Nikita Aleïev;
-- satan's whore -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
y. rose soletear 1185 2964 29 paradis d'anthologie souillé par satan. vengeresse viscérale promise à celui qui l'a rendue monstre. fantôme ambulant qu'on déifie. se dévêt sous les néons et fait ouvrir les cuisses d'une autre à sa place. traditionnel
| Sujet: mal de nuit (oscar) Mer 29 Sep - 20:03 |
| le courant saute. il n'y a pour lueur plus que les rayons lunaires qui s'illustrent sur les perforations des volets. l'électricité quitte les murs, l'énergie quitte son corps. rendue statique sous l'oppression des ombres, le cerveau qui tombe en panne en même temps que son four et ses appliques. et si c'était la mort, venue enfin ? ou si c'était l'enfer, qui s'évoque au rien ? dans les longues minutes qui suivent, rien ne se passe. ni l'apparition de la faucheuse, ni celle de satan. le noir s'interprète seulement comme des factures impayées. sûrement des enveloppes jamais ouvertes qu'elle a usé et transformé en pailles. des papiers qui devaient n'éveiller aucun intérêt, à un moment où elle ne devait penser qu'à respirer pour oublier. la veille est encore jeune. demain est encore loin. elle aimerait dormir, pour vaincre le ventre vide et les esprits qui la hantent, mais ses cellules s'agitent. de trop. au point où elle doit se débarrasser de ces angoisses découlées du dysfonctionnement nocturne. alors elle sort de son habitacle cassé par la fenêtre, mouvant sa silhouette jusque sous le lampadaire. les taxes sont utiles, l'éclairage pas une fois ne grésille. pas une fois, du temps qu'elle n'a tracé et reniflé sa ligne. pas une fois, pour permettre aux passants de douter de ce qu'elle a fait. pas une fois non plus, pour ne pas lui rappeler qu'elle n'est qu'une camée qu'on ne réalise pas le jour, et qu'on évite en changeant d'accotement quand il règne la nuit. finalement apaisée, elle fait demi-tour pour traverser, tombant sur deux billes curieuses qui la regardent depuis leur lucarne. « le spectacle est fini. » indique-t-elle à son voisin en roulant des yeux. pourrais-je donc me considérer comme l'attraction de ton ennui ? voudrais-tu partager ma vie en plus de mon allée ? elle revient jusque devant chez lui, la dégaine à demi-nue, couverte de tissus courts et abîmés - bien à l'image de la présumée traînée qu'il connaît. elle jalouse un instant la lumière qui sustente son salon, parvient presque à sentir les effusions enveloppantes d'un chauffage rallumé en ce début d'automne qui semble déjà avoir accueilli l'hiver. « enfin, sauf si tu veux m'inviter à dîner. » incite-t-elle pour un repas de minuit. « le courant a sauté quand je préparais à manger. » elle lui précise, n'attendant rien de lui, tant qu'elle voudrait qu'il l'héberge pour la nuit. [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
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