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 (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear

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Message Sujet: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear Empty Ven 30 Avr - 18:46

Tenue

La non habitude de traîner dans les quartiers riches de la cité ne se fait même pas sentir sur la figure de Dusan que les pas ont mené jusqu'à Upper East Side.
En vérité, il a presque même l'air dans son environnement.
En atteste la qualité des vêtements qui couvrent sa peau aujourd'hui.
13:58.
L'heure tourne.
Beau soleil accroché tout en haut. Pas un seul nuage dans cette étendue bleutée.
Alors qu'on aurait pu s'attendre à le voir portant le bouquet de roses contre la poitrine, le voilà qui avance jusqu'aux premières marches d'une riche demeure, les mains vides.
Les mains dans les poches, même.
Il progresse, avec une nonchalance non dissimulée.
Mais peut-être est-ce juste une manière de chasser l'angoisse.
Il ne sait pas à quoi s'attendre de cette deuxième rencontre.
Va-t-elle lui proposer le traditionnel café, avant d'aller lui montrer cette fameuse bibliothèque qui n'est qu'un prétexte pour les faire se réunir à nouveau.
Et si c'était juste pour coucher ensemble.
Encore une fois.
Sans le moindre pécule.
Annoncé par une pression de l'index sur la sonnette, Dusan fait un pas en arrière. Il lève les yeux sur la bâtisse qui se dresse devant lui, impérieuse et immaculée,
avec lui pour seule ombre au tableau.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear Empty Ven 30 Avr - 19:46



Tenue de Selena

Depuis mon retour à la réalité, je m’armais de patience pour braver les épreuves liées à la nuit. Les rêves incongrus, les réveils intempestifs. Ma rencontre avec Dusan avait eu des conséquences sur mon quotidien, notamment ma qualité de travail. Je pensais trop à lui, à l'animal qu'il était. Un bon motif pour prendre mon après-midi et passer le flambeaux à un procureur remplaçant.

Une bon motif pour pouvoir le faire venir ici. Je devais avouer que j’y croyais pas. Cet échange de textos la veille m’avaient laissé perplexe, avec des questions en suspension.
Vraiment, allait-il venir ?
Son boulot, comme il disait, l’empêchait de passer la nuit avec moi. Je l’imaginais difficile ce travail, rempli de responsabilités et de courage. J’aurais aimé l’extirper de ce travail, en lui proposant des activités plus réjouissantes et participatives.

J’avais préparé sa venue avec une seule chose, et celle-ci l’attendait sur sur la table basse du living.
Le matin, j’avais ouvert les fenêtres pour aérer et essayer de chasser cette odeur de tabac que j’avais tendance à laisser s’imprégner sur les tissus. J’avais pour habitude de fumer sur la terrasse, mais la baie vitrée restait toujours ouverte pour que Schawn puisse venir se percher sur le balcon.
Schawn est mon chat blanc, à poils courts et aux yeux bleus. Sourd.
Schawn signifie Cygne, en allemand.

L’intérieur de l’appartement se dessinait d’un style Haussmannien comme les logements parisiens du seizième arrondissement de le capitale française.
L’entrée desservait une grande pièce à vivre, aux murs blancs immaculés, scindés horizontalement par des carrés calquées sur la longueur. Des rideaux en soie encadraient les différentes huisseries en triple vitrage. La vue du balcon donnait sur Central Park, avançant une idée du prix de l’appartement.
Il y avait deux chambres qui se distinguaient non loin de la pièce de vie. Une cuisine indépendante se trouvait à l’opposé. Le salon était singulier, composé d’un sofa en cuir, accompagné d’une table basse en verre. Le tout posé sur un parquet parfaitement lustré et entretenu. Une bibliothèque dominait l’endroit avec des étagères à ne plus pouvoir en compter. Des bouquins étaient rangés par genre. Les romans étaient les plus nombreux, alors que je m’étais bien assurée d’avoir mis les livres en rapport avec la justice dans un coin assombri du meuble en bois.
Il devait y avoir environ cinq cent livres. Une belle collection que je n’avais pas lu en entière, c’était évident. Le tout semblait encastré dans un mur porteur.
J’avais prétexté ce thème pour l’inviter, pensant qu’il était du genre à apprécier les échanges intellectuels.
Il était d’ailleurs là à l’heure et la sonnette me fit sursauter.
Je n’étais plus habituée à recevoir du monde depuis mon installation à New York.
J’appuyais sur le bouton pour déverrouiller la lourde porte blindée à l’entrée. Il pouvait facilement trouver l’appartement. J’habitais tout en haut. Je laissais la porte entrouverte, attendant patiemment qu’il monte.

