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 oiseau de nuit (alba)

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Kemen Herrera;

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Kemen Herrera



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libre comme l'air, à la recherche d'une nouvelle âme à sauver.
gérant de ta propre boîte d’événementiel. et boxeur en salle à tes heures perdues.
au creux du traditionnel.
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Message Sujet: oiseau de nuit (alba)   oiseau de nuit (alba) Empty Dim 27 Sep - 18:59

oiseau de nuit

la nuit arrivait, recouvrant new york d'son manteau sombre. enveloppant les derniers rayons du jour dans un cocon réconfortant. pour toi, ce n'était pourtant qu'le début d'la soirée. l'coup d'envoi d'une réception à l'envergure non-dissimulée. parce que ce n'était pas qu'une célébration, c'était un nom que l'on saluait. honneur marqué à un homme qu'le pays adulait. pris à parti, tu l'avais été, quand c'était à ta société que l'on avait confié les préparatifs. tu n'pouvais pas cracher dessus, pas sur une mise en avant qui servirait tes intérêts. qui apporterait une corde de plus à votre arc, vous élevant un peu plus haut dans les sphères d'la grosse pomme. tu prends l'privilège sans qu'ça t'monte à la tête. t'es d'ceux qui savent qu'on peut redescendre aussi vite qu'on est monté. toujours les deux pieds bien ancrés sur terre.
t'arpentes la salle, échangeant quelques banalités en tout genre avec ceux qui avaient été à l'initiative d'cette soirée. ceux qui l'avaient rendu viable. et les invités, venu en nombre. proches ou simples connaissances de monsieur vanderbilt. tu n'connaissais pas grand chose d'ces chefs d'oeuvre, de ce qu'il avait fait pour être ainsi couronné. tu n'en savais que c'que les magazines aimaient en raconter. les gros titres et les tabloïds qui l'glorifiaient puis l'écrasaient. t'enchaînes les sourires, tu serres des mains, jusqu'à c'que ton regard percute la femme en noir. l'élégance du corbeau, la magnificence de la colombe. la silhouette hypnotique auréolée d'un air, tantôt présent, tantôt absent. tu l'avais souvent vue, remarquée dans l'ombre des salles. elle, la femme derrière l'homme. elle, la femme qui l'rendait sans doute plus digne d'confiance. elle était la discrétion dans son exubérance. elle était la sincérité dans ses propos d'beau-parleur. elle était toutes les qualités d'ses défauts. et là où comme tant d'autres, elle aurait pu s'rassasier du prestige et d'la renommée, elle semblait au contraire s'en éloigner. tu n'savais rien d'elle, qui parfois faisait semblant de n'même pas exister. mais t'avais envie d'gratter la surface pour laisser apparaître tout ce qu'elle pouvait cacher. tes iris la fixent de loin. t'hésites à perturber son échange avec quelques personnalités. tu manques de légitimité pour venir l'importuner. pourtant, tu n'en feras cas qu'un court instant. te décidant à avaler la distance jusqu'à celle qui dans l'noir, brillait encore davantage. tu t'avances, et comme un mauvais vent qui bousculerait les existences, c'est l'homme d'la soirée qu'tu viens à retrouver. celui qui, au bras d'sa femme, venait d'se glisser. monsieur et madame vanderbilt, j'espère que la réception saura répondre à vos attentes et ravir vos invités. ta politesse enserrant chaque mot passant la barrière d'tes lèvres. tu les regardes tour à tour, les gratifie d'ton intérêt. la presse ne devrait pas tarder à entrer, j'attendais votre feu vert pour donner l'mien. la sécurité était sur l'pied d'guerre, attendant les instructions que t'allais leur souffler. chaque arrivée était filtrée, la liste des invités scrupuleusement décortiquée. aucun faux pas n'devait venir enrayer les festivités. et si tout fonctionnait comme prévu, peut-être arriverais-tu à isoler l'mari pour mieux t'enticher d'la femme.


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Message Sujet: Re: oiseau de nuit (alba)   oiseau de nuit (alba) Empty Dim 27 Sep - 22:24

