|
| - our broken hearts are kinda the same (alix) | |
|
Shaye Fernsley;
-- play your cards -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
charleen weiss. @amor fati n e s t a 1188 969 27 Célibataire, tu as le coeur meurtri d'avoir trop perdu. Tu te fais charmeuse pour te perdre entre les draps d'inconnus lorsque la solitude se fait trop dure à porter. T'es pas prête à ouvrir ton coeur, parce que tu ne supporterais pas un échec, pas un nouvel abandon. Les notes de musique qui se faisaient entendre dès que tu déposais tes doigts sur les touches d'un piano étaient une douce mélodie à l'oreille. Mais c'est terminé. La vue d'un piano te panique, et t'es incapable de trouver du réconfort dans une passion qui t'a apporté tant de réconfort. Tu devais en faire ta vie, tu te savais assez talentueuse. Tu as tout abandonné, tes rêves de carrière et tes études, te perdant dans des petits boulots sans intérêt. queens tradi, with herself, for now. en cours de réécriture
| Sujet: - our broken hearts are kinda the same (alix) Mar 24 Nov - 16:53 |
| - - - - - - - ❖ - - - - - - -"My heart is weak, tear it down piece by piece, leave me to think, deep in my structure, I think I still love her but I need some sleep you've taken my breath away now I want to breathe” @alix romani une nouvelle soirée, et pourtant, c'est comme si, une fois encore tu répétais la même chorégraphie. parfaitement imprimée dans ta mémoire, tu t'laisses porter, ne réfléchissant pas à tes gestes. une douche et quand tu en ressors, un coup d'oeil vers l'miroir qui t'renvoie ta silhouette, et quand tu t'attardes sur tes prunelles, t'as l'impression de n'voir que du vide. un soupire et tu détournes la tête, t'rendant dans ton armoire, où tu choisis la meilleure tenue pour t'mettre à ton avantage. quand t'es habillée, tu vas t'maquiller, forçant un peu sur l'noir autour de tes prunelles. t'essayes de dompter ta chevelure avant d'abandonner et d'la laisser faire ce qu'elle veut. ça t'rends que plus sauvage et c'est pas si dérangeant. pis sans un regard en arrière, tu quittes l'appartement pour une nouvelle soirée d'débauche. t'aimes l'ivresse que t'procures l'alcool, mais t'aimes ça aussi, sentir les mains qui s'perdent sur ton corps, parce que pour un instant, c'est comme si tu t'sentais importante pour quelqu'un. ce n'est qu'pour l'illusion d'une soirée, d'une nuit, mais au fond ça t'fait du bien. parce que pendant un moment, ça comble ce vide qui t'consume depuis plus d'un an. tu t'déhanches au rythme de la musique, t'collant parfois aux hommes qu'attires ton regard, répondant aux bras qu'enlacent ta taille. mais il est trop tôt encore, alors rapidement, tu t'défiles, prête pour la prochaine chanson. pour l'prochain corps qui se rapprochera de toi. et bientôt, ton corps il s'fatigue. t'es pas bien sûre de savoir depuis combien de temps déjà t'es là, combien de temps tu danses. alors tu délaisses l'nouvel arrivant pour t'rendre au bar, où tu fais signe au barman, occupé à l'autre bout. t'aimes pas attendre, rester immobile. alors tu t'retournes pour passer l'temps, laissant ton regard s'perdre dans la foule. y'a du monde ce soir, qu'tu t'dis pour toi-même. et c'est bien. tu tournes la tête sur ta droite, comme si ton instinct t'prévenait du lourd qui s'y trouve et qu'à pas l'air de comprendre c'que veut dire non. c'est pas ton problème. t'as pas à intervenir, à faire quoi que ce soit. et pourtant, t'es incapable de détourner l'regard. parce que ça t'rend folle. parce que tu l'sais, il y a suffisamment d'femmes en recherche d'amant, pour qu'il n'ait pas à emmerder cette femme, qu'à pas l'air intéressée. pourquoi il peut pas comprendre. tu t'souviens, avec nostalgie, l'nombre de fois que t'as frappé la tête d'harlem, quand il essayait d'convaincre une potentielle conquête non réceptive qu'il était l'homme qu'il lui fallait. t'lui faisait la