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 fini la comédie (meg)

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Sahar Batista;

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Sahar Batista



elizabeth.
olympia, ethereal.
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capricieuse gamine à l'appétit versatile.
rêves de danseuse inatteignables, errante barmaid au velvet, et cam-girl pour fuir les fins de mois difficiles.
queens traditionnel.
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Message Sujet: fini la comédie (meg)   fini la comédie (meg) Empty Dim 19 Juil - 1:07

bris de verre éclatés au sol.
un geste maladroit, et la tornade peste déjà. contre le monde, contre les gens, jamais contre elle-même.
elle s'écrie à travers le club, s'attire quelques regards de clients dérangés. n'en fait pas cas, comme elle se fiche de tout. puisque personne n'aurait jamais l'ascendant sur elle. promesse muette, pourtant bien présente.
la nuit est déjà bien entamée. et celle qui, d'ordinaire, ne se sent jamais plus chez elle qu'entre ces murs, a l'esprit ailleurs.
t'es préoccupée sahar. t'es pas à ce que tu fais. tu penses sans cesse, tu tournes et tu retournes les idées dans ta tête. te fais des films, des montagnes d'un rien. de ce qui n'est peut-être rien, mais qui pourrait être tout.
parce qu'elle a fuit ton paysage meg. ça fait plusieurs jours qu'elle ne lui a pas parlé. plusieurs jours qu'elle ne l'a pas écouté. plusieurs jours qu'elle ne sait pas où elle est, ni même qui elle voit. et étrangement, ça suffit à torturer un être si peu intéressé par autrui. ça suffit à miner le moral, déjà pas si haut, d'une sahar perturbée.
ils ne sont pas nombreux ceux qui parviennent à la faire réagir. du moins pas de la bonne façon. et quand elle pense à meg, il n'y a que les belles pensées. pas celles empoisonnées qu'elle réserve aux autres. ces gens qui ne lui font aucun effet.
pourtant, ça ne fait pas des années qu'elle a pénétré son champ de vision, qu'elle s'est invitée dans une vie emplie de désillusions. il s'en est suffit d'une seule pour que leur deux âmes se reconnaissent. pour qu'elles aient la sensation de se voir dans un miroir en regardant l'autre.
elle est ton reflet le plus similaire meg. et t'es bien bête de ne pas l'avoir remarqué avant. tu t'en veux quand tu mesures le temps que vous avez gâché à ne pas vous deviner. à juste vous ignorer comme l'auraient fait deux étrangères.
ce soir, elle ne fera pas la fermeture sahar. elle la laisse à son collègue et lui revaudra un service plus tard. fermement décidée à apostropher son amie à la sortie de son propre bar. puisque meg semblait faire la morte, elle irait d'elle-même s'imposer. et là, elle ne pourrait plus se défiler.
un dernier au revoir est soufflé alors qu'elle se débarrasse d'un torchon et récupère ses affaires à l'arrière.
par chance, leur lieu de travail se situaient dans le même coin. il ne lui fallait pas plus de quelques minutes de marche pour voir l'enseigne se démarquer dans la lumière noircie du ciel.
et elle rentre comme si elle était chez elle sahar. pénètre l'antre qui semblait engloutir son amie, la tenir trop à l'écart des siens.
d'elle, et c'était déjà trop.
comme l'habituée qu'elle n'était pas, trop fidèle à d'autres bras, elle s'installe sur un tabouret au comptoir. d'une main agacée, elle frappe le marbre. montre son impatience de la pire des manières. se fait mégère sous un regard de velours. celui qu'elle adresse au type qui vient à elle.
elle est où meg ?
pas la moindre politesse ne filtre d'entre ses lèvres, elle n'en était plus là. elle voulait des résultats. elle la voulait, là, sous son regard inquiet qui en deviendrait rassuré.
il ne pipe pas mot. te semble presque intimidé, semblable à un chiot apeuré. et ça t'irrite son manque de réaction quand tu cherchais simplement à ce qu'il passe à l'action.
est-ce que tu peux aller m'trouver meg ou j'dois y aller toute seule ?
t'es pas commode sahar. pas ce soir. t'as besoin de savoir qu'elle va bien. ne serait-ce que pour calmer les éclats qui te détruisaient de l'intérieur. parce que meg, elle est comme un prolongement de toi. et votre bien-être n'existait réellement que lorsque qu'il était entièrement reflété.
d'elle à toi.
de toi à elle.


