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 Your attention please (Cassey)

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Message Sujet: Your attention please (Cassey)   Your attention please (Cassey) Empty Sam 26 Sep - 17:05

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Cassey & Marty


Le plan est en béton armé, imparable, rudement bien pensé. Quand celui-ci sera mis à exécution, Cassey ne pourra que tomber dans les filets de Marty, le voyant dès lors comme un héros vivant, qu’elle s’en voudra sans doute d’avoir ignoré et laissé dans l’ombre pendant tant d’années. Il tentera de ne pas lui en tenir rigueur, de ne pas lui en vouloir de ne pas avoir été en mesure de déceler l’âme de génie qui sommeille en lui, à cause de tous ces parasites gravitant autour d’elle et lui obstruant la vue. Mais cette démarche culottée a justement pour but de lui ouvrir les yeux, de lui faire prendre conscience qu’ensemble, ils pourraient former une équipe incroyable, une nouvelle étoile scintillant sur la voûte céleste cinématographique.

Sans même en avoir conscience, alors que Marty passe la porte de cette immense maison où se déroule la fameuse soirée censée bousculer tout son avenir, une série d’yeux se braquent aussitôt sur lui, des regards moqueurs qui agitent des bouches le désignant déjà comme le divertissement à venir de cette fête encore trop calme. Vêtu d’un costume pailleté bleu azur des moins discrets, il fait son apparition telle une star, un large sourire sur les lèvres, dévoilant ses belles dents bien alignées d’un blanc superficiel. Marty est seul, comme toujours, et personne ne l’approchera spontanément pour lui adresser la parole, car ça fait trop longtemps qu’il est catalogué parmi les personnes les plus insupportables que New York ait porté. D’ailleurs, certaines mauvaises langues doivent déjà se demander qui a pu avoir la curieuse idée de l’inviter ce soir, mais cette information restera un mystère pour elles.

D’un pas assuré, il s’approche du bar, commande un cocktail aux couleurs improbables, et s’accoude au comptoir, toisant la pièce avec un petit sourire machiavélique posé sur les lèvres. Il tente de repérer Cassey parmi la foule, en attrapant d’un geste distrait sa paille afin de la planter entre ses lippes sournoisement étirées. À défaut d’apercevoir la jeune femme, il remarque ce type un peu louche, croisé à quelques rues d’ici, qu’il a grassement soudoyé pour venir interrompre la tranquilité de la fille Warren. À la manière dont il avance avec conviction, il suppose que lui, il a repéré sa proie. Sans bouger, il le suit du regard, jusqu’à ce qu’il arrive enfin près de la jolie blonde aux yeux perçants. Au début, elle ne semble pas comprendre ce qu’il lui veut. Elle doit même se demander ce qu’un type aussi étrange fait ici, comment il est parvenu à entrer dans une soirée aussi sélecte en étant fagoté de la sorte. Mais ça aussi, c’est un secret que Marty n’a pas l’intention de dévoiler.

Quand le séducteur en carton se montre suffisamment insistant pour devenir malaisant, Marty estime que c’est le moment parfait pour intervenir, venir sauver la pauvre Cassey en détresse et sans défense. Sans le moindre remord, il abandonne son cocktail sur le comptoir et s’avance d’un pas assuré vers ce duo étonnant.

- Non mais qu’est-ce que t’as pas compris ? Tu vois pas qu’elle veut que tu la laisses tranquille ? lance-t-il fièrement en le pointant du doigt, sortant cette réplique apprise par coeur, qu’il répète dans sa tête depuis plusieurs jours déjà, n’attendant que l’instant propice pour la dégainer et n’ayant pas la moindre idée de ce qui a pu être échangé avant qu’il n’arrive.

Et aussitôt, il fait volte face, convaincu que le nuisible finira par rebrousser chemin, comme il lui a demandé au moment où il lui a glissé quelques billets dans la main. Il a d’ailleurs déjà oublié la présence de ce type et ne consacre plus son attention qu’à celle qui le mérite réellement.