morale, comme s'il était un gosse capricieux. et d'un sens, il l'était. c'que tu donnerais pas pour pouvoir de nouveau faire ce geste affectueux, pour lui inculquer que non, ça veut dire non. pas oui, pas peut-être, ni plus tard. mais juste non. si t'avais su, t'aurais vachement plus profité d'ces instants dont tu t'souviens douloureusement aujourd'hui. putain si tu avais su. t'finis par sortir de tes pensées quand tu vois l'mouvement de l'homme, qui s'penche aux oreilles d'la femme pour lui chuchoter quelques mots. définitivement, l'gêne de l'imbécile n'est pas prêt de disparaître qu'tu penses en levant les yeux au ciel. c'est trop. tu peux pas continuer à rester passive, alors, n'attendant plus l'serveur, tu t'rapproches du duo improbable. et comme si tu la connaissais depuis longtemps, tu déroules ton bras autour des épaules d'la femme, bousculant au passage l'homme qui s'recule. "est-ce que c'lourdingue t'fait chier?" que tu lances, en regardant la jeune femme, puis en t'permettant de te reconcentrer sur l'homme qui vous fait face maintenant, les sourcils froncés, probablement agacé d'avoir été insulté d'lourdingue. mais t'y prête pas attention. parce que c'est qu'la vérité et que t'as pas le temps de prendre des pincettes et d'tourner autour du pot. "mon petit père, la dame, elle a dit non. alors va voir ailleurs si elle y est... faut être vraiment con pour pas comprendre." que tu conclues pour lui, en secouant la tête. t'interceptes le barman qui passe à votre hauteur, pour commander enfin en laissant ton bras délaisser les épaules d'la femme à tes côtés. vers qui tu t'retournes, n'faisant même pas attention de vérifier si l'importun est encore là ou non. "j'suis désolée, j'aurais peut-être pas dû intervenir, mais c'est incroyable qu'au 21ème siècle certains ne comprennent toujours pas c'que non veut dire" que tu lui dis, en prenant place sur l'tabouret voisin. une petite pause, avant d'y retourner. c'est peut-être pas une si mauvaise chose. |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: - our broken hearts are kinda the same (alix) Sam 28 Nov - 20:43 |
| ◐ ◐ ◐ { our broken hearts are kinda the same } crédit/ tumblr ☾ w/@Shaye Fernsley Ce soir, elle boit. Elle boit, Alix, pour oublier combien elle a mal, oublier la peine et la douleur, oublier l’agonie dans le cœur.
Elle crève de son absence. Elle crève de leur absence. Il y a celle de sa fille, ce putain de vide, cette douleur inouïe, mais aussi, celle de son mari. Depuis des jours, elle le sent lui échapper, Ezio. Toujours fourré au bureau, à répéter constamment qu’il a du boulot. Elle sent, elle, qu’il est seulement en train de la fuir. Que leurs relations, lentement mais doucement, empirent. Peut-être cherche-t-il à se punir. De cette culpabilité en lui qui grandit. Peut-être pour la punir, elle aussi. À cause de ces doutes beaucoup trop fondés qui l’ont envahi.
Ce soir, elle boit, elle se retrouve dans ce bar, car elle ne supporte plus ce trou noir, elle ne supporte plus d’être seule, seule dans cette immense demeure, seule, sans les êtres chers à son cœur.
Autour d’elle, les rires et la musique. Tous ces gens emplis de vie. Tous ces fêtards invétérés, ces oiseaux de nuit, qui ne pensent qu’à s’amuser, qu’à se déchaîner. Pendant qu’elle, tout doucement, se sent sombrer. D’ordinaire, la louve ne se laisse pas aller. Elle a appris à encaisser. La douleur, la honte, les remords et la culpabilité. C’est comme un poids qu’elle sait qu’elle est obligée de porter. Elle ne songe même pas à s’en délester, le prix serait bien trop dur à payer. Le prix, ce serait lui, son mari. Celui qu’elle aime trop pour risquer de le voir sortir de sa vie. Alors elle encaisse, elle supporte, sans se plaindre. Oui, d’ordinaire. Mais ce soir, elle est là, dans ce bar.
Les verres s’enchaînent, l’alcool adoucit sa peine, lui permet de la supporter, peut-être.
