Petit ange qui s’en était allé avec un bout de toi, tu ne pensais pas te retrouver piéger un jour. De ton enfance à maintenant, tu n’avais jamais subi de tels aventures. T’avais jamais perdu pieds, prévoyant même l’imprévisible, imaginant toutes les possibilités, mais depuis cet être ayant réchauffé ton myocarde, tu avais juste oublié que tu étais plus la même. Le myocarde différent, la lueur dans tes iris plus douce. Pétillante tu étais devenu sous ses opales, il avait été une bouée dans ta mer rouge, dans laquelle tu ne pensais pas avoir besoin d’être sauvé. Marasme d’une vie de noirceur, tu n’imaginais pas trouver ce phare, te ramenant à la vie, une destinée lointaine que tu avais eu quelques années dans ta vie, avant de baigner dans le liquide merveilleux écarlate de ta défunte mère, ta vie aurait pu être celle d’une princesse, alors que tu étais juste devenue le robot capable de tuer, empoissonner. T’avais pas prévu ce contrat sur la tête de cette famille, aucune question, tuant peu importe l’âge et pourtant, devant ce lit où il était tu avais chaviré, incapable de laisser la noirceur combattre cette lumière qu’il avait projeté en toi, juste en étant là. Lumineux bambin qui t’avait eu en un clin d’œil, ton cœur débordant d’amour pour lui, cherchant une explication, tu aurais pu en finir, en le laissant rejoindre sa famille, rajoutant un nom à ton palmarès. Ses opales sur ton être, ton épiderme ressentant la peur, la tienne, la sienne, première fois que tu étais foudroyé par la peur, tu avais fini par l’envelopper dans sa couette, glissant tes bras autour de lui, le portant avec l’amour que tu lui portais déjà. Ton passé faisant écho à cet instant, tu te souvenais de peu de chose, tu n’avais que quelques flashs, quelques brindilles de cet instant où ta vie avait basculé, tu te rappelleras juste ce corps encore chaud contre le tien, et ce sang. Tu voulais le protéger lui, ne pas lui donner la mort. Tu ne comprendras pas comment ton myocarde était tombé amoureux de cet être endormi, mais tu ne regrettes pas. Tu te réjouis de lui offrir une vie, bien que tu ne fusses que le monstre qui avait prit ses parents , sa sœur et son frère. Lui fût comme l’ange, l’être intouchable dans laquelle ton cœur s’était égaré. Les derniers déboires t’avaient laissé avec des milliers de question en tête, l’aide de Viktor, puis retrouver pedro chez le stalker, tu avais lutté pour ne pas t’effondrer, ce que tu avais fini par faire quand tu avais enveloppé de tes bras, l’être endormi de pedro. T’aurais jamais compris avant que ça valait de l’or, de tel moment. Tu voulais tout encaisser pour lui, rien ne pourrait te faire plier l’échine, l’âme de combattante rencontrant celui d’une mère. Tu n’avais pas envie de l’abandonner, de le laisser à ce monde de noirceur, alors tu combattais cette pénombre tapis dans ta carcasse pour sa lumière. Tu changeais sans même t’en rendre compte et malgré cela, tu étais capable de tuer sans même avoir de remord. Continuant de te bercer de cette idée qu’il valait mieux les autres que lui. Un amour toxique avec la mort, sentir leur vie s’évaporer t’adorais ça, mais les moments avec pedro devenaient clairement des moments de douceur. Tout pour lui, lui évitant ta vie. Ta mission que tu avais fixé à ton myocarde. Te retenant, restant en laisse pour le protéger. Devenir meilleur juste pour sa vie. Lui procurer la vie que tu aurais pu avoir, ne pas être cette reine de la mort, le sang coulant bien plus sur tes mains que dans tes veines. Ton être installé dans le bureau de la brune, tu l’attendais pour régler les derniers soucis pour les papiers de pedro, elle avait été d’une grande aide Alix, tu ne pensais pas que tu aurais pu raconter cette histoire à quelqu’un, mais la confiance avait prit ton cœur, oubliant que tu avais menti sur un contrat. la vie d’un enfant valait plus que la tienne, prête à tout défier, pour réparer ton passé, donner une chance à un autre que toi de s’en sortir différemment. « Alix ! » que tu lâchas en voyant pénétrer la Romani dans son bureau, essayant d’oublier ces maux qui travaillait ton cœur. Incapable d’oublier que tu risquais tout autant sa vie à Pedro par ce monde avec lequel tu étais incapable de te diviser.