- C’est dingue quand même ! Il n’y a plus moyen de passer une soirée tranquille, pas vrai ? lui souffle-t-il en roulant des yeux, attendant avec impatience le moment où elle le remerciera enfin pour saluer sa bravoure. Avec un peu de chance, peut-être même qu’elle se jettera dans ses bras, qui sait ? De son point de vue, ce serait le minimum mais déjà, un doigt tapote son épaule et vient l’arracher à ses projections illusoires.

Le type est toujours là, planté face à lui, et il a l’air contrarié par l’intervention de Marty. Sauf que personne lui a demandé son avis. En fait, tout le monde s’en cogne qu’il soit agacé. Il a fait ce que Marty lui avait demandé, et il devrait simplement s’éclipser à présent, plutôt que de prendre racine comme il le fait.

- Qu’est-ce que tu fais encore là ? Dégage ! qu’il lui siffle en le menaçant d’un regard noir et sombre. Mais l’autre ne se laisse pas démonter, va même jusqu’à le pousser brutalement en arrière. Le sang de Marty ne fait qu’un tour, il a juste envie de l’insulter maintenant, mais il a même pas le temps d’ouvrir la bouche que celui qui était censé être son complice écrase son poing au milieu de son visage.

La douleur surpasse la colère, le plie en deux, alors que ses narines sont en train de pisser le sang. L’hémoglobine dégouline le long de son menton, et bien qu’il tente de contenir le flux comme il peut en appliquant un mouchoir en tissu sur sa mâchoire, le liquide sombre et visqueux finit par éclabousser son magnifique costume.

- T’as massacré mon costume, sale con ! Et mon visage !

Son visage parfait n’est désormais plus qu’une bouillie sanguinolente et rougeâtre. Son nez est sûrement cassé… De quoi aura-t-il l’air demain matin ? Et dans les jours qui suivent ? C’est sûr qu’il devra passer sur le billard pour réparer les dégâts. Comment ce crétin a-t-il pu oser ? Marty a juste envie de le massacrer.

- J’vais te réduire en miettes ! qu’il balance, hors de lui, prêt à se jeter sur l’inconnu, et sans plus se préoccuper de celle dont il était censé susciter la sympathie.
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Message Sujet: Re: Your attention please (Cassey)   Your attention please (Cassey) Empty Ven 9 Oct - 20:25

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☆ ☆ ☆
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crédit/ tumblr ☆ w/@Marty Eisenmann  

Coupe en cristal à la main, le minois tourné vers son interlocuteur, mais les iris bien plus lointains. Elle a le regard qui cherche ailleurs, Cassey. Un point d’ancrage, un point de chute, n’importe quoi. n’importe quoi qui pourra la libérer de cet homme qui ne la quitte pas. Elle pourrait lui intimer de la laisser tranquille, elle sait bien repousser les indésirables quand ils deviennent trop intrusifs. Mais il s’avère que, ce soir, elle n’est pas là pour son plaisir personnel. Elle se trouve à cette soirée sous le feu des projecteurs pour représenter son nom mais celui de son père, réalisateur hors pair, adoré et adulé. Ses films n’ont pas toujours le même succès que ceux qui remontent à quelques années, mais le prestige est toujours là. La réputation également. Elle sait combien c’est important pour son père, la jolie blonde. Et comme la fille à papa qu’elle est, elle a enfilé une robe d’un grand couturier et s’est empressée de rejoindre cette soirée. Elle se charge d’exécuter la demande paternelle sans même se sentir obligée. Ou, en tout cas, elle ne s’y sentait pas obligée, avant que cet homme beaucoup trop insistant ne vienne l’importuner. Le soupir contenu entre ses lippes rosées, la Californienne pense à son paternel, resté à Los Angeles. Elle se demande si, vraiment, à sa place, il supporterait cet ennui mortel. Mais elle sait bien que oui, l’enfant (presque) modèle. Elle a grandi au milieu de ces réceptions mondaines, ces soirées d’excellence où rares sont les privilégiés à pouvoir entrer. Elle s’interroge, d’ailleurs, sur la manière dont le parasite a pu s’immiscer dans cette fête privée. Elle, ce ne sont pas ses préférées. Elle fait l’effort par acquis de conscience, pour marquer sa présence. Mais elle ne compte pas s’éterniser. Sa patience (très peu poussée) finit par arriver à ses limites et, sans plus attendre, elle le congédie. Avec courtoisie néanmoins, elle s’excuse auprès de lui, mais voilà qu’il ne veut pas la laisser partir. La princesse Warren commence sérieusement à sentir un malaise en elle quand, subitement, l’échange des plus malaisants est interrompu par un homme… tout aussi gênant. Le costume tout en strass et paillettes qui lui ferait presque regretter de ne pas être aveugle, elle l’aurait reconnu entre tous.