Seulement il y a ce mec qui arrive. Il s’installe beaucoup trop proche d’Alix. Elle, elle ne lui jette pas un regard. Il y a longtemps qu’elle a cessé ces jeux-là. L’alliance qu’elle porte à l’annulaire, visible chaque fois qu’elle rapproche son verre de ses lèvres, elle devrait lui mettre la puce à l’oreille. Mais il ne la voit pas. Son non, lui non plus, il ne l’entend pas. La féline devrait se montrer plus explicite. Il y a bien des arts martiaux qu’elle maîtrise. Elle ne ferait qu’une bouchée de lui. Elle le sait, Alix. Malheureusement, il y a cette douleur qui la paralyse. Alors qu’elle désire seulement qu’il la laisse tranquille, seule avec son agonie, le lourdaud insiste.
Et toi, t’es trop fatiguée pour lutter, trop affaiblie pour le repousser, trop triste pour l’affronter.
Quand il franchit une nouvelle limite, d’un mouvement de repli, le minois se recule. Elle se sent comme à sa merci. C’est sans compter sur le bras qu’elle sent soudain glisser sur ses épaules, puis cette voix trop fluette pour être celle d’un homme. Les prunelles sombres se tournent vers la mystérieuse sauveuse, celle qui n’attend pas son aval pour envoyer balader le misérable mâle. La virulence de ses mots semble enfin l’atteindre, comme si subitement, il ressentait de la gêne. Ce qui n’était pas le cas, quand Alix était la seule à apercevoir son insistance. À répéter, encore et encore, qu’elle n’a nullement besoin de sa présence. Le dragueur qui décide de s’enfuir, et elle enfin seule avec sa bienfaitrice, la fille Ferreira lui adresse un frêle sourire. Le sourire un peu fêlé, d’une femme trop abîmée. « Non, non, ne t’excuse pas. Je te remercie au contraire. » elle lui exprime sa reconnaissance, oubliant quelques fragments de secondes toute sa souffrance. Même pas étonnée qu’elle est, de la lourdeur affligeante de la gente masculine. Alix, elle a vu tellement pire. L’a infligé, aussi. « Habituellement, je sais les remettre à leur place… mais ce soir… » Ce soir, elle n’a pas eu le courage. Ni la force. Ni rien. Ce soir, elle n’est plus rien du tout. Juste une âme qui souffre au milieu de la vie nocturne. « Enfin, bref… Laisse-moi t’offrir ton verre pour te remercier. » elle propose naturellement à son ange gardien. Pas habituée à devoir quelque chose à quelqu’un, Alix. Même si, cette fois, elle en a eu véritablement besoin. Besoin d’une inconnue venue lui apporter son soutien. Peut-être qu’elle en a toujours besoin.
|
| | | Shaye Fernsley;
-- play your cards -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
charleen weiss. @amor fati n e s t a 1188 969 27 Célibataire, tu as le coeur meurtri d'avoir trop perdu. Tu te fais charmeuse pour te perdre entre les draps d'inconnus lorsque la solitude se fait trop dure à porter. T'es pas prête à ouvrir ton coeur, parce que tu ne supporterais pas un échec, pas un nouvel abandon. Les notes de musique qui se faisaient entendre dès que tu déposais tes doigts sur les touches d'un piano étaient une douce mélodie à l'oreille. Mais c'est terminé. La vue d'un piano te panique, et t'es incapable de trouver du réconfort dans une passion qui t'a apporté tant de réconfort. Tu devais en faire ta vie, tu te savais assez talentueuse. Tu as tout abandonné, tes rêves de carrière et tes études, te perdant dans des petits boulots sans intérêt. queens tradi, with herself, for now. en cours de réécriture
| Sujet: Re: - our broken hearts are kinda the same (alix) Mar 19 Jan - 17:54 |
| toi t'as toujours été du genre à t'fondre dans le décor, à n'pas faire de débordement, à n'pas dire un mot plus haut que l'autre. on peut dire qu'tu as souvent été invisible aux yeux d'beaucoup. qui pourrait les blâmer ? pas toi. et pourtant, cette partie d'toi-même, te semble désormais si lointaine. c'était ton toi d'avant, d'un passé qui t'manque bien trop. mais celle que t'étais? elle, elle te manque pas. aujourd'hui, tu comprends pas pourquoi tu as attendu ce drame pour t'construire une personnalité. pour laisser c'qui hurlait à l'intérieur s'exprimer réellement. tant d'temps perdu. mais maintenant t'es plus comme ça, tu dis tout haut, c'que tu peux penser; peu importe que ça plaise ou non. tu t'caches plus derrière