Il ne m’avait pas manqué.
Il m'avait marqué.
Son départ de la dernière fois m’avait laissé songeuse et stoïque.
Interrogative.
Allait-il m’embrasser à son arrivée ?
Je n’avais pas les codes…
Allait-il apprécier ce que je souhaitais lui offrir ?
Allait-il me parler de lui, un peu plus ?…
Ces textos m’avaient mise dans le doute.

Revivre cette fameuse nuit sur les toits, j’en crevais d’envie. Mais je ne l’avais pas invité chez moi pour faire l’amour. Ce n’était pas le motif premier. Je préférais la tendresse au sexe…
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear Empty Ven 30 Avr - 20:33

Et cependant, l'habitude du jeu d'acteur lui faisait revêtir un sourire discret, empreint de la douceur des retrouvailles.
Il choisit d'éviter l'ascenseur.
Escaladant les marches une par une, écho de ses talons frappant contre le marbre précieux, il devient évident que le 141 se niche au dernier étage de cette superposition d'appartements de luxe.
Pas de nervosité.
Rien ne doit paraître.
Aussi, à son arrivée sur le palier, la seule émotion transparaissant sur ses traits est celle de la fatigue passagère d'avoir grimpé un immeuble entier sans tricher.
Entrebâillement ouvert, il comprend la démarche et s'immisce à l'intérieur de ce qu'il sait être le salon.
Le faste et la beauté des lieux lui sautent à la rétine comme des fauves en chasse.
Tout de blanc et de dorure, de noir et de verrière.
Son choix d'habillage s'avère judicieux. L'ébène de ses parures se fond au décor avec une aisance épatante. Quasi naturelle.
Mais c'est surtout celle qui se dresse au cœur de la pièce, habillée de bleu marine et de moire, chevelure blonde qui fend ces ténèbres tendus.

-- Hey,

Dit-il simplement, comme une parole de chanson.
Son sourire, toujours sécrète un début de joie à ses mots.
Pas de bise, pas d'accolade, pas de tape à l'épaule, rien.
Ses poings demeurent fatalement enfoncés dans les crevasses de ses poches de pantalon.
Une distance inévitable qui demeure malgré tout.

-- Cette fois je suis à l'heure. Comment tu vas ?

Commencer en douceur. Tranquillement.
Comme si c'était la première fois.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear Empty Ven 30 Avr - 21:03


La porte grince et se referme jusqu’au claquement du barillet qui annonçait l’arrivée du Loup dans la bergerie.
Il était là.
Enfin.
Après quinze jours de silence. De dur silence.
Semblable à une hibernation profonde.
La rencontre avec ce garçon, c’était comme un rendez-vous chez le médecin pour apprendre une nouvelle. C’était ni bon, ni mauvais. C’était simplement quelque chose de nouveau, rappelant bizarrement tout ce dont je n’avais jamais pris le temps de découvrir jusqu’à aujourd'hui.
Je sentais son parfum qui s’invita lentement dans la pièce.
Schawn était assis sur un des bras du canapé, il observait la scène.
Il était dans ma vie depuis mon arrivée ici. Il ne connaissait pas d’autres personnes que moi et le vétérinaire.
J’espérais intimement que mon compagnon à quatre pattes n’allait pas mettre Dusan mal à l’aise. Il y a une expression qui dit : être comme chien et chat.

Je le redécouvrais. Sa tenue me plaisait énormément et je ne pus m’empêcher de me mordre la lèvre inférieur en le regardant. Il était classe et beaucoup plus attirant que la dernière fois. Sans parler de ses cheveux châtains, bien en place…
Il m’intimidait.
Mes yeux, presque gênés, avaient bien du mal à retrouver son regard.