Il ne manquait plus que Marty Eisenmann.

Les paupières de la sirène se ferment brièvement, comme pour oublier ce nouveau désagrément. Certainement qu’elle préférait encore la compagnie de cet homme à l’allure étrange plutôt que celle de Marty Eisenmann. Lui, cinéaste et grand génie autoproclamé, la bassine chaque fois qu’ils viennent à se croiser ; uniquement pour être présenté à son père. Elle n’a cessé de lui expliquer qu’elle n’est que sa fille et ne se mêle nullement de ses choix professionnels. D’abord avec douceur, puis un peu plus assurément, et enfin avec un agacement mal dissimulé. Mais il revient, Marty, il revient toujours. De ces nuisibles dont il est impossible de se débarrasser. Elle a essayé, pourtant, mille fois de le rembarrer. Mais il faut admettre qu’elle ne parvient pas à se montrer trop virulente avec lui. Car, après tout, l’homme aux rêves plein la tête ne fait rien de mal. Il essaie seulement de décrocher une ou deux étoiles. Naïvement, candidement, il pourrait presque avoir un côté attachant. Presque, s’il n’était pas aussi agaçant. La poupée à la chevelure dorée ne sait pas si son intervention est réellement une bonne chose mais il n’empêche qu’il essaie, malgré tout, de prendre sa défense. Il finit par s’adresser à elle mais l’antiquaire n’a pas le temps de lui répondre parce que l’autre homme est toujours là. Et commence à s’en prendre à  Marty physiquement. – Vous allez beaucoup trop loin ! elle le défend, sans trop s’en rendre compte. Mais ses mots restent sans réponse, il semblerait que le malotru ait décidé de s’exprimer autrement. Les lèvres de la blonde restent béates sous la stupéfaction de le voir frapper en plein visage le cinéaste. – Bon sang, arrêtez ! toujours munie de sa coupe de champagne, la silhouette bien frêle à côté des deux colosses, Cassey se sent démunie. Elle approche tout de même mais deux autres hommes arrivent avec bien plus d’assurance pour séparer les deux combattants. Marty, il dégouline de sang ; tellement rouge, tellement limpide, que la naïve ne se pose aucune question. L’autre homme est déjà agrippé par un agent de sécurité qui l’attire vers la sortie sans lui demander son avis. Son collègue s’approche quant à lui du bien étrange sauveur pour l’empoigner mais, cette fois, Cassey réagit. Tout de suite. – Non, attendez ! Il a seulement cherché à me défendre… L’agent la fixe, puis repose son regard sévère sur Marty ; lui demande si elle est certaine de ses dires. – Affirmatif. Il finit enfin par relâcher sa prise avant de retourner à son poste, non sans un dernier coup d’oeil méfiant envers le blessé. – Bon sang, il ne t’a pas raté… elle contemple son visage défait, son costume empourpré. – Viens, suis-moi. Encore désappointée par tou ce qui vient si vite de se passer, la belle ne songe même pas à le remercier ; pas tout de suite. Tout ce qui lui importe à cet instant, c’est de soigner sa blessure. Elle l’entraîne jusqu’aux cuisines et le fait asseoir sur une chaise pour demander ensuite de la glace à l’un des employés.  Sa main vient chercher la sienne pour lui tendre les glaçons emballés dans un petit sac plastique. – Je suis vraiment désolée, Marty… elle s’excuse, parce qu’elle a l’impression d’être coupable de ce qui est arrivé.
Si seulement elle savait.

