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 divine comédie (savas)

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Message Sujet: divine comédie (savas)   divine comédie (savas) Empty Mar 17 Juil - 23:41

le pinceau glisse sur la toile, libre, dans un ballet familier dirigé à la perfection sous le jugement aigu de la chorégraphe. dans ces moments-là, elle n'existe même plus. il n'y a que sa main, et cette charmante scène mythologique dans le style de bouguereau qui se dessine sous ses yeux, sans qu'elle semble pouvoir exercer sa volonté. elle a l'air un peu folle, là, avec ses yeux révulsés, la peinture séchée qui orne ses joues, ses cheveux de jais, la soie diaphane de ses vêtements. pourtant, elle jubile, artemisia, en peignant la campagne toscane. ça lui rappelle son enfance, quand elle courait, gamine dans les champs. le genre de détail trop personnel pour un faux. si elle se faisait pincer à cause de ça, ce serait plutôt dommage. la cigarette pendant mollement de ses lèvres, elle lâche un petit ricanement fébrile, pas trop sûre d'être encore saine d'esprit. en face d'elle, ses petites nymphes, un groupe de prostituées figées dans des postures alambiquées, lèvent les yeux au ciel. il faut dire qu'elle n'est pas tendre avec elles ; assez contrariées de devoir prendre la pose durant des heures et de devoir supporter ses accès de colère. pourtant, elles sont ses muses, dociles poupées lascives et parfaites. avec la plus grande minutie, elle esquisse l'adorable courbe d'une lèvre, la douceur d'une gorge. elle ne reluque pas, jamais. elle ne fait qu'admirer la beauté de ces créatures de plaisir de façon purement objective. beauté à laquelle un simple dessin ne peut rendre honneur. le bacchus, lui, peint de pratique, partage un certain nombre de traits physiques avec leur propriétaire. deux personnages qui, lui semblait-il, se confondaient de façon troublante, entourés de leur cortège de satyres, se complaisant dans la débauche en compagnie de leurs séduisantes ménades. une scène somme toute assez convenue, mais qui ferait l'affaire en ces temps difficiles. elle ne savait plus trop depuis combien de temps elle était là, dans cette babylone urbaine. c'était à peine si on voyait la lumière du jour à travers les volets clos. elle appréciait le calme voluptueux qui régnait dans un tel endroit. cela titillait son sens créatif, aussi pauvre fut-il. elle essuya d'une main absente les gouttes de sueur dans ses sourcils. elle ne pouvait pas échouer. pas cette fois. elle mordille frénétiquement la croix qui pend vulgairement sur sa poitrine. espérant au fond un quelconque signe divin. un encouragement. mais les voies du seigneur sont impénétrables. il pourrait au moins faire un tout petit effort. elle apporte les dernières touches, avec une attention particulière. chaque pli d'un drapé, chaque rainure d'une feuille est retouché d'une main experte ; de même que la signature, imitée avec une tendresse infinie. le voilà, ce moment sacré, où elle confie la maternité de son oeuvre à un autre. une euphorie soudaine anime ses mouvements saccadés. l'émotion lui serre la gorge. même ses yeux fatigués, constamment secs, se remplissent de larmes. pourtant, quelle amertume que le gâchis d'un tel talent, au service de la contrefaçon. parfois, elle se demande si dieu faisait les choses aussi bien qu'on le prétendait. avec une extrême douceur, elle admire son chef-d'oeuvre encore frais. parfait. parfaitement médiocre. d'une laideur sans nom. insignifiant. minable. pathétique. la colère dans ses prunelles brûlantes, elle envoie valser le chevalet, brisant la paisible quiétude de ses modèles. elle n'a plus cet élan de création. elle a plutôt envie de détruire. quelque chose. la première bricole insignifiante qui lui passe par la main. ce vase en cristal, jeté rageusement sur la moquette. petit vase insolent, qui ne s'ébrèche même pas, achevé à coup de talons furieux, misérable accessoire quelconque qui ose s'opposer à sa sentence. elle sent ses oreilles bourdonner. elle aurait raisonnablement besoin d'un peu d'air frais. au lieu de cela, elle sort sous les yeux effarés des courtisanes perplexes. cherche avec frénésie le maître des lieux. jamais là quand on a besoin de lui. alors elle s'égosille, à qui veut bien l'entendre. "SAVAS. dis à tes filles de se tenir, ou je te jure que je reprends mon argent." assez lâche, de rejeter son absence de compétences sur ces pauvres femmes qui n'avaient rien demandé. mais faible, elle l'était. incapable d'admettre l'évidence. "et moi aussi, je dois écarter les cuisses pour avoir un putain de verre, ici ?". drogues éphémère, parfaites pour traiter le mal qui la ronge. les mains encore tremblantes, elle titube en évitant les morceaux de verre et prend place sur le canapé molletonné au centre de son petit atelier improvisé, le maculant généreusement de peinture à l'huile. elle ne voulait même pas savoir ce que les clients précédents avaient fait dessus. elle avait seulement besoin de trouver une façon d'arranger un peu cette croûte. et de respirer, aussi. l'indignation, plus que l'air vicié par la fumée, la faisait suffoquer. cet homme n'avait aucun sens du commerce. on ne l'aurait pas traitée ainsi, en italie. si le client est roi, elle, elle était bien plus qu'une reine ; une reine à la mauvaise foi cinglante. elle fouille dans les méandres de ses poches, à la recherche de quelque cigarette perdue, qui ne se montra pas. elle avait besoin de bien plus fort que du tabac, de toute manière. bordel. merci, dieu.