une timidité qu'est plus toi. quand tu vois quelque chose qui t'déplaît? tu fonces. tu t'insurges, t'insultes. hors de question t'perdre plus de temps à tourner autour du pot, à t'dire que ça t'concerne pas... tu l'sais que la vie est trop courte. alors pourquoi tu n'vivrais pas à fond? pourquoi tu t'empêcherais de t'exprimer? pourquoi t'aurais peur de c'qui pourrait arriver? ça n'a pas de sens. alors ce soir, quand tu vois un homme trop près d'une femme, qui visiblement n'est pas réceptive à son charme, tu vois rouge. parce que c'est probablement c'qui t'met le plus en rogne. tu l'sais, que y'a d'nombreuses femmes qui aiment les histoires sans lendemain, sans prise de tête. alors pourquoi continuer à harceler celles qui veulent pas? pourquoi n'pas comprendre ce qu'un non veut dire. ça t'paraît surréaliste, parce qu'à tes yeux, y'a pas plus simple. t'es obligé d'intervenir, te fichant pas mal d'te mettre à dos un homme plus grand, plus large que toi. parce que dans l'fond tu l'sais qu'il fera rien. parce que la honte va l'prendre de court, parce qu'il va vite repartir la queue entre les pattes. et s'il se rebiffait? qu'est-ce que t'aurais à perdre de toute façon? plus grand chose. tu t'approches de l'inconnue, imposant ton bras sur son épaule, pour lui montrer qu'elle est pas seule. si les femmes se soudaient ensemble plus souvent, y'aura moins d'dramas, que tu t'dis un instant, en repensant aux mots sifflants que t'as déjà pu entendre dans l'passé, en repensant aux regards, dédaigneux. ouais, si vous n'vous tiriez pas dans les pattes, vous pourriez gouverner l'monde face à des cons pareils. y'a les mots pour l'homme qui t'échappe, alors que tu l'quittes pas des yeux un instant, parce que plutôt crever que d'baisser le regard. et comme tu t'y attendais, il finit par partir et t'attends qu'il ne soit plus visible pour contourner la jeune femme à tes côtés pour lui faire face. tu sais pas trop pourquoi mais tu t'excuses de t'être imposée, tout en lui exposant ta façon de pensée sur ce comportement qui est pour toi archaïque et insensé. t'es presque sûre qu'elle sera d'accord avec toi. et ça ne manque pas. « Non, non, ne t’excuse pas. Je te remercie au contraire. » tu lui souris, parce que t'es presque heureuse d'avoir pu aider. tu prends pas la peine de répondre, te contentant de t'assoir sur le tabouret désormais libre à ses côtés. « Habituellement, je sais les remettre à leur place… mais ce soir… » t'hausses les épaules, laissant ton regard vagabonder parmi la foule, avant de te reconcentrer sur la jeune femme. "ravie d'avoir pu aider.. et t'en fait pas, moi ça m'a fait plaisir de remettre un con pareil à sa place" que t'affirmes, un sourire sur les lèvres. « Enfin, bref… Laisse-moi t’offrir ton verre pour te remercier. » "ah bha j'accepte avec plaisir" que t'annonces, en faisant signe au barman de t'approcher pour placer ta commande. quand c'est fait, tu reportes ton attention. "j'suis shaye, au faite." que t'annonces, laissant ta tête balancer au rythme de la musique. ton verre il tarde pas à t'rejoindre et dès qu'il est entre tes mains, tu l'soulève légèrement en direction d'alix. "à la tienne, et au fait qu'les hommes apprennent enfin à comprendre les non." que t'annonces en buvant une première gorgée du liquide qui t'brûle légèrement la gorge. douce sensation qui devient grisante. "alors dis moi, si t'es pas là pour draguer, qu'est-ce que tu viens faire seule dans un bar comme celui-là?" parce que même si c'était un abruti, il n'était pas vilain garçon. parce que tu as bien observé et tu l'as vu, l'anneau autour de son doigt. et parce que tu t'soucis d'pas grand chose, t'perds pas de temps à tourner autour du pot, souhaitant satisfaire ta curiosité. |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: - our broken hearts are kinda the same (alix) Lun 25 Jan - 18:40 |
| ◐ ◐ ◐ { our broken hearts are kinda the same } crédit/ tumblr ☾ w/@Shaye Fernsley Ce n’est pas ordinaire, chez la nymphe des ténèbres, ce n’est pas habituel, pour la princesse des enfers,
non, jamais, on ne lui vient en aide, jamais, elle ne demande de soutien, pourtant, en ce moment, c’est peut-être, tout ce dont elle a besoin.