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Message Sujet: Re: Your attention please (Cassey)   Your attention please (Cassey) Empty Dim 25 Oct - 11:25

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Cassey & Marty


Bercé dans la conviction que l’argent achète absolument tout, Marty n’envisage même pas l’éventualité que l’homme qu’il a payé pour importuner Cassey puisse retourner sa veste. Quand on est un misérable, comme lui, on accepte les premiers billets verts qui nous sont tendus sans rechigner, non ? Mais pourquoi ne pas profiter du beurre et de l’argent du beurre, finalement ? Pourquoi mener à bien un accord passé avec un inconnu qui n’est absolument personne pour lui ? Marty s’étonne presque de voir le nuisible protester, se manifester, sortir du rôle qu’il lui a gracieusement attribué. Le soulèvement de la plèbe, la révolution individuelle d’un membre de la populace qui s’est éveillé un matin animé par la consternation du constat de sa triste condition. Les palabres agressives et dédaigneuses de Marty ne suffisent pas à l’éloigner, comme le ferait un répulsif avec la vermine. Au contraire, elles le rendent d’autant plus agressif, pugnace, peu désireux de délaisser sa proie pour qu’un autre en profite. Cassey tente de prendre la défense du réalisateur, mais les paroles ne permettent pas d’apaiser le courroux de l’assaillant, qui jette son poing au beau milieu du visage de Marty. La jeune femme est, semble-t-il, surprise, choquée, mais bien impuissante. Cependant, il paraît que c’est l’intention qui compte, et ce réconfort suffit amplement à Marty. Peut-être que ce coup de poing en valait la peine, finalement. Peut-être que cette improvisation, ajoutée à la scène héroïque qu’il s’était imaginé, n’est que l'apothéose du projet grandiose né dans son esprit quelques jours plus tôt.

Deux colosses viennent enfin séparer les deux assaillants. L’un d’eux agrippe l’intrus par le col pour le conduire en dehors des lieux.

- C’est pas trop tôt ! s’exclame Marty qui sort un mouchoir en soie de la poche de son pantalon pailleté pour tenter de faire cesser l’afflux sanguin.

Mais le deuxième gorille vient alors l’empoigner lui aussi, prêt à le faire sortir de là à son tour. Sans doute parce qu’il l’a reconnu, et que sa réputation de fauteur de troubles le précède désormais. Marty se débat, proteste, mais il suffit de l’écho d’une voix claire et cristalline au milieu de la foule pour que le tas de muscles se décide enfin à relâcher son emprise. Dès que celui-ci s’est éloigné, Marty tourne la tête vers Cassey :

- Dieu merci, tu m’as évité de passer un sale quart d’heure !

Arroseur arrosé, c’est finalement Cassey qui vient en aide à celui qui a pensé avoir la carrure assez épaisse pour jouer au preux chevalier. La jeune femme concentre alors toute son attention sur le visage ankylosé de Marty, qui vire au rouge violacé au fil des minutes qui s’écoulent.

- Tu l’as dit, j’ai probablement le nez cassé… J’espère pour lui qu’il ne m’a pas complètement défiguré, s’il ne veut pas avoir un procès au cul !