@Savas Vermeil
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Message Sujet: Re: divine comédie (savas)   divine comédie (savas) Empty Ven 3 Aoû - 2:17


rdivine comédie
Errance dans les couloirs de son bordel, dans les méandres de sa vie. Monstre qui se balade, les iris dévisageant les femmes, les corps, les clients qui osent passer le pas de son antre personnel. Son amusement malsain. Briser les vies. Parce qu’il ne connaît que ça. Parce qu’il n’est que les affres de son passé dont il ne peut se défaire, dont il ne désir pas se défaire. Se confort rassurant. Ce confort malsain. Les pensées volages. Les pensées qu’il ne contrôle pas, ainsi que les envies, que les folies.
Des bruits brisent le silence de sa demeure, de son domaine. De la vitre qui se brise, de la folie entre les murs. Pas les soupirs de jouissance, non les soupires d’aisance, pas les hommes en rutes, pas les brutes  Cela amuse son esprit et vient le sortir de cette lassitude désolante. Les phalanges dans le fond des poches, le loup qui approche à pas feutrés alors que la voix vient se percuter contre les murs de l’enceinte pour lui parvenir. Cette voix féminine qu’il connaît, qu’il reconnaît. Celle qui vient chercher l’inspiration entre les murs, semer la discorde et poser les poupées. SAVAS. dis à tes filles de se tenir, ou je te jure que je reprends mon argent." Il pourrait s’y rendre à toute vitesse, mais ca ne lui ressemble pas. Le roi. Les pieds suivent le mouvement lent, les paumes caressent le tissu de son habit trop élégant.

Le temps file, le temps défile et l’ombre de Savas finit par se dessiner dans l’encadrement de la porte. Billes sombres qui observent la scène. Les éclats de verre sur le sol, les taches de peinture sur les tissus et les parfaites effrayés par le comportement de l’inviter. Savas, il se contente de laisser un sourire narquois se poser sur le visage, se dessiner sur les traits. Le monstre qui ne sait pas vraiment sourire. - Tu n’as qu’à les traiter comme il se doit. Ce qu’il ne fait pas. L’ironie des mots qui teinte la voix et le bras qui prend appuie sur le bois de la porte. Il ne bouge pas. Il n’a pas envie de se plier aux ordres et caprices de la demoiselle. Savas, il ne se penche pas devant les femmes. Que des objets à utiliser. La plupart du temps. "et moi aussi, je dois écarter les cuisses pour avoir un putain de verre, ici ?" Un rire qui passe entre les lèvres. Elle l’amuse, elle et son comportement. Elle l’agace, elle et son tempérament.  - Pas besoin d'ouvrir les cuisses. Qui voudrait de toi ici, de toute façon. Tu n’es pas l’une de mes sélections. Il faudra bouger pour avoir ce que tu veux. De toute façon, ce n’est pas un bar ici, mais une maison close. Le ton moqueur et le corps qui finit par se détacher de l’embrasure de la porte. Les souliers qui écrasent la vitre, un geste de la main pour faire fuir les belles. - J’ai ma réserve personnelle dans mon bureau, mais il ne m’est jamais effleuré l’esprit de la partager avec toi. Elle pourrait lui plaire, surement. Parce qu’elle à la force d’un fauve. Savas et ses goût étrange. Ce n’est pourtant rien, entre eux. Que lutte de pouvoir. Qu’un jeu malsain. Il faut croire.

