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 Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha)

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Message Sujet: Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha)   Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha) Empty Jeu 30 Juil - 15:50

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Grisha & Misha

« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »
Le constant papillonnement d’hommes et de femmes n’avait guère cessé sous les plaintes larmoyantes d’un soleil endormi. Les lampadaires réveillèrent leurs lumières froides et, avec elles, battaient les talons hauts sur les pavés, les sneakers crasses sur les seuils des boites de nuit contre lesquelles s’entassaient les badauds tout en provoquant les rires et la moiteur étouffante de ces petits instants. Fugaces et fragiles. Puisque loin de cette agitation sourde d’une ville insomniaque, quelques silhouettes s’étaient engouffrées dans un entrepôt aux portes grinçantes, traînant sous leurs poignes un pauvre hère mal fagoté. Aleksander était taillé d’un corps capable, un corps cruel, qui lui donna l’aplomb de jeter le captif sur une chaise branlante puis de lui ôter le bandeau aveuglant la pupille. Sous le regard glacé de Misha, alluma le transistor qui cracha sa musique criarde affolant la victime de trop de cris étouffés par le bâillon. Tant de fanfare et de bordel, ça fleurait salement le souffre de la géhenne à venir.  ‘C’est les Sex Pistols’, argua Aleksander d’un timbre poli d’une vantardise qui fit rouler les yeux du troisième larron ; un homme aux larges épaules dont le costume ne parvenait pas à dissimuler l’énorme puissance de ses biceps. Sergueï, répondait-il dans un grognement lorsqu'on lui demandait de décliner son nom. L'on se retenait toujours de lui confier alors, et ce à bon escient, qu'avec sa tignasse rousse et sa peau claire, le gorille avait plutôt la gueule à s'appeler Logan ou Eliott. De ces consonances suintant la bruine saline et la panse de brebis.

Dans ce chaos organisé, ignorant le regard suppliant de leur captif, Misha se décida à ôter sa chemise d'un mutisme chargé d'assurance. De cette gestuelle flegmatique et presque anodine, naquirent quelques échanges entre le concerné et Aleksandr dont la tenue s'avérait particulièrement cocasse au regard de la chape de plomb étouffant la victime ligotée sur sa chaise ;

« Misha, on n'est pas venus ici pour faire un défilé de mode. »
« Ta gueule. Je tiens juste pas à salir ma chemise. »
« Avec de l'eau oxygénée, ça part facile. T'as pris de la masse non ? »
« Ah. Je passe plus de temps sur le ring en ce moment. »
« La boxe c'est pas mal mais y a un truc encore mieux ; la stéroïde. »
« Je prendrai pas ta merde. »
« Bah tu sais pas ce que tu loupes. »
« Andrew se dope à ces conneries. Il peut même plus se gratter le dos, ce con. »
« ... Peut-être mais il attire de la chatte. »
« Pas du tout, ça fait pédale. »

Le laïus impromptu se heurta aux plaintes étouffées du captif, fort peu ému de ces échanges amicaux il eut ainsi l’audace de les faire taire par son impolitesse. Franck  O’Connel n’avait jamais tari de palabres, archétype cristallisé de l’américain suffisant ; de type grande gueule, s’exclamant fort et toujours très injustement. Un morceau de tissu engoncé dans sa gorge n’était donc pas parvenu à juguler ses mauvais travers. Ainsi et d’un soupir glacé, Misha ordonna à son interlocuteur de se charger du paquet encombrant ; Aleksandr ourla ses lippes d’un sourire narquois avant de transférer Franck de sa chaise à la table de polypropène sous le regard impérieux de Sergueï. Les cris étouffés du malheureux invitèrent le tortionnaire à lui souffler quelques réflexions rassurantes : « T’en fais pas, Frank. C’est l’histoire de quelques minutes. » La lueur hagarde striant la pupille du captif s’émoussa quelques instants. « Le temps que tu t’évanouisses. Puis tu ne sentiras plus rien. » Sous les cris étranglés la musique. Toujours plus forte. ‘Et là c’est George Baker!’ clama Aleksandr non sans opiner du chef en rythme.

Les lourdes portes de l’entrepôt s’ouvrirent en cet instant, accompagnant dans le clairon de leur grincement la démarche élégante d’un homme escorté par deux pairs. Grisha Orlov avala les ténèbres poussiéreuses de l’endroit par la force d’une aura flamboyante. Le fils salua la figure paternelle d’une inclination polie de la nuque comme il parla sans ambages, langue assouplie d’un russe guttural  : « Devine combien se vend un rein sur le marché noir ? » « Vous en faites pas M’sieur Orlov. » allégua Aleksandr avec une déférence béotienne. « Tout va bien s’passer. On a maté des tutos sur Youtube. » Qu’il claironne, entre l’amusement et la vérité. La cruauté d’un jeu, la légèreté dans l’âme, la chair sous les ongles. Le supplice à venir qui s’étouffe sous le bref rire de Misha mué en un souffle.

