Lying in my bed I hear the clock tick, And think of you - Warston

Lying in my bed I hear the clock tick and think of you
you & me

Une fois de plus il venait de claquer la porte de la maison, sous les cris de Claire. Pour une fois que la soirée semblait bien partie, il fallait qu'elle ramène tous ça sur le tapis, de quoi le mettre en rogne et le pousser à claquer la porte de leur maison une fois encore. Il était rentré du boulot assez tôt ce soir, ils avaient commandé chinois et peu à peu ils avaient réussi à ce parler sans ce prendre la tête jusqu'à ce qu'elle commence à parler de leur passé. Il avait horreur de ça, parler du passé, surtout de ce passé. - Claire ! S'il te plait, pas ce soir ! - Ce n'est jamais le bon soir avec toi Nick, tu refuse d'en parler tous les jours ! Et pourtant ça te ferait du bien ! Gardant le silence alors qu'il jouait nerveusement avec sa fourchette, il baissa les yeux vers son verre encore à moitié plein avant de ce laisser basculer contre le dossier de sa chaise. - Je vois pas en quoi ça ferais du bien d'en parler avec toi ! Dit il froidement sans lever les yeux vers elle. Elle soupire, elle en a assez de cette situation, tous comme lui ! - Il faut qu'on fasse quelque chose Nick, je vais pas pouvoir supporter cette situation encore longtemps. Une fois de plus il ne répond pas, il attrape juste son verre pour en boire une gorgée sans dire le moindre mot. - Je vais prendre rendez vous avec une conseillère, qu'est ce que tu en pense ? - J'en pense que c'est stupide ! - Mais tu trouve toutes mes idées stupides ! Toi tu ne veux rien faire ! Tu attend ... mais tu attend quoi Nick ? Que les choses s'arrangent d'elle même ? Tu vois bien que ça ne marche pas ! Croisant les bras contre son torse, il ne la regarde toujours pas, il est calme et pourtant il sent déjà cette pression monter en lui. - Il faut du temps ... Mais ne ce voilait il pas la face ? Du temps ... ça faisait déjà depuis bien trop longtemps et ils en étaient toujours au même point. - Est ce que tu m'aime Nick ? Riant nerveusement en ce levant de sa chaise pour débarrasser son assiette il lâche sans réfléchir. - Bien sur que je t'aime ! Sentant la main de la jeune femme ce poser contre son bras pour attirer son regard elle reprend. - Non, Nickolaï ! Regarde moi dans les yeux et dit moi que tu m'aime encore ! Chose qu'il fait seulement il est incapable de prononcer le moindre mot du moins pas ceux qu'elle désire entendre. - C'est ridicule ! Lâche t'il en ce libérant de son emprise. -Tu me trompe ? Tu vois quelqu'un c'est ça ? Sa question le laisse presque perplexe, il ce surprend même à tout de suite penser à une certaine Latina avec qui il ne c'était pourtant rien passé, mais il ne pouvait pas s'empêcher de penser à elle. - Non, non je suis pas comme toi tu vois, je vais pas avoir ailleurs quand les choses ce complique ! Cette fois il riposte de la pire des façons mais au moins ses propos ont le dont de faire taire la jeune femme qui le fixe de son regard brillant, presque choqué qui lui balance en pleine face ces erreurs du passé. - Je vois ... on va en rester là pour ce soir ... - Claire ... - Non, c'est bon ! Je voulais que tu me dise ce que tu penses, je n'ai eu que ce que je mérite ! Je vais me coucher ... Une soirée de plus qui ce termine en sanglot.

Après cette dispute, Nick prit la fuite lui aussi. Grimpant dans sa voiture, il roula un long moment pour arriver à la plage ou il resta garé. Sortant du véhicule il s'installa sur le capot, face à la plage. Pourquoi avait il fait ce choix ? Parce que c'était un endroit tranquille, puis il avait encore ce souvenir de sa dernière soirée ici. Isabella Kingston, il ne sait pourquoi mais il pense à elle. Elle revient par vague dans son esprit, il la revoit, elle, son sourire, cette façon de détourner les yeux quand elle ce sent mal à l'aise ... bref à chaque fois qu'il a une pensée pour elle, un sourire ce dessine automatiquement sur ses lèvres. Depuis la dernière fois, il n'a pas reprit contact avec elle, comment le pourrait il ? Il ne savait pas grand chose d'elle, il avait juste réussi à obtenir son numéro. Il avait quelque connaissance dans le service de renseignement et après quelque bière, Nick avait réussi à avoir le numéro de la jeune femme. Bon d'accord, ça pouvait faire un peu détraqué, le genre de mec qui insiste ... mais n'en valait elle pas la peine ? Sortant son mobile de sa poche, il choisi le numéro qu'il avait entré plus tôt dans la journée.
"Bonsoir Madame Kingston"
Elle n'avait pas son numéro, donc elle ne devrait pas savoir de qui il s'agit, c'es pourquoi il ne signa pas le message.    

♛ Lying in my bed I hear the clock tick, And think of you. 

Took you like a shot, Thought that I could chase you with a cold evening, Let a couple years water down how I'm feeling about you. And every time we talk, Every single word builds up to this moment And I gotta convince myself I don't want it, Even though I do. You could break my heart in two. But when it heals, it beats for you. I know it's forward, but it's true. I wanna hold you when I'm not supposed to. When I'm lying close to someone else. You're stuck in my head and I can't get you out of it. If I could do it all again. I know I'd go back to you, I know I'd go back to you, I know I'd go back to you...

Allongée dans le lit, un document entre les mains, Isabella est plongée dans sa lecture. Elle attend que Luke vienne la rejoindre pour se coucher avec lui, ce qu’il ne tarde pas à faire. Elle ne se rend compte de sa présence qu’en l’entendant la réprimander. – Non, non, non ! On a dit que tu te reposes aujourd’hui ! Elle sourit faiblement, amusée par son petit air protecteur. – Chéri, je t’assure que je vais beaucoup mieux ! – Il vaut mieux être prudent ! Je te fais remarquer que tu es bien la seule personne à tomber malade en juin. Je me demande d’ailleurs comment tu t’y es prise. Elle sait, elle. L’image de Nikolaï et elle, plongés dans l’eau au beau milieu de la nuit lui revient en tête. Mais elle ne va pas dire une chose pareille à son mari, bien sûr que non. Elle pense trop, beaucoup trop, à cet homme ces derniers temps. – La climatisation est trop forte en bas, je te l’ai déjà dit. – C’est Albert qui s’en charge, c’est à lui qu’il faut le dire. – Mais… Je ne veux pas le déranger. Elle sait qu’en disant cela, elle risque d’agacer Luke plus qu’autre chose. Il trouve tout à fait normal d’avoir une dizaine d’employés dévoués à son service tous les jours, ce n’est pas le cas de sa femme. Mais elle est surtout en train de le taquiner, là. Il s’en rend compte puisqu’un sourire se dessine sur ses lèvres. – Tu as de la chance d’être malade toi ! – Je ne le suis plus ! – Ah oui ? Alors tu peux t’occuper un petit peu de ton mari délaissé ? Elle laisse échapper un petit rire, presque outrée qu’il puisse prétendre que c’est elle qui le délaisse. – Qu’est-ce que tu viens de dire, là ? Il lui sourit avant de se pencher près d’elle. Il l’embrasse comme pour la faire taire, baiser qu’elle prolonge quelques secondes alors qu’il le rend beaucoup plus passionné. – Hum, je préfère ça. – Tu n’as encore rien vu. Elle sourit alors qu’il vient s’emparer de ses lèvres une nouvelle fois. Mais quelque chose la chiffonne encore. Elle recule finalement sa tête pour interrompre leur baiser. – Attend… Je voulais te demander. J’ai l’impression qu’il y a eu une erreur sur cette commande. Je suis sûre qu’on en a reçu beaucoup plus que ce qui est marqué. – Une femme qui se plaint de recevoir trop de diamants, ça c’est nouveau ! Il prend le sujet à la légère alors qu’elle est beaucoup plus sérieuse de son côté. – Luke… – Tu te trompes peut-être… On pourra bien voir ça demain… Il tente de la déconcentrer en déposant des baisers dans son cou. Ils ont leur effet, mais pas assez pour lui faire oublier ce qu’elle pense. – Je ne me trompe pas, j’étais là à leur réception… – Alors il y a une erreur dans les chiffres… On s’en fiche… Il lui retire son papier des mains et le balance derrière lui, de sorte qu’il ne soit plus à la portée de la jeune femme. – Hé… Je n’avais pas fini ! – Ça tombe bien, je viens juste de commencer ! Il lui adresse un sourire charmeur auquel elle répond instinctivement. – Mon amour, j’ai envie de profiter de cette soirée rien qu’avec toi… Elle ne peut pas le contredire là-dessus. Cela fait bien trop longtemps que ce n’est pas arrivé. Elle ne proteste plus, approchant de lui à nouveau pour lui voler un baiser. Il se prolonge durant plusieurs minutes alors que, subitement, un coup de téléphone vient les interrompre. Luke s’éloigne aussitôt. – C’est mon contact à Shanghai. J’en ai pour deux minutes. Elle laisse échapper un petit soupir. – Fais vite, si tu ne veux pas que je commence sans toi. – Oh mais j’adorerais voir ça ! Elle le regarde amusée, avant qu’il ne finisse par s’éloigner. Il va dans la salle de bains alors qu’elle se retrouve seule. Mais pas pour très longtemps. Le calme à peine retrouvé, elle voit son téléphone s’éclairer, la poussant à l’attraper. C’est un message de la part d’un numéro non enregistré. Bonsoir Madame Kingston. Elle est quelque peu surprise, mais elle n’aime pas tant recevoir ce genre de messages. Elle a l’impression que des ennuis l’attendent dans celui qui suit. Méfiante, elle reste sur la réserve tandis qu’elle répond simplement. « Qui est-ce ? » C’est loin d’être une réponse chaleureuse, mais elle préfère autant savoir à qui elle a affaire avant d’en dire plus. 

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Il était bien loin de partager le même moment avec son épouse, Nick avait prit la fuite sans demander son reste, encore bien trop troublé par cette courte conversation qu'il venait d'avoir avec sa femme. Il n'aimait pas s'embrouiller avec elle, les disputes et tous ça il n'aimait vraiment pas pourtant ça arrivait presque à chaque fois qu'ils ce retrouvaient dans la même pièce tous les deux. Et voilà qu'il ce retrouver seul, sur cette plage qu'il a fréquenté il n'y a pas si longtemps que ça. Assis sur le capot de sa voiture, Nikolaï profitait de la vue, du silence surtout. Ça faisait toujours du bien de ce retrouver seul après une dispute. Si il n'était pas retenu ici, il y a bien longtemps qu'il aurait prit le large, quitté la ville pour ne pas y revenir il était même bien tenté de le faire. Pourtant, depuis quelques jours, une certaine brune suscitait toute son attention, en faite c'était même presque déstabilisant de voir combien elle prenait de plus en plus de place dans son esprit. Il ce disait que c'était juste passager et pourtant à chaque fois qu'il tentait de la chasser elle revenait toujours. Il pensait a elle, au moment qu'ils avaient passés tous les deux sur cette plage. A croire qu'elle devenait presque une obsession, obsession qu'il voulait à tout prix combler sachant pertinemment que c'était mal ! Alors il avait cherché son numéro puis avait hésité un long moment avant d'oser lui envoyer un message. Il prit pourtant son courage à deux mains et il osa le faire, ce soir. Une fois le texto envoyé, Nick quitta le capot de sa voiture pour aller faire quelques pas sur la plage laissant ses chaussures proche de son véhicule. S’aventurant sur le sable encore tiède, les mains dans les poches, il marchait doucement face au vent légèrement frais, qui annonçait la fraîcheur de la nuit. La réponse ne tarda pas "Qui est ce ?" Tout de suite un petit sourire s'affiche sur ses lèvres avant de s'arrêter pour prendre le temps de lui répondre. "Une connaissance, on c'est rencontré dans un bar et vous m'avez parlé de vous, ce soir là vous avez même un peu abusé de la tequila, puis nous avons finit cette soirée à la plage ... et depuis je pense à vous." Hésitant quelques secondes, il finit par envoyer le message avant de reprendre sa petite balade.         