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Message Sujet: Re: divine comédie (savas)   divine comédie (savas) Empty Mer 8 Aoû - 17:33

l'ombre du seigneur se dessine à l'entrebâillure de la porte, austère, menaçante. ses cheveux. ses mains. ses yeux. elle l'observe, le monstre drapé de satin. guette ses moindres faits et gestes. comme un prédateur analyse le comportement de sa proie pour mieux la saisir le moment venu. et il viendra, ce moment. elle se délecte secrètement de cette mascarade qui n'en finit plus. ayant toujours aussi peur, au fond, que ce soit elle, la jeune brebis de la farce. acculée, les crocs de son adversaire teintés de son sang (vermeil). elle joue la comédie, elle s'exhibe, elle qui tenait pourtant en sainte horreur un tel comportement. mais elle ne fait qu'essayer de balayer ce sentiment inexplicable qui la rend malade. inconfort d'autant plus accentué que, cette fois-ci, elle n'est pas maîtresse des lieux. position délicate qu'elle abhorre, essayant, en désespoir de cause, de détrôner ce roi aux allures de tyran. une cause folle, perdue d'avance, qu'elle défendait pourtant. par peur de se laisser elle aussi dévorer par le mal perfide qui infectait ce palais luxurieux jusqu'aux fondations, comme les pauvres filles qu'elle prenait tant plaisir à tourmenter. ayant, certainement, à l'idée de les punir pour leur faiblesse. ce dont se chargeaient très bien les vermeil. elle ne montre rien de ses divagations intérieures, artemisia. ce serait stupide de sa part d'exposer ainsi la chair tendre de ses infirmités au fauve qui n'attendait que de la réduire en pièces. "tu n’as qu’à les traiter comme il se doit." incapable de résister à l'humour ravageur de son hôte, elle ne peut contenir un ricanement erraillé. "je te croyais pourtant tout à fait capable dans l'art de les endurcir. "comme il se doit". quelle déception.". elle l'avait vu, dans leur regard, à la seconde même où il était entré. elle avait lu cette crainte, indicible. une peur bien trop familière. il avait le visage et l'aura irrésistible de ces démons qu'elle avait connus autrefois. fins. intelligents. masquant la pourriture de leur être derrière quelque luxueux accoutrement et quelques traits d'esprit. ceux-là même qui savaient profaner ses pensées, lui instillant des mouvements d'âme qui ne lui ressemblaient pas. ceux qui s'étaient tant amusés à la tourmenter, se délectant de chaque once de candeur qu'ils parvenaient à lui soutirer dans un cruel festin. elle, s'abandonnant comme la pathétique, vulgaire sotte qu'elle était. mais c'était terminé. elle n'était plus une petite fille. et lui serait sa vengeance. si seulement elle parvenait à le faire plier. mais lui persistait à ne voir en elle que cette gamine faussement effrontée qu'elle avait pourtant pris soin d'éliminer une bonne fois pour toutes. son rire la fait frémir. de rage, à présent. mais ce n'était que partie remise. il la craindrait, très bientôt. elle lui ferait ravaler ses railleries. "pas besoin d'ouvrir les cuisses. qui voudrait de toi ici, de toute façon. tu n’es pas l’une de mes sélections. il faudra bouger pour avoir ce que tu veux. de toute façon, ce n’est pas un bar ici, mais une maison close." la colère. son orgueil, blessé, bien malgré elle. pendant un instant, elle baisse les yeux, uniquement pour ravaler la rage qui lui crie de loger les brillants éclats de cristal qui jonchent le sol dans sa gorge pâle. oh, sa peau si blanche. un peu de couleur lui siérait si bien. ce qui n'empêchait pas qu'elle ne lui ferait pas le plaisir de la voir perdre ses moyens. pas tant qu'elle n'aurait pas racheté sa fierté meurtrie. "tu as raison. non, c'est vrai, je dois l'admettre. cela m'attriste, mais je n'aurai jamais ma chance avec toi. tu les préfères bien plus jeunes. dociles et disciplinées." elle scrute les jeunes filles quitter militairement la pièce, suivant sagement les instructions de leur châtelain. "j’ai ma réserve personnelle dans mon bureau, mais il ne m’est jamais effleuré l’esprit de la partager avec toi." étrangement, cela ne la surprenait pas le moins du monde. elle attend le départ de la dernière pour se lever de son trône de velours, titubant quelque peu sous le manque de sa drogue favorite. se rapprochant d'un pas traînant vers l'objet de toute sa rancoeur. douce colombe de papier. un sourire absent peint distraitement sur ses lèvres gercées par le tabac, laissant dériver son esprit vers ses adorables yeux d'ambre dont l'absence lui était déchirante. "tu les aimes tellement. tu en es fou." elle s'approche, doucement, le narguant de ses prunelles sombres. ses pensées toutes portées sur une recrue toute particulière, dans son coeur et celui de savas. "imagine, qu'un jour, tu en sois privé. qu'on t'enlevait l'une d'entre elles. sans que tu puisses y faire quoi que ce soit. ce serait... abominable. une véritable tragédie." la menace est à peine voilée. manque de subtilité, certainement. mais que serait un roi sans ses fidèles sujets ? "maintenant... la question est de savoir si, oui ou non, tu vas me servir ce verre. ou si tu préfères me garder assez lucide pour faire des choses que tu pourrais ne pas apprécier. du tout." comme briser un nouveau vase. elle avait réellement besoin d'alcool. c'était plus qu'une question de survie. en l'occurence, le prosecco vénitien quotidien ne serait pas suffisant, elle en avait bien peur. et l'existence de cette mystérieuse réserve avait attisé sa curiosité -c'était d'ailleurs invraisemblable qu'elle ne l'ait pas trouvée plus tôt. s'affalant mollement sur son fauteuil. attendant, comme un monarque, qu'on daigne lui apporter son précieux médicament. qui, elle le savait, ne serait pas suffisant pour apaiser sa hargne et réparer son honneur bafoué.

