Aspen Coleman

Caractère / Je suis quelqu'un qu'on pourrait décrire comme trop gentille. Je tente toujours de voir le bien dans toutes les personnes que je rencontre. Car je me dis que personne ne nait méchant, ni manipulateur. Tout le monde possède une âme ! Je suis douce et protectrice. Je tente d'être toujours à l'écoute des gens que j'aime, même si je suis une jeune femme empathique, une véritable éponge à sentiments. Mais si mon épaule, prête à recevoir les pleurs des gens que j'aime, peut les aider, je serais prête à tout endurer. Je suis une éternelle romantique, fleur bleue, un brin naïve. Croyant toujours en l'amour, au prince charmant et surtout à cette flamme qui ne s'éteint jamais. Je suis une véritable gaffeuse, surtout en parole. Si il y a un mot qu'il ne faut pas dire, croyez bien que je suis du genre à mettre les pieds dans le plat. Mais bon, qui pourrait m'en vouloir ? Et d'autres petites choses, je m'enflamme assez facilement pour une cause qui me tient à coeur. Je suis méfiante, il faut dire que je n'ai pas pu me fier à la seule personne en qui j'aurais toujours dû croire, ma maman. Cela est bien difficile de croire les gens quand celle-ci vous ment de cette manière. Si vous voulez en savoir plus sur moi, ne vous gênez pas, venez me voir ! Je ne mords pas ! Promis !

« Cher journal,

Comme j'ouvre aujourd'hui un nouveau confident, un nouveau journal au dessus duquel je vais rire, pleurer, espérer et rêver, je me dois de me présenter vite fait, tu ne crois pas ? Alors je commence tout de suite ! Ca sera un peu fouillis, mais ma vie est telle.

Je suis née à Londres, de Colleen et John Coleman. Ma maman était mère au foyer et mon papa était dans les affaires. C'étaient les parents les plus géniaux au monde. Elle était douce et attentive. Lui était droit et rempli de valeurs qu'il m'a transmises. C'était une famille parfaite mais totalement incomplète. Moi, je ne rêvais que d'une chose, un petit frère, une petite soeur, pourquoi pas les deux. Mais la seule réponse qui me venait aux oreilles, c'était " Plus tard " !

Quand ce plus tard arriva, j'étais déjà adolescente et je vivais à New York. Oui, la grande pomme était devenue ma ville et mon habitude. Ma vie a changée, mes rêves d'enfants se sont écroulés, mais d'autres se sont forgés. Mon papa est mort le 11 septembre 2001 lors des attentats. Ma maman alors enceinte a perdu le bébé. J'ai pleuré, tellement pleuré, que j'ai cru longtemps que je n'avais plus de larmes pour être triste. Mais il y avait ce garçon, mon meilleur ami, mon confident, mon pote de galère. Oui, c'est alors que ma vie foutait le camps que j'ai rencontré Kenan. Avec lui, tout était simple, beau et comme dans un rêve.

Comment ne pas tomber amoureuse de cet homme si parfait ? Impossible, mon coeur n'a pas résister longtemps ! Il était mon premier et il est mon dernier amour. Je ne sais pas si je pourrai à nouveau vivre un tel amour, une telle passion dévorante pour un autre ! Il a été le premier homme de ma vie, le premier dans mon coeur, le premier dans mon lit. Tout ce qu'il faisait était tellement romantique, comme dans les films, ces comédies romantiques dont je suis folle. Moi, la cheerleader, lui le plus beau de tout le lycée, notre amour était parfait. J'aimais son frère et sa soeur comme s'ils étaient de ma famille. On était là, on s'entourait, on se confiaient, on se comprenaient. Notre couple était la perfection assurée. Mon coeur lui appartient encore !

