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 (tw: sexe) all she wanted was the answer

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Message Sujet: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer Empty Mar 20 Avr - 13:15

koval


J'ai du temps libre aujourd'hui, si tu veux on peut se voir

Un café ça te dit ? Cet après-midi ou ce soir, comme tu préfères

Ce sera l'occasion de goûter les fameux pains au chocolat dont on parle depuis des jours

crédit - chaussette
@selena brown
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer Empty Mar 20 Avr - 13:22

koval


J'ai du temps libre aujourd'hui, si tu veux on peut se voir

Un café ça te dit ? Cet après-midi ou ce soir, comme tu préfères

Ce sera l'occasion de goûter les fameux pains au chocolat dont on parle depuis des jours


Dis moi... tu ne penserais pas un peu trop à moi ces temps-ci ?
Si ça peut te rassurer je commençais à vouloir mettre un visage sur toutes soirées passées à discuter ensemble...
Ok pour un café, 17h ? ...



crédit - chaussette
@Dusan Valko
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer Empty Mar 20 Avr - 13:39

koval


Envie de voir à quoi ressemble le cygne blanc caché derrière ces photos de cheveux blonds

17:00, vendu. The French Workshop ça te tente ?


crédit - chaussette
@selena brown
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer Empty Mar 20 Avr - 13:46

koval


Envie de voir à quoi ressemble le cygne blanc caché derrière ces photos de cheveux blonds

17:00, vendu. The French Workshop ça te tente ?


Une petite touche française... j'adore ça. J'y serais !  




crédit - chaussette
@Dusan Valko
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer Empty Mar 20 Avr - 14:28

All she wanted was The Answer with @Dusan Valko



Le mystère.
Cette chose obscure. Noire autant que blanche. Volupté.
Le mystère.
Ce présent qui habite chacun des êtres humains à sa manière, à sa propre définition. Il est le trouble et la méconnaissance, sans question, sans réponse. Il est une interprétation, un indice sans ésotérique. La vérité.
Le mystère.
Passionnant comme passionné, invite au cérébrale sans retour. Inaccessible et si près à la fois. Il caresse l’esprit sans jamais se donner. Désirable, désiré, il se voile et devient trouble sans raison, sans explication. Il émeut, il bouscule et nous attrape. Il enlace et relâche, caresse et disparaît aussi vite qu’il est apparu.
Le mystère.
Enflammé comme inflammable. Il est une pensée inconnue sans vergogne. Sans réel sens et définition. Sans couleur et sans image, sans foi ni loi, sans limite.
Le mystère.
Métaphore de l’espace infini et grand. Sans filet, sans retenue. Sans règle, sans notion de mal, sans notion de bien. Sans justice…

Je tentais de découvrir cela, en cette fin d’après-midi là.
J’avais rendez-vous avec l’inconnu, avec le mystère. Un homme, un jeune homme. Je n’en savais que tellement peu et pourtant j’avais cette impression de presque tout savoir. Le mystère m’enveloppait de son aura. Je marchais jusqu’à ce point, cette direction, l’esprit vagabond et songeur. Il était peut-être ici, cet inconnu. Là. Où bien au loin.
Combien de ces gens ont un profil sur Tinder ?
Je pensais à toutes ces personnages qui vadrouillaient sur les réseaux, à la recherche d’une perle ou simplement d’un mystère…
Combien, tout comme moi, recherche l’émotion, la sensation, la rupture du quotidien monotone et psalmodique. J’étais à la recherche de la rencontre, comme un animal recherche une proie, comme un tueur recherche sa victime. Avide. Un instinct qui, j’avoue, me permettait de cerner certains des criminels contre lesquels je plaidoyers au tribunal. Une obsession.

J’échangeais avec ce garçon depuis un certain temps déjà. Je m’étais surprise à m’inscrire sur cette application de rencontres. Je n’étais pas du genre à croire à l’amour sur ce genre de plateforme, mais elle me divertissait assez pour éventuellement croire qu’une rencontre anodine pouvait m’apporter un peu de frissons. Qui ne tentait rien… n’avait rien. Tant que mon identité restait cachée sous les intermittences des consonnes et des voyelles du surnom que je m’étais donné...
Koval. C’était son pseudonyme.
Cela me rappelait une marque célèbre de whisky, une boisson inventée à Chicago, il y a de ça quelques années. Ce hasard me laissait un peu pensive, remarquant que c’était la marque d’alcool que mon ex-mari consommait régulièrement. Une bouteille qui n’était pas forcément bon marché et qui valait une certaine somme pour justifier son goût intense et approuvé.

