Le diable n'est jamais loin... "Joe"

Ce soir, tu as décidé de sortir un peu pour toi et de te faire plaisir. Tu as fait un peu les boutiques et tu portes à l’instant même cette petite robe noire qui met en valeur ton dos vierge de couleur dénudée et tes cuisses tatouées. Tes talons hauts rouges qui claquent dans les allées de cette boutique de lingerie fine, tu balayes des yeux tous ces ensembles colorés fait de soie et dentelle. Tu balances des hanches en marchant, ignorant complètement que tu es sous la mire d’un prédateur non loin. Tu es la parfaite gazelle pour lui et tu ne le sais pas encore. Tu frôles de tes doigts fins sur cet ensemble de dentelle rouge, le corsage et le porte-jarretelles avec les bas qui vont avec. Tu pinces les lèvres et le prends avec un petit sourire juste avant de détourner les yeux sur un autre genre d’ensemble assez séduisant de dentelle bleu marine que tu prends aussi. Tu tournes les talons pour te diriger vers les nuisettes de nuit, parce que tu en as besoin et il y en a de très belle et savoureuse qui te font de l’œil, cette nuisette noire au décolleté plongeant et ouvert sur la cuisse. Tu passes une main dans tes cheveux et te dit que tu devrais aller essayer avant de te remplir les bras.

Tu as pris la direction des cabines qui sont désertes, peut-être parce que celles qui se situe vers l’avant du magasin est moins loin pour les gens qui sont pressés, bref tu n’en as aucune idée. Cependant, si toi tu crois que c’est parfait ainsi, tu es loin de te douter que tu t’enfonces dans la grotte de l’ours qui te mettra la patte dessus si tu ne fais pas attention, parce qu’il est là et te guette. Tu ouvres la porte de la cabine et tu entres après qu’une des vendeuses t’a installée tes trucs,- merci, prononces-tu avant de sourire et d’entrer en prenant soin de refermer la porte derrière toi. Tu te débarrasses de ta robe, de tes souliers que tu poses près de toi. Tes mains qui passent derrière ton dos pour enlever ton soutien-gorge que tu poses sur l’un des crochets de la cabine, ta culotte qui la rejoint. T’enfiles l’ensemble, la culotte brésilienne de dentelle rouge, le porte-jarretelles qui va avec. Tu mets les bas et les attaches avant de remettre tes talons hauts rouges et de t’attaquer à ton corsage que tu resserres sur toi et que tu termines de lacer. Tes yeux baissés sur ce que tu fais, tu ne vois pas la poignée de ta cabine qui s’ouvre sans bruit et cette silhouette se faufiler derrière toi, mais tu sens une présence et tu lèves les yeux en sursautant. Stupéfaite de voir un homme derrière toi dans le miroir qui referme la porte... Tu hausses les sourcils en le reconnaissant aussitôt. Vivement, tu te retournes et t’écrases contre le miroir de la cabine en fronçant les sourcils et lui crache ton venin, quel culot celui-là, tu n’en revient pas qu’il entre dans ta cabine comme ça tout bonnement... Tu sais qu’il s’essaye sur toi depuis longtemps, mais là ça dépasse les limites de la folie. Tu lèves une main vers lui et le pointe du doigt en murmurant une menace - oh !! Non, mais t’es pas gêné merde Joe ! Tu t’approches de lui en posant ta main sur son torse pour le pousser sur la porte de la cabine, - dégage espèce fou... lui craches-tu comme un poison dessus colérique et surtout prenant soin qu’on ne vous entend pas, ta pas envie qu’on vous mette dehors du magasin toi, tu étais venue ici pour te changer les idées. De là-haut, il a cette vue parfaite pour un homme, toi t’en oublies te couvrir parce que tu es trop frustrée de le voir faire des sottises de ce genre avec toi, non, il n’aura jamais le dernier mot... T’as la ferme intention de le sortir d’ici et c’est ce que tu comptes faire alors que tu tentes de déverrouiller la cabine pour le sortir de là.

