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 (tw: sexe) all she wanted was the answer

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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer - Page 4 Empty Jeu 22 Avr - 19:58



« Peter Pan… »
Livreur. C’est ce qu’il était mais je n’y croyais plus.
J’étais née avec la cuillère en argent dans la bouche, mais mon frère avait pris toute la place. Nos parents avaient fait le nécessaire pour nous amener aux grandes études, faisant tout de même une différence entre mon frère et moi.
Son statut de garçon lui donnait des droits qui m’étaient des interdits, sous prétexte que j’étais une fille.
Lui, il était devenu ingénieur. Tellement plus important qu’une carrière en droit. A croire que mes parents faisaient la différence au cursus et aux nombres de neurones présents dans notre cerveau.
Cela faisait parti des raisons de mon divorce. En quittant Aymeric, mon ex-mari, je divorçais de mes parents. Ce mariage arrangé terminait la boucle de mon existence. Naturellement, tout s’est brisé. Notre couple, la relation parents-enfants, et mes comptes en banque que j’ai durement renfloué avec ce poste de procureur.
Mais au final, tout ça n’avait apporté que du vide. Los Angeles. New York.
J’avais quitté le soleil pour une vie entre deux buildings, similaires à celle qu’on peut vivre entre quatre murs.

Je voyais bien Dusan marcher à mes côtés, les pieds qui se mouvent dans le sable chaud des côtes du Pacifique. Le soleil qui relate la couleur cuivrée de ses yeux noisettes, alors que ma robe s’envole à la brise du vent.
La liberté.
Peut-être que dans ce climat, il aurait été plus enclin au tactile. Peut-être que dans une telle situation, il accepterait que je vienne découvrir les empruntes de ses mains du bout des doigts.
La liberté.
Peut-être qu’il se laisserait arroser au bord de l’eau salée, le vent accompagnant les furieuses vagues de la côté californienne. Mes cheveux détachés qui viennent presque claquer le rosé de mes joues. Nos rires qui se rencontrent et fusionnent. Cet air iodé et puissant qui lui aurait fait pousser des ailes à lui aussi ?…

Sa voix brisa mes rêveries après que son corps se soit distendu. Je le regardais faire, entendant ce craquement anodin. Mes yeux se froncèrent, curieux. Il voulait m’emmener dans un endroit que je ne maîtrise pas du tout, loin de l’ivresse et du sexe. Il avait bien raison. Je n’étais pas équipée pour le suivre, mais j’acceptais. C’était la première fois qu’on me proposait un truc comme ça. J’acceptais de le suivre parce qu’il venait de m’assurer que l’apaisement peut aussi passer par autre chose que des plans bien ficelés…
Je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il allait me réconcilier avec mes souvenirs, ceux qui ont été brisés par l’autorité parentale.
Escalader les murs.
Voir la nuit depuis là-haut.
Un autre monde.
Ces mots résonnaient lentement dans mon esprit.
« D’accord… Est-ce qu’on repasse par la voiture pour que j’y pose ceci ? »
Je lui montrais ma pochette qui contenait mes affaires. En même temps, on pouvait peut-être s’encombrer de cela si la vue inspire à se fumer une petite cigarette ?
Ce n’était peut-être pas très légale d’aller se balader sur les toits.
Risqué.
Risqué… cette chose que je recherche au quotidien, le risque. Il me le proposait de but en blanc, alors je me devais de l’accepter. C’était une chance qui ne tendait sans doute pas à se revivre…

L’adrénaline.
Dusan semblait maitre de cette ville. Je ne connaissais pas New York. J’y vivais depuis trois années consécutives, mais la réalité m’avait abandonné à un trajet unique. Appartement-Tribunal. Je sortais c’est vrai, mais c’était souvent un taxi qui jouait de navette. Je sortais la voiture rarement en réalité.
Lui faire confiance ou partir, c’était tout répondu. Je ne lui faisais pas confiance, mais j’avais, tout comme lui, ce désir de sortir de ce quotidien infernal.
« Je te suis... »

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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer - Page 4 Empty Jeu 22 Avr - 22:38

La voiture.
Soudaine évocation de la réalité.
Au moins elle ne compte pas s'en servir pour se déplacer.
Dusan, poings dans les poches, hausse simplement des épaules.

-- Si tu veux. C'est toi qui sais ce dont tu as besoin ?