Pour ma part, j’avais appuyé le mystère sur les photographies qui composaient mon profil. Pas que. Mon pseudonyme jouait aussi bien sur l’image que sur les mots. WhiteSwan, le cygne blanc. J’aimais particulièrement cette image de ma personne dans l’animal ailées par la pureté de ce blanc qui le compose. Je savourais cette idée de masque noir sur les yeux de l’animal, me confondant parfaitement dans les lignes de l’oiseau.

Ce que je savais de lui ?
Qu’il était jeune, comme je les aime.
Qu’il n’était pas à la recherche de l’être aimé, nous partagions la même mentalité.
Qu’il voulait passer un temps agréable sans se poser de question. Pourquoi pas.
Il était de ces rares qui ne m’avaient pas envoyé cette fameuse phrase bidon qui m’enrayait. Cette phrase composée de trois mots et d’une originalité déconcertante. Koval m’avait abordé avec simplicité, sans engendrer l’ennui, accompagnant ses mots du mystère, celui qui enchante. Cela revigorait mon âme d’enfant, me faisait ressentir une certaine excitation, cette sensation agréable qui appelle le plaisir. Cette hâte de mettre une voix sur les mots et les photographies. Un mystère…

Le soleil déployait ses rayons sur la population new-yorkaise, m’invitant à porter des lunettes rondes aux formes féminines, munies des ses verres noirs prévus à protéger mes yeux bleus océan. Je portais une robe d’été blanche et ses petits motifs en fleurs. Le tissu était fin et léger, recouvrant mes cuisses jusqu’au dessus de mes genoux. Je possédais une pochette blanche, presque assortie, remplie du strict minimum : papiers, argents, clopes, briquet… J’avais acheté l’ensemble dans le Queens Huppé. J’avais choisi des petites sandalettes à petits talons plats pour accompagner le tout. Il faisait bon, la température n’appelait pas à la veste pour protéger mes épaules déjà recouvertes par la robe, un ensemble à manches longues et bouffantes aux poignets.
Je ne portais plus mon alliance depuis plus de trois ans, créant un vide insaisissable entre mes doigts de la main gauche. J’avais comblé ce vide avec une montre de chez Cartier Watch qui valait à peine trois milles dollars. Une gourmette en or donnait tout aussi bien sa valeur à mon autre poignet.

J’étais prête à rencontrer ce Koval, presque même impatiente. C’était la première fois que je rencontrais quelqu’un par ce biais. Nous avions misé sur le quartier traditionnel. Les rues étaient composées d’habitation, des maisons typiquement d’ici, avec cette brique rouge et cuivrée. Des magasins ainsi que des cafés étaient ouverts ici et là, apportant gaieté et exaltation. Les rues étaient mi-pavé, mi-bétonnée sans détritus apparent. J’appréciais ce quartier pittoresque, intimiste et charmant, idéal pour une première rencontre.
Perdue dans mes pensées, je marchais vers le café où nous avions rendez-vous. Mon regard se posa sur les passants, dévisageant des personnes seules pressées. Je remarquais des anciens qui jouaient aux boules dans une rue adjacente. Un enfant pleurait à chaudes larmes en sortant d’un magasin de jouet, sa mère tentait inlassablement de le calmer. Je me remerciais le ciel de ne pas avoir d’enfant. Sans oublier les touristes qui défilaient à chaque trottoir, muni d’un appareil photo.

Je finis mon trajet en regardant une dernière fois mon téléphone portable. Koval, dont je ne connais le prénom, venait de me prévenir qu’il était rendu. Je le relevais la tête vers le fameux café, reconnaissant le nom particulier de l’enseigne, un nom si français. Je lâchais un petit sourire avant de le chercher des yeux. Le temps invitait à se poser en terrasse et les places étaient peu disponibles. Je voyais des personnes seules, des couples avec ou sans enfants. Certains étaient scotchés à leur téléphone, d'autres ne l’étaient pas. Mon regard se posa sur les protagonistes, jusqu’à s’arrêter sur cet homme qui ressemblait incontestablement aux photographies du profil de Koval. Je pensais l’avoir reconnu, j’abaissais mes lunettes pour les enlever. C’était lui, j’en étais sûr….  