Jamais dans la demi-mesure, Marty. Incapable de mettre de l’eau dans son vin pour apaiser les esprits. Mais il ne veut surtout pas perdre la face devant Cassey, il veut lui prouver qu’il reste maître de la situation, le marionnettiste de cette absurdité sans faille.

Lorsqu’elle l’invite à le suivre, il s’exécute, ravi d’être parvenu à obtenir son attention aussi facilement, intérieurement euphorique à l’idée de partager un instant privilégié avec elle. Ce sera l’occasion ou jamais de lui mettre le grappin dessus, de lui ouvrir les yeux sur la qualité de son art. Mais il doit faire les choses subtilement, pour qu’elle ne se doute de rien. Elle qui semble toujours se montrer si méfiante à son égard, il veut d’abord faire céder les barrières avant de mettre son plan à exécution.

Ils se retrouvent seul à seule dans les cuisines - aurait-il pu rêver meilleure situation ? -, l’invite à s’asseoir sur une chaise et lui tend le sac rempli de glaçons tendu par l’un des employés. Il s’en saisit et le pose délicatement sur son front. Le contact du froid a pour unique vertu de réveiller la douleur jusque là endormie.

- Ca fait à chier de mal ! T’es sûre que j’dois coller ces foutus glaçons sur ma tronche ? J’crois qu’ils seraient nettement plus utiles dans un verre de Vodka…

Aucune conversation ne peut revêtir un aspect sérieux avec Marty et sans qu’il ne s’en soit jamais rendu compte, c’est peut-être ce qui lui nuit le plus dans sa carrière professionnelle.

- Pourquoi t’es désolée ? Tu l’as payé pour qu’il me frappe, c’est ça ? ricane-t-il en flirtant dangereusement avec la réalité, nageant dans l’insouciance la plus totale, sans que jamais la possibilité que la vérité soit dévoilée ne vienne lui effleurer l’esprit.
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Message Sujet: Re: Your attention please (Cassey)   Your attention please (Cassey) Empty Dim 15 Nov - 20:05

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crédit/ tumblr ☆ w/@Marty Eisenmann  