alba, elle a l'sourire triste. des mensonges tissés sous chacun d'ses mots. exposer un bonheur qui n'existe plus. être l'ombre d'ce bourreau. tyran d'mari qui brille sur l'devant d'la scène. pour son charisme et son allure d'gendre idéal. pour les paroles scintillantes d'perfection. rien qu'une illusion d'plus. une toile où les couleurs s'fondent et se fanent. comme elle. poupée brisée avant l'heure. naïve au point d'croire que les choses changeraient. putain d'amoureuse ayant bouffé l'rebord du trottoir trop vite. l'amour d'travers. l'palpitant à l'envers. les émotions tanguent, cognent et l'empêchent d'respirer. ça dure une seconde. pas plus. éphémère passade où la poitrine se serre et que la gorge agonise. puis, c'est un sourire. un rire, même. éclat cristallin où l'rouge d'ses lèvres transparait dans la lumière. beauté glaciale attirant les regards. d'ces hommes qui envient en secret. d'ces femmes qui jalousent dans un recoin d'leur crâne. elle les ignore, alba. des regards oppressants aux voix qui se murmurent dans l'assemblée. faire semblant. refrain d'sa vie. quotidien souillé par les mensonges. là au bras de l'époux. comédie menée du bout des lippes. langue qui claque sous l'palais pour conter un paradis noirci depuis longtemps. les ailes brisées autant que l'myocarde. celui qui sursaute. là. maintenant. quand son regard croise le sien. quand pendant quelques secondes, l'temps semble se stopper. brûlure contre les reins. sens en éveil. un putain de sentiment qu'elle ne décrit pas. impossible, quand l'incompréhension règne. pourtant, elle peut pas s'empêcher, alba. de l'imaginer sous toutes les coutures. d'se rêver sous l'contour d'ses doigts. d'se sentir revivre pour l'goût d'sa bouche. souiller l'union de quelques coups de rein. ravager l'amour de discussions dont elle perdrait l'fil. elle ne dit rien pourtant. poupée mutine quand les muscles s'tendent. distance évanouie. lui tout près et si loin à la fois. pas un mot d'sa part. rien que sa bouche pourpre qui cogne la coupe. le liquide amer dévale, éveille, anesthésie. reine des glaces qui brille pour son silence. quand les yeux appellent à l'aide. et si pour quelques heures, on oubliait l'temps ? et si toi et moi, on s'condamnait pour l'baiser d'trop ? la trachée nouée quand l'type cause. fantôme errant et sursautant lorsque l'mari brise pour sa possessivité. main calée contre les reins pour la rapprocher d'lui. marquer l'territoire comme un clébard pisserait contre un arbre. qu'une possession entre ses phalanges rugueuses. au point d'en oublier l'avant. au point d'plus espérer l'après. tout est parfait. sauf peut-être l'regard triste d'la brune. et ses dents qui meurtrissent la pulpe. pour s'forcer au silence. pour s'empêcher d'cracher le venin. vipère déguisée sous la vertu d'une louve blessée. que la presse fasse son entrée. mon discours n'attend plus qu'eux. le ricanement est faux, diabolique presque. un diable dans un costume italien. too much nauséabond. épouse abandonnée aux pieds d'la scène. kemen, il s'active. trois. deux. un. et les flashs résonnent. des clichés et là. la main dans l'air pour saluer la foule. comme un putain d'artiste. raté, qu'elle pense alba. ridicule, qu'elle souffle. acidité déversée. les mots s'échouent. la vérité s'répand. la trahison bouffe l'coeur. politique. engagement. campagne. lui. eux. maintenant. demain. elle n'entend pas la moitié du discours et pourtant ça lui bouffe les tripes. colère monstre qui fait pulser l'hémoglobine autant que l'myocarde. muscle éreinté par des semaines de discussion. pour l'dissuader. pour espérer sauver les ramassis d'un mariage pourri jusqu'à la moelle. pour rêver d'ce gosse qu'il lui promet depuis plus de trois ans. l'espoir, quand il a embrassé ses lèvres en lui soupirant un, d'accord mon amour, on oublie la politique et la rage quand il lui plante une lame dans l'dos. encore. à chaque fois. elle s'retient de chialer. fierté mise à mal. dévotion piétinée par l'grand m'sieur vanderbilt. inspirer. et même plus la force d'expirer. la main serrée contre l'cristal et prêt à se trancher l'échine.  attraper une autre coupe et boire à s'en retourner l'estomac. un regard vers l'époux et la foule acclamant l'roi. là quand la reine est décimée. quand ses yeux à elle sont emportés pour la beauté des siens. kemen. prénom qui fait ravage sur les lèvres. kemen, qu'elle veut souffler pour appeler à l'aide. prise au dépourvue d'ses propres émotions. incapable de satisfaire une fois d'plus les illusions. un pas vers lui. deux, et des dizaines d'autres. un silence d'plus. bonne qu'à ça, alba. s'taire et espérer. s'taire et rêver. quand en contre-bas, c'est ses phalanges qui frôlent ceux du type. amorce du temps. amorce de l'éphémère pour pas attirer les soupçons. folie bonne qu'à lui flamber l'corps. mon époux adore ces instant d'gloire. à croire qu'il préfère s'faire astiquer par tous ces inconnus plutôt que d'remarquer ma présence. la remarque est balancée comme ça. sans réfléchir. sans contenance. peut-être devrait-elle s'taire. peut-être qu'elle en a assez. pardonnez-moi, l'champagne m'rend amère. ou simplement réaliste. alba, n'sait pas trop l'dire. elle s'retourne vers lui. elle en oublie les effusions et l'écho des voix. elle fait abstraction d'son mari perdu dans un coin d'la salle avec les véreux d'la ville. emmenez-moi prendre l'air. et ça n'a rien d'une question. ça sonne comme un ordre. un besoin. quoi ? vous vous devez de satisfaire vos clients, non ? et sa poitrine s'gonfle. sa respiration s'effrite. et son regard sonne comme un s'il vous plaît, sauvez-moi de là.
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Message Sujet: Re: oiseau de nuit (alba)   oiseau de nuit (alba) Empty Jeu 1 Oct - 1:10