Elle ne devrait pas être ici. C’est précisément en acceptant des affaires comme celle-ci, qu’elle a commencé à prendre des risques, qu’elle a commencé à jouer avec les limites, qu’elle a commencé à frôler l’interdit, qu’elle a recommencé, devrait-on dire, recommencé à vivre, dans le crime, dans le pire, c’est précisément comme ça qu’elle a perdu sa fille.
Pourtant elle est ici, Alix. Comme elle l’avait promis. Elle a assuré à Elzay qu’elle serait capable de lui fournir tous les papiers qui peuvent lui manquer. Tout ce qu’il faut pour que l’enfant puisse obtenir une nouvelle identité. Une nouvelle vie, loin de celle qu’on lui a pris. Elle aurait pu confier l’affaire à quelqu’un d’autre. Elle aurait pu réaliser combien ce serait trop douloureux pour elle. Trop douloureux pour la mère qu’elle n’est plus, d’offrir à cette femme cette possibilité d’en devenir une.
Une mère disparaît, une autre naît.
Cercle infernal, destin fatal, de deux chemins entrecroisés, de deux âmes qui ont vacillé.
Alix, en pleine agonie, depuis le trépas de sa fille. Elzay, retrouve un peu de vie, en même temps qu’un fils. Destinées croisées, comme une fatalité. C’est une torture qu’une mère endeuillée ne devrait pas supporter. Mais la louve est déterminée, la louve est convaincue qu’elle est capable d’assurer. Capable de terminer ce qu’elle a elle-même commencé. Elle veut peut-être se persuader qu’elle a la force de surmonter une telle épreuve, sans heurt. Sinon, comment pourrait-elle obtenir celle de sa vengeance ?
Puis, il y a Elzay. Elle la connaît depuis des années. Elle a été capable, plus d’une fois, de régler les soucis qui se pontaient dans la vie des Ferreira. Tueuse de sang froid, au cœur impénétrable, elle est devenue une alliée loyale. Une de celles que l’on ne lâche pas. Que l’on n’abandonne pas. Alors, elle est là, Alix, dans le déni de son propre deuil. Elle récupère les derniers papiers dans le bureau de son frère, ici, dans les coins reculés du Baudelaire. Il n’était pas non plus question de l’inviter chez elle. Moins encore avec son époux qui devient suspicieux sur ce qu’elle peut faire. « Bonjour Elzay. Désolée de t’avoir fait attendre. » elle la salue avec courtoisie, rien dans son attitude ne révélant combien cet instant est difficile. Combien, vivre lui est devenu difficile. Il y a juste cette lueur assombrie dans ses iris. Approchant jusqu’à elle, un dossier comportant les derniers papiers du jeune garçon entre les mains, elle s’installe en face d’elle. « Alors… Comment ça se passe ? Vous n’avez pas eu de souci jusqu’à présent ? » elle l’interroge comme un réflexe, un instinct toujours présent, l’instinct maternel bien ancré, malgré elle.
Et t’aimerais lui dire, comme c’est terrible, être une mère, le poids que ça pèse, la culpabilité sans cesse, la peur qui submerge, mais t’aimerais lui dire, aussi, combien c’est sublime, être une mère, le bonheur qui s’insère, l’amour qui bouleverse, une vie entière, qui change en devenant mère.
l'âme vive. (ft alix)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Accueil
Sujet: l'âme vive. (ft alix) 
Mar 1 Déc - 18:03
