welcome to my darkness. (trejan)

Le danger qu’elle sent à plein nez, qu’elle sent glisser tel ce liquide rouge entre ses veines. Elle est à la fois chez elle, ici, et à la fois étrangère. Comme une pièce rapportée, celle qui s’intègre mais qui ne sera jamais vraiment un membre à part entière de cette famille. Et elle ne sait pas si elle a le droit de se rapprocher de trejan, comme elle est en train de le faire. elle ne sait pas si elle a le droit de se lier autant à eux. Une relation unique, avec chacun. Une relation qui s’est construite avec le temps, avec l’implication. à l’exception de trejan. à l’exception de lui, le petit dernier. t’as jamais pris le temps de le découvrir, sofia. et ce soir, t’as la sensation que tout est remis en question. t’as la sensation qu’il était juste sous ton nez, juste devant tes yeux, depuis ces deux dernières années, et que t’as jamais su voir ce qu’il pouvait t’apporter. la discussion est appréciée, d’un côté comme de l’autre. les sourires trahissent sans mal. la facilité avec laquelle les mots s’enchaînent, aussi. ils se perdent peut-être dans cette bulle en dehors du temps, sans penser au lendemain, sans penser à l’après de cette rencontre. Découverte et redécouverte. faut pas. petit sourire alors qu’elle reprend machinalement. regretter, je veux dire. Il faut vivre dans l’instant présent. elle n’a toujours su vivre qu’ainsi, parfaite petite survivante. Celle qui s’estimait déjà heureuse d’être en vie un jour de plus. Celle qui n’était pas capable de faire le moindre projet parce que sa vie n’était qu’un champ de ruine en parfaite explosion. finalement, il est ici, ton plus grand engagement, sofia. il est ici, avec les ferreira. parce que tu sais qu’avec eux, c’est pour la vie. parce que t’as pu le voir avec ta tante, elle s’est donnée jusqu’à perdre son souffle. parce que t’as dû donner ta vie pour libérer la sienne. moue un brin plus sérieuse, elle s’interroge. sur lui, sur ses mots. une partie d’elle qui trouve cela gratifiant, aussi qu’il accepte de se confier à elle de cette manière. oh, avec alix ? explique-moi… le sujet est plus grave, subitement. parce que bras droit de milo, elle n’est pas sans savoir ce qui est arrivé à la petite fille d’alix et ezio. la perte d’un enfant. la perte brutale d’un enfant pour cette famille devenant peu à peu sienne. la louve secoue la tête, sourire amusé, quand elle l’entend se dénigrer. Persuadée qu’il exagère, qu’il n’est pas si terrible qu’il aime laisser les autres le penser. t’as pas l’air si infecte… pas du tout, même. mais peut-être bien que c’est sa manière à lui d’extérioriser. comme toi avec l’adrénaline, sofia. comme toi lorsque tu t’affranchies chaque fois un peu plus de tes limites. le regardant s’attaquer à la bouteille, elle comprend rapidement où il veut en venir. se saouler pour oublier, elle est passée par-là, elle aussi. j’ai entendu « notre » bouteille, j’espère donc que tu comptes partager… un rire, un regard malicieux, quelque chose de différent de l’ambiance qui règne d’habitude ici. Ambiance un brin légère. ou peut-être un peu plus. ou peut-être que l’alchimie opère.

(c) shining.

il y'a cette atmosphère bien trop pensante, tu n'sais pas vraiment ce qu'elle est entrain de causer en toi, tu n'laisses pas ton esprit interpréter la moindre situation car tu le sais, ça virerait à une situation que trop gênante et malaisante. il n'sait pas grand chose, il se demande surtout comment ça va se passer, si cette apparente alchimie prends place dans ce quotidien sombre où les sentiments sont enfermés sans même qu'on le veuille. mais qu'importe, il avale avec passion la moindre manière de sofia, son moindre sourire, a presque en forcer l'eye-contact. tu n'sais pas vraiment pourquoi cette révélation n'arrive que maintenant, pourquoi cette évidence se présente maintenant. mais t'y penses, ni alix, ni gregor, et encore moins milo pourraient mettre la clause: pas le droit d'entretenir des liens privés. fin tu penses, puis si c'était le cas, fuck it. tu veux lui parler tu lui parleras, qu'ils en soient au courant ou non, d'accord ou non. tu n'sais pas quoi penser de ça vraiment, et t'as le ventre qui se retrouve a se tordre par moments, mais dans le bon sens des choses, alors que tu bois ses paroles, un sourire fixé sur ton visage, alors que tu te retrouves sans mots, ne sachant quoi dire, pris au piège un instant, les armes presque définitivement baissées face à elle. petit poucet qui laisse les cailloux derrière lui, en espérant réussir a retrouver le chemin si seulement tout est trop dur. alors trejan, tu répondras d'une voix bancale "t'as raison" mais t'es plus du genre a te fixer sur le passé, sur les blessures, sur la plaie ouverte qui traverse ton âme, la douleur qui s'empare de toi, le mal qui s'insère dans ta vie, quand t'étais le seul ange des ferreira, faut croire que t'as plus écouté ton épaule gauche.

tu ne sais même pas pourquoi tu as parlé d'alix, peut-être parce-que tout le monde lui fait confiance et que tu peux lui faire confiance en retour donc? t'en sais rien, mais à sa question tu réponds bêtement "j'ai juste été un connard aujourd'hui tu sais.. rien de plus" parce-que c'est exactement ça, et puis alix aura pas hésité a appuyer sur ça par messages, m'enfin c'est comme ça tu supposes, ça doit arriver à tout le monde. puis jusqu'à sa phrase. tu te relèves un instant, presque choqué
pas si infecte?
moi?
trejan ferreira?
je n'sais pas ce que tu vois sofia, mais j'aimerais bien le savoir.
"peut-être sofia." que tu réponds ne sachant même pas quoi dire ou répondre. alors tu t'es réfugié vers la bouteille simplement. alors que dans un rire tu souffles après sa nouvelle réaction "je ne partage qu'avec les belles dames." dis-tu avant de tendre la bouteille a la fille, l'alcool qui brûle encore la gorge, endormir la douleur pour mieux la surpasser.