save the queens ---- / DORIAN WATERFORD
19 ans ---- / ace of clubs ---- / billy vandendooren
identité complète - dorian waterford, prénom arrogant à la hauteur des attentes de papa, waterford comme les industries de pétrole qui polluent les fonds marins. lieu de naissance et origines - Manhattan, dans un hôpital privé, sur le sol américain, blanc comme neige peu importe les mains sales de papa. études ou métier - sans emploi, sans ambitions, habitué à la luxure. orientation sexuelle - demi-sexuel, pan-romantique. statut civil - en ménage à trois avec les attentes de son père et sa lâcheté. en fait, ses draps sont plutôt froids depuis un moment, c'est pas facile de laisser entrer les gens. pi, scénario ou prélien - personnage inventé.
traits de caractère / Hautain, désintéressé, petite armure de papier contre les attentes de ses parents. Le silence digne pour cacher ses insécurités. Sensible sous ses airs de renard en habits de designers. Ne se fait pas confiance, a toujours accepté ce qu'on attendait de lui, ne sais pas vraiment qui il est. Intéressé, curieux, observateur. Intelligent, sous les bonnes pressions, sans ambition propre. À la fois égoïste et empathique, peu conscient des misères des autres, n'accordant pas d'importance à l'argent qu'il possède. Aveugle aux différences qui font son privilège.
save the queens ---- / TELL ME MORE
once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share
01/ personne ne demande vraiment à exister. Certains naissent dans des trous à rats, dans des conditions sous-humaines, avec si peu de chances de s'élever de leur rang. Certains naissent pour hériter d'une multinationale qui s'enrichit à la misère des autres, brûlant les océans. Dorian est privilégié, il n'a jamais eu faim, jamais manqué de rien. Tout ce qu'il connaît, c'est l'abondance, la luxure, les jolies choses. Il est né dans le goût des choses dispendieuses et sait apprécier la qualité, richesse dans ce monde en perdition.
02/ maman voulait être le soleil, astre de l'univers, toujours au centre de l'attention, de l'action. Papa voulait qu'elle soit docile, qu'elle roucoule à son bras quand il daignait la sortir de la maison. Ça n'a pas duré, ils se sont déchirés. Quand il y a de l'argent en jeux, ça rends tous les coups permis. Il faut se partager le penthouse qui donne sur central park, la maison d'été dans les hamptons, le yacht remisé pour l'hivers, le fils qui devient monnaie d'échange.
03/ troqué contre plusieurs propriétés, papa a réclamé son fils, sa chose. À quoi bon bâtir si personne n'est là pour tenir le fort, pour aller plus loin, plus haut, dans une course à la lune qui ne s'arrêteras que lorsque la galaxie sera entre ses mains. Dorian n'a jamais aimé les chiffres, ses longs doigts effilés de gamin juste bons à plier du papier, à la grande déception de son vieux. Dorian, il a chialé quand on l'a emmené de force à la chasse, il a refusé de bouger quand son père a tenté de le faire monter à cheval, il est parti à toutes jambes quand papa a voulu lui apprendre l'escrime. Son père l'a donc affligé la mention déception, avec un aller simple vers le pensionnat. Les étés passés avec sa mère, étaient son seul semblant de vie normale, malgré ses excentricités et sa présence sporadique.
04/ le pensionnat, a été le dernier coup pour Dorian, celui où le désir de plaire à son père a été réduit en cendres. Ce qu'il croyait un exile, a été un souffle d'air frais. Avec les siens, ces garçons de bonnes familles, tous prédits à des avenirs glorieux aux reines de la compagnie de leur père, Dorian s'est fait invisible, n'ayant pas à porter ses manières de prétentieux pour les spectateurs. Ses études furent un succès, entre le latin obsolète et l'horreur des cours de sport.
05/ à travers la camaraderie, les conneries de garçon qui savent que les règles ne s'appliquent pas à eux, Dorian a trouvé quelque chose dont il ne connaissait pas l'existence. Les filles qu'il avaient côtoyées jusqu'à maintenant l'avaient laissé froid, toutes pareilles, enfants des amis de ses parents. Mais les années passées dans cette chambre de pensionnat, en binôme avec lui, à passer des heures ensemble tous les jours, à partager des blagues à part, à se tenir quand les attentes étaient trop lourdes, ça a chamboulé Dorian. Ce qu'il croyait une amitié normale, était tellement plus. Ils se sont aimés en secret, les derniers mois de leur cohabitation, sous portes fermées, sans jamais en souffler mots, petite paix à deux avant d'entrer dans la cours des grands.
