sur le goudron, mais tu n’arrives pas à ne pas laisser tes pensées s’envoler dans des fabulations fantastiques, une malédiction. Sonnerie de fin qui te ramène à la réalité, petit ange qui ne sera jamais déchu dans son monde, malgré les ténèbres avec qui elle flirt. Tu te laisses aller à des déboires pour de l’argent, tu pourrais tout arrêter avec ta voix qui t’aide à gagner de l’argent, mais jouer l’impérieuse te plaît, surtout avec lui. Tu y trouves de lumière dans son noir, il a des étoiles dans sa nuit, tu le sais, tu le sens. Le besoin de l’aider, alors qu’il demande qu’à être abattu le brun. Tu te laisses divaguer dans tout ça en ramassant ton linge, l’âme pensante, le myocarde qui supporte encore.
Un toit, un canapé, un sol. Peu importe là où tu déposeras ton petit sac.  Ton esprit et ton cœur qui conjuguent ensemble, qui agissent pour ton bien, alors que tu sais déjà là où tu iras pour te ressourcer. On pourrait choisir la famille, mais la famille est désabusée, l’appartement n’est plus qu’un taudis, laissant des odeurs s’évaporer dans tes songes. Billie. Le nom qui raisonnait comme une complainte dans ta tête. Tu pourrais te laisse aller en neurasthénie, mais tu n’y arrives pas, tu as toujours besoin de trouver les bonnes choses dans la vie. Ton petit arrêt pour appâter la proie finie, de bonne chose dans le sac, tu t’amènes devant chez la blonde, le sourire éblouit quand tu cognes la porte, attendant de voir apparaître ta lumière de ta soirée.
La parfaite harmonie qui ne tient qu’à un fil. Sa porte t’est ouverte, mais t’évites de toujours squatter ici ou là-bas, avec ce besoin de vaguer entre les tiens, sans jamais t’imposer, même si tu le fais en réalité.
« Salut ! J’ai de bonne chose à te proposer …   » prendre du chinois et de la glace c’est souvent un moyen drastique pour obtenir un toit. Tu le sais que trop bien qu’il faut caresser le cœur des autres avec tendresse et de la nourriture, c’est ainsi qu’on pourrait te kidnapper, l’amour de la nourriture.