Prise dans l’engrenage infernal dont elle est victime malgré elle, Cassey, elle s’y plonge à pieds joints. Elle fait ce qu’elle fait toujours en réalité, elle suit son instinct plutôt que toute forme de raison qui lui aurait été donnée. Son instinct l’encourage à veiller sur celui qui a tenté de prendre sa défense ; prendre soin de lui car il n’aurait sûrement pas été dans cette situation sans sa présence. Lorsque Marty lui exprime sa reconnaissance, la nymphe secoue la tête distraitement comme pour balayer son remerciement. Ce serait plutôt à toi de le remercier. À toi de lui être reconnaissante d’avoir voulu te protéger. Elle, n’a fait que réagir en conséquences. Encore qu’elle n’a pas été capable de faire grand-chose sans les deux agents de sécurité. Alors, si elle peut au moins lui éviter d’être balancé dehors sans ménagement mais surtout sans raison, elle le fait. Malgré elle, la jolie blonde ne peut retenir le sourire qui s’esquisse déjà sur ses lèvres devant les paroles de son interlocuteur si extrême. Elle connaît sa fâcheuse tendance à se laisser aller dans l’excès, mais elle ne va pas lui en vouloir, elle n’est pas bien connue pour être dans la demi-mesure non plus. En réalité, elle le trouve même plutôt calme et tranquille alors qu’il a si peur d’être défiguré. «  Je ne crois pas que tu aies le nez cassé. » Il ne semble pas tant souffrir. Mais son visage commence  a virer à des couleurs trop inquiétantes pour qu’elle tente de tergiverser. Dépourvue de la clairvoyance que les années, ou même l’expérience avec Marty, auraient dû lui donner, elle tombe dans son piège sans se douter de rien. Comment pourrait-elle croire qu’il s’agit d’une mise en scène alors qu’elle voit le visage ensanglanté du jeune homme qui lui fait face ? Comment pourrait-elle croire, même, qu’il serait à l’origine de la violence dont il a été victime ? Elle ne réfléchit pas, Cassey, elle lui prend la main pour l’entraîner loin de tous les regards indiscrets ; loin aussi des potentiels clichés. Si son père apprenait ce qui vient de se dérouler, il pourrait bien croire qu’elle l’a cherché. Parce que tu as tendance à t’attirer des ennuis, Cassey, c’est peu de le dire. Tu le sais, t’as le goût du risque comme du danger. Mais, cette fois, pourtant, tu n’as rien fait. Ce sont les ennuis qui viennent à toi quand tu ne vas pas les chercher. L’esprit envahi par ses songes, elle essaie de les évacuer ; le plus important à cet instant est de soigner celui qui l’a sauvé. Pour mieux le préserver des dégâts, elle colle sous son nez un petit sac contenant des glaçons qu’il saisit non sans s’en plaindre. La princesse laisse échapper un rire cristallin devant sa remarque non moins pertinente pour autant. « Dis-toi que tu es en train d’épargner à ton visage des conséquences irréversibles. » elle assure pour le persuader de continuer. Mais l’amusement ne dure pas longtemps quand elle voit combien il souffre. Il a beau tourner les choses en ridicule, Marty, ce qui s’est passé est loin d’être anodin. Il s’est fait agresser, brutalement, seulement pour avoir voulu lui donner un coup de main. Elle ne peut pas se sentir autrement que concernée ; empreinte aussi d’une certaine culpabilité, la belle finit par s’excuser. Devant sa plaisanterie, elle secoue la tête, comme s’il disait là une chose insensée. « Peut-être que quelqu’un l’a payé mais je t’assure que ce n’est pas moi. » elle rétorque avec un petit sourire en coin. Elle sait, sans doute que lui aussi, qu’il est loin d’être la personne la plus appréciée de toutes ces soirées. Cassey, elle ne s’est jamais formalisée des réputations des uns et des autres. Pour elle, il n’y a que ce qu’elle ressent en présence de quelqu’un qui compte. Seulement Marty, à chaque fois qu’elle le croise, il la bassine avec son père ; alors, indéniablement, elle s’est mise à le fuir autant que ceux qui le détestent. Mais elle ne ressent aucune animosité, aucune haine, elle ; bien au contraire, il la fait rire, souvent malgré lui. « Enfin… je suis désolée parce que tu voulais seulement prendre ma défense, et tu te retrouves dans cet état. » elle confie, poupée naïve. Elle devrait un tant soit peu réfléchir aux mots qu’il peut dire ; mais elle est beaucoup trop authentique pour que de telles manipulations viennent à son esprit. « Mais je crois que je peux quand même te remercier. » conclue-t-elle enfin, encore loin d’imaginer qu’elle a été victime d’une mise en scène ; et qu’elle est encore en train de l’être.
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Message Sujet: Re: Your attention please (Cassey)   Your attention please (Cassey) Empty Dim 17 Jan - 17:56

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Cassey & Marty


Il n'avait pas prévu de se faire exploser le nez ce soir, ni de voir son magnifique costume pailleté, d'une discrétion imparable, se faire couvrir de sang. Mais finalement, la tournure des évènements ne lui semble pas si peu propice à la concrétisation de son dessein, bien au contraire. La finalité - attirer l'attention de Cassey - est la même, et c'est ça le plus important. À présent, il faut qu'il évite de tout gâcher avec sa tendance à l'exagération et à balancer des vérités qui ne sont pas toujours bonnes à dire. Mais il est comme ça, Marty, pétri de cette franchise qui dérange profondément, toujours perçue comme le grain de poussière au milieu d'une réalité trop resplendissante, parfaite et lisse.

- Pourquoi ? T'es infirmière ?