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Grisha Orlov



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(Veuf) Agnieska la femme, l'unique. Tuée sauvagement par la loi du Talion, fameuse, cruelle, elle a laissé dans un dernier soupir les souhaits pour sa fille, mais de cette dernière le corps aussi retrouvé.
Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

MISHA OKSANA BARBIE
MEDEE SAHEL JAMES

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Message Sujet: Re: Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha)   Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha) Empty Jeu 30 Juil - 22:00

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Grisha & Misha

« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »
Dans le salon, les carnets et les feuilles, toujours la bouteille de vin arrachée de la cave, et Orphée jouant de nouveau de son violon, les notes glissent et trépassent dans le couloir, il entend pourtant par son oreille mélomane et fine. La veille il lui avait offert l’instrument de luxe, le meilleur, surprise, méfiante aussi, elle avait haussé son expression, ne l’avait pas touché. Devant la porte, il écoute, entrevoit la présence ravissante, se remémore sa fille perdue, sa poupée frappée par la mort. Grisha espère la présence de la Lessing soignant ses plaies purulentes. Le téléphone vibre, Fiodor ancien danseur et maintenant logisticien de ses affaires sordides ne s’annonce plus c’est la voix calme comme un océan brumeux, rauque et rocailleuse. « Misha a récupéré l’ennemi, on vous attend devant chez vous. ». Il remercie. « Orphée tu dormira seule cette nuit, je fermerai toutes les portes et les fenêtres. » Il n’a pas besoin de la menacer directement, elle comprend. Elle ne pourra s’enfuir et vagabonder comme toutes les jeunes filles de son âge. Son manteau de cuir, ses clés. Dehors Fiodor et George, quand le danseur arbore des muscles fins, légers, ciselées et taillés dans un diamant détaillé, souple et rapide, George présente la musculature du centaure, puissante et lourde, il a la main qui frappe, qui répond, fer et métal baignés dans les entraînements intensifs, pur redneck de la campagne américaine. « Tu t’es encore fais tatouer George ? C’est quoi cette fois ci ? ». « Le Yin et le Yang, la jolie nouvelle, la chinoise là, elle m’a raconté les légendes de son pays. » George n’est pas méchant, fidèle chien de garde et loyal comme les crocs croquent et dépècent, amoureux de l’impossible, il butine les marchandises, enfant dans l’âme, elles lui racontent des contes et des légendes, ses petites emprisonnées.

 Le bâtiment exhibe orgueilleusement sa décadence, une ruine monstrueuse de tôles et de dégradation. Il y a longtemps qu’il aurait du le vendre, a préféré le garder retenant les paroles du défunt père, à chaque réussite tes ennemis, prépare un fief d’horreur, c’est radical. Parfois la bâtisse sert aussi pour les ventes, quelques poupées qu’il garde afin de les vendre comme esclave aux riches clients, politiques et magouilleurs, impunis pour toute leur saleté. La musique résonne, les basses assourdissantes, première émergence de la violence, détruire les repères. Ce que le Franck O’Connel a fait, pauvre de lui. Les hommes se saluent, George demande des nouvelles de la famille de Sergueï, Fiodor serre la main à Aleksandr quand Grisha, d’une accolade, sert son fils. Les orbes déjà s’enflamment, déjà éprouvent la fierté. Misha ne perd pas de temps, jamais. Sadique, Grisha l’a toujours avoué, il favorise cependant les cordes aux poignets féminins plutôt que les gémissements insupportables de l’autre réprouvé. D’une voix feinte, la douceur de la cruauté nageant dans les veines des mains gantées. « Il faut arrêter de pleurer. Franck ! Tu es un grand garçon voyons ! Tu peux faire confiance à mon héritier, quand il dit que ça ne durera pas longtemps... » Son menton pensif. « Tu sais pourquoi d’ailleurs, nous allons nous permettre de t’arracher un rein. Tu as étranglé jusqu’à la mort l’une de nos précieuses. Elles sont si fragiles ! Par compensation pour la perte, tu comprendras que l’on ne peut pas laisser ça impuni. N’est-ce pas Misha ? Et encore… je nous trouve gentil. » Grisha le psychiatre n’est plus, il explose de naturel dans son rôle d’empereur, devant ses soldats choisis spécifiquement. « Les deux reins. Et le coeur. » L’ordre donné en russe, l’ordre de tuer aussi. « Misha, tu as tout ton temps. Je t’ai senti un peu triste hier soir, ta violence a besoin de s’exprimer. » La voix tendre pour la santé de son fils, l’inquiétude d’un père. Grisha s’allume une cigarette, discute avec Fiodor adossé contre la paroi. « Orphée progresse vite. » A cela, Grisha sourit. « La danse lui fait du bien, six heures par jours n’est-ce pas ? Et après ? ». Les cris semblent une nuée d’oiseau dont le roi apprécie les nuances.

