les élans du cœur. (joy)

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{ les élans du cœur }
crédit/ tumblr ♛ w/ @Joy Stevenson

Ça continue un peu comme une salsa
On avance on retourne sur ses pas
C'est dans le noir qu'on est ébloui
Quelle importance on ne sait plus où ça va
On balance entre tout et n'importe quoi
Entre le zéro et l'infini

Il y a, comme, un vent d’air frais venu raviver l’ange déchue,
comme un poids immense qui a disparu,
c’est le manque qu’elle éprouvait depuis des mois,
c’est le vide qu’elle ressentait chaque fois qu’elle pensait à Nikolaï.
Il est de retour dans sa vie et, sans oser l’avoir réellement formulé, ils sont de nouveau un couple tous les deux. L’âme tourmentée ne réalise pas tout à fait, comme si elle était encore dans un rêve, et qu’elle avait peur de se réveiller. Mais ce rêve, elle ne le doit pas seulement à l’homme qu’elle aime.
C’est aussi grâce à elle.
Joy, source de lumière.
Joy, confidente hors paire.
Elle l’a si bien épaulée, si bien soutenue, si bien conseillée aussi, quand elle était perdue. Elle a permis à l’oiseau fragile et égaré de retrouver le courage qui lui manquer. Celui de déployer ses ailes et, enfin, oser. Oser se donner cette seconde chance avec l’homme de sa vie. Oser l’aimer, envers et contre tout, de cet amour infini. C’est Joy qui lui a fait entrevoir, l’ombre d’un espoir. C’est elle aussi qui lui a rappelé que leur couple n’est sans doute pas une exception à tous ceux de l’univers. Que, là où elle a tendance à fuir dès lors que tout se complique, elle devrait apprendre à affronter les ténèbres.
Non pas seule, comme elle sait si bien le faire,
mais avec celui qu’elle aime,
pour celui qu’elle aime.
C’est certainement pour cette raison que, sans hésiter, c’est vers elle qu’elle a envie de se tourner pour partager la nouvelle tout juste arrivée. C’est à elle qu’elle a envie de raconter qu’elle a trouvé la force de se lancer. C’est elle, surtout, qu’elle se doit de remercier. L’invitation envoyée, elle n’a pas eu besoin d’attendre plus de quelques instants pour recevoir aussitôt une réponse par son amie. Et la promesse de la rejoindre pour l’après-midi. Si elle prend le temps de cuisiner, Isabella s’essaie rarement aux pâtisseries. Mais, pour elles, aujourd’hui, elle se risque à tenter un fraisier. Sucré, doux et coloré, comme elle voit sa confidente attitrée. Les effluves délicats commencent à émaner de la cuisine quand elle entend sonner à la porte d’entrée. La belle latine la rejoint vite pour ouvrir, le sourire instinctif devant le minois pétillant de son amie. « Coucou toi. » elle la salue de sa voix douce, et l’accueille d’une légère étreinte avant de reculer, pour la laisser entrer. Elle récupère ses affaires pour l’en débarrasser tout en reprenant la parole. « Je suis contente de te voir. Comment vas-tu ? » C’est, comme si sa vie retrouvait sa normalité. Un retour, agréable, à la trop rare banalité. Et aux après-midi si bien accompagnés.

ça continue un peu comme une salsa, on avance on retourne sur ses pas, c'est dans le noir qu'on est ébloui, quelle importance on ne sait plus où ça va, on balance entre tout et n'importe quoi, entre le zéro et l'infini. -- @isabella kingston