C'est toi l'adulte, toi et toi seule qui peux le dire.
Comme si ça allait de soi, il emboîte le pas, quitte la terrasse, vent qui s'infiltre dans sa crinière bouclée.
Il inspire le parfum qui s'élève de l'asphalte, l'odeur du lointain.
Ce soir, Dusan a l'impression qu'il ne va pas devoir travailler.
Quelque part ça lui fait du bien. On lui permet d'être un peu lui.
Finalement, c'est peut-être bien ça qu'il recherche. La liberté d'affirmer son existence. La liberté de s'exprimer en autre chose qu'une catin au masculin.
Il franchit le trottoir, esquive deux trois bagnoles furieuses.
Quelques fois il regarde derrière. Est-ce que le cygne l'a suivi.
Ou bien est-il reparti à son carrosse, déposer ses affaires.
Prendre la fuite.

-- Suis-moi je te fuis. Fuis-moi je te suis...

Et ça c'est un sacré jeu.
Il sourit. On voit ses canines, la blancheur de sa joie. Pure et éclatante.
Les adultes perdent souvent l'aptitude à jouer avec le temps. Il sait bien.
Blanche colombe dans sa robe immaculée. Une seule étreinte pourrait la briser en mille morceaux, non ?
Une fois que la justice s'est décidée à repasser ou non à son véhicule, Dusan s'élance sur le goudron, baskets qui raclent le macadam, font crépiter les sédiments sous la semelle.
Ce qui est bien quand on est habillé sans chic, sans valeur, c'est qu'on peut tout abîmer sans avoir jamais peur.
On peut exister très fort. On n'a pas à se préoccuper du reste.
Des vêtements laids et confortables t'autorisent à vivre en toute tranquillité.

Alors, Dusan attrape la main du cygne.
Il l'emporte avec lui. Dans son élan.
Ils franchissent la barrière du pas pour courir.
Comme ça ils parcourent de longs mètres.
Mais ses talons à elle la ralentissent. Alors Dusan ralentit aussi.
C'est pas grave, qu'il assure. On n'est plus très loin du ciel maintenant.
Si seulement c'était possible de voler. Un peu de poussière de fée.
Ou peut-être qu'ils l'ont déjà.

-- T'es toujours avec moi l'oiseau ? On y est presque. Presque déjà.

Cependant il va falloir s'élever, s'élever haut.
Faufilé dans une ruelle étriquée, Dusan y trouve la langue d'une échelle suspendue.
Il faut plier la nuque pour bien voir.
Pour lui, atteindre ce chemin en ferraille c'est pas un problème.
Mais pour elle.

-- Tu peux grimper sur moi. Je te porte, t'attrapes, tu t'accroches. Et j'arrive. T'en fais pas, tu tomberas pas. T'as des ailes après tout.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer - Page 4 Empty Ven 23 Avr - 12:11


Le temps de déposer mes affaires dans la voiture, je l’observais passer entre les voitures.
Un moment de doute ou de flottement ? Non.
J’ouvrais la porte de ma coupée Lomborghini, me disant que j’allais peut-être en remettre une couche sur le montant de mes comptes en banque. Mais je n’y pouvais rien, malheureusement. Je glissais le paquet de cigarettes à l’intérieur de mon soutien-gorge avant de verrouiller le véhicule.
Ce que j’avais besoin pour le surprendre ? Je ne le savais pas.
Et en même temps, il était peut-être préférable d’arrêter de réfléchir et de prévoir…

Le loup n’était pas très loin, l’oeil affûté, prêt à bondir sur les marches des grades ciels. Son sourire revêche me faisait presque penser à des babines montantes, dévoilant des dents blanches et des crocs presque lacérés. Je découvrais l’animal de loin. La distance créait presque le trouble, me faisant découvrir des yeux cuivrées devenus jaunes. Son regard était puissant observateur. Son corps guettait ma venue. Sa terrible mâchoire aurait pu me dévorer en quelques secondes, me briser.
Mais j’avais envie de m’y jeter, dans la gueule du loup… mon loup.