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Message Sujet: Re: Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha)   Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha) Empty Ven 31 Juil - 13:17

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Grisha & Misha

« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »
C’est dans sa froideur qu’il émeut, interpelle, objecte. Grisha a le timbre cousu de quiétude lorsqu’il parle, un peu d’amusement sous la langue capricieuse. Frank sent le myocarde nerveux haranguer douloureusement sa poitrine quand son corps se tortille sous le conciliabule saturé de consonances russes ; tant de messes basses l’interpellent. Ses cris s’étranglent sous le tissu souillé qu’ils ont enfoncé dans son gosier de petit con enhardi, désespéré de vomir ses suppliques comme de pleurer sa libération. Il paiera, s’entend-il gueuler en silence. Tous les dollars qu’ils souhaitent, pourvu que son intégrité physique demeure. Las cependant, lorsque sa pupille croise le regard charbonneux de Misha, le captif a saisi ses tourments à venir. Le fils Orlov lui a jeté une oeillade de bravade, une pupille de mépris. Les épaules se sont haussées sous le mutisme cinglant ; ‘prie pour que ça se termine vite, mais j’y crois pas trop’ semble clamer son bourreau à travers son silence. Et lorsque Aleksandr s’approche de l’héritier Orlov, le sourcil lourd d’interrogations, Frank comprend enfin ce qui s’est tramé sous les langues russes : « Pssst, Misha. » L’homme interpelle son ami, la mine étrangement soucieuse. « C’est qu’on n’a pas regardé de tutos sur comment enlever un coeur. » Le concerné reste mutique, son approbation silencieuse prolonge la réflexion. La tirade d’Aleksandr ont mobilisé néanmoins toute l’énergie de Frank à l’instinct de survie poussif. Le pauvre hère mugit à travers le bâillon, comme il ouvre grand ses yeux injectés de sang. « Ah, il veut dire un truc j'crois. Misha, je crois qu’il veut dire un truc. Hey mec, » Le bavard s’avance à grands pas vers le captif, le darde de son regard à la fois sérieux et amusé. « En vrai, on comprend pas c’que tu dis. » Aleksandr a le regard se mouvant sur la silhouette de Misha et, comme il obtient son acquiescement, ôte le tissu de la bouche sèche. Frank inspire à plein poumons, l’air hagard et fou, sa nuque se courbe puis se plie désespérément en direction de Grisha. Puisque ce dernier ne semble guère s’émouvoir de son sort, il se permettra de le héler farouchement : « Monsieur Orlov ! Monsieur Orlov ! J’ai pas fait exprès de la buter ! C’était un jeu ! Un putain de jeu ! Je la baisais, et j’ai serré, et j’ai pas fait gaffe, c’était un jeu ! Je peux vous donner de l'argent, beaucoup d'argent ! » Sous les suppliques l’indifférence rustre ; Misha somme Aleksandr de le faire taire. Le bâillon regagnera sa bouche martyr sans grande délicatesse. « Tes dernières volontés étaient vraiment à chier.  » La médisance accompagne ses gestes minutieux, puisque déjà Misha s’empare du nécessaire. Quelques scalpels et ciseaux, une ou deux pinces pour mieux feindre la vigilance du geste, une scie à os - sait-on jamais. Matériel bon marché pour débutants, tout juste bon à extraire les organes des charognes.

Les deux comparses prennent place autour de la table, échangent en russe sur la manière de procéder une fois les gants enfilés et la chemise du pauvre hère défaite. Scalpel en main, Misha scrute l’abdomen comme il songe à ses études ; sans doute aurait-il du faire médecine, le plaisir ainsi se serait décuplé. C’est par les flancs que l’on extrait, du moins il paraît. Enfin, lorsque les larrons semblent s’accorder sur la procédure, le scalpel tranche la peau sous les couinements terrifiés de Frank. Le geste est imprécis, amateur, malpropre. Mais qu’importe puisque la finalité n’est pas tant de s’improviser chirurgien. « Ah il a fini par la fermer. » Misha tique, la langue agacée claque contre le palais. ‘Putain mais on vient juste de commencer’ souffle-t-il en russe sous la claque qu’il octroie à la joue de Frank. L’homme hélas, se réveille brièvement avant de tomber de nouveau dans les affres des vertiges. Les compagnons s’attèlent ainsi à la tâche, découvrent la chair sirupeuse et fouillent la carcasse. S’amusent de leur matériel avec la nonchalance irrespectueuse ; ils songent ainsi à saboter et non à extraire. Et le butin de vermeil sous leurs regards se dévoile.