Le voile du mystère était-il en train de prendre son envol, tel celui d’un cygne blanc.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer Empty Mar 20 Avr - 15:13

L'heure 17:00 s'est couverte d'une attente interminable. D'une envie d'y être, soudaine et pleine de promesses.
On pourrait bien se demander, Dusan, ce qu'il fiche sur une application de rencontres, sur cette application de rencontres en particulier, quand on sait qu'il passe déjà la plupart de son temps à s'effeuiller pour donner sa chair à l'inconnu.
C'est parce qu'il peut choisir.
Il voit les visages. Les pseudos. Et il choisit.
Gauche, droite.
Il choisit.
Beau, belle, intéressant, étrange, curieux, pourquoi pas, oui, non, gauche droite.
Il choisit.
Le réflexe au bout du pouce, facile et rapide. Sans contrainte. Droite j'aime, gauche j'aime pas. Même sans portable le geste se répète, dans le vide, réflexe de consommateur. Simple et mécanique. Au pieu, sur le trône, dans la cage d'ascenseur, pendant la file d'attente à la caisse, dans le métro. Il peut juger d'un mouvement seul, condamner ou bénir. Pas d'argent en jeu, pas de conditions, pas de lois, pas besoin de tout ça.
Avoir le choix c'est ça qui intéresse les gens.
Avoir l'illusion du pouvoir, voilà ce qu'il faut à ceux qui ne gouvernent pas.
Dusan il ne sait pas qui est cette personne qui lui a proposé 17:00 pour un café. Ce serait une femme plus âgée, métier inconnu, localisation inconnue, origines inconnues. Ce serait ; dans les faits, il ne sait pas.

Un hoodie noir tendu sur le corps recouvre aussi sa tignasse brune et bouclée. Jogging, sneakers lacées, poings dans les poches. La dégaine commune, noyée dans l'amoncellement populaire, mouvante dans son 1m84 inévitable.
Sous ses yeux, on y voit les ressacs du temps passé à ne pas dormir. Des flots de fatigue, du labeur jusqu'à minuit et plus encore. Parfois les clients veulent plus, plus fort, plus longtemps. Alors Dusan s'assure toujours et compte les billets, un par un, méticuleusement, papillonnant des yeux, avant de courber l'échine et poursuivre son œuvre au-dessus des corps en besoin.
Dans ce métier, il voit plus d'hommes que de femmes.
Les femmes sont moins nombreuses.
Les femmes sont ailleurs.
Les femmes elles se trouvent sur Tinder, Dusan a compris. Alors Dusan s'y est mis.
Les mères ne savent rien de tout ça. Elles ne savent pas mais peut-être qu'elles flairent. Elles connaissent l'odeur de leur fils par cœur, et elles savent identifier quand un parfum qui ne devrait pas s'y trouver est collé à sa peau de bébé. Les mères ne sont pas bêtes...
Aussi la douche est devenue son meilleur moyen pour faire disparaître les effluves poisseux, le gras, les fluides, la moiteur, les tremblements et la souillure. L'eau qui frappe sa peau, ses épaules, son dos, ses genoux, elle arrive à faire descendre le surplus et le souvenir des autres. Mais la crasse incrustée sous la peau, ça non elle ne peut pas. C'est logé si fort, si loin que même un revers de couteau ne trouve pas la croûte à faire décoller.
Dusan arrive à compter les monts qui se dressent entre l'entrelacement de ses côtes. Il joue sa mélodie dessus, de la pulpe de ses doigts, énumère les vides, les pleins. Même qu'il essaye de combler tout ça avec le plus de tissus, le plus de vêtements possibles.
Glissé sous son sweat, bien au chaud comme si c'était l'hiver, Dusan se meut jusqu'à la terrasse du lieudit. Ses yeux terre de sienne traversent la foule assise, cherchent après une chevelure blonde. Des yeux bleus. Ceux qu'il voyait sur les photos. Il plisse le regard, Dusan, scanne les visages, sans en reconnaître un seul. Jusqu'à ce qu'il fasse ricocher avec une silhouette attablée, lunettes noires abaissées. Quelqu'un l'observe.
Un sourire se dresse au bord de ses lèvres.
Je t'ai vue. C'est toi, pas vrai ?
Porté par ses tennis déglinguées, Dusan élimine la distance qui le sépare du cygne blanc. Et pour le coup, il est vraiment blanc. Tout blanc, parfait et lumineux, un reflet sous la chaleur sourde estivale. Alors que lui, de noir vêtu, avale la lumière, tue le jour et éclipse le soleil.