06/ en septembre, Dorian a commencé ses études en ingénierie financière à Cornell University, ayant voulu se poser à new york pour être proche de sa mère, enfin majeur et libéré de l'emprise de son père, mais pas de son chantage. Troquer de bonnes notes et une réputation cristalline pour une carte de crédit sans limites, ça semblait une bonne idée aux yeux de Dorian, réalisant si peu qu'il a échangé sa laisse pour des menottes. Sa mère, belle dame, ancienne actrice de cinémas, a pourtant continué sa vie sans lui. Le penthouse avec vue sur central park a été envahi par un nouveau mari et sa fille. Si Dorian avait eu la bonne idée de regarder les journaux à ragots ou bien d'ouvrir son courrier, il aurait su la bonne nouvelle avant de débarquer avec son coffre et ses idées de liberté.
07/ le nouveau beau papa, il avait une fille d'un autre mariage. Elle est la réincarnation du diable, Dorian en est certain. Le même âge, c'est tout ce qui les lie. Elle l'horripile, grande manipulatrice. Leurs parents croient qu'elle est l'enfant bénie, l'ange venue du ciel, incapable de faire un faux pas. Jolie à s'en damner, croyant que tout lui appartient, piquant ses affaires et son espace. Dorian la déteste d'être tout ce qu'il ne sera jamais. Mais il se déteste encore plus de ne pas la détester autant qu'il le voudrait. Plusieurs mois en proximité lui ont tordu les entrailles, il n'aime pas celui qu'il voit quand il se regarde dans ses yeux à elle. Le début des cours lui a donné l'excuse parfaite pour s'éloigner, pour être absent, pour se tenir loin de cette nouvelle famille qui lui cause des sueurs froides pour toutes les bonnes et les mauvaises raison.
08/ durant les fêtes de la nouvelle année, avant de recommencer un nouveau se semestre, Dorian a passé quelques semaines à compter sa vie sur les doigts de sa main, réalisant qu'il méprise tout ce qu'il possède. Entre ces études choisies par son père qui débarque en ville comme un ouragan, le temps de détruire le peu de confiance qu'il s'est bâtit, l'absence de sa mère dont la voix hante l'appartement, ses faux-semblants, son amour d'actrice qui joue la tendresse pour les caméras mais qui oublie qu'il est là quand les flashs cessent de l'aveugler, le bordel de tenter de se connaître à travers leurs yeux à eux, sans que jamais personne ne lui ait demandé ce qu'il veut.
09/ Un soir, alors que la ville était sous la neige et que les employés de la ville démontaient l'arbre de noël du rockfeller center, il a regardé les lumières s'éteindre, et il a marché, il a marché jusqu'à oublier les cours qui devaient recommencer le lendemain, jusqu'à oublier la nouvelle soeur qu'il tente d'éviter, passant ces moments-là à regretter de ne pas pouvoir lui dire ses quatre vérités, à souffrir de son absence qu'il a lui-même forcée. Il a pensé à tout le monde, avant de penser enfin à lui. Il a pris un taxi, pour se rendre plus loin, pour voir d'autres quartiers, pour trouver sa place. La nuit a dégueulé ses trois heures, et il a franchit la première porte qu'il a croisée, demandé leur meilleure chambre sous le regard d'une demoiselle de feu qui a fait glissé sa carte de crédit.
10/ De puis ce soir là, Dorian n'est pas retourné chez sa mère, pas plus qu'il n'a mis les pieds à l'université. Il aurait pu trouver un meilleur endroit où loger, mais l'envie de bouger lui donne la nausée. Il commence à peine à se faire aux lieux, à s'habituer à cet environnement qui gronde de mystères, à ces gens qui obéissent à des règles dont il ne connaît pas encore les fondements. Il se cache, encore incapable d'assumer ce qu'il a fait, la colère prévisible de son père, le détachement brutal de sa mère qui n'a même pas remarqué son absence, la peur de cet avenir aux chemins rocailleux. Dorian ne sait pas qui il est, pas plus qu'il ne sait qui il veut devenir, mais il sait qu'il n'a jamais été aussi en paix que depuis qu'il a mis les pieds dans queens.
save the queens ---- / BEHIND THE MASK
saturday./za ---- / 29 ans ---- / rpgiste
ville - montréal, canada. la froidure personnifiée. études ou métier - secrétaire. avis général sur le forum - joli et actif, quoi demander de plus. le détail qui t'a fait craquer - c'est la faute de quelqu'un, je suis faible. fréquence de connexion - au rythme des feels. crédits des icons - uc. le mot de la fin - c'est beau ici.