Spoiler:

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Message Sujet: Re: fini la comédie (meg)   fini la comédie (meg) Empty Mer 22 Juil - 20:45


set your dreams where nobody hides, give your tears to the tide, no time, there's no end, there is no goodbye, disappear with night.-- @sahar batista

Atrophiée dans la réserve, elle est là, stagne, attend que le temps passe. Il s’écoule, le temps, beaucoup trop lentement, certainement à cause de l’effet des calmants. Ceux dont elle ne sait plus se passer, qui vivent en elle, détruisent son organisme. Ceux qui bousillent son corps, ses rêves, ses espoirs, mais ceux sans qui l’idée même ne se plus jamais se réveiller serait bien trop tentante. Tu luttes encore, pourtant, Meg. Tu luttes pour préserver les dernières personnes qui tiennent encore à toi, ceux que tu ne parviens pas à repousser définitivement. Tu luttes encore, Meg, parce que t’as ce truc en toi, ce côté protecteur qui refuse de blesser de nouveau les êtres aimés, tout en sachant que tu n’es pas bonne pour eux. Putain de chat noir, enfer sur pieds, désastre au cœur effrité, carcasse présente et esprit absent. Elle se sent mal, faible, assise dans cette réserve. Elle se sent mal, faible, après l’abus de cachets, incapable de terminer son service. Et tu détestes ça plus que tout au monde, Meg, te montrer fragile. Te montrer vulnérable. Parce que t’as été élevée à la dure, toi. Parce que la vie ne t’a jamais fait de cadeau et que t’as appris à ne plus verser de larmes, à te battre, à ne jamais te laisser submerger. Et au-delà de la honte, il y a la peur. La peur de perdre ce travail dont elle a besoin. Parce qu’elle n’assure plus, parce qu’elle n’assume plus.
Au fond du trou.
Au bord du gouffre.
Puis elle entend sa voix. Cette voix si singulière, si particulière, qu’elle aime tant. Loin d’être douce, juste assez piquante pour se faire remarquer, sonnant pourtant comme une belle mélodie au creux de ses tympans. Parce que c’est Sahar, tout simplement. Parce qu’elle est ancrée en toi comme très peu de personnes y parviennent. Parce qu’elle s’est installée, dans ta vie, dans ton âme, dans ton cœur, en un claquement de doigts, après une petite année passée à s’ignorer. Si bien qu’elle se demanderait presque comme elle a fait, toute sa vie, sans Sahar à ses côtés.
Dans le besoin d’elle, dans le manque de sa présence, elle trouve le courage de se relever pour regagner le devant du bar, croisant le regard de braise de son unique reflet. - Je suis là, ne crie pas. Le regard éteint, le visage pale, l’écho de son mal qui hurle dans la pièce, qui se fait bien plus fort que la musique. T’es trop concentrée sur la mort de celui que t’aimais, Meg, trop pour voir ceux qui pourraient, aujourd’hui, t’aimer. - J’ai terminé mon service. Du moins, t’as essayé. Parole lancée en direction de sa bien aimée pour lui faire comprendre qu’elles vont pouvoir s’évader. Et en quelques secondes, elle enjambe le bar, la rejoint, questions qui se bousculent parce qu’elle ne devait pas la retrouver, ce soir.
Parce que t’es moyennement là, en ce moment, Meg.
Mais tu sais que tu ne contrôles rien, avec Sahar.