Tu es presque violente, tu veux qu’il sorte de ta cabine et surtout que tu t’es toujours refusé à lui, là c’est le bout... Il a l’avantage sur toi, peut se donner le loisir d’observer ce qu’il n’a jamais eu dans un style assez provocateur. -Tu te souviens de moi... ! Tu fronces les sourcils parce que tu réussis même à le faire rire. - Comment ne pas me rappeler ? Il a cette gueule de tombeur que tu ne pourrais pas oublier, cette gueule que tu trouves beaucoup trop attirante, mais que tu ne t’avoueras jamais par fierté. - J’avais peur que tu partes sur un truc à la con comme du rose... Mais ce rouge là... C’est quelque chose... Prononce t-il en te matant de la tête au pied, tu clignes des yeux parce que tu sais que tu es dans de beaux draps, mise presque à nue devant lui, ta l’impression de n’avoir plus rien sur le dos à voir sa façon qu’il te regarder - Arrête... maintenant que ta vue le spectacle, tu peux dégager. Il te bloque l’accès à la porte, tu te retrouves contre lui pour essayer d’atteindre le verrou, mais impossible, il est carrément dans ton chemin avec sa carrure imposante... son corps contre le tien, tu en frissonnes presque, mais faut pas, tu ne veux pas lui donner cette satisfaction.

– Allez quoi... Tu vas pas m’dire que ça t’excite pas l’idée d’le faire dans une cabine d’essayage. J’dirais bien "avec un inconnu". Mais on n’est plus vraiment des inconnus l’un pour l’autre, pas vrai ? Tu as le regard sauvage, une main qui se pose sur ta hanche, l’autre dérape et se lève vers lui pour lui donner une grosse gifle, ta main atterrit sur sa joue avec violence. Tu as reculé de quelques pas en réalisant que tu y es peut-être allé un peu fort et que tu n’es pas dans la meilleure des situations pour agir de la sorte... mais c’est plus fort que toi. - T’es pas possible merde... tu te passes une main dans tes longs cheveux chocolat et tu te rapproches de lui, un peu trop près surtout, parce que la limite entre toi et lui, il y en a plus, tu veux le faire chiez un peu, lui laisser croire qu’il va goûter à l’interdit, mais le temps de quelques secondes, son parfum d’homme enivre tes sens en éveillent... - Ne prends pas tes rêves pour des réalités, Joe, t’as beaucoup trop d’imagination... murmures-tu en le mirant droit dans les yeux cette fois un peu trop longtemps avant de te retourner dos à lui et te mettant face au miroir pour observer ton reflet. Tu as ce mini sourire qui apparait sur tes lèvres en voyant la tenue rouge cardinale, tu ajustes les bretelles de ton corsage et rajustes ton porte-jarretelle avant de laisser ton regard se promener sur l’homme derrière toi. Sur ses blessures à son visage... Le parfait bagarreur et fauteur de trouble. - Tu sais que j’pourrais crier et qu’on viendrait ouvrir la cabine pour me sortir de là ?

Ta gifle le fait grogner, sans doute douloureuse puisqu’il ferme les yeux et frôle sa joue du bout des doigts, mais tu t’en fout, Joe te mets à bout de nerfs et s’était plus fort que toi de lui en foutre une en pleine gueule. Tu te rapproches de lui, le provoque un peu avant de lui faire comprendre qu’il ne t’aura jamais, mais tu te fais prendre à ton jeu en même temps, parce que tu es trop près de lui et tu décides de te retourner face au miroir pour t’observer dans ta tenue. Tu es satisfaite du résultat, les courbes de ton corps marié à toute cette dentelle rouge te plaisent. « Vraiment Aïna ? » Prononce-t-il avec cette voix rauque qui n’augure rien de bon, c’est là que tu as levé les yeux sur lui, l’observant de haut en bas. Trop calme, beaucoup trop calme... Tu devrais peut-être avoir peur maintenant, non ? Pour tout dire, tu as la chienne, mais t’essaies de ne rien laisser paraître et lui tien tête. Tu hausses les épaules et ne réponds même pas à sa question qui n’en est pas vraiment une d’après toi, tu n’as rien à ajouter, il la mérite cette putain de gifle. Tu lui fais comprendre que t’aurais juste à crier si tu voulais, aussitôt, on viendrait à ton secours, tu es même prêt à le faire là maintenant... Joe, il ne dit rien, mate tes fesses sans aucune gêne, puis juste pour le frustrer un peu sur ce qu’il ne peut avoir, tu fais exprès de passer tes doigts délicats sur tes fesses, ajuste la dentelle qui épouse tes courbes charmantes. -J’te jure que j’vais crier et te faire sortir d’ici... Tu le menaces prête à gueuler comme une folle s’il le faut, mais il est plus rapide que toi sur ce coup-là. Tu te penches pour attraper ton sac à main et récupérer le poivre de Cayenne à l’intérieur, mais le prédateur s’approche de toi rapidement et te stop dans ton élan. Une main se pose sur ta taille, te fait pivoter sans prévenir avec tes talons hauts, tu manques de tomber et t’accroches à lui avant qu’il ne te plaque durement contre le mur derrière toi. Une main sur ta bouche, il étouffe ton cri de surprise. Il est furieux, tu le sais, tu n’as pas fait le bon choix en t’attaquant à lui. Son corps se retrouve tout contre le tien, son bassin épouse le tien et ses yeux bleus s’ancrent dans tes prunelles couleur feuille. Ton cœur rate un battement, tu es terrifié cette fois, t’as peur de l’avoir fâché au point qu’il te fasse du mal. Une main plaquée contre ta bouche, t’oses ne rien dire et trembles légèrement, un mélange de tout, la peur, la frustration, l’orgueil. « Et tu sais que je pourrais simplement te faire taire ? » Tu en as conscience, mais t’ose pas imaginer. Ta respiration est presque saccadée et soulève ta poitrine presque dénudée, mais tu restes muette en soutenant toujours son regard perçant.