Quelqu’un pour venir à sa rescousse, ne serait-ce que pour une nuit bien trop courte. Ils n’y pensent pas, ni son mari, ni les autres hommes de sa vie. Pas même les amis que, depuis trois mois, elle choisit de fuir. Depuis la mort de Flora, son existence est devenue aussi vide qu’elle est morbide. Mortifère, Alix, elle éloigne tout le monde autour d’elle. Ne peut même en vouloir à personne car elle se sait seule coupable. Seule responsable de cette solitude insupportable. Mais pas ce soir.
Pas, avec elle.
L’intervention de l’étrangère arrive à point nommé. Elle arrive à sa rescousse avec cet homme entreprenant mais pas seulement. L’âme abîmée se sent davantage sauvée de ses propres tourments, au sein même de son existence. Quand, enfin, elles sont débarrassé du lourdingue qui ne comprend pas la signification d’un non, Alix est prise de surprise par le soulagement que sa sauveuse reste à ses côtés. Qu’elle puisse chasser les méandres dans lesquels elle est plongée. Ce qu’elle a refusé à l’autre, elle l’offre sans détour à celle dont elle ignore encore le nom. Elle la regarde s’installer juste après l’avoir remerciée, un sourire faible sur ses lippes esquissé. « J’aimerais me dire que ça lui apprendra. » déclare-t-elle, le timbre un peu amer. Son opinion sur la gente masculine n’est pas aussi tranchée d’ordinaire. Mais elle se sent suffoquer, Alix, elle ne se sent plus bien depuis ce qui s’est passé. Depuis ce qu’il lui a fait.
Tentant d’oublier l’ombre qui pèse sur elle, la louve évacue les songes obscurs qui la submergent.
Elle veut la remercier, comme il se doit, en lui offrant le verre commandé. L’inconnu en profite pour lui donner son prénom, obtenant un petit signe de la tête de l’âme en perdition. « Alix. » Elle saisit le breuvage ambré, les phalanges éprouvées par une tension toujours présente autour du cristal contrefait. Elle trinque avec elle, le sourire un peu plus visible sur ses lèvres. « Amen. » plutôt laconique, Alix n’est sûrement pas de la meilleure compagnie. Pas ce soir, alors qu’elle se sent à la dérive. Alors qu’elle se sent partir. C’est peut-être pour cette raison qu’elle essaie, malgré ses états d’âmes, de se focaliser sur la belle Shaye. Se concentrer sur une inconnue pour oublier les abysses dans lesquelles elle est piégée. Prisonnière à la liberté conditionnelle d’un échange amical, un seul, après toutes ces semaines. « Je suis venue pour l’alcool. » elle lance avec un amusement en demi-teinte. Elle porte son verre à ses lèvres avant d’expliciter sa pensée. « J’avais besoin d’oublier… le silence. Le… vide, chez moi. » Elle ne sait plus à cet instant, Alix, si elle parle de sa demeure ou bien du trou béant dans son propre cœur. Mais elle sait, qu’elle pense à Ezio, elle pense à Flora.
Elle pense à cette famille qui a volé aux éclats. À toute son existence qui se fracasse.
Soupir imperceptible, elle repousse l’émotion qui l’anime. Elle se sent bien trop à fleur de peau ce moment, le cœur à vif, l’âme fébrile. Alors elle préfère faire de Shaye le centre de la conversation, en lui retournant sa question. « Et toi, que fais-tu ici, à part sauver les âmes esseulées ? » elle demande avec un sourire en coin, les opales qui se posent sur l’ange gardien. Peut-être est-elle venue s’amuser, profiter, vivre et savourer une belle soirée. Elle ne serait pas la meilleure alliée pour une telle entreprise, Alix, pas aujourd’hui. Pas pour cette nuit, pas pour… cette vie. Mais, pour autant, elle n’a pas envie de la voir partir. Curieux attachement pour celle qui n’est encore qu’une inconnue, mais déjà celle à laquelle en a le plus dévoilé sur son ressenti, depuis des jours qu’elle est au bord de l’abîme.
|
| | | Contenu sponsorisé;
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: - our broken hearts are kinda the same (alix) |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |