Elijah Fitzgerald, un homme, trois destins

traits de caractère / Une tête d'ange pour une âme de démon. Mes cheveux souvent ébouriffés sont couleurs de geais tout comme mes yeux. Mon regard paraît noir au premier abord, au deuxième aussi me direz-vous. Il est assez rare en effet de me voir esquisser un sourire mais parfois sous un malentendu...On ne sait jamais réellement ce qu'il peut se passer, s'il est sincère ou s'il est juste méprisant à votre égard. Niveau taille et corpulence, je fais 1m80 pour un corps musclé sans que ce dernier ne le soit trop. On pourrait penser des fois que j'ai une allure de lâche mais en général on ne fait pas la remarque deux fois. Parfois arrogant, parfois méprisable et méprisant. Tantôt sarcastique et même cynique, ce sont comme des armes d'attaque et de défense pour m'empêcher de sortir immédiatement mon tempérament colérique. Vous pourrez penser que je n'ai que des défauts, si ça ne tenait qu'à moi, je dirais simplement que vous avez raison. Mais malgré mon passé, outre ces défauts qui pourraient vous faire dévier en m'apercevant, je reste tout de même un être assez gentleman, poli et courtois et qui ne sera pas du genre à vous juger au premier regard. Cela pourrait être à la limite du paradoxe n'est-ce pas? Je pars du principe que je n'aime personne et que chaque être humain est un con. Je ne juge pas non, je ne fais qu'un constat d'une manière générale. Il ne faut pas le prendre personnellement. C'est juste à vous de me prouver que j'ai tort et Dieu sait -ou quiconque se trouve au-dessus de notre tête- que j'ai souvent raison, pour votre plus grand malheur.

1991/1999
Dawson Carter. C'est avec ce nom de famille que je suis né, à San Francisco. Je viens d'une famille qui a dû se battre pour nous faire vivre. Nous n'étions pas malheureux, du moins, nous faisions le maximum pour cacher nos sentiments qu'ils soient positifs ou négatifs. Quand le voisinage parlait de nous, ils nous appelaient "La Famille Addams" tellement notre look paraissait lugubre.

1999/2002
A l'école, j'ai souvent été le bambin sur qui ont s'acharné en lui faisant mordre la poussière, en faisant des caricatures peu prometteuses. Je suis souvent rentré avec des bleus au visage ou partout ailleurs sur le corps mais comme la tradition de la famille le dit, justement, on ne dit pas un mot. Ca a été ainsi jusqu'à mon collège, bien que ce se soit calmer avec le temps. Oui, à cette époque j'avais le statut de l'enfant étrange au regard pervers qui relookait tout le monde alors que je me méfiais simplement d'eux. Une habitude qu’on se forge au fil du temps je suppose.

2003/2006
A la fin du collège alors que je n’avais que 15 ans, la puberté a agi il semblerait et du petit garçon macabre et inquiétant, j'étais devenu le mec dont on ne savait pas quoi penser, un brin mystérieux qui attirait autant les filles que les garçons et qui adorait en jouer. Une nouvelle ère commençait, j’allais entrer au lycée et c'est ainsi que Dawson Carter est mort. Définitivement mort à mes yeux bien qu'il soit ancré au fond de moi, et mort aux yeux de mes parents que je n'ai plus jamais revu depuis ayant préféré quitter cette ambiance détestable. De toute façon, que je sois là ou pas, ça ne changeait pas grand-chose à leur train-train quotidien, ma mère continuait à boire et à se détruire les poumons en fumant, mon père faisait toujours son métier d’ouvrier où ils préféraient passer quelques heures au bar après le boulot plutôt que de rentrer.

2006/2007
Cayden Page. De longs dossiers administratifs pour changer de nom, j’ai bien entendu préféré m’adresser à une personne qui s’y connaissait et dont le métier est bien entendu illégal. Je ne voulais plus exister aux yeux du monde même si j’ai utilisé ce nom pour rentrer dans le cursus supérieur. J'ai choisi ce nom en voulant changer de vie.