Au croisement de nos regards, la course était lancée. Le jeu avait démarré. Les pions étaient déjà sur la case Départ, prêts à s’élancer dans la course folle. Presque comme le jeu de l’oie, ma robe s’envolait dans cette course folle, une course sans but ni loi, juste contée par la culpabilité des dés. Ses dés. Je suivais le prédateur, moi la proie. Soupirante.
« Fuis-moi, je te suis… Suis-le, il te fuira. »
Je n’étais pas équipée pour le suivre. Je partais avec un handicap, mais rien n’était plus fort que l’envie. Mon coeur commençait doucement à tirer sur son flux sanguin. Le souffle qui s’étire par l’effort. Je lui courais délibérément après, remarquant parfois ses oreilles droites et sa crinière qui se couchaient à la caresse de la vitesse. Je tirais sur mes jambes, ne le lâchant pas des yeux.
Je gémis presque dans un sourire en remarquant qu’il restait attentif à la distance. Je n’avais pas ses quatre pattes, je n’avais que mes pieds qui me servent de palmes. Ceci sert à faire la cour dans un étang ou dans un lac, mais non pour courir après un chien en fuite.
J’aurais aimé claquer des doigts pour me transformer, moi aussi être une lionne ou une chienne. Le rattraper pour embrasser la liberté qu’il caressait, mais finalement c’était le bout de ses doigts que je sentis saisir mes plumes.
Ses empruntes digitales.
Ses griffes sales.
Je serrais mes doigts dans la paume de sa patte.
Le cygne détourne le regard, confus.
Mes yeux presque noirs, deux perles noircies, presque bleu marine.
Le loup m’emporte dans une vitesse folle.
Je ne saisissais plus les textures de part et d’autres. Tout se fixait à un point fixe, une ligne de fuite. La perceptive des rues n’était plus. Nous passâmes une barrière et je regrettais de ne pas pratiquer plus de sport. Mon footing du dimanche matin n’avait qu’à bien se tenir.
Je fatiguais après quelques minutes en ce sens, mais je ne voulais pas lâcher sa main, ses doigts. Difficile de ne pas sentir les nervures de ses empruntes digitales. Sa peau sèche et dure. Son poil dense et rugueux. J’aurais aimé caresser ses cheveux si je le pouvais.
J’aurais aimé retirer ces chaussures, courir pieds nus. Courir pattes nues.

Je croyais à l’endroit qu’il allait me faire découvrir.
Je croyais à son univers, immense soit-il.
Je savais où nous allions, intimement. Son lieu féerique se dressait lentement à nous, comme on court après l’arc-en-ciel. J’étais prête à courir longtemps pour me sentir ainsi vivante, malgré les difficultés rencontrées avec ma tenue. Je ne cachais d’ailleurs plus mes cuisses, me fichant de l’image que je pouvais renvoyer. Le vent faisait ce qu’il voulait des coutures de mon vêtement. Ce n’était pas grave, je volais…

J’entendis sa voix, presque roque et grave. Mon loup.
Nous y étions presque. Il me rassurait. Ce n’était que le début d’un bonheur finalement. C’était la vue que je désirais, mais pas sans lui…
Nous nous retrouvâmes dans une ruelle étroite, composée de pavés posés de manière aléatoire pour sillonner un chemin. Les murs semblaient si haut à la levée de nos têtes. Je regardais Bosco, son regard était intense. Je n’avais plus un garçon face moi, mais un homme, ou plutôt un animal…
Un vent frais caressait mon visage blanc, mes cheveux s’envolaient dans la brise.
Je l’écoutais, envoûtée par ses mots. Il ne me voyait plus femmes. Il ne me voyait sans doute plus comme âgée, riche, pourrie…
Il évoquait mes ailes, s’accrocher à lui…
Un simili d’échafaudage semblait se profiler là-haut. Une échelle en ferraille appelait à la liberté alors qu’elle était un peu plus haute que mes capacités.
Sa protection si minime soit-elle…
Je posais mes mains sur ses épaules, croisant son regard de prédateur.
Je profitais de ce moment pour glisser le paquet de cigarette dans la poche ventrale de sa dépouille.
Confiance en toi…
Le bout de mes doigts sentirent alors les lignes concaves de ses os. Fragile, pensais-je. Son squelette ne semblait pas en chair. Mes plumes, légères pourtant, s’enfilaient presque entre ses os...
Son aide à la prise me semblait si affirmée. Je sentais sa force animale qui me fit prendre l’envol sans effort. Une accroche, puis la deuxième. Mon corps s’empara des échelons en fer, un par un.
One by one.
Je montais, ne pensant même plus que je pouvais lui laisser une vue étonnante, mais finalement… il ne pouvait y voir qu’un amas de plumes…
Il m’avait entraîné sur les hauteurs d’un bâtiment d’une dizaine d’étages. Nous n’étions pas au plus haut, mais nous n’étions pas au plus bas. Les rafales de vent était légèrement plus intenses, donnant un peu plus de pression à ses caresses qui s’engouffraient à l’intérieur de ma robe. Mes plumes apprenaient la résiliation. L’envie de s’envoler était immense, comme l’oisillon qui découvre la liberté au bord du nid. J’avais besoin de lui. Lui et lui seul. Le loup.
Mon regard s’éternisait sur la vue, admirant les détails de chacune des barres verticales implantées les unes à côté des autres. Un nombre de fenêtres incalculable se dessinait dans chacun des grades-ciels.