Mon Loup…
J’aimerai t’y voir plus souvent dans cette tenue…
Tu es à croquer et j’aimerai bien avoir cette place, là, dans le sillon de ta jugulaire.
Ton parfum, masculin, m’attire.
Quel genre de phéromones es-tu en train de déployer à l’intérieur de mes appartements ?
Si je pouvais accoler mes narines à ta carotide, afin de découvrir les multiples nuances de ta fragrance...

Je répondais à ses salutations en m’approchant de lui, sans pour autant imposer le contact. Je n’osais pas le toucher, bien que j’en avais cruellement envie.
« Bienvenue... »
Dis-je avec un sourire et les yeux bleus en amandes.

Les appréhensions que j’avais de cette rencontre semblaient doucement disparaître.
Toutes ces choses qu’il avait évoquées par SMS, le fait de ne pas m’avoir confié des choses… Moi non plus je ne lui avais pas raconté mes fonctions au palais de justice, et j’espérais ce moment loin. Le fameux moment de vérité où l’on se dévoile à l’autre, j’étais loin de vouloir le vivre de suite avec Dusan…
« Je vais bien, et toi ?
Tu peux t’asseoir sur le canapé si tu veux… ne t’inquiète pas, Schawn ne mord pas. »

Le chat regardait sans vaciller du regard. La queue branlante, il semblait s’interroger sur la venue de cette inconnu à l’odeur particulièrement singulière. Une odeur qui n’était pas courante au sein de ces murs un peu trop vierges où seuls des tableaux de maître trônaient sur chacun d'eux
Cette fraicheur que Dusan avait amené avec lui. Je me voyais ravie de pouvoir l'avoir près de moi...
« Tu veux boire quelque chose ? Café ? Alcool ? »
Une tasse de thé m’attendait déjà sur la table basse, à côté d’un livre à la couverture blanche. Une couverture blanche grisée avec des nuances légèrement bleutées. J’avais hâte de pouvoir lui montrer ce petit présent.
Juste un petit présent pour pouvoir m’asseoir à côté de lui…
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear Empty Ven 30 Avr - 21:36

Évoluer dans un environnement neuf et étranger.
Il opère un pas. Puis deux. L'un après l'autre.
Coussinets sensibles de ses pas, protégés par la semelle de cuir, semblable à un capiton de velours. Il progresse dans cet espace immense et blanc, lumineux, à faire plisser les yeux.
Le temps qu'il lui faudra à s'acclimater à ce nouvel univers prendra peut-être un instant, ou mille ans.
Sa richesse à lui n'est jamais que vestimentaire.
Si elle voyait l'endroit où il vit...
Le matelas couché à même le sol au bois grinçant...
L'ampoule vacillante au plafond, projetant ces ombres chinoises terrifiantes aux murs...
Brisures de béton qui s'écroulent des cloisons, elles-mêmes prêtes à s'affaisser sous leur propre poids...
Le plafond si près du crâne, épée de Damoclès horizontale.

-- C'est incroyable, ici.

Assurément l'un des intérieurs les plus bourgeois que ses pas aient connus.
Son compliment est sincère, cependant.
Il erre à travers la pièce, nez levé vers les peintures, les détails, la propreté qui brille à terre, et cette boule de poils blanche.
Schwan.
Ch-van.
Il reste silencieux face à la créature qui semble comme coulée dans le marbre. Inerte à sa présence. Les chats ont cet air précieux et dédaigneux qui n'a jamais donné envie à Dusan de s'en approcher.
Les chiens ont toujours eu sa préférence.

-- Un café c'est parfait.

Il est trop tôt pour se rendre ivre.
Malgré la proposition, Dusan ne s'assied pas. Il nie la présence du félin, qui, dans une certaine mesure, lui rappelle la première rencontre avec Wingston. Elle arborait une expression détachée similaire.
Alors, au lieu de se faire docile et ployer les genoux sur le divan, une curiosité instinctive l'amène à se promener près des meubles rasant les murs blancs. Commodes aux finitions méticuleuses, bois nacré.
Il ne traque pas après les indices de la vie que peut bien mener l'ancien cygne.
En réalité, il ne pense à aucun moment à profiter de cette visite silencieuse pour en savoir plus sur la propriétaire des lieux.
Sa contemplation est anonyme. Lointaine. Un musée lui aurait peut-être décroché un regard semblable.
Le loup est une bête sensible mais qui se refuse à l'effusion des sentiments dans des lieux inconnus.
Les mains jointes à son dos, arpentant l'extrémité de la salle, l'espace arrive à son terme et le voilà contraint de ramener son attention vers l'hôte.

