repose-toi, pas très loin de moi. (nate)

tu seras toujours là pour nate. toujours. quoiqu'il arrive, quoiqu'il puisse encore se passer entre vous par la suite. tu t'en fiche, tu ne veux pas penser à un avenir comme celui-là, préfère imaginer celui ou tu t'occupes avec lui de jimmy. tu te pinces les lèvres de longues secondes. tu essayes de rassurer nate à ce propos. tu glisses tes doigts dans tes cheveux et tu observes ton petit-ami de longues secondes. la journée est loin d'être terminée, loin d'être oubliée, aussi. tu fermes les yeux un instant, essayes de trouver les bons mots. il peut encore changer les choses, nate. il peut encore offrir une vie descente et pleine de tolérance au gamin. ah bah putain, il en a des bons exemples dans lesquels puiser, ce gamin. tu secoues la tête de gauche à droite, un petit soupir sur les lèvres. il n'attend que ça, que tu sois l'exemple à suivre. tu murmures. il l'adore son tonton, jimmy. il te l'a déjà dit.
tu arrives finalement à convaincre le brun de ce rendre au repas, et tu quittes ses cuisses, te rhabillant un peu au passage, avant de le suivre dans la voiture. ta main trouve bien rapidement sa cuisse. tu as promis d'être là, après tout. tu fermes les yeux et un petit soupir s'échappe de tes lèvres, avant que tu ne viennes observer le paysage qui défile autour de vous. tu restes silencieux pendant le trajet, ne sachant en réalité pas quoi dire. pas quoi faire.

vous arrivez bon derniers, et tu suis nate silencieusement, venant t'asseoir à ses côtés, écoutant à peine les propos de sa mère que tu t'es contenté de saluer d'un geste de tête. la moindre politesse, rien de plus. tu glisses tes doigts dans tes mèches brunes et tu t'empêches de répliquer que si vous aviez réellement coucher ensemble, tu n'aurais pas eu tant de facilité à t'asseoir à table. ton regard se pose sur jimmy, dans les bras de son grand-père, en face de toi. le petit trouve rapidement le moyen de s'échapper des bras de l'adulte pour te rejoindre. un sourire tendre se dessine sur ton visage quand tu viens le porter sur tes genoux. tu fourrages un peu ses cheveux et tu laisses l'enfant se caler contre ton torse, alors que tu prends pars de temps à autre à la discussion.

tu ne sais pas exactement quelle heure il est quand le père de nate récupère jimmy. un soupir glisse sur tes lèvres et tu rejoins nate, glissant ta main dans la sienne, le gardant prêt de toi, quand ses parents semblent sur le départ. au moins, se rendent-ils compte que l'enfant est en train de tomber de fatigue. c’est gentil de le garder quelques jours. vous n’étiez pas obligés, après tout le testament de romy prévoit que j’obtienne la garde. tu ne peux t'empêcher de sourire en entendant les mots du brun. tu lâches un instant sa main pour glisser tes doigts sous sa veste, caressant doucement son dos par-dessus sa chemise. tu restes silencieux face au départ de tes beaux-parents, avant de rentrer avec nate, le laissant t'emmener avec lui.

une fois rentré, tu te laisses tomber contre nate - quoique tu n'as pas réellement le choix, quand tu y penses. un petit soupir t'échappe et tu fermes les yeux, te blottissant un peu plus encore contre son torse. qu’est-ce que t’en penses ? que j'accepte la garde de jimmy... ? j'suis pas prêt mais mes parents... tu te redresses un peu, les lèvres pincées quelques instants, avant de poser ton regard sur le brun. je pense que tu as très bien fait. tu murmures en venant caresser sa joue tendrement. cet enfant a besoin de quelqu'un comme toi dans sa vie. tu ajoutes en venant écarter quelques mèches de son front. et puis tu sais, je compte pas te laisser te débrouiller tout seul avec un gosse de quatre ans. tu pouffes un peu de rire et réponds tendrement au baiser du brun.
en tout cas, bébé... merci d’être resté avec moi. j’aurais jamais pu, sans toi. tu fermes les yeux un instant et tu reviens l'embrasser tout doucement, serrant nate contre toi, tes lèvres pressant contre les siennes. chh tu murmures en venant caresser ses cheveux. je n'aurais pas pu ne pas venir. le laisser seul. impossible. je t'aime nate, n'en doute pas. tu viens souffler en venant t'allonger tout contre lui, tes lèvres s'échouant dans son cou. je ne compte pas te laisser. tu ajoutes avec un petit sourire malgré tout, mordillant un peu sa peau, avant de te redresser. y laisser un suçon n'est pas vraiment de circonstances. on devrait aller se coucher. la journée a été longue. tu murmures d'une voix douce, tes doigts caressant la nuque de nate, tandis que tu ne t'éloignes pas une seconde de son corps.