« Le rein est là.  »
« Merde Misha, tu sais à quoi ça m’fait penser ? Au jarret de veau aux carottes que cuisine ma darone ! »
« Comment va ta mère d’ailleurs ? »
« Un peu fatiguée en ce moment tu sais. Elle dit qu’elle fait une carence en magnésium ou j’sais pas quoi, mais je pense que c’est mon abruti de frangin qui lui cause du souci. »
« C’est pas le chocolat qui est bourré de magnésium ? »
« J’sais pas trop. Ca s’trouve c’est des conneries inventées par le business du cacao. Les mexicains c'est des putains de sournois, faut pas croire tout c’qu’ils disent. N'empêche, ils se font des couilles en or avec ça. »
« Tu confonds avec l’avocat. »
« Tu veux dire pour le magnésium ? »
« Non. Enfin oui, aussi. L’avocat est bourré de magnésium. »
« J’te suis pas... »
« Passe le bonjour à ta mère, ça suffira. »

L’opération se poursuit sans grande minutie mais avec un intérêt certain. Les deux larrons s’exclament, parfois, sur les singularités du corps humain. Finissent par extraire l’organe et de le jeter dans une glacière, sous le regard dépité d’Aleksandr dont la bouche se tord de déception : « C’est pas très propre. On risque pas de le revendre. » « Mais si, à un boucher. » L’humour abrasif passe la barrière de ses lèvres d’apparence sérieuse. Aleksandr, sous la proposition, s’étouffe. « Attends, tu plaisantes ? » « Evidemment. Même Sergeï a pigé. » clame-t-il comme ce dernier s’avance, tendant une serviette à Misha tout en ignorant le second. C’est que le russe postiche ne semble offrir ses services qu’au patronyme Orlov.

Harassés de leur entreprise ayant duré trop longuement, les deux hommes s’octroient ainsi une pause méritée comme ils rejoignent Grisha et leurs comparses. Les conversations s’engagent, cordiales et vivaces, telle une discussion autour du sacro-saint déjeuner dominical. « M’sieur Orlov, ça va être compliqué pour le coeur vous savez. On n’a pas le matériel qu’il faut. Mais j’ai un oncle qui gère un abattoir porcin, si ça vous va. On pourrait y aller juste après, hein Misha ? » Le concerné soupire, le faciès rembruni par la proposition. Puis, sous le regard interrogateur et insistant d’Aleksandr et de ses autres comparses, finit par abdiquer : « Compte pas sur moi, je bouge au Marquee dans une heure et demi. » Aux alentours de deux heures du matin, Misha avait convenu de se détendre au sein de ce club huppé auprès d’autres amis. Avait même, par la force des choses, proposé un rencard à une dénommée Amour Vaughn. Gamine des rues elle aussi, amie d’enfance égarée sur le bas des pavés lorsqu’il traça sa vie. Des monceaux de flirts maladroits et hasardeux à son encontre, sans jamais parvenir à se faire comprendre. Pour preuve, la jeune fille n’avait jamais répondu à sa demande de venir le retrouver cette nuit. « Et comment elle s’appelle ? » L’indélicatesse d’Aleksandr gratte l’exaspération de son ami. « ‘Va te faire foutre’, voilà comment elle s’appelle. » Qu’il grogne non sans se saisir d’une bière fraîche tapie sous la glace et le rein emplissant la glaçière.

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Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

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Message Sujet: Re: Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha)   Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha) Empty Lun 10 Aoû - 11:48

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« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »
Il avait adopté Misha, implacable dans sa décision de s’occuper de ce garçon, au premier regard avait-il aperçu la froide détermination d’un leader inné, la justice et l’honneur dans le corps musclé et préparé ; ce garçon à l’air d’un Peter Pan violent avait embrasé le coeur de l’homme vieilli et lassé. Grisha rêvait d’un fils, il eut un fils en remplissant et signant les papiers de l’adoption puisque Misha surviendrait à sa mort, héritier idéal pour l’empire illégal. Dans le lieu sordide se mêle la supplication mais Grisha n’écoute pas, il entend les mots chutant en flaque de sang sur le sol poussiéreux, jamais femme de ménage ne passe entre les meubles de plastiques, modernes et perturbants, une table de chirurgie, des instruments barbares, prompt à retirer les organes. Parfois s’adonne-t-il à cette activité qui rapporte quelques billets de plus. « Vraiment dommage qu’il ne soit pas halal. Ça rapporte beaucoup d’après les chinois. » L’ironie dans le regard et la clope à ses lippes ; il possède l’expression hargneuse et orgueilleuse, le spectateur en a pour le spectacle d’une vie finie, l’abruti expirera son dernier souffle lorsque le médecin des Orlov comblera la porte de sa présence toute en masse et en souplesse. Il a la barbe brune et le visage taillé à la serpe, la maigreur de la détermination et la voix rocailleuses, murmure pénétrant ; dans cet enfer connu des mafieux, Hyacinthe semble l’être fragile par le corps mais impénétrable par l’esprit, sa chevelure épaisse et coiffée légèrement comblent un crâne d’une intelligence folle, peut-être trop d’ailleurs à la vue des multiples journaux qui enquêtent sur divers meurtres. Menteur et fourbe mais fidèle quant à son allégeance à l’empire russe. Grisha s’approche, lui propose une bière. Misha et Aleksandr s’emplissent les mains de chair et de sang, les doigts rouges de l’hémoglobine alcoolique. Les jeunes s’amusent tandis que les vieux se concertent.