2007/2009
Le loser de l’époque avait maintenant bien changé et je n'étais pas prêt à retourner au point de départ. Je n'avais pas réellement d'endroit où loger, je vivais dans un hangar abandonné pendant toute ma période de lycée, à Los Angeles. Et c'est là que j'ai eu de nouvelles fréquentations. Un gang plutôt mal perçu dans la ville. La roue avait tourné, c'est ces merdeux qui me craignaient maintenant et comme toujours j'en jouais. J'avais besoin d'argent, je me suis lancé dans des trafics de drogues à tout va dans un premier temps. Mais dans ce genre de domaine, il n’est pas rare de sombrer. Une erreur de parcours, une histoire avec un drogué qui voulait un crédit sur sa drogue. J’ai refusé. Il m’a menacé, Nous en sommes venus aux mains, Il est à ce jour décédé. Je sais bien que j’aurais dû subir quelques sanctions mais le patron a voulu m’épargner. Je n’ai pas réellement su pourquoi au début mais je l’ai vite compris lorsqu’il m’a demandé de me racheter, en tuant cette fois volontairement, comme une preuve de fidélité. On ne m’a pas lancé dans le grand bain immédiatement, non, on m’a enseigné ce genre de violence en me montrant toutes les manières possibles et inimaginables de mettre fin à la vie d’un homme. Qui aurait pensé que ce meurtre commandité serait le « deuxième » d’une longue série ? Il y a eu d’autres erreurs encore, d’autres bagarres, le combat de rue étant devenu le sport que je pratiquais si on pouvait appeler ceci ainsi, Bien entendu on ne peut se perfectionner en un coup mais les hommes du boss étaient bien plus expérimentés et ils réparaient ces fautes-là.

2009/2010
J’ai beau avoir touché à un secteur illégal, personne n’est venu m’embêter pour mon plus grand bonheur. Le lycée ne se doutait de rien, mes absences étaient toujours justifiées, j’avais trouvé le moyen de m’acoquiner avec une personne pour avoir tous les cours en main, c’est cette année-là où j’ai reçu mon premier diplôme, parcours scientifique. Une bonne nouvelle me direz-vous mais si seulement mon activité extra-scolaire ne prenant pas le dessus. Un autre réseau s'était formé et on était rivaux bien entendu. Ils ne pouvaient pas y avoir deux patrons en ville. J'ai dû jouer un double-je avec cet autre gang pour atteindre au minimum le consigliere et le sous-patron, au mieux le « parrain » mais le plan était foireux, Je ne sais même pas pourquoi j’ai accepté. Je n’avais plus de compte à rendre, ma dette avait été remboursée. On en est venus une fois de plus aux mains avec le bras droit de cet autre gang, Il a pointé son arme sur moi, j’ai paniqué et d’un coup de coude je l’ai relevé vers son visage et par la force, son doigt à appuyer sur la gâchette. Il y eut donc un autre mort dans l'histoire, l’un des hommes visés certes, mais le tout d’un manière bâclée.

2010/2013
Cette même année, j’ai commencé mon cursus en économie à l’université, réunissant les matières que j’aime le plus entre la gestion de l’argent et les mathématiques. Pour l’histoire du bras droit, je n'ai pas eu de sanction, l'histoire étant toujours en cours mais presque dans les dossiers oubliés tellement sa mort a été camouflée. Le boss avait d’autres comptes à rendre et il me gardait bien sous son aile pour que je m’en charge. J’écoutais, j’exécutais sans relâche. Ma méthode s'est appliquée au fil du temps et est devenue beaucoup plus propre, ma méthode se résumant à empoisonner une personne sans que ce dernier soit détectable lors d’une autopsie. On parvenait maintenant à me faire confiance à ce niveau là, on me recommandait parfois et j’ai finalement décidé que ces meurtres devaient m’en faire profit. J’ai décidé d'en faire mon principal métier : tueur à gages pour vous servir, à mon compte et jamais découvert, ni même à ce jour, du moins pour le moment. Trois longues années étaient passées, je maintenais toujours ma licence que j’ai eu du premier coup avec mention et ce travail qui commençaient un peu trop à me plaire mais qui devaient cesser. Bien que cela ait pris du temps, des hommes me recherchaient. Et c’est sur un comme un accord avec le boss que j’ai décidé de quitter Los Angeles et de changer une fois de plus d’identité. Il comprenait la situation et ne voulait que ma sécurité, j’ai quitté LA mais je pourrais presque dire que c’est lui qui m’a forcé à m’en aller.

