JUST A YOUNG GUN WITH A QUICK FUSE. HAVE SO MUCH IN COMMON, WE ARGUE ALL THE TIME. YOU ALWAYS SAY I'M WRONG, I'M PRETTY SURE I'M RIGHT.
Il y avait des choses que la fleur ne pouvait supporter. Lui et cette façon stupide qu’il avait de jouer. De jouer avec la vie en toute impunité. Rose n’en avait que faire de celles qui ne comptaient pas. De ces âmes qu’ils pouvaient briser, arracher. Sans foi ni loi. Mais comment pouvait-il se mettre autant en danger ? Aodh et son esprit assoiffé par l’avidité. Il était de ceux que la rage aimait aveugler au point de se croire invulnérable. Invincible, à l’épreuve des balles. Elle s’était trop attachée à cette fratrie, à ces hommes qui ont su soigner la fleur. Morgan et Aodh étaient devenus ses frères de cœur. Ses protecteurs. Cœur que leur aîné s’était approprié. Que Cahal avait ensorcelé.
Les McGrath, famille contre laquelle la rose s’était forgée. Ses racines à jamais mêlées au sang des irlandais. Elle était leur dévouée, cette femme sur qui ils pourront toujours compter. Ils ont su la trouver avant elle que ne s’effondre. Être sa lumière dans ce monde tapis dans l’ombre.
Ses talons faisaient crier le parquet à un rythme effréné. Il était rare de voir Nina trembler. Fleur de nature silencieuse et réservée. Pourtant c’était bien son palpitant que l’on pouvait presque voir saigner. La rivière calme de ses yeux emportée dans ce torrent de sentiments qu’elle ne pouvait contrôler. Cette peur qui incendiait sa poitrine, qui la rongeait jusqu’à l’échine. Elle avait peur de le perdre, de perdre encore un frère. Comme celui qui hantait encore ses nuits. Celui qu’on avait arraché à sa vie. Ils avaient ce lien particulier qui s'était forgé à travers ces deux dernières années. Une évidence dans le reflet de ces rires et ces sourires partagés.
C’est à sa porte qu’elle frappa, avec ces gestes toujours aussi fluets et délicats. Tentant de contenir ce cœur qui ne demandait qu’à crier. La serrure se mit à grincer et c’est sur le visage d’Aodh que ses yeux vinrent se poser. « Te voilà... » Comme si Nina ne s’attendait pas à ce qu’il soit là. Le menton fier alors qu’elle entra sans même y être invitée. Alors que de ses yeux, elle continuait de le toiser. Les bras entre-noués contre cette poitrine qui continuait de brûler. « Je n'étais pas sûre de savoir où te trouver... » Sa voix était douce et débordait d’une innocence que son regard parjurait. « Mes pas m’emmèneront-ils un jour jusqu’au cimetière à cause de toi ? » Ses perles bleues le fusillaient. Elle lui fit face sans rien ajouter. Laissant son air angélique planer avant de continuer. Ses mains se mirent à chercher sur son visage la moindre égratignure. Comme une mère apeurée de savoir l’un de ses fils blessés. Il était le plus effronté des McGrath. Celui que rien ni personne ne pouvait arrêter. Même la mort semblait l’éviter. « Quand cesseras-tu de te mettre en danger ? Quand arrêteras-tu de jouer ? » De jouer avec ces vies pour qui la fleur serait prête à tuer. A souiller ses mains de l’élixir carmin. A danser dans le sang de ceux qui tenteraient de les blesser. « Tu es celui pour qui je ne cesserais donc jamais de m’inquiéter, Aodh ? »
l'démon du jeu est passif. inquisiteur. il s'faufile à travers l'ennui. tisse sa toile et laisse éclater ses tentations pécheresses. aodh, homme de peu de foi. aodh, aux doigts s'perdurant des jetons ovales. le gout de l'insatisfaction perpetuelle en bouche. il s'jette dans sa gueule comme un dépavré un soir glorieux. y perd plus qu'il n'y gagne. mais l'gain n'est pas dans la victoire. il s'fait féroce dans l'obtention. dans le risque d'être pris la main dans l'butin. s'veut divin dans le vol luxueux. elle est belle la sensation. jouissive. dépravante. addictive. aodh n'est pas homme à lui résister. alors il retombe. malgré les murs dressés. l'danger en compagnie nocturne. il s'fait pas force à décliner l'invitation, aodh. n'survit que du prochain péché. du pouvoir acquis de ses méfaits. le loto de la biologique l'eut voulu malin et audacieux. les penchants familiaux l'eurent exigé impulsif et obstiné. et l'homme s'eut fait maitre de ses plaisirs avoués.
dans ses risques journaliers, rares sont ceux à s'émouvoir de ses penchants risqués. chez les mcgrath, l'travail s'veut chose normalisée - jamais acclamée dans ses réussites, toujours répudiée dans ses à peu près. des cinq, aodh a le rôle du voleur. le trop gourmand aux besoins obsédants. celui que la mort semble épargner, en belle finalité patiente. quitte à crever, l'moment doit être grandiose. érigé en hymne révolutionnaire. gravé en hommage au tombé. la jouissance de se savoir jalousé des plus grands. napoléon des milles et une nuits, qu'il est.