« Et le client qui désire le coeur ? Il a déjà payé ? Il faudrait que tu vérifies si l’organe est utile… vu le train de vie de cet homme, je ne donne pas cher de la qualité, malheureusement. » 
« On mentira. »
« Pas avec lui, c’est un politique qui aimerait gagner les prochaines présidentielles, ami intime qui plus est. Par respect et considération j’aimerai lui offrir de la bonne came. »
« Je te rassure Grisha c’est un bon coeur. »


Jeu de dupe, contradictoire quand l’appât du gain représente le phallus de tant de pouvoir viril. Et les deux hommes se rapprochent, pèchent une boisson dans la caisse. Hyacinthe n’attend pas l’autorisation pour vérifier ses hypothèses, se grattant la barbe d’un air inspiré, les sourcils froncé, c’est méthodique qu’il retire ses outils, scalpel et lames stérilisées. Et le coup de feu retenti dans la nuit de New York, rempli le silence par sa soudaineté indésirable. Il y a dans ce bruit l’essoufflement et la terreur. Pas d’excuses sur le rictus du médecin. Il bougeait encore disent ses épaules qui se haussent dans un mouvement discret. Il commence son travail acharné.  
 Grisha porte dans ses orbes l’admiration pour ce fils trouvé ; Misha égaye ses journées. Il se souvient des premiers instants, l’emmenant dans ses maisons closes les plus délectables, les plus sordides ; il ne lui a rien caché, lui a tout montré, pour apprécier le caractère trempé dans le fer. Il lui fallait un gosse de la rue, celui qui cogne sans avoir peur, celui qui enrage, sans scrupule. Le regard porte l’amour d’un père pour son enfant, une image parfois narcissique du futur.  « C’est un bon travail que tu as fais là Misha, je n’en espérais pas tant mon fils. » Compliment rituel pour exhiber devant les yeux médusés la carrure du garçon, bientôt ce sera lui qui me remplacera, qui me détrônera. « Et cette jeune fille ? Connaissance d’une autre vie ou récente connaissance ? » « Ah les filles ! On se damnerait pour elles ! » sourit Fiodor accroupi contre la cloison de tôle, le gainage rehaussant ses muscles sculptés.

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Message Sujet: Re: Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha)   Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha) Empty Lun 10 Aoû - 19:24

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« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »
Le toubib s’est assigné la tâche de dépecer la carcasse, éloigné de la cohue du conciliabule - convivial et solaire - il se terre dans son mutisme bienvenu qui l’isole. Et dans le silence de la nuit, le cadavre à la pupille inerte s’anime sans ciller, miroitant dans ses arceaux la silhouette du monstre sans même le regarder. Les dialogues des cruels lurons récités par des voix gutturales, presque surhumaines tant elles se dépouillent de sensiblerie à l’égard du supplicié, se bousculent entre les rires et les frivolités cinglantes. Soudain le glas du flingue fourre d’indifférence les manteaux des mafieux. Le silence se meurt pour mieux se raviver ; il semble que la nature même se pervertisse devant eux, car au-dehors le couinement des rats s’acharnant sur la frêle charpente d’un volatile que l’on grusine se fait entendre. Puis d'entre ces géhennes putrides, s'élèvent les vanités mâles.  « Et cette jeune fille ? Connaissance d’une autre vie ou récente connaissance ? » Le père a parlé, d'intérêt comme de fierté, s'enquérant des conquêtes du fils prodige. Peu nombreuses en vérité, puisque furtives. Misha ne cultive guère l’art du relationnel, acculé tout contre ses derniers bastions qui le retiennent, le jeune homme a la défiance rude envers la gent féminine. Comme il aimerait les aimer, et comme son coeur jugule ses peines. Incapable qu’il est de leur souffler un je t’aime. C’est désolant qu’il évolue dans ce consumérisme ambiant sans y nicher son lit ; baiser les baisables jusqu’à trouver la bonne. Lui faire un gosse, bien l’éduquer, trimer au boulot pour que la famille ne manque de rien. Ces conneries d’américain de droite, c’est pas pour lui. C’est qu’il aimerait trouver la bonne, peut-être. S’éclater avec elle, au pieu comme au-dehors, fracasser ses rires contre les pavés après la course effrénée un restau-basket. Mais il a la couardise tenace de regarder ailleurs. Ne pas fourrer son myocarde dans ces histoires là, parce qu’au bout du compte, la seule femme qui dut l’aimer si fort n’avait pas été foutue de le faire. Et ça l’avait calmé, le môme.  Misha s’érige dans ce comique involontaire ; il a la belle gueule qui va avec les préjugés ; on lui donnerait bien des beautés amourachées comme on lui donnerait le monde. Lui et sa gueule d’ange. Lui et sa gueule de salaud. Lui qui se complaît dans le célibat et l’évitement, préfère se livrer aux amitiés viriles lovées entre deux détonations de Glock 22. « Ah les filles ! On se damnerait pour elles ! » « Pas moi. » Merde. Le coup est parti. Tout seul, comme un grand. A outrepassé la barrière de ses lèvres qu’il gardait pourtant bien scellées, ravalant ses confessions jusque sous la langue, à l’abri des indiscrets. Il a soufflé le froid de ses palabres abrasives, un peu sèches. Misha a toujours été ainsi, ses humeurs se ressemblent sans pour autant se réitérer. Elles portent la rudesse d’un printemps à Saint-Petersbourg ; quand on admire le dais d’un ciel dépouillé de ses nimbes hivernales, puis glisser sur une plaque de glace et se fracasser les lombes. « Papa, j’peux te parler ? » Lorsqu’il s’approprie ainsi sa langue maternelle de son timbre suave et chaud, c’est qu’il a l’affection qui roule sous la glotte.