Je me tournais vers l’ouest pour admirer le soleil qui semblait s’éteindre. Nous pouvions voir la statut de la liberté qui signalait la fin de la journée. Je posais mon regard sur Bosco, il était grand et beau. Droit, majestueux. Sa crinière poussait ses longs poils à la brise du vent. Je voyais un animal qui pouvait s’avérer féroce, mais je l’avais presque découvert protecteur. Je sentais pour la première fois son odeur. Singulière...



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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer - Page 4 Empty Ven 23 Avr - 13:49

Je pourrais être plus fort.
Je pourrais porter plus lourd.
Je pourrais déplacer des montagnes.
Je pourrais me lever chaque matin et ne pas sentir que je m'affaisse sur moi-même, l'abdomen trop creusé.
Je pourrais m'approcher du miroir et avoir un sourire moqueur à renvoyer à mon reflet.
Toi et moi, ce n'est que le début.
Je ressens de la satisfaction à pousser mes mains sous ma cage thoracique. Plus je peux y creuser de mes poings, plus je me sens atteindre un niveau de perfection insoupçonné. Puissant.
J'y laisse mes doigts s'y promener quand je suis sur le dos. C'est à ce moment-là qu'on sent le mieux le vide. Les pleins. La peau sur dépose sur le dur, s'enlise dans le rien.
J'ai déjà regardé mes consommateurs avec un air de défi.
Alors, qu'est-ce que tu attends. Dévore-moi. Il ne reste presque rien.
Mais ils font toujours en sorte de me laisser un minimum de chair. Pour que je continue de vivre. Pour que je recommence.
Je regarde dans leurs yeux.
J'ai vu le désir, la faim, le désespoir, l'attente, la confusion, l'espoir, l'amour.
Je cherche des personnages dans les reflets que j'y vois. Et j'aperçois quelqu'un qui me ressemble. De près ou de loin. Les mêmes cheveux bouclés. Les mêmes yeux marrons crevés. Les mêmes lèvres qu'ils aiment savourer dans leurs vaines tentatives de me tuer. Les deux piercings au lobe et à l'hélix gauches. Les mêmes doigts, longs et fins, aux phalanges apparentes. Les sillons bleus-violets baladés sous la peau.
C'est vraiment moi que je vois. Réincarné dans le regard d'autres personnes.
Et pourtant, il y a toujours quelque chose qui ne va pas.
Qui ne correspond pas.
Non, ça, ce n'est pas moi. Non, regarde, il y a quelque chose de différent.
Est-ce que j'ai vraiment le regard aussi coupant ? Aussi affûté ? Les épaules en pentes, acromions visibles, clavicules en obliques.
C'est marrant mais je crois que les autres connaissent mieux mon corps que moi.
Le corps ça leur appartient.
Moi, je vis autre part. Un endroit qui n'est qu'à moi.
Là où personne ne peut me voler la victoire.
Là où je suis quelqu'un de fort.
C'est un endroit où il fait chaud. À première vue, c'est un lieu très étroit.
En vérité, c'est une plaine immense, balayée par le zéphyr sous un ciel bleu, qui s'étend à perte de vue. On n'en atteint jamais l'horizon. Il s'éloigne à mesure qu'on cherche à l'approcher. J'ai déjà essayé.
Vous voyez c'est un espace infini.
Alors quand on y est seul, on le ressent.
Je le ressens.






