les coups se veulent doux - presque annonciateurs de leur détentrice -, l'oreille tendue férocement pour s'avérer de leur présence. à sa porte, la blonde occupe l'espace. s'permet une liberté qu'aodh lui a longtemps cédé. la douceur de ses mots s'perdent dans la fermeté de son language corporel. mademoiselle est brusquée. fâchée. titillée. les bras croisés, ses inquiétudes ne s'embarrassent pas de censure inutile. l'homme sourit. s'imagine une triste fratrie sans la douceur de sa rose. laisse tes sourcils là où ils sont. la réplique est trouvée. aggravée de ses doigts venus taire le froncement de ces derniers. elle n'est pas plus belle le minois chiffonné. l'inquiétude ne te sied pas, bella rosa. et se veut inutile le concernant. la confiance est mère de ses efforts. il ne tombera pas avant d'en avoir décidé autrement. mais rose est agréable à voir indignée. l'sentiment plaisant à se savoir un jour regretté.
ses doigts trouvent sa nuque, se jouent de ses cheveux, la taquinent de cette proximité voulue embarrassante à ses yeux. le blush en maquillage prédominant. ne t'en fais pas. à ses côtés, à ses mots empreints d'une douceur poétique, les jurons laissent place à un naturel rarement dévoilé. certainement par peur de la voir se briser à la première syllable inquiétée. l'danger est un jeu auquel je n'suis pas prêt de perdre. c'est accompagné du sourire des prédestinés. ceux que la juste étoile a vu naitre. ceux qui s'interdisent les lendemains chaotiques.
JUST A YOUNG GUN WITH A QUICK FUSE. HAVE SO MUCH IN COMMON, WE ARGUE ALL THE TIME. YOU ALWAYS SAY I'M WRONG, I'M PRETTY SURE I'M RIGHT.
Elle voit les plaines sauvages de l’Irlande dans ses yeux. Cette mer qui ronge les récifs rocailleux. La soif de jeu qui le consume peu à peu. Qui ravage ses mains comme ce mélange de sel et de sable fin. Il aime la brûler par les deux bouts, cette chose précieuse qu’est la vie. Aodh il lui sourit, à cette mort qui tente de l’attraper. Il lui crache au visage avant de l’affronter. Les majeurs toujours levés vers ceux qui osent le provoquer. Rien ni personne n'est en capacité de l’arrêter, pas même l’amour d’une sœur apeurée.
Il a ce don pour la flétrir, pour faire rougir la rose de colère. Ses paroles sont douces et amères. C’est de l’inquiétude qui émane de ses lèvres. Ici, Nina se sent étrangement comme chez elle. Auprès de celui que la blonde considère comme son frère. Ses topazes se figent dans celles du loup à l’âme trop sereine. Elle pousse ses doigts qui s’aventurent à la toucher, qui s’amusent devant son air renfrogné. Mais la rose n’arrive pas à contrer cette main qui vient l’emprisonner. Qui vient jouer dans sa chevelure dorée. Aodh il a l’audace de la toucher sans y être invité, à empourprer ses joues rosées. Elle le regarde sourire avec vanité et ses lèvres finissent par se retrousser. « Un jour tu vas la faire faner, ta fleur préférée. » La blonde le dévisage malicieusement avant de le repousser délicatement. Reprenant son rôle de fleur souveraine que personne ne peut approcher. Il y a ce jeu naïf entre eux, ces moments tendres et légers. Ce privilège seulement accordé au cadet. Qu’il s’était approprié sans qu’elle ne puisse lui refuser. Balayant sa réserve et cette rigidité que la rose peut insuffler.
Ils ont ce lien particulier et ces mots toujours sincères. Jamais de simagrée, rien que cette affection profondément ancrée. La rose a pris racine sous la protection de ses Irlandais qu'elle aimait. « Le danger n’est pas un jeu, Aodh. » Son ton est plus grave et c’est un orage qui commence à gronder dans ses yeux. « Et Morgan... » Elle lui en voulait de l’embarquer dans ses périls toujours plus dangereux. « Arrête de le mêler à tout ça. » C’est un ordre qui givre sa voix. « Il n’est pas comme toi, ni comme... » Rose se mord les lèvres pour le taire, ce prénom qui les déchaîne. Ce roi qu'Aodh juge fou, ce même sang qui coule dans ses veines. Cet homme qui a embrassé la fleur, qui a su s’emparer de son cœur. Elle a vu ces regards que le dernier de la fratrie n’arrêtait pas de leur jeter, ce soir où Cahal s’était montré un peu trop intime auprès de sa rose adorée. Mais ce n'est pas la raison de sa venue. La blonde veut se rassurer, toucher ce visage qu'elle a peur de voir un jour inanimé. « Pourrais-tu juste me promettre de te montrer ne serait-ce qu’un peu plus raisonnable ? »
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Sujet: gun n' rose. 
Mar 22 Oct - 17:01