-Y’a tellement de choses à faire avec ce corps... susurre-t-il en étouffant toujours ta bouche. Tu sens son autre main qui vient profiter de son trésor, ses doigts d’homme caresser ta peau de soie. Tu clignes des yeux perplexes alors que sa main fait sa trajectoire, du haut de ta poitrine pour se loger entre tes seins, tu fermes les yeux, lutte contre cette sensation de frissons qu’il laisse sur toi comme une traînée de feu. Puis, tu sens sa main exploratrice descendre vers ton bas ventre, la où tu contracte ton ventre et serre les cuisses en sentant cette décharge électrique qui éveille un peu plus tes sens, s’est pas possible que t’es autant envie de lui, du moins tu le refuses, tu refuses de céder à cet homme... - Pourquoi tu luttes Aïna ? Y’a rien de mal à se laisser aller. Rien qu’une fois. Je t’assure que ça ne te ferait pas de mal de te détendre un peu. - J’ai pas envie d’être l’une de tes proies... prononces-tu plus calmement en ouvrant les yeux lorsqu’il a enfin enlevé sa main qui t’étouffait pour la posée contre le mur près de toi. T’oses mettre tes mains sur lui, contre son torse et les grimper avec douceur vers son cou, tu le cherches, tu le provoques à fin de le sentir frissonner sous tes doigts. Tu détestes son sale comportement animal, tu détestes qu’il te prenne comme un objet, tu détestes te sentir comme une gazelle face à un lion affamé. Tu caresses sa nuque et faufiles tes doigts fins dans ses cheveux - Je déteste ça... ajoutes-tu à ta réponse avant de tirer sur ses cheveux et venir frôler ta bouche contre la sienne avant de l’embrasser doucement, le chercher un peu plus pour devenir un peu plus fougueuse, tu le tires par le collet, le ramène vers toi à fin de le sentir tout contre toi. Ta poitrine écraser contre son torse, tu le séduis, le charme... tu l’étourdit avant de tirer sur sa lèvre inférieure avec tes dents et le morde au point de le faire saigner. Petite morsure de vipère... Tu joueras avec ses nerfs jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’il perde tous ses moyens, jouer avec ses faiblesses, sa corde sensible jusqu’à ce qu’il décide de te punir une bonne fois pour toutes, après tout, c’est lui qui à commencé.

- Je n’ai pas envie d’être l’une de tes proies... réponds-tu finalement. Tu n’es pas le genre de femme qui aime être soumise, au contraire, tu aimes dominer et dans ce cas là, vous êtes deux dominants un face à l’autre... Donc, c’est la guerre. Lui le lion, toi la tigresse. Parce que tu n’es pas une simple petite biche fragile, toi aussi tu papillonnes un peu partout, tu ne veux que des histoires d’une nuit et à la limite être ami avec bénéfice, c’est tout ce que tu peux offrir. Une étincelle s’illumine dans tes yeux, « Tu veux que je joue le jeu et fasse mine d’inverser les rôles ? Tu préférerais que je sois ta proie ? » Si tu te refusais à lui, là, l’idée qu’il te murmure te semble intéressante. Tu arques un sourcil, si cela l’amuse, il semblerait que toi aussi puisque, tu as l’espace d’un moment se petit sourire qui se forme au coin de tes lèvres... Oui, il réussit à faire naître un sourire sur ton beau visage d’ange, qui en est pas un du tout. S’il te cherche, il va finir par te trouver...