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Message Sujet: Re: divine comédie (savas)   divine comédie (savas) Empty Ven 17 Aoû - 2:00


rdivine comédie
"je te croyais pourtant tout à fait capable dans l'art de les endurcir. "comme il se doit". quelle déception.". Sourire sur le visage, des lippes qui se tordent dans des expression qui ne le traversent que rarement. - Les femmes. Des êtres fragiles, que veux-tu. Cela démontre parfaitement le respect qu’il éprouve pour les fragiles, c’est à dire, aucun. Frasque de son passé, de ce peternel crevé et de sa démonstration du respect pour les femmes. Il n’en possède que très peu, Savas.
Il rôde dans la salle, comme le prédateur qu’il est, comme l’observateur des dégâts de la pièce. Les morceaux de verre qui craque sous les souliers trop brillants. Les phalanges dans le fond des poches et ce jeu avec la bague, signe de son mariage de convenance. Ce mariage étrange. Lui. Elle.
tu as raison. non, c'est vrai, je dois l'admettre. cela m'attriste, mais je n'aurai jamais ma chance avec toi. tu les préfères bien plus jeunes. dociles et disciplinées." Savas, il sent les muscles de son corps se crisper un moment. Sa femme, elle lui a glissé un mot sur la demoiselle et cette femme vient de lui faire cette remarque. Il ne l’a pourtant pas touché, la colombe. Il attend le bon acheteur ou il attend le bon moment. Il ne sait pas vraiment. - Je ne savais pas que tu connaissais mes goût en terme de femme. Le sarcasme dans la voix. La poupée, elle n’est qu’un caprice, qu’une fascination de plus. Ce quelque chose qui attire irrémédiablement le loup vers la proie facile et alléchante.

