Kemen Herrera;
-- all we have is now -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
alejandro speitzer. waldosia. kaan. 3552 895 29 libre comme l'air, à la recherche d'une nouvelle âme à sauver. gérant de ta propre boîte d’événementiel. et boxeur en salle à tes heures perdues. au creux du traditionnel. inés - larissa - shaye - you ? - you ?
| Sujet: ouragan (sahar) Dim 22 Nov - 12:24 |
| ouragan
il y avait les jours avec et les jours sans. et celui-ci était définitivement à classer dans la série noire. tu n’énuméreras pas l'étendue des dégâts à laquelle tu avais dû faire face depuis ton réveil. tu n'listeras pas à nouveau les événements dignes d'un vendredi treize qui t'avaient englouti depuis l'début d'la matinée. tu préféreras d'loin les passer sous silence, les oublier, pour les reléguer à un plan qui n'te concernait plus. qui n'frôlait même pas ta carcasse. tu craches sur c'qui t'indiffère, pour mettre en lumière l'plus important. t'as été mis au parfum très tôt c'matin, sur l'dossier manquant. l'dossier perdu ou l'dossier évaporé. tu pestes contre toi-même, à défaut d'pester contre tes collègues. parce que t'es pas d'ceux-là kemen. tu prends toutes les responsabilités pour t'assurer de n'pas les rejeter sur la mauvaise personne. tu t'sais responsable de tout c'qui s'passe sous l'toit d'ta société et tu l'acceptes. alors tu vires, d'un bout à l'autre des pièces de l'endroit. t'interroges sans discontinuer, les uns et les autres, bien conscient qu'ces foutus papiers étaient forcément quelque part. et tu finis par conclure qu'ils ré-apparaîtront quand tu n'les chercheras plus, comme le dit l'dicton. c'est ton bureau qu'tu rejoins pour y trouver la paix et remettre la main sur ta concentration évaporée. mais c'est un ouragan qui t'accueille dès qu'tu passes la porte. elle n'est que d'dos, pourtant tu la reconnaîtrais entre mille. sahar et ses mauvaises habitudes, sahar et ses changements d'humeur presque permanents. lunatique et excessive, elle n'avait pas fait les beaux jours d'ton agence. jusqu'à ce qu'elle s'envole comme elle s'était déposée sur la branche. oiseau volage, elle allait et venait au rythme d'ses lubies, n'en avisant pas même les principaux intéressés. tu n'prends pas la peine d'avancer davantage, ni d'te poser face à elle pour l'apostropher. qu'est-ce que tu fais là ? sa place n'était plus ici, depuis des mois déjà. depuis qu'elle l'avait choisi elle-même. et dégage tes pieds d'mon bureau. t'es pas d'humeur aujourd'hui, t'es pas d'humeur à écouter ses fausses excuses. tu n'lui jettes pas un regard avant d'rejoindre ta chaise. et tu n'la dévisages qu'quand tu n'as plus l'choix. dans un soupir déjà exaspéré, t'attends la suite de ce qu'elle avait sûrement planifié. la tireuse de ficelles professionnelle. _________________ je veux que ton corps, m'envoie dans le décor. |
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