Les deux hommes sortent de l’entrepôt sous le regard curieux des taiseux dont la langue n’ose claquer. Misha a l’éclat de la reconnaissance dans son regard, le sourire qui se fend d’une réserve inusitée ; il a dans le creux de sa pommette la fierté  du compliment paternel qui le flatta plus tôt. « File-moi ton portable, tu sais pas te servir d’Insta. Faut remplir ta page avec de la bonne came. Regarde. » Le bruit de la bouteille de bière que l’on dépose sur la rudesse de l’asphalte chaperone ce moment complice. Etrange connivence bercée par la spéculation des corps que l’on vend, des filles que l’on pétrit de docilité, que l’on exhibe, que l’on soumet. Ca lui fait trop rien de parler de ces donzelles comme l’on compare des voitures. T’as vu, celle-là est plus ronde, mais avec ce filtre ça rend bien. « J’voulais te parler d’une idée. » souffle-t-il non sans lui rendre son téléphone. Le regard plissé de réflexion, c’est confiant qu’il parle, l’humilité pourtant en étendard. « A la fac, y a des rumeurs qui circulent. Des étudiantes qui se cherchent un vieux riche pour payer leurs études en échange de leurs culs mais qui savent pas trop comment s’y prendre. Tu vois, les maisons closes c’est super pour ceux qui aiment le glamour et le vintage. Puis t’as les autres, faits pour l’ère du numérique et le deep web. Tu vois où j’veux en venir ? » La pupille luit d’une excitation froide et la frêle ardeur. Misha a l’intelligence du business et l’ingéniosité de l’immoral.

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Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

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Message Sujet: Re: Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha)   Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha) Empty Ven 14 Aoû - 19:47

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« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »
   Le sang avait coulé de nombreuses fois au cours de sa vie, des ruisseaux d’hémoglobine et des amas de corps, des jambes et des bras découpés, des têtes tranchées, Grisha avait perdu son âme en reprenant l’empire familiale, le père avant lui avait commencé petit, proxénète de bas étage avant de s’enfiler un verre de vodka et de viser plus grand, la lune n’avait pas son égale pour les ambitions démesurées, il avait emporté femme et enfants. Deux jumeaux, deux fils. Grisha était le doué, le puissant, l’exubérant, l’autre le faible, un peu femme même. Lyubov s’appelait-il. Et puis, Grisha avait souhaité faire la fierté de son père. Il reconnaît les orbes de Misha, un souvenir de ses propres ambitions, la famille avant tout, la famille suprême, il puisait dans ses membres la force de vaincre et de persévérer dans la violence, c’est Grisha qui commença a acheté des maisons, à les retaper, à les décorer, c’est Grisha qui avait trié sur le volet de nombreux soldats, des hommes fidèles, et c’est Grisha qui avait élaborée un réseau de l’Amérique au Mexique, de la Russie à la Pologne. Récupérer des filles, des gamines, des misérables, celles qui ne pouvaient s’offrir le luxe de la nourriture, celles qui mettaient des annonces, qui portaient sur le poignet un signe reconnaissable pour indiquer qu’elles vendaient leur corps. Quelques paroles de bon goût, attiser la peur et les risques, tu sais, tu ne devrais pas être toute seule, moi je peux te protéger mais tu me donnes une partie de ton salaire, au final il mentait, il prenait tout. Les filles comme de la viande, une pièce décorative pour le pénis et parfois quelques mots doux, des caresses. Grisha aimait séduire, mentir, et il les embarquait, tu vas voir les états unis… « Je ne suis pas doué en tout » rit-il en s’allumant une cigarette, en tend une au fils pour qui ses orbes crient l’amour filiale. Tu te rappelles la première fois que tu as percuté mon bureau de ta violence, taillé dans le fer de la rue mais lucide et intelligent. Il avait été attiré par la sensibilité à fleur de peau de ce garçon rejeté toute son enfance. Lui offrir un havre de paix et pouvoir façonner l’héritier pour léguer son empire. Dans la crasse et la violence il avait su modeler un garçon, un homme.