-- Je pensais être à l'heure. À moins que tu ne sois en avance ?
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer Empty Mar 20 Avr - 16:03



Cette application regorgeait de cas en tout genre. Elle invitait à choisir celui qui répondait à nos exigences, mais finalement quelles exigences ?
Le principe favorisait l’élimination ou la sélection par le physique. Je n’avais pas réellement de physique type. Il fallait peu pour m’enivrer, pour attirer mon regard. Beaucoup d’hommes pouvaient m’attraper, tout comme les femmes d’ailleurs. Mais le moment le plus subtil reste pour moi la parole, l’approche. Alors quand je décide d’être la proie de quelqu’un, j’apprécie qu’il me chasse avec ferveur et ténacité. J’apprécie par dessus tout le tact, la cour. Au sens propre, comme au sens figuré.
C’est pour cette raison que j’évitais les hommes mariés, rapaces et sans scrupule, simples chasseurs de sexe. J’étais clairement sur autre chose, bien que j’appréciais particulièrement le sexe. Je ne souhaitais pas me considérer comme un objet. Je n’étais pas de ces femmes qui acceptent par besoin et s’autorisent à n’être que le passage d’une soirée.
Non, j’avais besoin de profondeur. Je n’étais pas de ces livres qu’on écrit en surface. J’avais besoin de raffinement, d’accroches profondes à ma peau, de sensibilités détournées.
Particularités souvent incomprises et qui justifiaient mon exigence.

Andrew était pour l'instant le seul homme à avoir compris cela. Je l’avais rencontré dans le cadre du travail, mais cet échange avec Koval m’encourageait à aller voir ailleurs. J’aimais la régularité, mais j’aimais le silence pour ne pas dire la découverte d’un autre et des sens qui y en découlent. J’avais besoin de nouvelles sensations, de nouveaux frissons.
Quand je découvris l’inconnu, j’étais plutôt surprise par son look. Je compris qu’il y avait un décalage entre nous. Il est vrai qu’il ne m’avait pas annoncé les couleurs de sa tenue.
Un sweat, un jogging, des… baskets ?
Il est vrai que j’attendais à quelque chose plus distingué… Mais j’étais arrivée à lui, j’avais pris place et j’étais respectueuse. Je me rappelais aussi que nous avions discuté pendant plusieurs jours ensemble.
Je me rappelais lui avoir écrit quelques mots chaque jour, pendant deux semaines. Je lui avais raconté mes journées difficiles sans entrer dans les détails, lui exposant tout de même un métier avec des responsabilités et la nécessité d’une force mentale aguerrie. Nous avions partagé quelques uns de nos goûts culturels, de nos habitudes et finalement ce que nous attendions d’une rencontre avec un ou une inconnu(e)…
Il le savait que je venais avant tout pour partager un moment intime, pour le peu qu’il se veut amical. Mais cette première rencontre n’était finalement pas prévue. Nous nous étions donné ce rendez-vous par hasard, finalement c’est ce qu’il y avait de mieux car il venait avec authenticité.
Pour ma part, je sortais du travail, ayant annoncé que je ne pouvais pas m’éterniser sur une réunion prévue avec des greffiers.  

Ce qu’il venait de dire me faisait sourire, parce que sa phrase avait plusieurs sens.
« Nous sommes peut-être tous les deux en avance ?... »
Répondis-je avec un regard malicieux. Je pliais mes lunettes pour les déposer sur la table où nous prîmes place. Un silence de quelques secondes s’invita entre nous, nous prenions le temps de nous observer. Je m’éternisais sur la couleur de ses yeux dont j’avais bien du mal à déterminer la couleur. Je soupçonnais la couleur des murs du quartier qui se reflétaient dans ce marron particulièrement cuivré et orangé. Ses yeux ressemblaient presque à de l’ambre ou de ces pierres de gypses… Ses yeux ressemblaient presque à des joyaux et me ramenaient quelques années en arrière, où j’avais encore le temps de partir quelques semaines à Paris chaque année. J’appréciais me balader, main dans la main, avec celui qui me servait de mari, pour lequel je n’avais aucun sentiment amoureux. Nous aimions nous promener dans le 1er arrondissement de Paris, là où se trouvaient de ces boutiques destinées aux personnes fortunées. J’aimais regarder ces bagues qui coûtaient des dizaines de milliers de dollars à elles-seules. Mon ex-conjoint était friand de m’offrir ce genre de présent. Ces bagues couronnées par des pierres précieuses de grenat orangé, semblables aux yeux de cette inconnu, semblables à la couleur du whisky de Koval…
Mes yeux descendirent sur ses lèvres. J’aimais bien regarder ce détail, c’était important. Ce que j’appréciais dans la séduction, c’était ce silence qui en disait long. Ce silence qui invite à l’observation, telle une scène de chasse.
Ce garçon respirait la jeunesse et je supposais que ces vêtements n’étaient qu’une fine couche de tissu à ne pas prendre spécialement en compte.
J’aurais aimé m’éterniser sur ses cheveux bruns et bouclés, mais nous fîmes interrompus par l’arrivée d’une serveur qui souhaitait connaître notre commande.
« Et bien… »
Je préférais le regarder lui pour étudier ses réactions.
« Je vais prendre un cappuccino... »
J’entendis brusquement la serveuse griffonner sur son carnet avant de vaquer à ses occupations. J’étais vraiment ravie de le rencontrer, c’était comme si nous partions sur une autre forme de relation cette fois. Plus spontanée. Plus directe.
Je me délectais de cette vue que je pouvais avoir de son visage, tout en croisant mes jambes. Koval me semblait agréable, intéressant. Une question me brûlait doucement les lèvres, maintenant que nous étions l’une face à l’autre, j’aurais aimé connaître son prénom… mais je finis par lui dire, de manière très cash comme je l’ai toujours été.
« Pas trop déçu ?... »
En attendant sa réponse, je sortis mon paquet de cigarettes. C’était des Vogues longues et mentholées. Certains auraient qualifié cela de clopes pour pédés, pour ma part j’apprécie fumer ce tabac aromatisé. Il m’apportait une certaine fraicheur à la relaxation et bizarrement je me sentais plus attrayante avec des cigarettes longues et fines. Une belle représentation de ma personne. J’allumais une cigarette avec un briquet en or fin. Je surveillais ses réactions. Nous n’étions définitivement pas de la même caste, mais j’en avais rien à faire. En réalité, c’était plutôt jouissif, non ?

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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer Empty Mar 20 Avr - 18:10

Des fils d'or.
Peut-être de la soie.
Dusan s'interroge, alors que ses yeux se faufilent dans la crinière presque blanche du cygne.
C'est vrai ce qu'on dit, le volatile se doit d'être toujours grâcieux et ce peu importe où il est. Dusan peut faire cet effort, avoir l'air beau, mais il ne le fait que pour sa clientèle. Que pour le cuivre, que pour l'argent. Tard, le soir, sur les trottoirs, on le verrait se pavaner dans sa tenue exclusivement noire aux manches retroussées, le pantalon droit épousant la forme de ses chevilles, elles-mêmes camouflées sous d'élégantes Chelsea en cuir. Imitations parfaites ou biens volés aux grandes enseignes, qui peut le dire.
Ses doigts se baladent sous la poche ventrale de son sweat, comme désireuses de se trouver une compagnie avec laquelle jouer. Tête de briquet maltraitée par sa sénestre, son ouaté derrière le coton épais.
Et toujours, ces fils d'or entêtants.
Interminables et entretenus, souples, sans accroc.
Des lèvres fines à l'arc de cupidon dessiné.
Ses saphirs qui plongent sur lui, tombent comme deux icebergs contre sa peau encore neuve.
Le teint clair, saupoudré de lumière. Difficile d'y voir apparaître les premiers sillons de la vieillesse ; le moindre chemin qui se creuse est maquillé par Hélios.
Nous sommes peut-être tous les deux en avance.
La remarque fait sens, amuse Dusan dont le silence marque la réponse.
Quelqu'un arrive, calepin à la main, enregistre les commandes, et typiquement...

-- Un mocha.

Il n'y a pas vraiment de regard jeté pour celle qui disparaît derrière les cuisines, toute l'attention reste tendue à cette silhouette blanche trop bien habillée pour qu'on ait l'impression que Dusan se soit assis au bon endroit.
C'est drôle, ça lui rappelle les soirs où... fatalement des profils de tous les horizons se présentent à sa porte. On sait voir qui a les moyens, qui ne les a pas. On sait dire qui sera réglementaire, qui ne le sera pas. Et on sait aussi reconnaître quand l'argent est propre ou ne l'est pas.

-- Non, jamais.

Jamais vraiment.
Tout à coup elle tire un paquet de cigarettes. Haut de gamme, longues et fines, du genre que Hepburn accrocherait bien au bout de son porte-cigarette.
Le vice en tabac lui fait envie, et pourtant ses poings quittent la poche de tissu pour se refugier sagement à table, exempts de tremblements, de signe de manque. On apprend, aussi, à jouer un rôle pour satisfaire le client. On apprend à s'effacer soi-même, à masquer ses désirs, ses envies, son existence. Alors, c'est comme ça que le sourire discret subsiste aux commissures de Valko.

-- Je m'attendais à tout, même à un homme. Les cheveux, les yeux, les paysages mystérieux, tout ça, ça t'appartient vraiment. Alors je suis content.