C’était pas facile, cette journée. Mais, maintenant qu’il est rentré, l’homme de sa vie dans ses bras, Nate réalise qu’il en avait besoin. Comme une conclusion. Un au revoir en grande pompes qu’il ne pourrait pas nier plus tard. Alors oui, ses parents ont tiré la couverture sur eux. Oui, ils ont dit des choses que Romy n’aurait pas aimé. Mais au moins, les regards de tout ce monde, toutes ces consciences mélangées, ces vraies personnes – à l’inverse du fantôme de sa sœur, sa seule compagnie pendant plusieurs jours alors qu’il arpentait son appartement comme un zombie – sont autant de témoins des évènements. C’est fini, elle est vraiment partie. À présent sûr que ce n’est pas un cauchemar, qu’elle est bien morte mais qu’elle a aussi été bien vivante, peut-être que Nate va pouvoir commencer doucement à tourner la page. Putain. Combien de temps ça va prendre pour qu’il arête de voir son sourire chaque fois qu’il ferme les yeux ?

Sortant un peu de son égoïsme, il laisse son esprit dériver sur ce que sa sœur a laissé derrière elle : Jimmy. Une partie d’elle et, donc, une partie de lui aussi. Une partie qu’il ne peut pas laisser aux mains de ses parents. Eux qui n’attendent que ça, qu’une nouvelle chance de façonner un esprit à leur image. Réussir au moins un Harrington. Ça doit être ça qu’ils pensent après l’échec qu’ont représenté leurs deux enfants. Nate ne peut pas laisser faire ça. Qu’est-ce qu’il en pense, Gabin ? « Je pense que tu as très bien fait. », il lui répond, caresse apaisante contre sa joue. Nate sourit un peu, se laissant se noyer dans les yeux de son mec. Y a rien qui lui donne plus de courage que Gabin. Il ne le mérite sûrement pas. « Cet enfant a besoin de quelqu'un comme toi dans sa vie. Et puis tu sais, je compte pas te laisser te débrouiller tout seul avec un gosse de quatre ans. » Nate acquiesce, soulagé. Il savait qu’il pouvait compter sur lui, bien sûr, mais ces derniers temps, il n’a peut-être pas été le plus facile à vivre. La dispute à cause de ses parents – et de sa faute, aussi – est encore si proche. Puis, il y a ce rire, cette moquerie bienveillante qui semble dire j’sais comment tu galérerais sans moi, mais on en arrivera pas là. Comme si c’était évident, garanti : Gabin sera là pour l’aider. Toujours.

Y a cette bouffée d’amour quand il vient l’embrasser, le serrant contre lui avant de le remercier d’avoir été là. Parce que c’est vrai, qu’il n’aurait pas pu. Il n’aurait jamais tenu debout. Il n’aurait jamais su rester sobre à un événement aussi surréaliste et absurde que l’enterrement de sa sœur. « Chh. Je n'aurais pas pu ne pas venir. Je t'aime Nate, n'en doute pas. » Frissons dans sa nuque, qui courent le long de toute sa peau. Ça lui fera toujours de l’effet d’entendre ça. Il l’enferme fermement contre lui quand son mec vient s’allonger sur lui, et remonte à son tour une main dans ses cheveux quand il plonge le visage dans son cou. Il ferme les yeux, sentant son sang se réchauffer, la vie se refaire une place dans son corps rendu froid par le deuil. « Je t’aime encore plus, Gabin. » Parce que c’est juste fou. Parce qu’il mesure toute la chance qu’il a, de l’avoir. « Je ne compte pas te laisser. » Malgré tout. Malgré qu’il l’ait abandonné. Malgré qu’il soit régulièrement beaucoup trop con, avec sa jalousie, sa possessivité et puis tout le reste. Malgré tout ça, son mec lui promet encore de ne pas le laisser. Nate frissonne doucement de plaisir en le sentant lui mordiller le cou. Il referme un instant ses doigts dans ses cheveux. « On devrait aller se coucher. La journée a été longue. » Et c’est vrai, qu’il sent ce qui lui reste d’énergie quitter son corps à toute allure. « À condition que tu dormes dans mes bras. » Il ne se voit pas le lâcher. Il sait aussi que son odeur et la chaleur de sa peau contre la sienne, ça l’a toujours aidé à dormir paisiblement. Lui dont le sommeil est trop léger, trop agité, depuis la mort de sa sœur, aurait vraiment besoin d’une vraie nuit réparatrice.

» Très haut amour
» Le diable n'est jamais loin... "Joe"
» loin de la vie, je me remettrais, et je renaîtrais (aura)
» Partir loin pour les fêtes | libre
» SMS / nate ft gabin.