Dusan resserre ses bras autour de la taille de l'ange blanc. Ce poids-plume est facile à porter, à faire s'élever. Aussi le cygne s'envole sans mal et attrape les lames de fer pour s'y raccrocher. S'ensuit le loup qui n'a qu'un bond à faire pour narguer le sol du bout de ses pattes suspendues. Fort de ses jeux citadins, il devient aisé de se faire funambule du macadam.
Toujours en veillant sur le chemin, l'ascension se fait par montées d'escaliers croisés en Z.
On passe devant les fenêtres, un regard dans la vie d'autres gens.
Ici c'est un jeune couple qui s'engueule.
Là, un vieillard occupé à faire la cuisine à la place de sa bien-aimée défunte.
À cet étage, on n'entend que les aboiements intempestifs d'un chien.
Et là, ce sont des enfants pendant une fête d'anniversaire.
Dusan imprime ces souvenirs au fond de sa rétine, jusqu'au moule de sa mémoire. Il se souviendra de ce passage toute sa vie.
Enfin, la brise balaye tout.
Sa crinière, les vêtements blancs, l'obscurité au fond des yeux.
Les dernières brûlures du ciel avant que le manteau noir ne se déploie.
Il lui aurait bien caché les yeux pour lui faire découvrir le spectacle lentement. Avec beaucoup d'impatience.
Mais elle est arrivée avant lui, portée par le vent.
Dusan arrive après elle, presque imperceptible dans le flux aérien. Seule son aura trahit sa présence.
Le silence cousu à sa bouche, aucun mot ne sort.
Là, hissé entre les lames de béton, la gueule du Queens qui dévoile ses crocs verticaux aux milliers d'yeux, un feu qui ne cesse de brûler au fin fond de cette jungle plâtrée.
Parvenu au dos du cygne, Dusan dépose son menton dans le creux de son cou. Il referme autour de la taille la boucle de ses bras.
Le silence, toujours.
On laisse le feu s'éteindre paisiblement. On respecte la mort de l'astre, pour pouvoir célébrer sa renaissance le lendemain.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer - Page 4 Empty Ven 23 Avr - 14:58



Il y a ce dégradé de couleur qui s’attellent à la métamorphose, aux changements.
Un nuancier.
Une palette de couleurs.
Une interface qui diffuse un sentiment de plénitude dans une grande vulnérabilité qui est la mienne.
La nôtre.  
Le ciel est bleu clair, miné de nuages discrets et légers, semblables à de la fumée de cigarette qui s’efface.
A l’abolition de la lumière naturelle, les bâtiments devinrent noirs, saisies par les tentacules de la nuit.
Les couleurs se dispersèrent lentement, si fidèles à celui qui nous éclaire chaque jour.

Mes yeux se fermèrent quand le soleil meurtri la terre. Une union sacrée et pleine.
Suave.

L’humain est capable de décimer le monde, pour ne pas dire détruire, appliquer, abîmer, plier.
Mais il ne sera jamais capable d’arrêter la nature. Il n’arrêtera jamais la rencontre de la Terre avec le Soleil. Il n’arrêtera jamais la fusion entre le Ciel et la Terre. Il n’arrêta jamais le Temps.
La vie m’offre chaque jour le pouvoir de changer l’existence des êtres faibles et impétueux.
La vie m’offre tant de libertés, mais elle ne m’avait jamais offert celle-ci. Celle de pouvoir découvrir les sens les plus primaires de la vie. Les indispensables. L’essentiel.

Il était là, tout proche. Mais je ne m’y attendais pas, à cette étreinte. Intense.
Je sens ses bras qui s’invitent autour de ma taille.
Sa poitrine tout contre mes omoplates.
Mes yeux se ferment et je soupire.
Chaleur.
Chaleur aussi forte que la boule jaune et brûlante qui s’efface peu à peu, maîtresse du temps.
Son menton dans le creux de mon cou.
Sa peau.
Frissons. Frémissements. Le long de cette colonne vertébrale si fragile, qui ne porte presque plus mon corps humain.
Je savoure cette douceur. Sa protection…

Un silence nous tenait en son sein. Un apaisement impalpable s’invitait entre nos corps.
Le bruit des moteurs et klaxonnes jouaient et continuaient de tinter en bas, sous nos pieds. Les entrailles de New York avait toujours le ventre qui gargouille. Une faim et une soif perceptible à nos oreilles. Mais j’étais sourde et muette à ce moment précis. Il n’y avait que la nature, notre instinct animal.
Et son corps contre le mien.
Sa force contre ma fragilité.
Son poids contre mon infime existence…
La musique des bars et des cafés imposaient le début de soirée. Les cris des gens, de la foule. Les vrombissements des voitures qui crépitent aux feux tricolores. Les pneus qui crissent. Je ne les entends pas…
Il y a qu’une chose que je sens et ressens.
Son souffle et son haleine, synonymes à l’odeur du tabac consumé, mélangé avec nos parfums respectifs. Le café. La légère pression de son torse contre mon dos. Nous respirons à l’unisson, presque retenu par la descente orgasmique et cosmique de notre système solaire. Un tableau fin. Un arrêt total du temps. Nous étions capables de l’arrêter ce temps, car nous écoutions tous les deux la nature…
Je levais doucement ma main droite pour aller découvrir les boucles rebelles de ses cheveux. Mes doigts s’entrelacèrent naturellement dans l’épaisse crinière brune de Bosco.
Mon loup… tu es si doux… Si doux…
Mi-poils.
Mi-cheveux.
Je caressais à ma manière l’animal qui me retenait inlassablement contre lui. Nullement l’envie de scinder nos corps. Je n’avais jamais vécu un tel moment avec quelqu’un.
J’étais loin d’imaginer que la douceur pouvait amener à la même découverte des sens qu’un échange sexuel…

Un jour, j’ai signé un contrat en fermant les yeux.
J’ai dit Oui, en pensant que c’était la meilleur chose pour moi.
Et puis il y a eu, un temps soit peu, quelque chose.
Quelque chose sans aucun sens, sans aucune vibration.
Et il aura fallut dix ans pour retourner en arrière.
Dix ans pour se dire que le meilleur pour moi est ailleurs.

J’étais loin d’oublier ce moment avec lui. Cet interminable moment de douceur dont j’allais repenser à chacun de mes moments d’évasion qui me seront propres.
Je penserai à cela pendant mes moments d’absences, lors d’instants informels et brefs.
Je m’endormirai en pensant à ses bras autour de moi, sa sécurité.
Je penserai à sa morsure invisible, qui aurait pu être fatale au creux de ma nuque.
Je reproduirai son parfum au creux de mes narines.
Je repartirai au-dessus des tours et des horizons pour retrouver la chaleur de ce coucher de soleil.
Je chercherai ses couleurs dans la nuit.
Et je caresserai, toujours, sa douce fourrure brune...
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer - Page 4 Empty Ven 23 Avr - 15:36

Il serait facile de laisser ses doigts glisser un peu plus bas pour y chercher des biens à subtiliser.
Avec ou sans robe.
Avec ou sans soleil.
La maigre taille qui se presse sous son étreinte n'aurait pas de quoi se battre pour répliquer.
Ce n'est pas lui qui porte des sandales.
Pas lui qui s'est encombré d'un mince voile blanc en guise de vêtement.
Les caresses qui se perdent à sa crinière le font s'abandonner un peu plus au lit de cette fosse si proche de la jugulaire.
Une zone de choix pour qui aime boire le sang.
Ses paupières se ferment. D'abord mi-closes. Puis, totalement.
Il hume. Inspire le parfum qui émane de cette peau.
La faim.
Consciemment ou non, il embrasse cette surface chaude et tendue.
Un, puis deux, puis trois baisers. À l'excavation, puis contre la carotide.
Le parfum, toujours.
Promesse alléchante qui s'immisce, remonte le long de ses naseaux, pose ses valises pour ne plus jamais disparaître.
La faim.
Ses griffes s'agitent. Pressent un peu plus fort. Cherchent à pétrir l'enveloppe charnelle dissimulée sous le tissu léger.
Son corps se meut à ce dos féminin.
On l'entend respirer plus fort.
L'embrasement du ciel fait naître un feu à ses pupilles mordorées.
Le reflet d'une indicible famine qui y luit.
Il pourrait simplement la tuer.
Lui voler ce qu'elle a de plus précieux.
Prétendre à un accident.
Offrir la dépouille aux poubelles endormies au pied des bâtiments.
Rejeter la faute sur le couple belliqueux, deux étages plus bas.
Il pétrit, doucement. Caresse la surface, cherche un chemin pour se hisser sous le textile ivoire, y laisser sa griffe. Sans jamais y arriver.
Peut-être fait-il semblant de ne pas trouver.
Les flatteries à son pelage, jamais ne cessent.
Alors, son sang commence à bouillir.
Dans une douceur mielleuse, lente et meurtrière,
ses crocs se posent à la chair.
Une morsure empreinte de finesse, cache un appétit dévorant.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer - Page 4 Empty Ven 23 Avr - 17:46



J’étais loin de ce garçon en terrasse.
J’étais loin de cette rencontre et de ces échanges par messages privés sur ce réseau social.
J’étais loin de cette belle après-midi ensoleillée au Queens traditionnel…

Soumise à un homme, à une créature céleste.
La bête m’avait entravé de ses bras, comme on enfile un manteau de fourrure chaud et exacerbé.
Je lui appartenais tout entière, sans cri et sans larme.
Chacune de ses manœuvres était une caresse.
J’étais consentante.