une invitation symbole d’une bulle dans l’espace-temps, d’un moment pour elle, rien que pour elle. d’un moment pour se libérer du poids qui pèse sur ses épaules, mais plus encore, sur son cœur. ce sont les émotions, qui sont trop grandes. les sentiments, qui sont trop forts. et comme toujours, elle ne sait pas les contrôler, joy. elle ne contrôle rien. trop souvent débordée par ses rêves, par ses envies, par ses besoins. certainement ce qui fait qu’elle va trop loin. comme avec les clients de l’hôtel, comme toutes les soirées passées à grapiller quelques flots de monnaie. l’éclair que rien n’arrête, que l’ambition porte, que le cœur guide, toujours, malgré tout. ce cœur qui explose littéralement, depuis que galatea est là. depuis qu’elles se sont retrouvées, mère et fille. et là encore, t’as pas su t’arrêter, joy. le même mécanisme, tout, trop tôt, trop vite. le soir de votre rencontre, elle dormait déjà dans ton lit. tu l’as installée chez toi, avant même de prendre le temps d’extérioriser tes propres émois. alors ce moment, il est pour elle, pour qu’elle puisse respirer, pour qu’elle puisse retrouver sa folie, sa légèreté. ce moment, c’est isabella qui le lui permet.
l’astre brillant qu’elle considère désormais comme son amie, comme une véritable amie et pour qui elle tente d’en être une, du mieux possible. celle qui s’est confiée à elle, la fois dernière, sur sa récente séparation et le manque de clarté de ses sentiments. des problèmes qui semblent si loin de ceux de joy, mais qui rappellent qu’elle devrait les partager, elle aussi. qu’elle devrait se concentrer sur l’amour plutôt que sur les comptes en banque. qu’elle devrait se prendre la tête pour un homme plutôt que de s’inquiéter pour une mère inconnue. l’insouciance que tu dégages bien loin de ce que t’es réellement, joy. et t’as la sensation qu’isa, à l’inverse de toutes, elle le voit. qu’elle sait lire en toi. qu’elle sait déceler que tu ne montres pas, ce qui, à l’œil nu, ne se voit pas.
le pas de la porte rapidement franchi, elle se glisse dans l’appartement d’isabella, étirant les lèvres à la douceur de son étreinte. une douceur sans pareille. une douceur qui lui est propre. je suis trop contente de te voir aussi. l’entrain presque enfantin, ravie de cet après-midi à partager en sa compagnie. elle est de loin celle dont elle avait besoin, aujourd’hui. celle qu’il lui faut. je vais bien, merci. et toi alors ? depuis la dernière fois ? comme l’amie qu’elle est, elle s’intéresse aux évolutions d’isabella. à ses histoires. et surtout parce qu’à tes yeux, elle mérite le plus grand des bonheurs, et tu veux y veiller, joy.

(c) calaveras.

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{ les élans du cœur }
crédit/ tumblr ♛ w/ @Joy Stevenson

Moment coupé du monde,
pour une amitié hors-nome.
Dans leurs rencontres, il y a quelque chose de rassurant. Même, apaisant. Les rendez-vous successifs ont fait de leur relation un point d’ancrage indéniable pour la beauté latine. Car si elle met longtemps à être apprivoisée, de Joy elle s’est tout de suite entichée. Comme un réflexe, un deuxième instinct qui l’a submergée. C’est sa lumière étincelante qui, chaque fois, vient réchauffer et, un peu, guérir le cœur blessé de la rose fanée. Mais ce sont aussi les fêlures qui se cachent derrière l’astre solaire qui font de Joy cette amie avec qui tout paraît plus facile. Avec elle, l’âme ténébreuse parvient avec bien plus d’aisance qu’à son habitude à se confier. Se livrer. Confesser même des douleurs souvent douloureusement gardées. Peut-être car elle sent qu’elle, jamais, ne la jugerait.

Joy, sous ses allures de poupée candide,

elle est cette oreille si attentive,
cette épaule si solide,
cette âme si compréhensive,
et, surtout, ce cœur sans limites.