La remarque qui sort bien plus acerbe qu'il ne l'aurait voulu, la douleur le foudroyant et le rendant encore moins aimable que d'habitude. Cette évidence lui saute aux yeux dès que les battements de coeur qui résonnaient jusque dans son crâne s'estompent. Il faut pas qu'il oublie son objectif initial, qu'il laisse Warren lui échapper parce qu'il aurait été incapable de mordre sa langue et de s'abstenir de ses éternelles remarques amères.

- Désolé, j'ai l'impression qu'on me transperce le crâne, ça me met un peu de mauvais poil.

Il affiche une moue désolée qu'il espère suffisamment convaincante pour effacer définitivement ce qu'il vient de balancer sans vergogne à Cassey. Quel enfer, de se faire péter la cloison nasale. S'il avait su, il aurait essayé de trouver une personne plus fiable pour mettre son plan à exécution. Une personne qui n'aurait pas écrasé son poing sur son nez à la première occasion. Au moins, la scène a le mérite d'être criante de réalisme. Cassey ne pourra jamais se douter qu'il s'agit d'un piège qui lui a été tendu sournoisement, avant même qu'elle ne fasse son entrée ici.

Elle l'éloigne de la foule pour l'emmener dans un endroit plus discret, plus reculé, à l'abri des regards avides de potins, sans doute davantage pour se préserver elle que lui, habitué des scandales en tous genres. Elle lui tend alors un sac de glaçons salutaire, qu'il attrape sans demander son reste, en espérant qu'il aura au moins le mérite d'apaiser la douleur, à défaut d'annuler les dégâts causés à son visage.

- Ouai... Ça m'apprendra à vouloir jouer les super-héros... grommelle-t-il en pressant plus fort le sac en plastique contre son visage. Il n'aurait jamais imaginé devoir donner de sa personne à ce point-là pour interpréter le rôle d'un individu charitable.

- J'suis rassuré que tu ne te mettes pas encore à payer des gens pour me casser la gueule, cela dit.

Un rire furtif lui échappe alors qu'il articule cette phrase en sachant pertinemment quelle sombre vérité se cache derrière cet acte de violence commis à son égard. Vérité qu'il se gardera évidemment de dévoiler, afin de ne pas réduire à néant le plan qu'il s'est évertué à mettre sur pied. D'ailleurs, ce plan est si bien élaboré que Cassey prend la peine de présenter ses excuses à Marty, alors qu'elle est la seule véritable victime dans l'histoire. Le cinéaste en carton est toujours occupé à rouler les autres dans la farine, et à se demander par la suite pourquoi il est toujours fui comme la peste.

- T'en fais pas, c'est en rien ta faute, t'as pas à t'excuser. J'aurais pas pu laisser ce type t'emmerder plus longtemps, de toute façon. C'est le genre d'attitude qui me rend dingue.

Le froncement de sourcils et ce regard sévère sont tellement bien feintés qu'ils pourraient presque avoir l'air vrais, sincères, authentiques, alors que l'intégralité de ses paroles sonne faux. Marty est un individu qui a lui-même des comportements abjects, et ne se sent jamais embarrassé pour la cause. Pourquoi le serait-il après tout ? Alors que tout ce qui a jamais compté pour lui, c'est lui-même.

- Non mais t'en fais pas, t'as pas à me remercier !