(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: fini la comédie (meg)   fini la comédie (meg) Empty Jeu 23 Juil - 2:34

t'aurais dû être dans l'instant. comme tu l'étais le reste du temps.
simplement profiter de la minute vivante, au lieu d'anticiper un futur incertain. ou de te remémorer un passé dépassé.

sauf qu'elle vit tout trop fort sahar. que d'une poussière, elle en fait une montagne. qu'une incompréhension provoque en elle une implosion. incapable de se contrôler, encore moins de se raisonner. soumise à ses pulsions et à ses excès. marionnette de ce qui faisait rage dans tout son être.
et il y avait toujours quelqu'un pour réveiller le démon en dedans. toujours quelqu'un pour enflammer la mèche à l'aide d'une vulgaire allumette.
et il n'en faut guère plus pour qu'elle perde pied. pour qu'elle se laisse submerger par une entité plus forte qu'elle. qui s'appropriait l'entièreté de ses fêlures latentes et en prenait possession pour la faire rugir. réveillant la bête blessée. celle qui souffrait plus que les autres.
le silence de meg fût l'une de celles-là. l'absence de meg, une entaille supplémentaire à colmater. difficile d'y survivre quand personne n'était là pour la soigner. difficile de rester neutre quand personne n'était là pour l'endiguer.
parce que meg est partie. et elle a tout emmené avec elle.
de l'apaisement qui régnait en sa présence jusqu'au sentiment d'exister pour de vrai sous le regard bienveillant de quelqu'un qui comptait.
et là où sahar n'avait rien, le lui retirer revenait à l'anéantir.
alors c'est sous son jour le plus mauvais qu'elle fait son entrée en scène. qu'elle somme le pauvre serveur qui l'accueille d'accéder à ses requêtes. de ce ton qui ne souffre pas le non. qui exige qu'il cède sous la pression.
et il pourrait te faire pitié si seulement t'étais pas aussi inquiète. si seulement t'avais un tant soit peu de compassion pour le genre humain. si seulement tu ne recherchais pas simplement l'autre moitié de toi-même dans chaque endroit où elle aurait pu se cacher.
il n'a pas le temps de faire volte-face et de s’exécuter, parce qu'elle entre sur la zone de guerre. là où sahar aurait pu déchiqueter un corps dans l'unique but de passer ses nerfs.
je suis là, ne crie pas.
le soupir de soulagement écrase la carcasse qui ne tenait que par les noeuds qu'elle se faisait. à l'estomac et dans chacun de ses membres.
entendre sa voix est rassurant, apercevoir ses traits est déstabilisant, voire effrayant.
j'ai terminé mon service.
tant mieux, parce que je t'aurais emmené de force.
d'une, parce que t'avais besoin de comprendre. et de deux, parce qu'elle n'avait pas la forme requise pour s'activer. elle le sent comme elle le voit.
meg est comme un livre ouvert, posé sous tes yeux. une réplique quasi-identique de tes hématomes d'hier et d'aujourd'hui. et là où personne ne savait la scanner, tu reconnaissais tous ses maux qui faisaient écho aux tiens.
elle dépasse le bar et rejoint son amie qui respirait à nouveau. un peu mieux.
et elle enlace la carcasse qui semble ne plus rien avoir d'humain. tout juste une silhouette fantomatique.
tantôt là, tantôt là-bas.
tu m'as fait flipper.
ceux que t'aimes ne doivent pas t'échapper sahar, jamais. sans risquer de s'attirer tes foudres. et meg, encore plus que les autres, avait l'ascendant sur tes émotions versatiles.
ne la lâchant pas, par peur de la voir s'envoler pour la seconde fois, elle l'entraîne au dehors. l'arrache à ce lieu qui n'aurait pas dû lui servir de toit quand un tout autre refuge lui tendait les bras.
pourquoi t'as disparu meg ? c'est là que tu te planquais ?
pourquoi t'étais là ? pourquoi t'étais loin de moi ? pourquoi t'étais pas à côté de moi ?
la fraîcheur de l'extérieur les frappe en plein visage quand elles passent l'entrée du club. et c'est d'une pression de la main qu'elle appuie ses questions. qu'elle quémande des réponses sans faux-semblants.