Ils se retrouvent seul. Eux. Dans cette pièce. Cette femme qui tient tête, cette femme qui agace autant qu’elle amuse. Elles ne lui tiennent que très rarement tête, les dociles. Elle s’approche, il se contente de rester sur place, laissant les ombres de ses yeux esquisser les mouvements de son corps. "tu les aimes tellement. tu en es fou." Silence. Le silence qu’il laisse planer, parce qu’elle n’a pas fini son jeu, parce qu’il sait le voir dans ses prunelles. "imagine, qu'un jour, tu en sois privé. qu'on t'enlevait l'une d'entre elles. sans que tu puisses y faire quoi que ce soit. ce serait... abominable. une véritable tragédie." Les menaces qu’elle lance et qui ne l’affecte pas. Elle lui appartient la parfaite, elle sera vendu au plus offrant et ce n’est surement pas Artemisia qui aura l’objet de ses convoitises. - Tu viens ici me narguer de tes stupides menaces? Le sang qui file à un vitesse folle dans les veines, mais le contrôle qu’il garde impassible sur le visage. Hors de question qu’elle puisse se douter de la force de ses paroles. Parce que Savas, il contrôle et il ne donne que très rarement son règne à un autre.

"maintenant... la question est de savoir si, oui ou non, tu vas me servir ce verre. ou si tu préfères me garder assez lucide pour faire des choses que tu pourrais ne pas apprécier. du tout."  Un rire qui éclate. Elle se pense trop permis parce qu’elle offre les billets. Elle pense que le maître va courber l’échine pour plaire au caprices de la fausse reine déchue. Ca ne l’impressionne pas vraiment. - Tu ferais mieux de jouer la carte de la sympathie plutôt que d’attirer mes foudres. Tu risquerais beaucoup plus d’obtenir ce que tu demandes. Savas, il ne va pas se déplacer pour lui apporter ce qu’elle désire. Il faudra qu’elle se montre un peu plus convaincante ou aimable.
Le monstre finit par se mouvoir une fois de plus pour s’approcher de la reine échouée contre le canapé. Les doigts qui s’envole pour venir s’emparer du visage alors qu’il la surplombe de sa carrure menaçante. - Tu es venu jouer à quoi? Semer le chaos. Ca risque de mal se terminer si tu continues de la sorte. Il n’y a pas que tes billets qui font tourner mes affaires. Phalanges qui se permettent d’explorer la grain de sa peau, dessiner les lèvres avant d’empoigner les cheveux afin de lui faire courber la nuque, de dévoiler la chair de son cou. - Je devrais te faire payer pour les dégâts, mais je sais parfois me montrer généreux. Pas vraiment. Pas souvent. Qu’un jeu de plus pour la dominer, pour remettre la femme à sa place. Ses doigts libère la pression contre l’ébène des cheveux, mais il ne se déplace pas. Le monstre qui surplombe. - Qu’est-ce que je gagne à partager ma réserve personnelle avec toi? Pure question, parce que pour le moment, il n’en voit aucunement l’intérêt.

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Message Sujet: Re: divine comédie (savas)   divine comédie (savas) Empty Mer 22 Aoû - 22:29