 « Des hommes circulent déjà sur les campus, juste pour observer, les agissements des petites. J’ai lu pas mal d’articles, mais le tout c’est de les cerner, et elles pullulent. Je suis sûr que tu as une solution. » Grisha n’est pas surpris par la proposition de son fils, il attendait patiemment, testait la créativité, sans dire mot mais le regard acéré. Depuis que Misha prend de plus en plus le pouvoir et les décisions, Grisha se prélasse dans son bureau de psy.  « Je t’écoute. » Comme une invitation à poursuivre la réflexion. Grisha ne dira rien, approuvera ou désapprouvera d’un signe de tête, d’un geste d’affection. Mais toujours l’oeil a la suspicion, la méfiance et la sécurité comme emblème. Il pense des stratégies, les partage avec Hyacinthe, et s’arrête pour laisser la place à son enfant. Des soirées enivrantes aux confessions nocturnes, il aime son fils à en crever d’angoisse. Tu vas te tuer Grisha ! Oui mais dans le fils le fardeau de la dépendance, l’affliction de le savoir en danger et le coeur qui bat, inquiet chaque nuit qui passent et qui se fracasse sur le bitume pour laisser place au jour. « Il y a déjà une famille ennemie qui s’imbrique dans les réseaux, ratisse les filles. » Il prévient déjà que la partie ne sera pas facile, mais le sourire amusé et joueur amène à la confiance. C’est que, Grisha l’homme vieilli, a toujours l’envie de provoquer pour pouvoir jouer des tirs dans la nuque et de la vendetta. La loi du talion comme il l’appelait si bien dans sa jeunesse, dans les bars il hurlait parmi ses hommes fidèles et cela se transformait en bain de sang. Le sang avait coulé de nombreuses au cours de sa vie. Et il riait à s’étrangler jusqu’à perdre sa femme et sa fille. Misha il le gardera, déterminé à protéger son fils jusqu’au bout car Grisha se sent coupable, sa bière dans l’estomac réveille des sentiments refoulés. Ce royaume de stupre et d’illégalité compte aussi sa part d’enfer, partout les démons rôdent autour, crans et armes des pieds à la tête.  « Tu es sûr de vouloir tenter quelque chose ? » Le père parle et, dans le chuchotement à l’apparence gracile et rude du froid de Russie se blottit pourtant un air soucieux. Prêt à écouter son fils puisqu’il lui laisse la liberté de gérer comme il le souhaite.  

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Message Sujet: Re: Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha)   Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha) Empty Sam 22 Aoû - 22:49

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« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »
Tu en es sûr ? Au questionnement du père, la nuque du rejeton ploie sous l’approbation résignée. La cigarette se consume entre les dents, le torse nu frémit d’une excitation toute nouvelle. Rameuter de la donzelle alléchante et alléchée par la seule saveur de l’argent facile et se nourrir de leur misère a quelque chose de foutrement grisant. Misha a cloisonné ses monceaux de vie, ne considère que la gent féminine qui lui est proche. Que les autres, les catins puis les mères de famille, les bas de gamme, les éplorées, les chétives, aillent se faire foutre. Surtout les mères de famille. En bon connard des affaires, Misha suppute ses desseins, le coeur ne comprend que le vice, la langue est contaminante.  « J’te parle pas de ratisser. Moi j’veux qu’elles viennent à nous. Qu’elles se sentent maîtresses de leur situation. Et qu’elles pensent prendre leur pied, quand elles ne seront que les chiennes de ces vieux qui n’en peuvent plus de sauter leurs vieilles bonnes. Tu vois, ces sites de Sugar Daddy qui pullulent. » L'écran de fumée s'immisce entre le père et le fils, percé par leurs pupilles pénétrantes. « Ils commencent à tomber, parce que la justice a enfin trouvé les failles. Mais elle a pas trouvé comment se servir de la toile autrement que par Google. » Le mépris a tâché ses derniers mots, crachés par le dédain. Puis Misha a continué son laïus avec la force de la conviction. Il n’a mâché ni ses palabres ni sa résignation lorsqu’il a exposé ses intentions crasses ; user des profondeurs de la toile afin d’y creuser son nid, mais pas trop profond. L'utilisateur lambda a la trouille du dark web. Des légendes urbaines lui percutant les esgourdes, ce repère pousse à la porte les néophytes trop frileux. Mais le deep web a cette faculté fabuleuse de ne pas indexer les ressources, un mot de passe suffira à ouvrir les portes de leur site ainsi mis à la disposition des offrants comme de la marchandise. De la ressource à revendre, toutes ces paires de jambes sur lesquelles les nantis pourraient s’attendrir. Que je te paie tes études, si tu ploies bien les genoux. Ce regard évocateur de suceuse et de sucé, rien que sur les photos. « Les vieux paieront une cotisation mensuelle. Les filles, y aura qu’à leur prendre une grosse commission. Un truc qui s’appellerait “frais de dossier”, parce que ça fait très administration à la con. Tout le monde râle dessus, mais tout le monde approuve sans faire de vagues. » Ca ne le gêne pas, d’être aussi gerbant. De proposer de la viande fraîche aux charognards puis de parler profit. Le vide s’est installé dans l’espace alloué à sa moralité, et ce n’est pas tant pour l’amour de l'argent que Misha clame ses idées 2.0 dans un discours lapidaire. Il a la volonté farouche de plaire au père et d’insuffler un peu de jeunesse dans la vieille rengaine de la vente des catins. Devenir baron de la thune ne lui importe que peu, pourvu qu’il puisse endosser les nippes de Lucifer, le grand courtier des âmes damnées.
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Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