Mais autant il a été celui qui m'a appris l'amour, il a aussi été celui qui m'a brisé le coeur. Mon frère, il était mon frère ! Enfin c'est ce que ma mère me disait pour me garder près d'elle. Je n'ai pas réellement eu le courage de l'affronter, de lui dire la vérité, pourtant cela aurait pu tout changer. En attendant, je l'ai laissé partir et j'ai vécu une vie sans goût, sans importance. Je me suis jetée corps et âme dans mes études, car je savais ce que je voulais faire plus tard. Je voulais aider, aider toutes les personnes en souffrance comme je l'ai été à la mort de mon père. Comme Kenan l'a été à cause d'une mère malade qui ne voyait en lui qu'un ennemi. Et puis, je me suis occupée de ma mère dépressive. C'est horrible quand on n'a pas encore réellement vécu d'être devenue celle sur qui on compte. Celle qui doit gérer des études, des factures, une maison et surtout une mère totalement dépendante.

Oh je te vois venir petit journal. J'ai bien eu quelques relations, mais je ne vais pas te mentir, la seule chose que je cherchais avec ces gars, c'est à retrouver les papillons dans le ventre que je ressentais à chaque fois que mon regard se posait sur Kenan. Et rien, jamais rien ! Je les aimais bien, mais je ne les aimais pas ! Alors je partais ! En attendant, je bosse bénévolement dans un centre qui vient en aide aux gens qui se sont retrouvés sans emploi et sans logement après un terrible drame. Je bosse comme une malade pour être la meilleure de ma promotion et pourquoi pas pouvoir avoir la place dont j'ai envie dès que je sors de ma faculté.

Et puis, il y a six mois, ma maman, après maintes essais, a réussi à se donner la mort. Même si j'étais triste, que j'avais du mal à voir l'avenir radieux comme je le faisais si souvent, je n'ai pas pleurer. Je me l'interdisais et puis, pleurer ne me la ramènerait pas. Par contre, j'avais besoin de lui, j'avais envie de le voir, envie de sentir son odeur, de me blottir dans ses bras, d'entendre sa voix me susurrer que tout va aller mieux, j'avais besoin de lui ! Je savais sa carrière, je la suivais donc j'ai été voir un de ces matchs. Il était là, splendide, heureux, tellement heureux que je ne voulais pas, je ne pouvais pas lui arracher ça. Et puis, je ne me sentais pas de rester proche de lui sans pouvoir l'embrasser, sans pouvoir lui dire à quel point je l'aime. Non, je ne pouvais pas, il avait refait sa vie et il ne méritait pas que je la gâche à nouveau par égoïsme alors je suis repartie bredouille.

Voilà ma vie cher journal. J'espère que je ne t'ennuierai pas trop avec mes récits pathétiques et sans importance. »

Six mois après, toujours entre les lignes de mon journal !

« Cher journal,

Pardon si mon écriture est moche et désordonnée, mais j'ai besoin de tout coucher sur tes pages blanches à défaut de pouvoir parler à la personne à qui j'aimerais le faire. Je l'ai revu ! Il fallait que je le revoir, que je le croise après avoir appris la vérité. Tu sais celle notée dans la lettre qui se trouve entre tes pages, elle aussi. Cette vérité qui aurait pu tout changer, qui aurait pu faire de ma vie la plus belle, non, il n'est pas mon frère, pas mon sang, pas mon utopie. Il est vérité, il est mon âme soeur, mon amour. Pour la première fois depuis que je l'ai vu partir, que je n'ai pu le rattraper alors que nous n'étions encore que de très jeunes adultes, j'ai pleuré pendant des heures. Il est passé à côté de moi, il n'a pas posé son regard sur moi, comme si je n'avais pas existé, comme si je n'avais aucune sorte d'importance. Je dois me faire à l'idée que je l'ai perdu par le mensonge de ma mère ! Je la hais ! Je me hais de l'avoir crue. Je dois faire une croix sur mon bonheur ! Pourtant la dernière chose que j'ai envie de dire, c'est que JE L'AIME TOUJOURS ! »