il joue avec elle, l'animal. l'outrecuidance de ses piques échauffe ses tempes, fait battre son coeur un peu plus fort. il lui faisait le même effet qu'un mauvais chianti. si on écartait le goût amer de l'humiliation et les fantasmes meurtriers qu'il savait si bien lui inspirer. "les femmes. des êtres fragiles, que veux-tu." elle supposait qu'il avait raison. fragile, elle l'était. elle n'avait plus besoin de se le prouver. mais, pour autant, cette insulte à son genre était celle de trop. ces singuliers êtres féminins qui rôdaient dans sa maison, elles n'étaient que de pâles fantômes. des esclaves, vidées de leur substance, entièrement asservies au bon plaisir de leur maître. que savait-il des femmes ? elle, elle les a peintes. elle les a enviées. vénérées. méprisées, parfois. elle leur a fait l'amour, il y a longtemps. elle les a connues sous toutes leurs facettes. leurs faiblesses, leurs désirs ; comme leur détermination et leur indulgence. tenté, pendant tant d'années, de leur arriver ne serait-ce qu'à la cheville. il n'avait pas le droit, de les condamner aussi âprement. lui qui ne connaissait que leurs plus abjects travers. ceux qu'il révélait de force, les obligeant à plier le genou sous le poids de sa cruauté. elle sentait le poison lui brûler les lèvres, le sang bouillonner dans ses oreilles. "je ne savais pas que tu connaissais mes goût en terme de femme." il s'amusait, cela se voyait. il pavoisait, sûr de son petit numéro. mais elle commençait à trouver leur petit jeu de moins en moins divertissant, alors que la colère se distillait dans ses veines. "ils ne sont pas différents de ceux de la plupart des hommes. c'était assez simple à deviner. je n'ai pas de mérite." elle ne manque jamais une occasion de prouver son mépris pour eux, l'amazone. le dédain pour ces êtres faiblards, présomptueux, qui prennent plaisir à asservir celles qu'ils ne peuvent avoir. quand elle le voit perdre patience, serrer les poings, elle exulte. avait-elle réussi à toucher intimement le monstre de pierre ? la satisfaction éclaira son visage fatigué. "tu viens ici me narguer de tes stupides menaces ?" mais il tient bon, le colosse. sa rage ne semble que fugace, et ses traits se figent à nouveau, comme si rien n'avait été dit. c'était impressionnant. effrayant, presque. elle pensait y être parvenue ; conquérir, ne serait-ce que pendant un court instant, ce royaume mortifère, fait de désillusions et de lubricité. incapable de se rendre à l'évidence : elle n'y arriverait jamais de cette façon. elle sentait qu'elle coulait. qu'elle aussi, elle se laisser gouverner par l'impitoyable règne de ce monarque sans couronne. comme toutes les autres ici. "tu ferais mieux de jouer la carte de la sympathie plutôt que d’attirer mes foudres. tu risquerais beaucoup plus d’obtenir ce que tu demandes." ironie suprême, que d'espérer le moindre geste cordial dans un tel endroit. cela la fit sourire, amèrement. "j'ignore de quelles "sympathies" il peut être question ici, mais peu importe. tu n'auras rien de ce genre de ma part, sois-en certain." la douce artemisia n'était qu'un lointain vestige du passé. peut-être même n'avait-elle jamais existé. l'amabilité n'avait jamais fait que la guider vers le mauvais chemin. une faiblesse. rien de plus. et, quelque valeur lui fut-elle accordée, ni elle, ni lui ne méritaient la plus petite once de bonté. pas cette fausse bienveillance, prodiguée de mains expertes par les pauvres habitantes de ce palais. celle-ci n'avait de vertu qu'une poignée de billets. mais les moments de sentimentalisme de la reine déchue, aussi rares fut-ils, sonnaient faux, même pour elle. mélancoliques circonspections, qui n'avaient pas leur place ici. suspendues par un contact étranger. ses doigts, glacés, sur ses joues, sur sa nuque. laissant sa peau comme incendiée. sa bouche, déformée par le dégoût. "tu es venu jouer à quoi? semer le chaos. ça risque de mal se terminer si tu continues de la sorte." elle voudrait pouvoir dire quelque chose. le repousser. le tuer. mais sa gorge reste désespérément sèche, et ses membres, pétrifiés. "je ne joue pas. jamais." la voix tremble, incertaine. détestables paroles, qui sonnent beaucoup trop comme un aveu de faiblesse. elle se fait horreur, courber ainsi la tête. mais elle ne peut pas résister. elle est acculée. lui, la dominant de toute sa hauteur, éclipsant la lumière blafarde du plafonnier. elle n'avait aucune échappatoire. impuissante, elle vit les longues mains s'approcher de nouveau de son visage. pour cette fois-ci s'attaquer à ses lèvres et ses cheveux. elle ferme les yeux, incapable de soutenir son regard. suspend sa respiration. pauvre petite vierge effarouchée. elle se maudit, d'être aussi pitoyable, devant lui. le laissant même empoigner ses cheveux, pour lui renverser la tête en arrière. comme une vulgaire catin. "je devrais te faire payer pour les dégâts, mais je sais parfois me montrer généreux." ah, quel saint. elle en pleurerait presque. mais elle se fichait bien de l'argent. tout ce qu'elle voulait, c'était foutre le camp d'ici. en vitesse. maintenant. le soulagement fut intense, lorsqu'il relâcha enfin sa poigne de fer. la haine flamboyait maintenant dans ses prunelles dévoilées. elle espérait qu'il avait pris plaisir à l'humilier de cette façon. parce qu'il n'en sortirait pas indemne. qu’est-ce que je gagne à partager ma réserve personnelle avec toi? cette réserve. toujours cette réserve. elle s'y était accrochée, mais maintenant, ce n'était plus sa priorité. "je crois que le malentendu vient de ton côté, savas." le ton regagne son assurance. glacé. calme. "cliente ou non, je ne suis pas ta putain. je te prierais de me demander la permission, la prochaine fois que tu oses poser tes mains répugnantes sur moi." ce n'était que pur pragmatisme. il ne devait pas le prendre trop personnellement. elle ne pouvait souffrir le contact humain, sous toutes ses formes. mais, venant de lui, c'était particulier. ce qui lui faisait honte, c'était qu'au fond d'elle-même, elle ne pouvait dire avec certitude si cela lui plaisait ou non. pauvre fille qu'elle était. elle s'approche, doucement, presque sensuellement, pour murmurer dans le creux de son oreille. "parce que sinon, je t'arrache les yeux." quelle ironie ce serait, pour le roi, de ne plus connaître le plaisir d'admirer les filles brisées dont il faisait sa fierté. "ou plutôt... ceci." une main qui caresse son torse et dérive innocemment vers son bas-ventre, profitant de la proximité des corps. bien sûr qu'elle n'allait pas le faire. sa petite femme risquait de ne pas apprécier. et suffisamment de gens voulaient sa peau, à new york. mais la simple pensée de lui ôter un peu de sa bien-aimée virilité la remplit d'allégresse. toujours aussi lâche, la gamine. elle lève la main pour le gifler. pour récupérer un peu de sa dignité de femme. mais elle n'y arrive pas. elle n'en aurait même pas la force, de toute manière. alors elle se contente de le repousser violemment, d'un geste sec du pied. assez fort pour se faufiler hors de cette prison de tissu. elle s'éloigne, prudemment. le plus possible du monstre. ses mains, encore tremblantes. il le fallait. "quant à ta chère réserve... tu sais que l'avarice est un péché, non ? tu pourrais aller brûler en enfer. ce serait douloureux. nous aimerions tous deux ne pas avoir à nous croiser là-bas... je me trompe ?" du moins, pas dans ce cercle. elle l'espérait. quitte à prêcher face à un apostat qui, supposait-elle, ne connaissait aucune des lois de dieu. mais elle devait regagner son sang-froid et sa crédibilité, coûte que coûte. pour ne pas se laisser dévorer une nouvelle fois. 