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Message Sujet: Re: fini la comédie (meg)   fini la comédie (meg) Empty Dim 9 Aoû - 20:45


set your dreams where nobody hides, give your tears to the tide, no time, there's no end, there is no goodbye, disappear with night.-- @sahar batista

L’esprit vide se laisse guider par le son de sa voix, par son regard agité, sa chevelure ébène. Sahar, comme une étoile accrochée à un ciel noir, son ciel noir. Sahar, la lumière qui la tire de son coma, qui la tire de sa torpeur, pour ce soir au moins. La danseuse suit sans discuter, sans refuser, sans reculer, comprenant que peu importe sa réponse, Sahar ne lui laisse pas le choix. Tu ne te reconnais plus, Meg. Toi qui, autrefois, n’aurait jamais accepté de laisser quelqu’un t’imposer quoi que ce soit. Tu perds ta force, tu perds ta poigne. Mais peut-être qu’avec elle, t’as pas envie de te débattre. Peut-être qu’avec elle, tu voudrais juste tomber, lui laissant tout le loisir de te rattraper. Poids lourd, trop lourd, qu’elle fait reposer sur les épaules d’une fille qui souffre autant qu’elle. D’une fille qui donne quelques impulsions à son cœur. D’une connaissance devenue son essentiel. Tu ne t’imagines plus sans elle, aujourd’hui. Elle est ton réconfort, la seule personne que tu t’es autorisée à approcher lorsque les autres se retrouvaient repoussés. Quand tu ne voulais pus compter. Quand tu ne voulais plus aimer. Elle a été la seule capable de trouver le chemin jusqu’à ton âme. - J’voulais pas te faire peur. Quelques mots jetés à la volée, qui n’ont pas vraiment de sens, qui ne reflètent que son envie incurable de protéger ceux qu’elle aime, de ne plus les voir souffrir par sa seule et simple faute. A croire qu’elle n’y parviendra jamais. A croire qu’elle ne fait que s’enfoncer. C’est maladif, tu détruis, tu brises tout ce que tu touches, ceux que tu touches. Et alors qu’elle devrait fuir, alors qu’elle devrait partir en courant, pour la préserver, elle dépose son corps contre le sien, s’y glisse, comme un moment de repos, un moment de douceur. - Je ne me cachais pas… Je travaillais. Mal. Toujours plus mal. L’esprit complètement ailleurs. Sous l’emprise des cachets. Oubliant le cœur brisé. - Mais je suis là, regarde. Là, sans l’être réellement. Là, sans être complètement elle-même. Là, sans être sûre d’elle. T’es à la merci du monde, à la merci de la vie, celle qui s’acharne sur toi toujours plus intensément. Celle qui s’acharne sur toi depuis ta naissance. Qui inflige toutes les souffrances. Aucun cadeau. Aucune chance. Sauf peut-être sa présence. Sauf peut-être elle. Sahar, comme un boomerang qui revient toujours jusqu’à son cœur.

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Message Sujet: Re: fini la comédie (meg)   fini la comédie (meg) Empty Jeu 13 Aoû - 21:24

t'es pas l'amie qu'on réclame à ses côtés. t'es pas l'amie qu'on peut envier.
t'as définitivement rien de celle qu'on voudrait voir rester.
t'es que le brouillon d'un schéma jamais complètement figé. la feuille volante qui se pose et se dépose à son gré.