oiseau de nuit

tes automatismes sont comme autant d'notes de musique qui reprendraient corps sur une partition originale. tes mouvements répétitifs forment bientôt une douce symphonie, maîtresse d'la soudaine accalmie. puisque quand tous les contrats sont enfin en ordre, sonne enfin l'début d'la seconde partie. l'rideau s'envole, la véritable soirée démarrant maintenant, les clients et les invités devenant protagonistes. c'est pour eux qu'vous vous surpassez, pour eux qu'vous remuez ciel et terre afin d'combler leurs moindres désirs, des plus simples aux plus loufoques. et l'homme du jour n'a rien à envier à personne. son nom hante toutes les lèvres et tapissent toutes les couvertures d'magazines. il n'est l'ombre d'aucun autre quand ce sont eux qui sont cachés d'la sienne. sa femme elle-même, s'efface pour n'pas l'éclipser. quand à tes yeux, elle était celle qu'on devrait célébrer. elle était celle qui, d'son mariage, n'en faisait pas un privilège. vos regards s'électrisent avant que l'mari étouffe toutes les braises qui s'allumaient déjà. c'est elle que t'as envie d'parer d'mille dorures, c'est elle que t'as envie d'complimenter, c'est elle dont l'avis t'importerait pour de vrai. et finalement à leur hauteur, tu t'enquiers du sentiment d'monsieur. tu tâtes l'terrain pour mesurer l'degré du contentement. tout est parfait. ton hochement d'tête dénonce ta satisfaction. vous n'mettrez pas la clé sous la porte ce soir, vous avez encore d'beaux jours devant vous. que la presse fasse son entrée. mon discours n'attend plus qu'eux. l'air sûr de lui, impatient d'enfin parader. tu soupçonnes rien de c'qui va s'jouer dans quelques minutes, tu l'laisses oeuvrer à sa guise et tu fais ce pourquoi t'es payé. les journalistes grouillent et s'agglutinent dans la grande salle. course-poursuite pour obtenir le haut des rangs, les meilleures captations, les premières déclarations. monsieur vanderbilt devient la poule aux oeufs d'or, celui qui ravira les gros titres au petit matin. l'épouse est délaissée au profit d'un nouvel avenir, d'un horizon inédit s'ouvrant à eux. et tu l'observes du coin de l'oeil quand l'homme débite sa litanie. elle ne feint plus les sourires d'circonstance, elle semble s'agacer d'une annonce qui n'obtient pas l'effet escompté. il écrase ses rêves et ses espoirs sous une pluie d'acclamations qu'on n'réserve qu'à lui. mon époux adore ces instant d'gloire. à croire qu'il préfère s'faire astiquer par tous ces inconnus plutôt que d'remarquer ma présence. elle s'déleste des maux de l'âme, la femme devenue vanderbilt. cessant d'se taire, elle expulse les reproches et les revendications. pardonnez-moi, l'champagne m'rend amère. tu hausses les épaules, persuadé qu'le liquide doré avait surtout les vertus d'lui permettre de s'exprimer sans filtre. rassurez-vous, s'il ne vous voit pas, j'vous assure que d'autres vous remarquent pour lui. t'as toujours l'regard sur la scène kemen, quand un sourire s'dessine sur tes lippes. peut-être que tu parles un peu d'toi à travers les autres, peut-être que tu pointes seulement ceux dont t'es témoin des contacts appuyés sur la silhouette élancée. emmenez-moi prendre l'air. la malice s'éprend d'chacun d'tes traits, quand s'entrechoquent finalement vos iris et vos visages. tu n'lui connaissais pas c'ton qu'elle emploie. mais ça t'amuse qu'avec toi, elle ose. qu'avec toi, elle estime avoir le droit. quoi ? vous vous devez de satisfaire vos clients, non ? j'pensais qu'votre mari était mon client. ta remarque qu'tu laisses volontairement en suspend. en vérité, t'es bien plus intéressé par l'idée d'la satisfaire. bien plus tenté par sa présence à tes côtés. quand pour toi, elle était la véritable réussite du couple. le pétale l'plus éclatant, trop souvent écrasé par mégarde ou par manque de savoir. sa coupe dont tu la débarrasses, avant d'en attraper deux pleines. et d'un signe de tête, tu la sommes de t'suivre. à l'écart des festivités, à l'abri des énormités, jusqu'au balcon pour la libérer. tu lui tends l'un des verres que tu t'étais approprié. à quoi est-ce que vous voulez trinquer ? j'ai la vague impression qu'ce n'sera pas à cette soirée. l'échappatoire qu'tu lui offres, la chance de s'confier. d'en rajouter dans l'expulsion de c'qui la minait. et tu la fixes, l'oeil attiré, t'essaies d'déceler l'malaise, d'comprendre c'qui clochait dans l'mariage de l'année. plus communément appelé, l'mariage dépassé.


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