@savas vermeil
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Message Sujet: Re: divine comédie (savas)   divine comédie (savas) Empty Mar 16 Oct - 2:02


divine comédie
j'ignore de quelles "sympathies" il peut être question ici, mais peu importe. tu n'auras rien de ce genre de ma part, sois-en certain." Une guerre interminable entre eux. Ce l’était depuis le début et il ne voit pas cette étrange relation changer. La lutte de pouvoir. Il gagnait souvent Savas, mais il y aurait surement quelqu’un pour le faire perdre, un jour. Son père, il l’avait fait, d’une certaine façon. Il lui ressemblait Lui et ses coups sur sa mère qu’il observait gamin. Il avait voulu sauver sa mère, la pauvre petite fragile, mais elle avait jeté son venin sur lui. Comment avait-il osé faire couler le carmin. Un peu plus de folie a ajouté à sa tête déjà bien trop complexe. Caboche défectueuse. Savas, il ne sait pas comment fonctionner autrement. Il ne veut plus. C’est trop ancré en lui, ses folies. Il ne donne pas de réponse, le maître, il attend le moment de placer les pions, de deviner un peu plus, les détails. Sa cervelle malade. À lui. Ils se rapprochent, les corps, un moment qui file. Savas, il ne se laisse pas souvent amuser, mais elle l’amuse, elle l’intrigue, Mauvaise chose pour elle, surement.