2013/2015
Elijah Fitzgerald. Nouveau nom. Nouvelle vie. Nouvelle identité. Je ne sais pas pourquoi j'ai débarqué à Austin. J'aurais pu partir dans une autre ville où je passerais incognito ou même dans un autre continent mais je n'avais pas envie d'aller plus loin. J'ai fait tout le nécessaire pour passer inaperçu et mener une vie simple bien que dans le fond elle soit compliquée, mon passé pouvant ressurgir à n'importe quel moment. J'ai continué mes études, passant cette fois en master finance en pensant que cela pourrait me servir plus tard. J’aime l’argent et je ne m’en cache pas, j’ai juste pensé qu’en rentrant dans le monde de la bourse et de tout ce qui va avec, ce serait effectivement un bon plan B si j’arrêtais mon activité de tueur à gages. Deux ans, ça passe vite dans une vie. J’ai réduit les meurtres bien que je continuais comme par divertissement ou une simple question « d’argent de poche ». J’ai aussi validé mon master, me donnant une assurance pour les années à venir si les hommes de l’autre gang ne m’attrapaient pas avant. J’ai songé à continuer mes études il est vrai mais j’étais curieux aussi de rentrer dans la vie active. Les choses en amenant une autre, j'ai bel et bien arrêté pour me retrouver dans l'une des plus grosses boîte événementielle d'Austin, le Butler's Event en tant qu’assistant. Il m’a appris le métier et me considérait comme un fils au fil du temps. J’étais devenu l’une des personnes en qui il avait le plus confiance malgré le fait qu’il soit au courant d’une partie de mon passé, un événement particulier m’ayant poussé à m’expliquer auprès de lui. Mais il s’en est finalement allé et du jour au lendemain, il m’a cédé les rênes.

2015/2019
Même nom qui m’est cher, je ne me vois pas le changer une nouvelle fois. Je suis resté encore deux ans à Austin, ayant fait la rencontre de l’amour de ma vie qui s’en est elle aussi allée pour une tournée mondiale. Une violoniste aveugle qui a su faire chavirer mon coeur au point de regretter presque maintenant cette rencontre. Je n’avais plus aucune raison de resté vu qu’elle était partie et tout en gérant la boîte à distance, en tant que « grand patron » qui aiguillait celui qui la tenait sur place, j’ai décidé de m’en aller de l’autre côté des Etats-Unis, à New York, au Queens exactement. Qu’est-ce que j’ai bien pu faire en deux ans jusqu’à aujourd’hui? Les meurtres restent encore d’actualité bien qu’ils se font rares de nos jours et le master que j’ai obtenu me sert finalement à quelque chose, allant du Queens jusqu’à Manhattan pour aller travailler à Wall Street en tant que trader. La lettre de recommandation de Sir. Butler a bien aidé pour mon intégration et je crois que je lui en serais à jamais reconnaissant. J’ai beau vivre désormais une vie qui est un semblant tranquille, je ne peux m’empêcher de rester sur mes gardes ; cette histoire qui est la cause de ma fuite n’est clairement pas finie et comme dit plus tôt, elle peut ressurgir à n’importe quel moment.