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Toutes ses pensées sont encore envahies par son mari quand ce petit message vient bouleverser son esprit. Les quelques secondes qui suivent sa réponse lui semblent durer beaucoup plus longtemps. Et, déjà, elle ne peut pas s’empêcher d’imaginer des dizaines de possibilités… Toutes plus inquiétantes les unes que les autres. Elle est comme ça, Isa. Elle a tendance à toujours imaginer le pire, peut-être parce que la vie lui a appris qu’il arrive beaucoup trop souvent. Mais toutes ses craintes sont balayées à l’instant où elle reçoit un nouveau message beaucoup plus éloquent que le précédent. Tout de suite, un sourire vient se dessiner sur ses lèvres quand elle comprend qui est le destinataire de ce message. C’est instantané, instinctif. Nikolaï Warren. C’est avec lui qu’elle a enchaîné les verres de Tequila ce soir-là, avec lui aussi qu’elle a fini par prendre un bain de minuit improvisé. Un souvenir encore brûlant dans son esprit. Elle n’a aucune idée de la façon dont il a trouvé son numéro de téléphone. D’autant plus qu’elle a veillé à être sur liste rouge. Mais elle se doute qu’en tant qu’inspecteur de police, trouver une telle information doit prendre au grand maximum cinq minutes. Elle devrait être interpellée, dérangée même par une telle intrusion dans sa vie. Mais non, elle ne l’est absolument pas. A la vérité, elle est rassurée d’avoir de ses nouvelles. Elle a conscience d’avoir quelque peu… Gâché leur fin de soirée, la dernière fois. Elle s’est sentie troublée. Or, elle n’est pas une femme qui se laisse troubler, Isabella. Mais cet homme a le don de la déstabiliser. Finalement, elle n’attend pas longtemps pour lui répondre. A sa manière. « Oh. Inspecteur Warren. Notre escapade m’a valu une petite grippe, je ne vous félicite pas. » Elle est culottée, elle le sait. C’est elle qui l’a incité à partir se baigner dans l’eau. C’est sa faute si elle est malade, sa faute aussi s’il n’a cessé d’envahir son esprit. Car, si elle n’a pas rebondi sur les derniers mots écrits par le jeune homme, elle aussi, elle pense à lui depuis cette soirée. Elle ne parvient pas à s’en empêcher. C’est par vagues, intenses mais agréables surtout. Elle sait qu’elle ne devrait pas. Elle sait qu’elle joue à un jeu dangereux. Mais c’est tellement attrayant… Trop pour qu’elle sache y résister. Elle ignore ce que cela signifie, pas plus qu’elle ne sait où une telle relation va la mener. Elle ne fait rien de mal, elle s’en persuade. Pourtant, elle est rassurée par le fait que son mari se trouve dans la salle de bains, loin d’elle et de ces messages.

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Il sait que ce n'est pas forcément "bien" ce qu'il fait, s'immiscer dans la vie dans cette femme qui ne lui a pourtant rien demandé, il chercher ce contact alors qu'elle fait peut être tous le pour le briser ou pour le fuir. Depuis cette soirée, elle n'avait pas essayer de reprendre contact avec lui et pourtant elle en avait les moyens non ? Peut être qu'elle ne voulait pas. Il ce faisait tout un tas de film alors que la jeune femme venait tout juste de lui répondre. Avec la réponse qu'il venait de lui donner c'était facile de comprendre qui il était ! S'arrêtant une nouvelle fois pour attraper son téléphone au fond de sa poche, il afficha le message pour le lire et sourire une nouvelle fois, riant presque légèrement. Elle ce souvenait parfaitement de lui et il était surtout rassuré qu'elle ne l'envoie pas balader, au contraire. Bien qu'elle n'avait pas du tout relever le fait qu'il pensait à elle. "Je vous ai marqué, vous vous souvenez de moi, c'est un bon début ! Je suis désolé de l'apprendre, mais vous ne pouvez vous en prendre qu'a vous même ! C'est vous qui vouliez prendre un bain de minuit"  Plutôt culottée de l'accuser de son état même si il ne l'avait pas vraiment empêché d'y aller. "Buvez quelques tequilas, ça passera plus vite !" Souriant une nouvelle fois amusé, il s'arrêta pour s'asseoir dans le sable quelques instants, s’allongeant même pour regarder le ciel. "Alors, a part ça ... comment allez vous ?"        

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Elle ne saurait dire si ce petit jeu est bien, ou mal. Sa notion de ces mots est assez différente de celle de la plupart des gens, à Isa. Elle a tendance à se dire que ce qu’on fait de mal, mais pour une bonne raison, peut se justifier. Elle a pu faire des choses immorales, illégales même parfois, sans pour autant se dire qu’elle agissait « mal ». Mais, là tout de suite, elle n’est pas sûre que ses raisons justifient ses actions. Nikolaï vient lui apporter un goût de nouveauté, de fraîcheur mais aussi d’interdit dans une vie parfois trop linéaire. Car, elle le sait, ce petit jeu n’est pas innocent. Il y a quelque chose qui se passe entre eux. Une attraction devant laquelle elle ignore, au fond, comment elle pourrait réagir. Elle n’irait pas plus loin avec lui que ce petit flirt, c’est finalement tout ce qui compte. C’est sans doute égoïste, mais peut-être qu’elle a besoin d’être égoïste de temps en temps elle aussi, et de penser à elle. Ce qu’il ne sait pas ne pourra pas blesser son mari de toute évidence. Alors, il faut l’avouer, c’est sans le moindre soupçon de remord qu’elle découvre avec quasi-délectation chacun des mots reçus par l’inspecteur de police. Elle se mordille la lèvre quand elle lit sa satisfaction sur le fait qu’elle se souvienne de lui. Oh, oui… Un peu trop sans doute. Elle n’arrive pas à oublier ce qu’elle a ressenti, ce moment où ils étaient si proches l’un de l’autre. Et que son regard a croisé le sien. Elle lève instinctivement les yeux vers la porte de la salle de bains, toujours soigneusement fermée, avant de se lancer dans sa réponse. « Comment aurais-je pu vous oublier. » Elle s’arrête un instant, secouant la tête au message suivant. Il est clairement en train de la taquiner. Ce qui est très rare, pour Isa. Les gens ont tendance à, soit ne pas l’aimer, soit être intimidés par elle, trop pour oser la taquiner. Elle reprend finalement l’écriture de son message. « Cela dit, j’ai décidé de faire une cure anti-Tequila. » Elle n’est pas sûre de tenir longtemps, à vrai dire. Se rallongeant sur le lit confortablement, elle prend ses aises pour envoyer un deuxième message. « Je vais bien mieux. Je survivrai à ce bain de minuit. Et vous ? Que me vaut votre attention tout à coup ? » Et, là, elle a vraiment envie de savoir. Qu’est-ce qui a pu pousser le jeune homme à la contacter, subitement, du jour au lendemain ?

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Bien ou mal, ça n'avait pas vraiment d'importance, ou peut être un peu parce qu'il était marié, elle aussi ... mais en réfléchissant ils ne faisaient rien de mal tous les deux, ils ne faisaient que ce parler, ce chercher mutuellement. Ce n'était qu'un début entre eux, le début de quelque chose mais Nick ne savait pas vraiment quoi. Tous ça pour dire que la jeune femme avait le dont de l'attirer, de l'intriguer même et peu de gens parviennent à capter son attention. Il n'est pas facilement impressionnable Nikolaï et pourtant la latina l'attire sans qu'il ne puisse contrôler quoi que ce soit. Il est même content qu'elle ce souvienne de lui et surtout qu'elle prolonge cette conversation, parce qu'il n'était pas sûr qu'elle le fasse. Elle est ce genre de femme difficile à approcher, difficile à avoir ... mais quand il veut quelque chose il l'obtient toujours. Allongé sur la plage, les yeux rivés sur l'écran de son téléphone, il sourire à chaque mots, il découvre avec plaisir chacune de ses réponses, impatient à chaque fois un peu plus de prolonger cette conversation. "C'est réciproque ! Vous n'est pas le genre de femme qu'on oublie facilement ! On ne peut pas vous oublier !" Il entre sur un terrain plus que dangereux, il le sait, il le sent mais il s'en fiche et le pire dans tous ça c'est qu'il ne culpabilise même pas d'agir de cette façon alors elle. "Oh ! Sans vouloir vous vexez je ne suis pas sur que vous pouvez tenir ! Moi j'aime bien l'Isabella sous l'emprise de la tequila, elle semble beaucoup plus insouciante." Répondit il alors qu'elle aussi venait de répondre à son précédent message. "Et bien, comme je vous l'ai dis, je pense à vous ... souvent et j'avais envie de reprendre contact avec vous. D'ailleurs j'espère que vous ne m'en voulez pas d'avoir trouvé votre numéro, mais vous ne me l'avez pas donné la dernière fois alors je me suis débrouillé autrement."  Il est franc, il avait réellement envie de garder contact avec elle. "Je veux vous connaitre, je veux connaitre cette femme avec qui j'ai passé cette soirée sur la plage"  

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C’est rien et tout à la fois. Ce ne sont que quelques messages d’un inconnu avec lequel elle a sympathisé lors d’une soirée. Mais c’est aussi une conversation dont elle ne parlera pas à son mari, une conversation qu’elle n’aurait même pas, si son mari était dans la pièce. Elle se laisse aller à jouer à un jeu dangereux, elle se dit que ce sont que quelques messages, et c’est vrai après tout. Ce ne sont que quelques messages. Mais les propos de son correspondant paraissent un peu trop forts, pour une simple connaissance sans importance. Et ce qu’elle ressent, là au fond de son cœur, cette petite palpitation à chaque message, elle non plus elle n’est pas innocente. Mais elle évite d’y penser, Isabella. Pour une fois, dans sa vie, elle n’a aucune envie de se laisser envahir par les questions, les doutes ou bien les remords. Elle veut juste penser à elle, à son envie. Et elle a envie de poursuivre cette conversation, sinon, elle ne le ferait pas. Elle n’est pas une femme facile à approcher, loin de là. Elle paraît inaccessible, et pour cause, car elle l’est. Elle protège soigneusement sa vie, son cœur, et tout ce qui pourrait la toucher d’une manière ou d’une autre. Elle oublie ses barrières, pourtant, avec Nikolaï, même si elle reste sur la réserve tout de même. « Vous êtes un flatteur Nikolaï. » écrit-elle, sagement. Mais la suite du message du jeune homme montre bien, pourtant, qu’il sait qu’elle ne l’est pas autant qu’elle veut bien le faire croire. Elle reste pensive un instant, puis ajoute quelques mots. « Elle l’est. Comme tout le monde sous l’effet de l’alcool, je suppose. » Elle amoindrit son propre tempérament, simplement parce qu’elle n’est pas tellement à l’aise avec ce qu’elle est. Isabella est une femme aux multiples facettes. Elle paraît inatteignable, froide même parfois, mais au fond, elle a beaucoup plus de chaleur en elle que la plupart des gens. Elle évite juste de laisser la flamme s’embraser, parce qu’elle ne peut pas se le permettre, parce qu’elle a trop de responsabilités, parce qu’elle ne serait pas la femme que l’on attend qu’elle soit. Mais, chassant ses pensées, elle se concentre sur le nouveau message de Nikolaï. Il est direct, franc avec elle. Seulement elle n’a aucune idée de ses intentions. Il est marié, elle aussi. Il ne devrait pas y avoir d’ambiguïté. Mais elle a beaucoup de mal à le voir comme un simple ami qui a envie de la connaître, comme il le dit. « Je vous signale que vous ne me l’avez pas demandé non plus. Je ne suis pas si intéressante, vous savez. Et… Vous pensez que le fait de m’envoyer des messages, pendant que votre épouse dort certainement juste à côté de vous, ce soit la meilleure façon de me connaitre ? » Cette fois, ses mots ne sont pas innocents. Elle veut savoir ce qu’il fait, elle veut savoir s’il la cache aux yeux de sa femme comme elle a l’impression de le faire avec Luke, ou si c’est elle qui fait n’importe quoi.

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De simples messages oui, ils ne sont que deux personnes qui discutent l'un avec l'autre, ils font connaissance rien de plus, rien de mal ! Il ne s'agit pas de tromper qui que ce soit, ils sont juste deux connaissances rien de plus ! C'est ce qu'il ce dit pour rester le plus normal possible. Pourtant, il sent que ce n'est pas juste ce qu'il veut, une amie. Oui ils pouvaient parfaitement devenir amis sans que ça n'aille plus loin ! Après tous, ils ne s’engageaient dans rien ! C'était simple, une simple conversation sms qui n'allait certainement pas durer et après ça, ils allaient reprendre leur vie chacun de leur côté comme ... avant. Il la flatte, il la cherche mais il ne fait que dire ce qu'il pense ou plutôt écrire. Il pense sincèrement chaque mots. "Je suis juste sincère avec vous, rien de plus" Et il souhaitait juste qu'elle le soit elle aussi en retour. Le temps d'une soirée, la belle lui avait laissé entrevoir la personne qu'elle était, non pas aux yeux de tous mais celle qu'elle était vraiment et c'est cette femme qui l'intéresse non celle qui joue de ses grands airs. "Moi je suis persuadé que cette femme n'a pas forcément besoin de boire, c'est juste un petit coup de pouce pour ce laisser redevenir elle même." L'alcool aide à ne plus avoir aucuns complexes et c'est ce qui c'était passé avec elle l'autre soir. Cette double personnalité, il aimait ça même si il ne la connaissait pas entièrement pour être capable de la juger ou quoi que ce soit d'autre. "C'est vrais ! Vous avez tous à fais raison, c'est pour ça que je me suis permis de le chercher par moi même. Permettez moi d'en douter, je ne suis pas du genre à m’intéresser aux gens qui n'en valent pas la peine. Et ... ma femme dort probablement mais je ne suis pas avec elle, je ne suis même pas chez moi à vrais dire." Mais ce n'est pas pour autant qu'il lui révèle ou il ce trouve. "Mais je pourrais vous dire la même chose ! Ou votre mari vous a t'il fossé compagnie une fois de plus ?"  

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Elle n’a aucune idée de ce qu’il veut, de ce qu’il cherche. Elle ne peut pas réfléchir à ce dont elle a elle-même envie, pas tant qu’elle n’est pas véritablement fixée sur les intentions du jeune homme. Car elle est comme ça, Isabella. Elle observe, elle analyse, avant de se donner. Elle a besoin de savoir dans quoi elle s’engage avant de mettre un pas dans une relation, quelle qu’elle soit. Elle a toujours agi ainsi. Et, au fond, elle envie les personnes plus spontanées, celles qui savent se livrer en quelques instants, celles qui sont assez généreuses pour s’offrir sans rien demander en retour. Mais elle n’y arrive pas, elle. Peut-être parce qu’elle a déjà trop donné, et qu’elle en donne encore bien trop, bien plus qu’elle n’en reçoit finalement. Alors elle enregistre soigneusement dans son esprit les mots de Nikolaï, mais elle n’y répond pas. Et tant pis si elle paraît fermée, elle ne devrait même pas lui parler alors que… Alors que tout ce petit jeu entre eux n’a rien de clair. Elle est toutefois surprise que, même sans qu’elle n’en ait révélé beaucoup à son sujet, il semble l’avoir bien cernée. Elle ne se souvient pas précisément de tout ce qu’elle a dit au cours de cette soirée. Mais, assurément, elle a laissé entrevoir une facette d’elle qu’elle tente de cacher le reste du temps. Et c’est lui qui en parle le mieux. Elle est redevenue elle-même. Elle détourne les yeux, contemplant machinalement le radioréveil de son mari juste à côté du lit. Est-ce qu’elle n’est plus elle-même ? Est-ce pour cette raison que ses amis, pour la plupart, se sont envolés depuis son mariage avec Luke ? Est-ce pour cette raison qu’elle trouve si libérateur de parler à un inconnu, un homme qui n’est pas dans sa vie, pas dans son quotidien. Un homme avec lequel elle peut, justement, être elle-même. Elle laisse échapper un petit soupir. « C’est parfois plus compliqué malheureusement. » Elle n’en a peut-être pas l’air, là tout de suite, avec ces quelques mots, mais elle vient de dévoiler beaucoup plus de tout ce qu’elle peut bien ressentir qu’elle ne l’a jamais fait devant lui, ou n’importe qui d’autre d’ailleurs. Elle réfléchit un instant, puis ajoute à la suite, comme pour amoindrir sa confession, encore une fois. « Mais si ça peut vous rassurer, je n’arrêterai pas la Tequila. » Ce qu’elle voudrait savoir, surtout, c’est comment il trouve le temps de lui parler alors qu’il devrait être en compagnie sa femme. Une question à laquelle elle obtient rapidement une réponse quand elle apprend qu’il n’est pas chez lui. « Travail ? » demande-t-elle simplement, concise. Elle est beaucoup moins bavarde que lui, mais ça, c’est sans doute parce qu’elle est bien plus réservée. Elle évite soigneusement de lui dire tout ce qui peut bien lui traverser l’esprit. Elle n’en est pas moins impatiente d’avoir sa réponse. Elle commence à s’habituer à recevoir ces messages instantanément, si bien qu’elle fait abstraction totale de son mari juste à côté dans l’autre pièce. Tout du moins, jusqu’à ce que son correspondant ne la prenne à son propre jeu en parlant de lui. « Il est au téléphone. Vous êtes mauvaise langue, Nikolaï ! »