et pourtant, face aux grands yeux emplis de détresse de meg, face aux grands yeux réclamant le monde qu'elle ne sait pas enlacer, elle se fait âme attentive. quémandant le repos de celle qui le lui offrait. prête à donner sans reprendre, première dans une éternité.
la jeune femme est la seule capable de la chambouler autant. la seule à faire vriller un esprit déjà perpétuellement dissident. parce que son absence crie le manque de sa présence. depuis que celle qu'elle avait si peu vue était devenue tellement.
et quand sahar perd pied, elle ne sait plus réfléchir correctement. ne sait plus prendre les bonnes décisions. le coeur s'affole et plus rien ne colle. elle s'isole ou préfère devenir folle. tant de versions d'elle-même résidant en un seul corps. prenant possession d'elle tour à tour, jour après jour.
et quand tu sens la situation t'échapper, tu te réfugies à l'unique endroit où tu la sais incapable de se défiler. parce que tu sais combien elle a besoin de travailler, au moins autant que toi. un trait de plus en commun sur votre cv d'amitié.
l'ouragan s'est déployé sur la piste du bar. l'ouragan que personne n'a jamais su dompter. trop frivole et versatile pour se laisser canaliser.
sa rage qu'elle déverse sur tous ceux qui croisent sa route. qu'elle éclabousse à qui veut bien tenter de l'aider. trop égoïste, pas assez pragmatique.
le pire étant qu'elle ne s'en défend même pas. qu'elle se fiche de l'opinion du pauvre serveur responsable de ses éclats. elle le snobe sans ménagement dès l'instant où la carcasse abîmée de meg entre dans son champ de vision.
parce que c'était pour elle qu'elle avait fait le déplacement. pour elle qu'elle s'était fait autant de mauvais sang. pour elle encore qu'elle était prête à défier la terre entière à chaque instant.
la peur qui l'avait tenue éveillée, les craintes qui l'avaient enflammé. elle expulse tout sans ménagement. trop virulente pour un être aussi fragile que meg. parce qu'à cette minute-là, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même.
tu la retrouves sans la retrouver, tant elle n'avait plus rien de celle que tu avais laissé.
j'voulais pas te faire peur.
immédiatement, elle se maudit de toutes ses forces sahar. culpabilise comme elle ne l'avait jamais fait auparavant. s'en veut de faire peser ce poids en plus sur ses épaules. si frêles. déjà si ravagées.
pardon meg... c'est pas ce que j'voulais dire. elle glisse presque trop bas alors qu'elle l'enveloppe de ses bras réconfortants. qu'elle tient enfin tout près d'elle celle qu'elle avait cru perdre. oublie ce que j'viens de dire, c'est pas de ta faute.
tu refuses qu'elle endosse cette responsabilité. qu'elle se sente coupable de tes émotions excessives. tu ne veux pas l'accabler davantage, parce qu'elle a besoin de tout sauf de ça. et tu le comprends rien qu'à la regarder. rien qu'à la sentir se réfugier tout contre toi, comme si elle cherchait où se cacher. du monde, ou d'une vie qui ne lui fait pas de cadeau.
je ne me cachais pas… je travaillais.
le regard inquisiteur caresse l'oiseau blessé dont elle essaie de panser les blessures. pour recouvrir les maux qui lui font mal autant qu'ils la blessent elle, sa moitié, son essentiel.
pas à moi meg. tu n'me feras pas croire que tu fais du 24/24, c'est illégal.
pour ce qu'elle en connaissait sahar. sa science qu'elle posait quand même. les arguments qu'elle voulait démonter, sans méchanceté aucune. avec la bienveillance qu'elle lui devait, la bienveillance qu'elle lui inspirait.
et crois-moi, j'ai essayé.
si souvent, elle s'était entêtée à ne pas quitter le velvet. quand elle n'avait nulle part où aller et qu'il n'y avait que là-bas qu'elle voulait se réfugier. que là-bas où elle se sentait en sécurité, comme à la maison.
mais je suis là, regarde.
son absence s'est effacée, mais sa présence n'a pas encore totalement percée.
silhouette parsemée.
sans en rajouter, elle m'entraîne à l'abri de chez elle. dans les rues du queens, elles semblent voler. dans les rues du queens, qu'elles ne devraient pas fouler à la nuit tombée. et la porte qu'elle pousse, lui offrant le véritable refuge qui aurait dû l'abriter.
tu la laisses s'installer dans ces lieux qu'elle connaissait. et tu t'en vas attraper deux verres d'eau que tu ramènes au salon. l'un deux que tu lui tends. et sur cette même table, tu t'affaisses. face à elle, pour ne plus qu'elle t'échappe.
t'as les traits usés meg... l'inquiétude qui pointe, encore. son pouce qu'elle passe sur les marques qui l'entaillent. est-ce que tu vas m'dire ce qui se passe meg ?
parce qu'elle en a besoin pour retrouver leur quotidien serein. parce qu'elle veut lui prouver que, jamais, elle ne lui lâchera la main.

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Message Sujet: Re: fini la comédie (meg)   fini la comédie (meg) Empty Mer 26 Aoû - 19:13


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Abattue contre le bitume ou bien contre les parois de son esprit, le sang glacé qui ne circule plus correctement, le cœur débranché depuis des mois déjà et les fragments qui continuent à s’envoler. Un être éclaté, une âme liquéfiée, et Sahar qui l’aime, toujours, alors que son chemin pourrait croiser ceux d’étoiles dorées. S’en est presque trop beau, de voir qu’elle reste-là quand la danseuse n’est plus que l’ombre d’elle-même. Plus que ce foutu sac d’os dont personne ne sait plus quoi faire. Puis ton esprit se met à songer, après tout, c’est ainsi qu’elle t’a aimée. C’est lorsque ta vie a basculé que son cœur s’est attaché, lorsqu’avant, vous ne vous étiez jamais regardées. Peut-être que c’est ce qu’elle aime, en elle, qu’elle ne soit plus qu’une carcasse vide. Peut-être. Mais le regard dit autre chose. Le regard hurle autre chose. L’inquiétude, trop présente, trop pressante. L’inquiétude comme bombe à retardement, qui laisse le cœur de Sahar exploser à la volée. Et tu ne sais que trop bien ce que c’est, parce que t’étais pas comme ça, avant. T’étais la louve protectrice qui veillait sur les êtres aimés. La bagarreuse aux coups trop faciles lorsqu’il s’agissait de protéger tes sœurs. L’oreille attentive pour réchauffer les cœurs. T’étais cette fille, Meg, celle que Sahar n’a pas eu la chance de connaître, celle qui n’était pas encore complètement éteinte. Comme une poupée, elle se retrouve entraînée, enchaînée à ses bras. Moment de quiétude dans la tempête, dans la torpeur. Elle se sent mieux, rien qu’un peu, profitant de la douceur des mots de Sahar qui la déculpabilise. Une chance de l’avoir à ses côtés. Une chance d’avoir son épaule pour se reposer. La seule avec qui elle s’autorise à sombrer. Les mots lui manquent, tout comme l’air, elle se laisse faire, se retrouve sur le chemin de l’appartement de sa brune, incapable de protester. Elle voit beaucoup trop clair dans ton jeu, Meg. Elle balaye ton masque avec une facilité déconcertante. Elle n’essaie même pas de te croire, d’imaginer que tu puisses dire la vérité. Ce n’est qu’une fois à l’intérieur, que l’esprit de la brune s’éveille à nouveau, rien qu’un peu, comme une petite électricité qui s’insère au moment ou Sahar vient s’asseoir en face d’elle, au moment où ses doigts s’agrippent à elle. - Je suis juste… Fatiguée… C’est tout. La voix est douce, mais c’est déjà bien trop difficile pour elle d’avouer cette simplicité. Parce qu’elle n’a jamais eu l’habitude. Parce que les faiblesses demeurent toujours à l’abri du monde. - C’est pour ça que je ne t’ai pas appelé… J’suis pas trop en forme et je ne voulais pas t’infliger ça… T’es surtout une putain d’accro Meg, les antidépresseurs que t’avales sans limite, dans l’espoir de continuer à tenir debout. Dans l’espoir de ne pas finir comme un cadavre vivant, sans voir combien tu te trompes. Combien tu fais erreur.

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Message Sujet: Re: fini la comédie (meg)   fini la comédie (meg) Empty Ven 28 Aoû - 14:12

elle expie ses douleurs sahar.
celles qui expliquent ses frayeurs, celles qui ont fait son malheur.
elle déverse le torrent d'eau glacée qui avait fait dérailler ses sens bien trop longtemps.
sauf que dans sa course, elle bouscule tout. oublie de minimiser les dommages collatéraux. ne s'y intéressant finalement que quand les excuses de meg lui reviennent en pleine face. parce que ce n'est pas à elle de culpabiliser. ce n'est pas à elle de se sentir mal, encore. les symptômes étaient déjà trop flagrants pour se permettre d'en rajouter.
tu te sens totalement inutile sahar. pire, tu te sens comme le bourreau de celle que tu cherchais tant à protéger. tu te sens comme un être malsain qui viendrait peser sur ses jours. et qui, à ses blessures, resterait sourd. là, mais sans aucun recours.
alors elle essaie de la rattraper. celle qu'elle avait déjà accroché puis repoussé en une fraction de seconde. si elle voulait la garder, elle se devait de la préserver. d'étouffer ce qui pouvait la ravager, d'atomiser ce qui l'empêchait de briller tel le soleil en plein été.
les raisons de son absence demeurent floues. pourtant, elle devra taire ce qui étreint son palpitant. au moins quelques instants. jusqu'à ce qu'elle la couvre d'un toit qui l'isolera de tout ce que le monde pourrait déverser sur elle.
poupée si jeune, déjà si désabusée.
dans ses bras, elle la retient. comme pour se donner la sensation rassurante de ne plus avoir à la regarder s'en aller. parce que si elle choisit de repartir, elle ne pourra pas le faire sans toi meg. leurs deux mains greffées en signe d'éternelle amitié. contre les vents et les marées, elle ne laissera jamais rien, ni personne, les séparer.
tu t'en veux quand tu te rappelles combien tu ne l'avais jamais regardé. combien tu avais choisit de la laisser vivre à tes côtés sans même la calculer. et tu te demandes si ses traits étaient déjà si malmenés à l'époque. si elle portait déjà les signes d'un trauma passé, d'un quart de vie à sombrer.
le battant se referme sur leurs deux carcasses filiformes. et si elle la relâche, c'est simplement pour mieux la retrouver. à l'abri d'un canapé usé qui semblait n'être que le reflet de son invitée. les verres d'eau dont elle se débarrasse pour l'observer. pour délimiter les marques parsemant son teint halé, espérant les gommer par le simple pouvoir du toucher.
elle a la peau glacée meg. ou peut-être que c'est juste toi qui te fais des idées. juste toi qui intensifie les cris de son corps, les appels à l'aide d'un coeur qui se tord. à demi-mort.
je suis juste... fatiguée... c'est tout.
les sourcils se froncent. la bouche ne pipe pas mot. il faut laisser du temps au temps. lui permettre de ré-apprivoiser sa quiétude, de filtrer ce qui la mine à l'instant où elle l'aura décidé. pas avant, pour ne pas la brusquer.
c'est pour ça que je ne t'ai pas appelé... j'suis pas trop en forme et je ne voulais pas t'infliger ça...
ça t'fait mal d'entendre qu'elle avait préféré vivre ça toute seule, par peur de te l'imposer. ça t'fait mal de te demander à quoi tu pouvais bien servir si tu ne pouvais même pas être là pour une amie. ça t'fait mal d'imaginer qu'elle ait pu simplement penser que ses maux seraient un élément gênant dans ta fausse tranquillité.
t'as pas le droit de dire ça meg.
la tête qu'elle secoue négativement, elle refuse de la laisser parler comme ça. de tirer des conclusions hâtives sur des sentiments qui étaient les siens et qu'elle était la seule à pouvoir gérer, de la manière dont elle l'entendait.
tu comprends pas que c'est quand t'es pas là que tout est pire ? tu comprends pas que j'préfère souffrir avec toi, qu'être bien toute seule ?
parce que quand la solitude te serre, t'es jamais bien sahar. la vérité, c'est que c'est elle qui te bousille. lentement, à petit feu. elle fait de toi sa victime favorite, son petit pantin gentillet. elle t'intoxique sans que personne ne voit rien. et toi, tu l'autorises à te posséder.
c'est pas de la fatigue ça, c'est plus profond.
qu'elle dit en tapant de son index contre la cage cardiaque de meg.
c'est là-dedans que ça va pas meg. et t'as pas le droit de me tenir à l'écart, je refuse que tu m'tiennes à l'écart.
là, dans le mal comme dans le bien.
là, pour le pire et le meilleur.
là, comme la seconde moitié d'un coeur.
là, pour son âme-soeur.