Il joue la fausse carte de la modestie en espérant que ça donne à Cassey l'envie d'insister, de le remercier d'une manière concrète, plus forte qu'avec des mots. Après tout, il a été prêt à se faire défigurer pour lui épargner un moment gênant, imprégné de malaise. Elle lui doit bien quelque chose en échange, non ?
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Message Sujet: Re: Your attention please (Cassey)   Your attention please (Cassey) Empty Lun 25 Jan - 19:05

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crédit/ tumblr ☆ w/@Marty Eisenmann  

Dans le calme que promettaient ces mondanités, les festivités se voient finalement bousculer. La soirée est même bien plus prenante qu’elle ne l’aurait imaginé. Tout cela, grâce à Marty, Marty qui souffre visiblement le martyr. Une petite moue apparaît sur le minois fin de l’antiquaire quand elle entend la remarque, quelque peu brutale, de son interlocuteur. Elle se doute que, derrière l’irritation, c’est la douleur qui parle, alors elle ne relève rien. D’autant plus que, très rapidement, il lui présente ses excuses qu’elle balaie d’un revers de la  main. « Ne t’en fais pas, ce n’est rien. » elle ne s’offusquera pas pour si peu. Pragmatique, il lui paraît plus judicieux de l’entraîner jusque dans les cuisines, le soigner à l’abri des regards indiscrets. Dans les coulisses de la réception, elle se charge rapidement de trouver des glaçons. Pendant que lui, il se plaint encore. Elle n’est pas surprise, ni même franchement embêtée par l’attitude puérile du cinéaste. Elle a l’habitude des caprices, Cassey, parce qu’elle est née dans ce monde, parce qu’elle en fait souvent, elle aussi. Un sourire en coin apparaît sur ses lèvres quand il regrette d’avoir joué les héros pour la demoiselle en détresse. « Tu as tort, c’est grandement apprécié, tu sais. » et là, elle parle autant du héros que de l’homme blessé. Elle laisse échapper un rire léger sans lui répondre avant de retrouver un ton plus sérieux pour lui demander. « Tu veux que j’essaie de te trouver un anti-douleur ? » Ici, à une telle soirée, la moitié des invités doivent en avoir, quelque part, cachés dans les vêtements haute-couture ou les sacs de luxe. Les opales bleutées posées sur le jeune homme, la blonde tente de déceler les marques d’hématomes éventuelles qui pourraient apparaître. C’est quand elle le voit enfin un peu calme, et naturellement de ce fait plus apte à l’écouter, qu’elle choisit de lui confier combien elle est désolée. Si elle n’est pas coupable de ce qu’il a subi, elle se sent irrémédiablement fautive. Responsable, aussi. La jeune femme glisse ses mains contre l’une des tables, adossée devant, la tête tournée vers lui. Elle entend un discours de lui auquel elle ne s’attendait pas, mais pourtant, le croit. Marty, il est parfois irritant, parfois insupportable. Il a du mal à comprendre un nom, professionnellement parlant, mais jamais, elle ne l’a vu se comporter d’une telle façon… avec aucune femme. Mais il a l’air sincère et… pourquoi ne le croirait-elle pas, après tout ? « Tiens, donc. Marty Eisenmann, c’est une facette de toi que je ne connaissais pas. » elle s’exclame, le timbre malicieux, alors qu’elle laisse un peu fondre la barrière qu’elle instaure habituellement entre eux. Quoiqu’elle n’ait jamais été virulente avec lui, elle passe rarement du temps pour autant en sa compagnie. Elle est naïve, Cassey, trop sincère pour se rappeler que la majorité de ce monde passe son temps à mentir. Trop honnête, trop candide peut-être, pour ne pas se fier à cet air offusqué chez Marty.Un sourire vient de nouveau s’esquisser sur les lippes rosées de la princesse alors qu’il la rassure au sujet de ses remerciements. Petit signe d’acquiescement de la tête, elle reprend alors la parole. « Je tiens à le faire malgré tout. Aucun autre n’a levé le petit doigt avant que tu oses le faire. » Enfin. Elle va bien, lui aussi, c’est bien l’essentiel. La belle s’apprête déjà à tourner les talons mais, avant, elle l’interroge une dernière fois. « Est-ce que tu as besoin de quelque chose d'autre ? » et elle s’enfonce, toute seule, dans la gueule du loup. Elle s’enfonce alors dans un plan qu’il a prévu depuis le début.  

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