Une évidence demeure, cependant, c'est la différence de leur univers respectif, de leur provenance. L'épaisseur des liasses sous les poches, la masse de peau sur les os (il compte toujours), la qualité des textiles portés, jusqu'à la marque de cigarettes. Genou droit croisé sur la rotule gauche, Dusan se laisse baigner des derniers rayons de soleil, l'œil toujours plissé, dirigé vers le lointain, comme ces marins qui naviguent depuis trop longtemps.

-- Et toi, satisfaite de la marchandise ?

Pourquoi diable a-t-elle glissé vers la droite. Qu'est-ce qui l'intéresse ? Est-ce seulement physique. Y a-t-il une autre volonté derrière la robe blanche fleurie. Des coups de couteau dans le sac à main. L'envie de consommer un corps juvénile sans avoir à verser quoi que ce soit. Est-ce les discussions philosophiques jusque tard dans la nuit, l'envie de savoir quelle est l'activité réelle de Dusan Valko derrière ses mensonges qui le font passer pour un livreur, quand il n'est pas serveur ou homme à tout faire dans les rues étroites du Queens.
Est-il seulement celui qu'elle attendait.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer Empty Mar 20 Avr - 19:55



Comment aurait-il pu être déçu ?
Avec le physique et la candeur que je tentais de défendre. C’était totalement égocentrique de penser que je ne pouvais que plaire à tout le monde. Si ce n’était pas pour le physique, c’était au moins pour l’argent. Il est vrai que je recherchais dans ces hommes et dans ces femmes, ce que je n’avais jamais trouvé ailleurs. J’avais appris avec le temps que se payer une catin ou une escorte, n’aurait pas donné autant de naturel à ce que j’en attendais. Je remarquais à travers les soirées bourgeoises que beaucoup d’hommes aimaient se payer les services d’une femme pour la soirée. Il n’y avait pas que le côté visuel et l’image apportés, c'était une pièce réellement rapportée. Il y avait le côté divertissant de « l’achat » pour la suite de la soirée, mais cela ne m’intéressait pas. Trop peu authentique, trop faux.
Je n’appréciais guerre que l’on fasse semblant. Je tenais mon avidité dans la spontanéité des autres et dans leur désir profond. D’ailleurs, j’aimais particulièrement ce moment de vacillement, celui où nos êtres acceptent de se donner dans une relation charnel. Mais tout cela est un travail, et ce n’était pas parce que nos profils avaient matché, qu’il en était encore question de l’accueillir dans mon lit, ou autre part d’ailleurs.

Je remarquais de l’innocence dans ce garçon, mais aussi un côté charnu, brute. Le mystère n’avait été levé totalement, et je me doutais que j’avais bien des choses à apprendre de lui. Il allait sans doute évoquer le plus intéressant, ce qui met en valeur, ce qui est vendeur. Il n’avait pas l’air d’avoir autant de classe qu’Andrew. Andrew venait d’un milieu aisé, était journaliste. J’avais tout intérêt à coucher avec lui pour l’enrichissement de ma carrière, et pour qu’on parle de moi dans la presse. Avec Koval, c’était différent. Il n’y avait aucun intérêt, aucun.

Un mocha. Il me donnait le sourire. Un café qui semblait aussi bon que celui de mon choix. Ses mains sur la table, je les découvre en quelques secondes. Mes yeux jonglent entre son regard et ses mains, le bout de ses doigts. J’entrevois des mains qui semblent légèrement fatiguées, un peu usées tout comme ses vêtements. Je soupçonne son travail d’être beaucoup plus physique que je ne le pensais. J’entrevois légèrement que ses ongles ont conservé de petites traces noires, comme s’il avait encore bien des secrets à me raconter…
Et si tout cela n’était pas un message subliminal ?