J’avais été l’oiseau, au bord du précipice. Celui qui n’avait jamais encore battu des ailes.
Je disparaissais dans l’entrave.
Un tourment.
Un rituel.
Le soleil, aligné à l’horizon, commanditait le sacrifice.
J’étais l’animal sur l’hôtel prêt à mourir pour la bien séance.

Ses baisers glaçants sur l’intimité de ma peau agitaient la foudre à l’intérieur de mes tripes, évitant de justesse mon coeur, mais pour combien de temps ?
Je soupirais, laissant ma tête céder sur son épaule.
Je m’abandonnais à mon sort, à sa convoitise.
Le cygne disparaissait de mes organes et de mon sang.
Je perdais ma nature pour en découvrir une autre.

La main qui caressait sa chevelure se laissa vivement tomber dans le vide. Mon corps perdait littéralement de sa vivacité. La proie retombait à sa juste valeur. Elle était à lui.
Son corps contre le mien, cette silhouette qui me dévore. Sa main m’arrache les dernières plumes de ma nature volatile.
Je disparais…

Mon loup,
Tu aurais pu faire tout ce que tu voulais de moi.
Tu as choisi une autre voie, bien plus jolie.
Tu m’as offert l’éternité…
Cette chance de pouvoir être comme toi…
Tu m’as offert la nature animale, la vraie.

Il pressait sa main contre mon corps, un peu plus. Un peu plus appuyé. Je le sens désireux, tellement désireux de ma nouvelle nature qui s’invitait à l’intérieur de mes tripes.
Ses crocs avides de sang s’invitèrent à l’intérieur de mes chairs.
J’étais l’offrande.
Des frissons m’arrachaient le corps, cette bête était si envoûtante.
Aucune question venait s’interposer sur les conséquences que cela allait apporter à mon quotidien. La main qui avait abandonné sa fourrure vint se poser sur sa patte désireuse. Mes griffes s’enfoncèrent lentement à ses phalanges. J’étais louve à mon tour. Je me délectais la lèvre supérieure comme on se lèche les babines.
Mon coeur cognait ma poitrine comme pour reprendre de son sang. Mon souffle s’était emballé, comme pour retrouver l'oxigène.
Mon loup…
« Mon loup... »
Murmures haletant.
Désir incongru.
Cette patte posée sur la sienne appelait, encore.
Mes doigts s’entrelacèrent aux siens, se pliant parfois à l’antre de ses phalanges.
Mes chairs ouvertes par la pointe de ses canines. Une douce pertinence. Une pointe de douleur agréable. Exquise.
Je découvrais une nouvelle nature animale.
La nuit tombait, le temps reprenait doucement son court…
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer - Page 4 Empty Ven 23 Avr - 21:46

La nuit est une morsure qui lentement se referme sur ta peau.

Le geste demeure intact, coup de dents suspendu dans le temps.
Alors, les incisives s'écartent, disparaissent pour ne laisser que le vestige d'une blessure dépourvue de sang.
Dans les yeux de Dusan, il ne reste qu'un bronze ancien.
Silencieux, ses lèvres se meuvent, expriment quelque chose, sans qu'aucun son ne se manifeste jamais.
Ça y est, le soleil s'est éteint.
Des doigts se sont joints aux siens, créent ce petit nœud de chaleur au-dessus du ventre.
Il ne cesse de parcourir cette étendue du bout des mains, cherchant un écho, désireux d'y entendre quelque chose battre. Un deuxième cœur, peut-être.
Menton posé à la fosse, ses iris ont piqué du nez pour observer cette étreinte des phalanges.
Mon loup.
Un sourire énigmatique vient lui hausser les lippes.
Vingt-deux, quarante-et-un.
Malgré l'écart, serait-il possible que... Un jour... Dans ce ventre...
Ou peut-être... y a-t-il déjà eu...

-- Qu'est-ce que tu ressens ? En ce moment.

On croirait sa parole portée par le vent. Lointaine, qui fut proche.
Le regard de plomb dressé vers l'horizon, son sourire se forge de défiance.
Soleil, en attendant la prochaine fois que tu éclaireras ces terres de ta lumière, je ne peux pas promettre de rester sage dans l'ombre de ta jumelle.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer - Page 4 Empty Sam 24 Avr - 9:36



Il avait tatoué son emprunte sur mon corps, son identité, sa trace.
Il m’avait marqué, comme pour justifier que je lui appartenais.
Mais la marque était bien plus visible à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Par mon psychique.
Par le sceau à la jugulaire.
Par le sang qui court à l’intérieur de mes veines.