_________________
i pray to god.
he's like one too many drinks and my intuition starts to sink.
it's like ba-da-da-da-da-da.
your shadows, they follow and they're haunting me.
where'd you go, this hollow soul is lonely.
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Message Sujet: Re: fini la comédie (meg)   fini la comédie (meg) Empty Mer 16 Sep - 18:08


set your dreams where nobody hides, give your tears to the tide, no time, there's no end, there is no goodbye, disappear with night.-- @sahar batista

Sous l’eau, incapable de respirer, incapable de remonter à la surface, il n’y a que sa lueur à elle, qu’elle est capable de percevoir. Que sa lueur à elle, qui la garde en vie. Intouchable, inatteignable, mais présente comme un halo sur le rivage. L’effet qu’elle a sur elle, Sahar, la bonté d’un ange qui semble pourtant cassé en mille morceaux. L’âme qui tente par tous les moyens de la sauver alors qu’elle est elle-même en train de couler. Et toi, toi, tu t’en veux, tu te détestes, parce que tu l’aimes de tout ton cœur, parce que tu te détestes de ne pas être capable de l’aider, de ne plus être comme avant. De ne plus être cette guerrière protectrice prête à braver tous les dangers pour ceux qu’elle aime.
Il ne reste plus rien. Plus rien de cela. Plus rien d’elle. Plus rien d’autre que cette carcasse vide qu’elle lègue à Sahar. Que ce boulet accroché au pied de la brune, fatalement destiné à la ralentir, à l’enfoncer toujours un peu plus quand le sol se fissure. Un boulet dont son âme-sœur ne souhaite pas se débarrasser, malgré l’opportunité laissée. Pire encore, Meg. Elle te traîne jusque chez elle, ne cesse de te rassurer alors que c’est toi qu’a merdé, son cœur hurlant qu’elle a besoin de toi dans ta vie alors même que t’es bonne à finir à la casse. La culpabilité qui s’installe, qui se glisse dans son esprit parce qu’elle aimerait lui donner plus, lui offrir mieux, à Sahar. Lui donner son cœur tout entier parce qu’elle le mérite plus que jamais.
Et à la place elle se retrouve là, inerte sur son canapé, déphasée par les cachets avalés, rongée par le mal d’une malédiction imposée. Et à la place, elle n’est qu’un putain de fantôme à l’abri du monde l’espace de quelques heures, l’espace d’une nuit, grâce à elle. Toujours grâce à elle. Le regard dans le sien, plongé comme dans un océan de douceur, sincèrement touchée par ses paroles qui lui vont droit au cœur. Comme si Sahar préférait se perdre avec elle plutôt que vivre sans elle. - Et toi, tu comprends que je ne veux jamais te faire de mal, Sahar… Parce que tu l’aimes trop pour ça, Meg. Parce que c’est dangereux pour toi, d’aimer autant quelqu’un. - T’as raison… Peut-être que je ne vais pas très bien, peut-être… Mais qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Qu’est-ce que je peux y faire ? C’est en elle et elle en crève. Elle en crève chaque jour. Sahar ne doit pas être responsable de cela. Elle ne doit pas souffrir de cela. Elle est ta lumière que t’aimerais protéger, là où d’autres ont déjà échoué.

(c) calaveras.
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