-- C'est beau. Ça te ressemble bien...

Sa pensée s'évade, imagine la région qui contient la chambre à coucher.
Fantasme d'imaginer des draps de soie, des oreillers rembourrés en plumes d'oies.
Un lit pour deux personnes. Fait pour se jeter dedans et y faire l'étoile, comme dans les dessin-animés.
Douceur des textiles, lever de soleil entre les rideaux épais. Chaleur caressante sur la peau, et ce matou pour venir masser les muscles endormis par la brume matinale.
Oui, une vie de rêve.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear Empty Ven 30 Avr - 22:20


Une vie de rêve, mais si solitaire et vide sans quelqu’un comme le Loup à mes côtés.
Les temps morts et vides comme celui-ci n’existaient pas vraiment, où du moins je ne leur laissais pas le temps d’exister.
Sans doute parce que ma vie est orchestrée par le travail et la consommation des individus par le sexe. Quelque chose de bien trop ficelé et qui ne laisse aucunement place à l’attachement.
Tout ça pour le fric, et finalement créer une vitrine intime et luxueuse dont personne ne profite, même pas moi-même.

Le café se préparait alors que j’observais discrètement la scène dans l'entrebâillement de la porte de la cuisine. Les pas de Dusan sur le parquet me faisait penser au comportement des chiens face à une situation inconnue. Il marchait d’un pas discret et timide vers tout ce qui pouvait l’émouvoir.
Il est vrai que j’étais soucieuse du détail, et avais pensé cet appartement en m’inspirant de tous ces voyages à l’étranger avec Aymeric.
Le confort régnait en maître, incrusté dans le moindre détail des objets et des murs. Les moulures des murs s’accordaient parfaitement avec les formes sculptées des meubles. Les tableaux ne se distinguaient pas seulement par un certain nombre de zéro, mais bien par la richesse des couleurs et des émotions dessinées.
Il n’y avait pas de télévision.

Le café était coulé depuis quelques secondes quand Schawn commençait doucement à humer les émanations de Dusan. L’animal se dressait sur ses quatre pattes, presque en équilibre sur le cuir blanc du canapé. Je cochais un sourire avant de prendre le café et le sucre dans chaque main.

Ses remarques me laissaient souriante. J’étais ravie qu’il aime cet endroit. Enfin, c’est comme ça que je l’interprétais. Il n’avait pas l’air de vouloir s’asseoir alors je lui confiais le café en main.
« Tu veux du sucre ? »
Nos regards se croisèrent. Ses yeux, cette couleur si profonde…
Je trouvais que le contour de ses yeux faisait vivement ressortir les émotions de Dusan.
Il était beau, vraiment beau.
« J’espère que le café te plaira… C’est un arabica, il vient de Colombie. »
Je ne savais pas s’il se souciait fort de ces détails. Il allait découvrir un café rond en bouche avec des petites notes fruités. Une petite acidité qui laissait penser un petit caractère corsé.
J’aimais prendre ce café sans sucre afin de me revigorer le palais.
Je finis par poser le sucre sur la table basse en échange de mon thé au jasmin. Je repris place près de lui alors que nous observions une toile.

J’avais acheté cette toile dans les environs de San Diego, pour ne pas dire à Tijuana, au Mexique. Cette toile avait été produite par une artiste connue dans cette région du globe. J’avais dépensé une fortune pour ce bijou.
« J’aime beaucoup celle-ci… La toile a été faite sur mesure. J’ai proposé à l’artiste de me peindre une toile en lien avec les effets que pouvait procurer une drogue. Et… la peintre avait choisi l’Opium parce que c’est une plante très répandue au Mexique… du coup cette toile représente les effets de l’Opium… »
Le tableau carré, entouré par un cadre approprié, est majoritairement composé de vert. Un vert aussi foncé que la malachite. Du noir s’y présente par des points en fusion dans des lignes finement embrassées. Un peu comme des orbes noires. Les tons clairs s’apparentent à celui du jade. Le tout s’élance et s’enlace dans un simili de tourbillon apaisant et confiant.
J’adorais cette toile.
J’avalais une gorgée de mon thé.
« Tu aimes ? »
Il y avait plusieurs autres toiles dans cette pièce. Dusan pouvait remarquer que mon truc à moi, c’était l’art contemporain. Même l’arbre à chat de Schawn était particulier, dressé dans un coin de la pièce, il déployait ses branches ici et là, dans le souci de satisfaire Monsieur le chat.