Il y a eu, un jour.
Mais ils ont appelé cela une erreur de jeunesse.
Une parmi tant d’autres.
Je me suis longtemps octroyé des libertés à côté de mes études, profitant simplement de ma jeunesse pour découvrir les jouissances de la vie.
L’alcool. La drogue.
Le sexe.
Les femmes. Les hommes.
Jusqu’à ce que ces libertés m’entravent le corps et l’esprit.
C’est une expérience marquante dans mon esprit et mon corps, aussi forte que cette emprunte que tu as créé à l’intérieur de mon cou. J’ai perdu l’opportunité à l’âge de mes vingts ans. Pour mon bien, ont-ils dit, comme toutes ces relations amoureuses que j’avais pu vivre avec des femmes.
On a bridé ma jeunesse, très rapidement.
Et puis ce désir est revenu. Mais je ne regarderai plus jamais le ventre pareil, parce que je ne voulais pas de cela avec lui, pas avec Aymeric, alors que nous nourrissions le même projet…
Aujourd’hui, les mâles alpha ne s’intéressent plus à la vieille chienne Béta qui n’a pas su prendre le flambeau.
C’est ainsi.
Je me console en prenant cela comme un soulagement, mais à l’intérieur de moi l’instinct maternel n’est qu’endormi.

Sa parole perça le silence, sans réellement perforer les vibrations du vent qui soufflait contre nos corps.
Ce que je ressentais, une immense sérénité, aussi grande que notre monde, notre terre tout entière.
J’étais cruellement bien, flirtant entre la réalité et l’imaginaire.

Je crois que nous aurions pu parler par la pensée, nous y étions presque capables maintenant. Nous étions de la même espèce.
Mon visage se tourne légèrement pour venir rencontrer sa joue.
Mon front se frotte lentement contre celle-ci, comme deux mammifères qui se rencontrent.
La truffe effleure la commissure de ses lèvres, le rictus, pour frôler les lignes de la pommette.
Les yeux sont fermés et savourent l’instant présent. L’unique.
L’organe musculeux et humide vient acoquiner la babine de l’étalon, afin de sillonner l’intérieur de la muqueuse buccale, cherchant délibérément l’union…
Les papilles gustatives rappellent le café aux chocolats, le tabac. Un goût apprécié par la lice que je suis.
Les frissons le long de ma colonne vertébrale remontent et s’empressent d’ouvrir les ports de ma peau, de mon cuir chevelu. Je me sens renaître, intimement liée à un être inconnu, mais si vrai…

Il n’y avait pas de mot pour décrire ce que je ressentais. Mon corps et mon esprit étaient dans un monde parallèle, dans son monde…

Je me sens si bien avec Toi , Mon Loup.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer - Page 4 Empty Sam 24 Avr - 13:11

Elle ne répond pas.
Pas avec des mots.
Au lieu de ça son visage pivote vers lui. Lentement. Une lenteur énonciatrice.
Chacun se complait dans son mutisme, paradant avec soin, museaux qui se cherchent, se trouvent.
Elle dépose sa douceur à l'orée de ses lèvres.
Lui répond sans tarder, plongeant sa tendresse abrasive sur elle.
Un rapace qui fond sur sa proie.
Ses mains chutent un peu plus bas. S'annoncent au bas-ventre.
Sa jeunesse fringante et neuve qui cherche à frayer son chemin entre ces tissus plus âgés. Ces chairs serrées.
Comme poussé par le vent, il la tourne à elle dans un geste habile.
Face à face inévitable.
Dangereux.
Qui réclame l'un et l'autre.
Koval dans ses yeux ; bleu outremer pour elle.
Lame de fond échouée à la pierre.
Alors ses paumes se hissent jusqu'à l'encadrement du visage pour y fixer ce baiser silencieux.
Paupières fermées.
Bassins épousés.
Le goût sophistiqué qui roule sur ses lèvres, tombe goutte à goutte contre son palais. Menthe et café.
Sa sénestre passe à l'arrière du crâne, soutient la nuque.
L'autre main enserre la taille, referme la boucle.
Aucune échappatoire possible.
Seulement la faim.
La fin.
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