Tout en l’écoutant, je me tenais droite sur ma chaise, le regard perdu dans le sien, accroché à ses lèvres lorsque ce que sa voix roc s’attarde à mes raconter des choses.
Oui c’est vrai, j’aurais pu être n’importe qui et j’aurais pu m’inventer une vie, mais ce garçon venait de tomber sur une personne droite, fidèle aux lois de notre État. Il ne pouvait peut-être pas tomber sur mieux en matière de légalité. Cela pouvait faire peur, mais conserver le mystère était la meilleure des défenses avant la méfiance.
La fumée de ma cigarette glissait lentement entre mes lèvres, un mouvement presque sensuel avant que je la repousse en douceur.
La serveuse revint avec nos deux cafés. La chantilly de son mocha me donnait presque envie. L’employée du café glissa l’addition sous ma tasse, une action que j’interprétais comme cliché, mais n’en fis rien. Nous n’étions pas pressés de partir. Du moins, je l’espérai.
« Je sais que mon profil n’est pas accepté par beaucoup de monde pour ce côté mystérieux… mais je crois que c’est le meilleur moyen pour moi de filtrer… Et je n’apprécie pas de m’exposer sur les réseaux… »
C’est vrai que je n’appréciais pas, mais il arrivait que j’enrichisse parfois mon profil sur Linked In. Mais cela restait un réseau professionnel, assez pour me mettre en valeur d’une autre manière. Je ne pouvais nier que ce réseau m’avait déjà apporté de jolis poissons, comme un directeur général de service dans une grosse entreprise du Cac 40. Mon mariage m’avait appris que ce genre de type n’était pas forcément les meilleurs au lit, et ce gars là l’avait confirmé… Pour l’engagement, c’était encore une autre affaire, puisque c’était le but ultime de cet homme là. Nous n’en fîmes bien sûr rien.
Je ne divorce pas pour refaire les mêmes erreurs…
« Tu as su t’ouvrir à mon côté mystérieux… Félicitations. »
Mes yeux se tiraient lentement en amandes pour démontrer mon amusement à la conversation. Je tirais une dernière bouffée, et comme pour le gratifier, je lui tendis ma cigarette. Le filtre était légèrement humide, laissant une emprunte irréfutable de la douceur de mes lèvres…
Allait-il la saisir ?… Il semblait aimer la cigarette au vu de son regard.

Koval finit par me demander si j’étais satisfaite de la marchandise. Et bien… je supposais que ce garçon avait des choses à apprendre sur l’apparence physique, mais je gardais cette vérité pour moi. Au delà de cette manière négligée de se présenter, il me plaisait. Je laissais franchement mon regard le contempler, comme pour faire un état des lieux. Je laissais un sourire amusé, comme pour initier un jeu à ce qu’il venait de me demander.
Ses cheveux rebelles et bruns me faisaient bizarrement penser aux brises de vent qui aiment balayer nos cheveux quand on marche calmement sur un plage. Pour ma part, j’apprécie humer l’air iodée jusqu’à remplir mes poumons en entier, pour relâcher lentement cet air si pure. Il me rappelait ces moments là que je n’avais pas vécu depuis si longtemps. Los Angeles. San Diego…
Je restais toujours surprise par la couleur de ses yeux, cuivre si intense et profond. Sa bouche charnue. Son corps semblait presque frêle sous ces vêtements trop grands. Je le projetais dans des vêtements plus classique, l’espace d’un instant, l’imaginant en jean avec une chemise près du corps entrouverte de quelques boutons au niveau de son torse…
Difficile de ne pas se mordre la lèvre inférieure.
« Je suis satisfaite. »
Dis-je en revenant rapidement à la réalité, sortant subitement de mes rêveries.  

Sans attendre, j’apportais le café à mes lèvres, posant délicatement celles-ci sur la porcelaine de cette tasse de café. Je ne le quittais pas des yeux. J’avalais une gorgée, puis une seconde avant de reposer lentement la tasse sur la table en bois laqué.
« Je ne t’ai jamais demandé… mais… pourquoi as-tu accepté d’échanger avec moi ?
Qu’est-ce que tu as aimé sur mes photos pour me faire tourner à droite ?… »

Nous nous posions sans doute la même question à ce moment là. Pourquoi l’avais-je choisi lui ?
« J’ai quarante et un ans... »
Soufflais-je dans un soupir, comme pour l’avertir.
Ses photographies étaient banales, un mec d’une vingtaine d’années. J’aurais pu zapper. J’aurais pu. Mais il y avait quelque chose dans ses photographies qui m’avait attiré. Il y avait une image de loup ou de chien de meute. Ça m’avait interpellé, peut-être avait-il un côté animal ou bestial à me faire découvrir ?
Il s’était singularisé par sa manière de me parler. J’avais apprécié que son attention se porte particulièrement sur mon pseudonyme. Le cygne blanc. C’est vrai, j’étais de ces oiseaux qu’on ne met pas en cage. Alors que je fais tout mon possible, au quotidien, pour en mettre des âmes en cage, chaque jour de mon existence…
Blanc, blanc comme l’innocence et comme la pureté. Il avait plusieurs fois joué avec mon pseudonyme, me laissant imaginative de bien des scenarii.
Le cygne est un animal qui parade beaucoup avant d’obtenir l’accord de la femelle. J’aimais cette métaphore. J’appréciais particulièrement cette rhétorique.
Je lui laissais me retourner la question, s’il en avait envie, tout en poussant doucement du pouce le cendrier en verre pour qu’il puisse y déposer la cendre.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) all she wanted was the answer   (tw: sexe) all she wanted was the answer Empty Mar 20 Avr - 20:53