J’aurais pu faire visiter l’appartement à Dusan, mais j’avais peur de le mettre mal à l’aise. Et puis dans l’envie de lui faire plaisir et de me dévoiler à lui, je lui lançais.
« Tu veux visiter les autres pièces ? »
Schawn s'était lentement glissé entre nous deux pour venir sentir les chaussures noires de Dusan, toujours avec la délicatesse et le respect des distanciations, me faisant sourire. Amusée, comme attendrie.
Le comportement de ces deux là avait quelque chose de passionnant que je n'aurais pu décrire...
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear Empty Sam 1 Mai - 9:10

Les mondes trop propres paraissent loin, si loin.
Inatteignables.
Comme des rêves aux particules insaisissables.
Il peut bien tenter d'en faire partie avec ses beaux costumes noirs et ses Chelsea,
Dusan s'y sent étranger.
Tout ce qui n'est pas familier le fait se refermer sur lui.
Ce chat qui se meut petit à petit, semblant prendre vie.
Animé comme les tableaux suspendus au crochet des murs.
Une tasse de café s'offre à lui. Arabica.

-- Oui, je veux bien un carré de sucre s'il te plaît.

La vérité, c'est qu'il ne s'y connaît que peu en grains de café. Sa culture est ailleurs, dans d'autres saveurs.
Lui mettre le plus précieux des cafés entre les mains, c'est comme jeter le diamant au chien. Il ne saura pas faire la différence.
Enfin, il se décide à s'asseoir au divan.
Loin du félin, si possible.
Moelleux rigide du cuir blanc qui s'affaisse sous son poids.
Après un remerciement presque inaudible, touillant lentement la caféine du bout de la cuillère, Dusan trempe ses lèvres dans le liquide noir.
Heureusement que le sucre est là.
Alors, il prend le temps pour observer encore la décoration rutilante. Parfois discrète, parfois comme savamment calculée. Ce manque de chaos, de saleté qui frappe. Est-ce à ça que ressemble la vie d'adulte ? Si riche, si ordonné ?
Tableau d'opium. Verdure illustrée dans les sphères psychédéliques. Ça aussi, il observe, plonge dans la peinture pour y extraire les souvenirs que Selena tente de lui transmettre par le récit.
Il imagine une femme s'affairer sur la toile, pousser les coups de pinceau sur la surface tendue, avec une frénésie paisible, propre à ces artistes imbibés de substances.
Tu aimes ?
La question qui surprend.
On lui demande son avis.
Vite, une réponse.

-- C'est joli, oui.

Gorgée de café pour faire passer.
C'est drôle, il jurerait du tableau qu'il ait le même goût.

-- Mon courant préféré, c'est l'impressionnisme. J'aime aussi l'expressionnisme abstrait. Quand j'étais petit, je me disais que je pouvais en faire tout le temps.

Il souffle du nez, preuve d'un rire qui n'est pas arrivé à maturité.
En regardant bien, on se rend compte que le moderne remplit les pièces de cet appartement. Un moderne érudit, cultivé.
Du mouvement attire l'attention de Dusan à ses pieds.
Petit fauve blanc. A-t-il été choisi pour sa couleur ? Pour mieux se fondre au décor immaculé ? Les yeux bleus, comme sa maîtresse.
Elle, mais en chat.
Dusan y fait l'analogie, pendant que le félin abandonne quelques poils blancs sur les reflets de sa chaussure.

-- Oui, j'aimerais bien. Je cherchais la bibliothèque dont tu me parlais... Tu as eu le temps de lire Croc-blanc alors ? En moins d'une journée.