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Message Sujet: Re: Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha)   Reservoir Dogs - TW (ft. Grisha) Empty Jeu 27 Aoû - 12:44

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    Dans les orbes du fils se percute le vice, des étincelles d’ingéniosité flamboient, c’est que le jeune homme malgré son mal amour pour les études, possède l’imagination flamboyante, surtout lorsqu’il s’agit d’engrosser les affaires, les faire fructifier ; Grisha sourit, sa clope à ses lippes et le regard vermeil pour les promesses. Il est vrai qu’il se fait vieux jeu parfois, un peu trop conservateur souvent, autoritaire toujours. Mais le charisme naturel s’efface un peu lorsque Misha prend le relais. Il explique son ambition, s’épanche et le père admire, s’impressionne du rejeton adopté depuis une dizaine d’années. D’une tornade de violence il a construit un navire, il a offert à cet enfant des rues un temple pour sa violence. Misha a analysé, d’abord, quand il parle du domaine que le père ne connaît point, Grisha est frileux pour ce que l’on nomme les nouvelles technologies, d’un portable il utilise mais avec parcimonie puis les ordinateurs et le web… Vaste espace où le regard se perd et préfère ensuite retourner à ses feuilles, ses cahiers en cuir. Il lui fallait bien cela, cette jeune pousse, cet arbre qui croisse, son fils, sa fierté, son orgueil. Il aimerait lui dire qu’il l’admire, qu’il savait depuis le premier moment qu’il allait devenir son associé, son héritier, j’ai senti, Misha, que tu comblerai mes espérances. Il taira en bon homme issu d’une société patriarcale, la Russie, d’ailleurs, pourvoyait au dressage de ces autres, de ces femmes. Et lui ne sait que taire les sentiments, la pudeur en étalage.

 « Et combien cela coûtera ? A construire ? Tu as déjà pris des contacts ? » Le carriériste brûle dans les questions, c’est que Grisha, plus que l’amour amer, préfère l’odeur des billets verts. « Les frais de dossier ! C’est là le plus important de l’affaire, pas trop ni assez, à chaque passe une commission. » Et dans les yeux, le bénéfice ; comme chaque homme d’affaire qui compte et se prélasse sur la somme volée des salariés, Grisha opère des calculs mentaux, devine déjà la richesse. Le temps également, fructifier exigera sa part de minutes, de jours. « Quelques glycines pourraient s’y mêler. » S’infiltrer, donner l’image d’un site convenable, un peu glamour, clinquant comme les talons de ses filles qui foulent le pavé. L’idée le séduit. Et l’homme découvre ses babines, souffle la nicotine dans l’air charrié des quais. Le monde se dessine sous des tours de tôles, des miséreux aux orbes grises, le dos ployé et la soumission pour destin ; Alyosha le père avait souhaité redressé la misère à coup de trique tandis que Grisha avait souhaité l’honneur filiale. Gamin grandi dans la saleté, à vingt ans il s’était trouvé vêtu d’un costume de mafieux, ravage et fureur, discipline et despotisme, puis l’adoucissement dans les prunelles quand il rencontra Agneska. D’un geste de la main, accueillant Hyacinthe éloigné et songeur, il demande à Misha de regarder la silhouette qui se faufile dans les ruelles. Svelte et alerte, l’on voit glisser sur ses épaules des mèches brunes, le visage angélique se dissipe, disparaît. « Elle rentre toutes les nuits, chez elle où ça crie. Nous devrions peut-être la sauver, lui offrir une place où elle serait mieux traitée. » La langue édicte à la vision vespérale une langueur, un danger, le prédateur a haussé ses desseins à tous quand il se redresse du bitume.    

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