Bientôt le soleil serait rouge.
Une pastille descendante qui retourne se coucher sous la terre, avant de s'en extraire pour flamber à nouveau.
Dusan suit cette course tranquille mais inéluctable depuis ses pupilles hazel. Peut-être que ça l'occupe, le temps que White Swan ne parle. Le temps qu'elle souffle ses arabesques opaques dans l'atmosphère. L'odeur appelle, fait envie, trahit les vestiges de tabac oubliés au fond de ses poches, inutilisables, que Dusan ne peut pas consommer.
Là, c'est trop dur à cacher.
Jalousie de voir quelqu'un pousser ses volutes blancs impunément.
Désir.
Ses lèvres maigres, pincées, mûres.
Oh c'est mal, si mal de se perdre là, Dusan.
Vraiment ?
Ou bien est-ce la raison pour laquelle tu es venu. Depuis le début, tu...

-- J'ai bien compris. C'est peut-être ça qui m'a intrigué.

Le mystère ? Cette toison dorée qui ne laissait qu'entrevoir deux pupilles céruléennes ? Ces plans détournés où on n'y voyait que des profils, que des trois-quarts suggérés, que des reflets dont le plan s'interrompait à la naissance du cou. Frustrant. Curieux. Alléchant. Le luxe qui transparaissait à travers ces clichés soigneusement cadrés, là où le profil de Valko se bousculait dans les pixels criards, trop visibles, trop désordonnés. Masse grouillante représentative de sa vie où le beau ne vient que pour la récompense.

Félicitations pour ton courage, voici ton dû.
Embout de cylindre qui se consume, lent et toxique. Fumet qui appâte le garçon dont les pupilles se dilatent à la vue du plaisir âcre.
Il n'attend pas plus de quelques secondes pour saisir le cadeau et s'emparer d'une bouffée pleine. Lent... et toxique. Le geste progressif, objet coincé entre deux doigts. Inspiration. Alors, le soulagement coule de ses traits, paupières mi-closes. Bien-être. Sensuel. Animal nourri.
Pas tout à fait rassasié, mais il faut se retenir.
La colonne vertébrale enfoncée dans le moelleux du siège, Dusan s'accorde une risette satisfaite, cendre qui s'émiette dans le renfoncement de verre.
De sa gueule à lui aussi la fumée s'évapore, s'élève pour caresser la voûte, disparaître avec le soleil.
Alors, le cygne annonce apprécier ce qu'il voit.
On dirait que tu t'attendais à autre chose. Désolé, je ne parade que pour ma clientèle. Tu sauras...
Il rend à son aînée ce qui lui appartient, avant de plonger les lèvres dans la mousse onctueuse de son mocha. Superposition étrange des saveurs, le chocolat remplace la toxine.
Une petite moustache blanche sur l'ourlet supérieur de ses lippes, mais plus rien ne transparait après un vif passage de sa langue.
Maintenant l'oiseau pose la fameuse question. Pourquoi moi ?

-- J'aime les femmes plus âgées que moi.

Un aveu qui surprend parfois, mais qu'il révèle simplement.
Quarante-et-un. Mais ça ne suffit pas à faire fuir le loup.

-- J'aimais aussi que tu ne te montres pas. C'est désirable.

L'attente, le mystère, l'engouement qui monte, qui s'alimente avec les fantasmes, les idées, les discussions sans voix, les promesses, les peut-être. Ce sont toutes ces choses qui font vibrer ceux à l'imagination fertile, ça qui plaît aux poètes en mal de sensations fortes. Tu sauras.
Par petites gorgées, il déguste sa boisson, niveau qui faiblit peu à peu, rejoint le socle de la tasse. Une autre forme de descente, bouillante elle aussi.

-- Alors, qu'est-ce que tu cherches sur cette application ? De l'aventure ? De la nouveauté ?

Certains s'en servent pour s'amuser. D'autres pour tromper.
Il y en a qui cherchent la relation sérieuse, et bon courage à eux.
Dusan fait partie de ceux qui veulent la détente. Profiter de cette autre facette des relations charnelles et qui n'inclue ni l'argent, ni le client.
Parfois même, il tombe sur des personnes qui ne veulent rien d'intime, et ça lui convient aussi. Surtout, peut-être. Le besoin de contact social, d'authenticité lui manque. Pas de costume, pas de faux sourire.
Loup soustrait à sa meute, cherche la file indienne derrière laquelle se greffer.
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