Peut-être pour y confondre sa réserve, il touille encore le fond de sa tasse, le regard perdu au noir intense. Un miroir de la réalité fait ses remous à la surface du café.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear Empty Sam 1 Mai - 10:08


Ce tableau était un exemple typique de ce que j’étais.
Il était une représentation des idées que j’aimerai découvrir, de cette adrénaline qui manque à ma vie. Cette vie dressée par la droiture et la légalité, sans prise de risque. Elle est cubique, conforme et tracée à l'angle droit.
La peinture elle, est rempli de courbes et de douceurs. Aucune sévérité dans le trait, et pourtant si grossière quand on y regarde de plus près. J’aimerai avoir cette liberté là. Ses largesses de manœuvre dans mon quotidien, mais il n’en était rien.

Les réponses de Dusan me surprenait parce qu’il évoquait des courants artistiques. J’étais épatée par la culture qu’il évoquait. L’impressionnisme. Je devais me référer aux lourds bouquins qui se trouvent dans ma bibliothèque, ce mouvement pictural provient de France. Ce type de toile me faisait penser aux paysages merveilleux d’une campagne rustre emplie de bocages et de ses terroirs. Cela représenté par un amalgame de petites touches de peinture. Un travail millimétré, minucieux et résultat d'innombrables heures de patience…
Quant à l’expressionnisme abstrait, c’était peut-être ce qui se rapprochait le plus de cette toile verte et dynamique.
Je m’imaginais un instant avec lui dans une galerie d’art, arborant fièrement ma main dans le creux de son coude. La parole bien agile qui s’exprime sur chaque détail suggestif des toiles qui pouvaient nous plaire…
Mais le regard de Dusan sur le chat me fit revenir à la réalité. Le petit félin blanc finit par quitter ces fameuses chaussures pour monter sur son arbre d’escalade qui lui est bien personnel.
Le souffle suspendu à la scène, je finis par échapper un soupir de soulagement.

J’étais restée debout pour allumer la chaine-hifi aux allures vintages qui se trouvait sur une des étagères de la bibliothèque. Le volume se disait bas et ne venait pas ennuyer notre conversation. Pour continuer dans le cliché de la femme seule et bourgeoise, une musique classique sortait ainsi de ce petit objet collector pour y faire tinter quelques instruments à corde dans une sonate mystérieuse et apaisante.
La bibliothèque se trouvait derrière moi, face à lui. Elle servait presque de pan de mur tout entier à elle seule. J’aurais presque piqué un fard quand il évoqua Croc Blanc.
« Je l’ai commandé… Par contre, j’ai un… »
Un petit cadeau ? Non.
Un présent ? Non.
Une surprise ? Non.
« J’ai quelque chose pour toi… prends le. Il est sur la table... »
Mon regard se posa sur son visage blanc, prenant le temps d’observer ses traits et sa chevelure impeccablement coiffé. Je ne pouvais m’empêcher de penser à la différence d’âge qui nous séparait. Vingt années ou presque.
Le livre présent sur la table n’était autre que le livre dont je lui avais parlé à notre première rencontre. Le Corps Exquis, ce bouquin qui m’avait presque donné la bonne image de la mort et ses vertus. Ce livre écrit par Poppy Z. Brite, je l’affectionnais particulièrement. J’avais envie de lui offrir ce livre, car en plus d’être délicieux, il montrait une magnifique couverture. Des ailes d’anges blanches semblaient être arrachées à celui qui devait les porter. Peut-être un clin d’oeil subtil à mon ancienne nature… Celles que je portais encore il y a peu avant qu’il ne vienne me mordre sur les hauteurs du Queens… Comme un reste de cette ancienne vie, celle où je fantasmais sur de la fiction avant de rencontrer ce Loup légendaire et mystérieux.