La douceur de la nymphe pétillante vient raviver le cœur d’Isabella alors qu’elle la serre un bref instant dans ses bras. Son enthousiasme juvénile attendrit celle qui est son aînée, mais qui se sent parfois elle-même prise au dépourvu par la maturité dont elle peut faire preuve avec tant de facilité. Débarrassée de ses affaires, Isa l’invite à la suivre dans la cuisine. « Dis-moi d’abord ce que tu voudrais boire. » entre elle et Peyton, les goûts les plus hétéroclites du monde. Elle ne doute pas qu’elle trouvera de quoi faire le bonheur de celle qui en porte le nom. Les verres qu’elle commence à sortir, elle ne tarde pas plus longtemps à sa question. « Eh bien… je vais bien aussi. J’ai écouté ton conseil. » elle lui adresse un petit sourire complice, et puis précise. « Je me suis remise avec Nikolaï. Et… comme c’est un peu grâce à toi, je t’ai fait un gâteau pour te remercier. » elle ajoute vite, comme pour en finir dans ses confidences timides. Isabella n’est pas femme qui s’étale sur ses états d’âme. Même avec celle qui parvient sans aucun mal à lui extirper les émotions parfois si difficiles à sortir. Même avec celle qu’elle considère, chaque jour un peu plus, comme la plus proche de ses amies. Une petite moue qui exprime son embarras sur son doux minois, elle poursuit sur sa lancée, comme si de rien n’était. « Je ne sais pas s’il sera à ton goût, je m’essaie rarement à la pâtisserie. » trop occupée, trop pragmatique, trop surbookée. Il s’avère que cet instant avec Joy, il est un rare instant juste de joie et de tranquillité qu’elle veut bien s’accorder.

ça continue un peu comme une salsa, on avance on retourne sur ses pas, c'est dans le noir qu'on est ébloui, quelle importance on ne sait plus où ça va, on balance entre tout et n'importe quoi, entre le zéro et l'infini. -- @isabella kingston

instantanément plongée dans l’univers de la belle latine, comme si ses propres tourments s’étaient envolés pour venir se concentrer sur ce joli moment aux côtés de son amie. une amie, ce qu’elle devient un peu plus jour après jour. ce qu’elle incarne, en ayant su être présente pour elle dès le premier jour. ce qui s’est passé après n’est que le juste retour des choses. rien de plus naturel pour la blonde que de vouloir être présente pour elle à son tour, la conseiller au mieux avec sa maigre expérience. et tu sens, joy, qu’un cap a été franchi dès lors qu’isabella s’est confiée à toi au sujet de l’homme qu’elle aimait. quoi de plus intime que l’amour, après tout ? que les sentiments les plus beaux mais aussi les plus contradictoires qui soient ? des sentiments qu’elle ne connait pas vraiment, qu’elle n’a jamais pris le temps de connaître, trop intéressée par elle-même, trop focalisée sur ses ambitions. pourtant, il n’y a qu’à la connaître vraiment, qu’à s’approcher peu à peu de son cœur comme isabella s’apprête à le faire, pour comprendre qu’elle est bien plus que cette fille délurée et un brin écervelée. qu’elle est bien plus intéressante, mais aussi bien plus aimante. cette joy, bien plus calme, bien plus mature, bien plus douce, qu’elle montre à isabella, qu’elle dévoile tellement naturellement que cela en serait presque effrayant. un jus de fruit, s’il te plait. peu importe lequel. sourire malicieux installé sur ses lèvres, elle se concentre davantage sur les mots qui surviennent pas la suite. une nouvelle, très bonne nouvelle, puisqu’isabella a retrouvé l’amour. puisque ses conseils n’ont pas été vains, et qu’elle a réussi à passer outre ses peurs pour enfin écouter son cœur. t’es fière d’elle, joy. heureuse qu’elle accepte enfin de l’être. qu’elle écoute son cœur. ce que tu devrais certainement faire, toi aussi. peut-être que tu devrais prendre exemple sur elle, plutôt que de la conseiller. oh, isa, c’est génial ! je suis contente pour toi. qu’elle s’exclame, naturellement. tu es heureuse ? il est heureux ? parce qu’il n’y a que cela qui compte, aux yeux de la blonde. la réponse paraît évidente, mais l’oiseau de nuit semblait tellement torturé, lors de leur précédente rencontre, qu’elle a besoin de s’en assurer. tu n’as pas à me remercier… l’amitié, en un mot, amitié. mais tu as bien fait de me faire un gâteau ! un rire s’échappe de ses lèvres, une esquive, une fuite pour ne pas s’éterniser sur les sentiments les plus sérieux, sur le pathos des déclarations d’amitié. ton naturel, joy, de chasser l’émotion avec quelques rires. mais tes yeux, eux, ne mentent pas, et ce qu’ils dévoilent, c’est que t’es sincèrement heureuse pour isa.

(c) calaveras.