liar liar | MALTE

traits de caractère / Malte c’est un bon gars. Il pense beaucoup aux autres même s’il ne s’oublie pas lui-même au passage. Il est très protecteur envers les autres même avec les gens qu’il ne connait pas beaucoup. Il n’aime pas la cruauté et cette société égoïste, ce n’est vraiment pas son tempérament. Il est marrant, il aime rire, déconner, tourner les choses à la dérision mais dans le respect bien qu’il reste un adepte de l’humour noir. Il n’est clairement pas du genre à se prendre la tête. Il prend la vie comme elle vient tout en restant responsable. Père ou presque, d’un adolescent, il ne peut pas non plus faire n’importe quoi et il essaye d’être un exemple. Par contre il est bordélique, ce n’est pas un exemple à donner mais il a toujours été comme ça, il a du mal à ranger et au fur et à mesure. Il est très secret, il ne parle pratiquement jamais de son passé et pour cause, avec tous ses mensonges il se perd lui-même. Il est persévérant, il abandonne très difficilement, il va toujours au bout des choses malgré les difficultés qu’il peut rencontrer. Il s’énerve facilement, il est gronon. Il monte ite en pression mais redescend aussitôt. Il ne fait pas facilement confiance, il est méfiant bien qu’ouvert aux autres. Il les analyse souvent, il prend son temps avant d’accorder sa confiance.

Il adore bricoler des motos, ça le détend après une longue journée de travail. Il aime faire de la moto mais c’est surtout le fait de les bricoler qui le détend. – Il a appris le langage des signes mais ne le maitrise pas à la perfection – Il pourrait manger des pates tous les jours, il adore ça. Mention spéciale aux lasagnes. – Il a eu sa période végétarien mais il n’a pas tenu. Il est plutôt flexitarien, privilégiant la qualité de la viande. Même si ça serait un mensonge que de dire qu’il ne mange jamais de bons burgers dans de célèbres fast food – Il a failli perdre son permis plusieurs fois à cause de nombreux excès de vitesse.
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Ismael, ça fait bien longtemps qu’on ne l’a pas appelé ainsi. Premier arrivé de jumeaux monozygotes. Le premier en tout. Premier à faire ses premiers pas, premier à avoir une copine, premier de la classe au collège et surtout, le premier que les parents félicitaient. Parents peu présents, trop pris par leurs multiples boulots pour leur offrir un minimum de confort. Lui Ismael, il a eu une belle vie. Il ne s’entendait pas toujours avec son frère jumeau, mais il l’aimait, et il pensait que c’était suffisant. Ils se sont éloignés, lui trop pris par les études, lui par la vie qui ne lui faisait pas de gâteaux. L’addiction de son frère a mis un espace colossal, augmentant les différences entre les deux frères autrefois identiques. Diplôme, mariage qui n’a duré que deux ans, deux années où il ne l’a jamais véritablement trompé mais où les regards se perdaient parfois sur les courbes de ses collègues. Quand Ismael a repris contact avec son frère, Malte, il a tout de suite voulu l’aider. Il n’avait pas contribué à son rôle de grand frère de quelques minutes depuis trop longtemps. Il a voulu l’aider, le faire cesser toutes ces merdes, pour lui, mais surtout pour son fils, ce neveu, Mael, dont la surdité était déjà une épreuve de la vie à un si jeune âge. Ismael se retrouve un matin avec la responsabilité de Mael, âgé de huit ans, alors que Ismael prend maintenant la responsabilité de se faire passer pour Malte, pour Mael, mais aussi pour le monde entier. Une manière pour lui de se racheter de l’avoir abandonné lorsqu’ils étaient plus jeunes. Sa manière de prendre ses responsabilités. Alors il l’élève, comme son propre fils, les erreurs sont nombreuses, mais il lui offre une belle vie, du moins à son maximum. Il le ballade, à droite et à gauche, au grés de ses plans de carrières, mais ça n’a pas l’air de déranger Mael. Aujourd’hui, ils sont tous les deux de retour à New York, après avoir déménagés plusieurs fois, comme un retour en arrière. Un retour qui est censé faire du bien, à moins que ça remue certains secrets enfouis ? Bien loin de se douter de ce qui attend le traintrain de sa vie, il profite de la vie, bien qu’il ne soit pas très à l’aise dans son boulot, car ça l’ennuis, car il est habitué à mieux, mais il se dit qu’il n’a pas le choix. Tout ça il le fait pour Mael, et surtout pour Malte, le vrai.




Les minutes défilent, Malte est clairement en retard pour aller travailler et pourtant, il prend le temps de s’arrêter au café au coin de la rue pour prendre de quoi manger. Il vient de déposer Mael en cours, s’il l’a fait manger lui il n’a pas eu le temps de se faire couler un café. Le quotidien qui s’est instauré entre eux est toujours le même : se lever au dernier moment, se préparer en deux trois mouvements, et pendant que Mael prend son petit dej, lui il prend sa douche. C’est tout le temps la même routine, quelle que soit la ville dans laquelle ils vivent, même maintenant qu’ils viennent à peine de poser leurs valises à New York, ville qu’ils connaissaient bien, ville qu’ils ont quittée il y a des années mais qu’ils vont devoir réapprendre à vivre ici. Des années maintenant que sa vie à pris un grand tournant : s’occuper de son neveu, tout en se faisant passer pour son père, pour lui tout comme pour les autres. Prendre la place de son jumeau n’a pas été chose aisée. C’est bien loin de l’époque de l’école où ils jouaient à ça tous les deux, surtout au lycée où il faisait les contrôles à la place de son frère quand il le pouvait. La vie est bien plus compliquée, devoir s’occuper d’un enfant qui n’est pas le sien, tout quitter sur un coup de tête pour remplacer ce frère qui a tout quitté à son tour, sans regard en arrière. Il ne pouvait pas laisser son neveu seul, il se devait de faire ça pour son frère alors que lui-même avait l’impression de l’avoir abandonné des années auparavant, en n’étant pas là alors qu’il plongeait petit à petit dans la drogue. S’il avait décidé de réapparaitre dans la vie de son frère pour l’aider, ce n’était pas pour l’abandonner en laissant son fils avec les services sociaux. Les choses auraient pu se dérouler de différentes façons mais aujourd’hui encore, il ne regrette pas ses choix. Si ce n’est peut-être le fait d’avoir dû tout abandonner et tout mettre derrière lui. Arrivant donc au café du coin, il souffle en voyant la file, tout le monde a dû se donner le mot pour prendre une boisson à la même heure et au même endroit. S’il pourrait prendre de quoi se mettre sous la dent ailleurs, il décide de prendre son mal en patience et de commencer sa journée de boulot sur place, en regardant les mails pro reçu depuis la veille. Ca l’occupe, tout en lui permettant de gagner du temps sur les tâches qui l’attendent dans ce job qui ne l’épanouis pas du tout. Les yeux rivés sur son téléphone, la file avance petit à petit, avant de se stopper net. La personne devant lui semble chercher encore et encore dans son sac, sans doute à la recherche de monnaie ou tout autre moyen de paiement. Malte il ne dit rien, alors qu’il entend des signes de mécontentement dans son dos. Sans trop réfléchir il finit par tendre un billet « Tenez, c’est pour moi » il en profite pour passer sa propre commande ; il joue peut-être aux héros, mais un héros qui a faim.