Je vins m’asseoir près de lui, dans ce canapé, rassurée que Schawn s’effarait à sa toilette. Je croisais les jambes avant d’avaler quelques gorgées de thé. L’odeur du jasmin se mariait doucement à celle du café.
« J’espère qu’il te plaira… Raconte moi Croc-Blanc, et je te ferais visiter mon appartement... »
J’approchais doucement ma main libre pour la poser sur sa cuisse, comme la dernière fois après l’amour. Cette fois nous n’étions plus contre un mur de briques sale, mais bien dans mon appartement sans le regard indiscret des badauds à leur fenêtre. Le bout de mes doigts découvraient doucement le tissu de son pantalon. Je cherchais ses yeux pour connaître sa réaction.
J’avais acheté ce livre une semaine après notre rencontre. Le fait de ne pas avoir de nouvelles de lui avait occupé mes pensées, au point que j’avais ressenti le besoin d’éclaircir mes idées. Pour ne pas dire que je me cherchais un motif pour le revoir.
Il sortait de mes codes et de mes pratiques, ayant pour habitude de coucher et d’oublier la personne par la suite. Les hommes tout comme les femmes ne s’éternisaient pas dans ma vie malgré le comportement addictif de certains, sans doute lié à mon argent. Dusan n’aurait peut-être pas repris contact avec moi si je n’avais pas fait le premier pas. Je tentais de ne pas me poser ce genre de question…

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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear Empty Sam 1 Mai - 11:21

Les possessions non essentielles sont souvent représentatives de ce à quoi le propriétaire aspire.
Qu'y aurait-il dans l'appartement de Dusan, s'il avait le luxe de se payer des objets ne relevant ni de la nourriture, ni des vêtements ?
Une partition se diffuse crescendo dans la pièce, doux menuet sur lequel reposent leurs échanges.
Alors, Selena parle de ce livre qui dort en silence sur la table basse depuis son arrivée.
Posant sa tasse sur le verre, tintement cristallin, ses doigts attrapent la couverture pour en observer les détails.
Au début, il croit voir une molaire.
Puis l'image se précise, illustre un plumage affligé en son centre, comme une carie qui aurait gangréné la clarté de l'ivoire.
Le corps exquis, une de ces lectures qui obsède, même après en avoir terminé la lecture.

-- « Perversion des âmes et poésie du macabre au service d'une des fictions les plus noires jamais publiées sur les serial killers : sans concession, choquante, répulsive. Un roman fascinant et extrémiste. Un livre violent dont aucun lecteur ne sortira indemne. »

Sa lecture est lente, appuyée. Comme s'il s'agissait d'introduire le livre à un public qui se trouverait assis en face de lui. Encastré dans la bibliothèque pleine à craquer.

-- Ils aiment bien utiliser plein d'adjectifs à la suite pour décrire les livres. Tu crois qu'un livre peut être violent ? C'est des mots qui n'ont pas de voix. Le papier est vulnérable, c'est l'image qu'on s'en fait qui effraye.

La violence naît de nous-mêmes, c'est la réaction d'une émotion négative.
Celui qui a écrit ce résumé a peut-être été confronté à ses propres peurs et en a perçu toute la couleur entre ces pages silencieuses que Dusan fait défiler dans une brise qui sent l'encre.

-- Merci. C'est ton livre préféré ?

Il ne s'était pas rendu compte que des doigts s'étaient glissés à sa cuisse. Son regard descend, trouve l'origine des frissons qui picorent sa peau, examinant le geste sans en critiquer l'initiative.
Ouvrage dans la sénestre, son autre main vient se joindre à la tendresse.
Les yeux toujours posés sur ces doigts qui s'enlacent, il articule après une kyrielle de secondes.

-- Ça raconte l'histoire d'un loup, né dans le sauvage glacé, terres du Grand Nord. Un jour, il est enlevé par des hommes qui veulent se servir de lui à des fins égoïstes. Croc-blanc combat, découvre la violence des humains qu'il appelle Dieux, car ils sont capables de faire pleuvoir le feu, de donner à manger, de décider du droit de la vie ou de la mort.

Et à la fin, on voit comment l'animal a été apprivoisé par une famille aimante.
Dusan ne relève pas cette partie du conte, peu en accord avec le message de London.
Mais peut-être est-ce juste une question de sagesse à acquérir avec le temps.
À son tour, son pouce vient caresser le creux de la paume à Selena.