Tu oses alors poser tes mains sur son torse et les glisses dans son cou, tu le provoques, tu l’agaces cette fois-ci. Tes doigts se déposent sur sa nuque et viennent se faufiler dans ses cheveux avec une douceur enivrante qu’il ne connait pas de toi, toi qui es toujours aussi sauvage qu’une panthère, un puma, un félin. T’avoues détester, parce que c’est vrai, t’aime pas qu’on mette emprise sur toi, tu es après tout libre de tes choix, libres de savoir sur qui t’as envie de bondir comme un fauve. Dans ce cas-ci, tu as juste l’impression d’être une toute petite sourit face à un gros matou, mais t’as besoin de puissance, d’avoir un certain contrôle ou du moins partager. Ta bouche cardinale vient frôler ses lèvres avec douceur, il ne bronche pas ou il essaie, tu n’en sais rien, mais tu continues ton manège en venant tirer sur le col de son T-shirt pour le ramener contre toi. Son torse contre ta poitrine, t’essaies de le faire flancher sous ton charme, tu insistes et il échappe un grognement. Tu l’embrasses, un peu plus fougueusement avant de prendre plaisir à lui faire une belle morsure sur sa lèvre inférieure, assez fort pour faire couler son sang, assez pour que le mélange t’excite davantage. Parce que la passion féroce, c’est ton truc à toi... Il lâche un juron, tu es satisfait de ton coup, parce que jouer avec ses nerfs, tu y prends goût peut-être. -Tu détestes vraiment ça ? te demande-t-il alors que tu as ce regard enflammé. Tu devrais peut-être le repousser pour le frustrer un peu plus encore, mais ses mains atterrissent sur tes hanches et t’empoignes pour te soulever de terre. Par instinct, tes jambes s’enroulent autour de ses hanches et ainsi dans cette position, vos corps sont maintenant plus proches que jamais. Son intimité presser contre la tienne, tu t’accroches à lui le souffle court, tu perds presque pied dans ses bras, mais ce n’est rien à côté de la suite. -Je sais pas... j’sais plus trop... prononces-tu déstabilisée par son emprise sur toi cette fois-ci. Joe, il joue de son bassin entre tes cuisses, tu le sens parfaitement en éveil à travers cette fine dentelle qui te sert de barrière, une barrière très légère qui ne sert plus à rien en faite. La bête, tu la sens contre ton paradis, il s’impose et t’achèves... Tu baisses les armes. - Parfait, jouons... murmures-tu contre sa bouche alors que tes ongles longs comme des griffes tranchantes, viennent se perdre sur sa mâchoire, dans sa barbe. Ta langue, tu la passes sur ses lèvres sensuellement, ton souffle chaud se mêlant au sien, tu joues avec lui à présent avant de l’embrasser à nouveau, d’aventurer tes mains dans son cou et les descendes sur ses épaules. Sa chemise ? S’il croyait la remettre un jour, il devra penser à l’emmener chez la couturière, car d’un geste brusque, tu l’ouvres et les boutons ne survivent pas à ce geste inattendu. Un peu partout, vous les entendez voler d’un bord tout côté, ils s’éparpillent et s’égare sur le sol de la cabine d’essayage. Tu t’es toujours refusé de te laisser à ce fantasme, mais là, c’est plus fort que toi, tu t’étourdis en prenant possession de sa bouche, bref, ton âme est condamnée et tu t’offres au diable. Tes doigts frôlent ses épaules avec douceur, autant peux-tu le surprendre par tes gestes brusques, autant tu peux être fine et délicate en venant glisser tes ongles sous sa camisole et insister à ce qu’il se débarrasse de ce foutu vêtement qui te frustre davantage. Ta peau est bouillante, tu ne portes pas le rouge pour rien, t’es un vrai petit ange cornu... Tu caches bien ton jeu, mais lorsqu’on te trouve, c’est une femme affamée que l’on retrouve et jamais rassasiée, tu es fougueuse, tempétueuse... Faut te prendre comme tu viens et avec toi, c’est toujours difficile de savoir. Tu te colles un peu plus à lui, ton intimité pressée contre le sien, tu resserres l’emprise de tes jambes tatouées autour de ses hanches pour le sentir un peu plus contre toi, entre tes cuisses...Ça t'excite. - Enlève-moi ce corsage, j’étouffe... murmures-tu entre deux baisés. Si tous ses gens à l’extérieur savaient ce qui se passait dans cette cabine, sans doute qu’ils seraient choqués. Mais personnellement, tu t’en balances, tu as déjà fait pire comme endroit avec ton meilleur ami, faut le savoir que tu n’as pas toujours une auréole au-dessus de ta tête.