-- Trouver une famille... Avoir un pied entre ses origines auxquelles on l'a arraché, et le monde dans lequel on l'a obligé à aller... J'aime beaucoup ce livre.
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(tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear Empty
Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear Empty Sam 1 Mai - 12:17


Nous avions l’air d’être loin de celui qui j'avais fait fuire à notre dernière rencontre.
C’était agréable, très agréable.
Dans chacune de mes expériences passées, je ne retrouverais pas cette spontanéité. Il n’y avait pas ces petites attentions, quelles soient tactiles ou matérielles.
Notre rencontre était un présent, pour arrêter mon présent et le vivre.
Je pouvais chercher dans cette relation de dix longues années avec Aymeric, et mes innombrables conquêtes d’un soir, rien ne me rappelait la caresse de nos doigts, nos regards mutuels et nos pensées partagées.
Aymeric tentait ces approches que je trouvais grotesques et sans fondement. Les conquêtes, c’était autre chose, c’était moi qui conditionnait l’histoire pour m’en assurer une certaine protection et une satisfaction. Finalement mon exigence n’était autre que du flan, un vide sans fondement.
Le vrai était là, l’authentique se trouvait devant mes yeux.

Je l’écoutais lire le résumé du bouquin, attentive à chacun des mots qui me parlaient ou pas.
Ce livre n’était pas à mettre dans les mains de tout le monde, c’est vrai. Le sujet traité était assez surprenant. Tout le monde n’est pas forcément ouvert aux rapports homosexuels et à l’affinité des chairs…
« Je n’ai pas trouvé ce livre violent… Pour moi, ce qui a été surtout surprenant, c’était ce sentiment de passion que j’ai sincèrement apprécié. Au point que… j’étais capable de trouver des circonstances atténuantes aux criminels... »
Des circonstances atténuantes… le genre de terme que je n’utilise que très peu dans mes fonctions de procureur.
Les circonstances atténuantes… une chose qui permet de dédramatiser un fait.
Ce bouquin m’avait réellement fait oublier les termes de l’objectivité, c’est vrai.
Mon livre préféré ?
Je ne sais pas… Mais celui là m’avait beaucoup plus bousculé que certains autres livres. Sans doute parce que cette écrivaine anglaise traitait de sujet qui font rougir…
« Et bien… c’est possible. Mais étant donné que je n’ai pas encore lu Croc Blanc... »
Je lui lançais un sourire rempli de malice pour aller le chercher sur le thème de son livre. J’imaginais ce livre comme une empreinte de son existence…

Nos doigts qui s’entremêlent.
Un frisson qui me dévore le creux des reins.
Sentir de nouveau sa peau, les nervures du bout de ses doigts.
L’écouter décrire son livre.
Se pendre à ses lèvres.
Mon regard ne cesse de me trahir parce qu'il s’éternise quelques secondes sur ses lèvres, puis ses yeux.
De nouveau ses lèvres, enfin ses yeux…

Sa narration me rappelait des histoires que j’avais pu lire dans bon nombre de bouquins. Des histoires qui se déroulaient à des époques beaucoup plus anciennes que la nôtre. L’esclavagisme, qu’il soit sur les humains ou les animaux. Il me rappelait que le monde était de ceux qui écrasent et ceux qui se font écraser.
Pour notre part, n’étions-nous pas la rencontre entre ces deux mondes là.
C’était pourtant cette relation là que j’avais avec le monde extérieur, que ce soit dans le cadre du travail. Le droit de vie et de mort. Cela me faisait froid dans le dos. Il chassa inconsciemment mes pensées lorsque je sentis son pouce dans la paume ce ma main. Ce geste que j’avais précédemment fait à notre première rencontre et qui l’avait fait fuir.
Etait-ce un appel ?
Mes lèvres se pincèrent pour que mes dents les attrapent.
Ses dernières phrases me semblaient presque lointaines mais résonnaient doucement dans ma cervelle. Moi qui avait quitté ma région natale pour venir m’installer ici. Le sentiment de perdition géographique, je le ressentais un petit peu.
Mais lui, en quoi cela lui avait fait sens ?
Un jour peut-être, il me le racontera. Je ne souhaitais pas l’assommer…
Au lieu de ça, je m’approchais lentement de lui. Nos regards se croisèrent, j’avais presque l’impression de lui demander son autorisation. Mais l’envie était plus forte que tout, alors avec douceur je tentais de l’embrasser…
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