je crois que le malentendu vient de ton côté, savas." le ton regagne son assurance. glacé. calme. Les billes sombres qui dessinent les traits du visage délicat, beauté à cueillir. Elle s’affirme.  "cliente ou non, je ne suis pas ta putain. je te prierais de me demander la permission, la prochaine fois que tu oses poser tes mains répugnantes sur moi." Le sourire qui éclipse le visage, un moment. Le temps d’un instant. - Je ne traite pas mes filles de la sorte. Il a raison, il s’amuse à les détruire, capturer des belles âmes à enfermer, à posséder. Les mains ne se baladent jamais, les contacts absents. C’est son code. Ses règles. Foutue gamine qui tente de le déjouer. Elle. Les autres. - Je ne pose jamais les mains sur elle. Pas comme il a fait, avec elle. Un instant plus tôt. Savas, il voulait laisser entendre quoi. Semer des graines de poison dans la tête. Pourquoi, serait-elle spéciale d’une certaine façon? Inaccessible. Il ne pose pas les mains sur les femmes, peu de femmes, parce qu’elle ne l’intéresse pas, les fragiles. Dégoût des femmes, de sa mère en souvenir amer dans le fond de la gorge. Il y a pourtant elle, sa femme. Qui gravite autour de lui, qu’il sait traiter comme une reine, à sa façon.
Elle s’approche, le jeu qu’elle laisse se dessiner sur les traits. Elle s’adapte, elle aussi. Les menaces qui placent dans les airs, qui percute la tête. "parce que sinon, je t'arrache les yeux." - Vraiment? La tête qui se tourne alors que les corps se rapprochent, qu’elle laisse les doigts filer sur le torse, le corps entre la poigne féline. Le souffle du monstre dans le cou alors que la paume se pose dans le bas du dos, le corps qu’il attire d’un bras de maître. ou plutôt... ceci." - Ne joue pas ce jeu avec moi Artemisia, tu n’oserais jamais mettre la main sur moi, je le sais très bien… Des sous-entendus qui pue les mots. Les lèvres pourtant effleurent la peau opaline pour laisser le souffle du poison s’y poser. Caresses maîtrisées et les mots qui viennent s’amuser contre le tympans.
Elle s’éloigne pourtant, Savas, il relâche la prise et se retrouve propulsé en arrière. Les mains qui ne tiennent plus, qui laisse s’enfuir. Elle se dérobe à lui ou il la laisse partir. Les mains qui retournent filer dans les poches alors qu’il avance, lentement. "quant à ta chère réserve... tu sais que l'avarice est un péché, non ? tu pourrais aller brûler en enfer. ce serait douloureux. nous aimerions tous deux ne pas avoir à nous croiser là-bas... je me trompe ?" Il avance, encore un peu, plus près. - Aurais-tu peur de me croiser là-bas? La question qu’il pose. Il a envie de savoir Savas ou de voir la réaction. Qu’elle revienne, peut-être. Un pas. Il marche et attrape la peinture qu’elle avait fait tomber dans l’emportement. - Tu as du talent.

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Message Sujet: Re: divine comédie (savas)   divine comédie (savas) Empty Sam 3 Nov - 0:34

à présent qu'elle était libre, elle aurait presque regretté son bien agréable fauteuil. si le velours rouge dénotait d'un goût douteux pour la décoration des maîtres des lieux (bien qu'elle appréciât l'inspiration napoléonienne qui s'en dégageait, lui rappelant d'interminables visites auprès d'aïeux depuis longtemps tombés dans l'oubli), il présentait, au moins, l'avantage d'être un refuge au milieu de cette orgie de décorations. seule, sans accroche, elle semblait perdue, sa beauté tant chérie éclipsée par le clinquant des babioles. bien moins imposante que sur son trône clouté. elle en était certaine, ce lieu serait celui de ses futurs cauchemars (si seulement elle en sortait vivante). pourquoi l'avait-il laissée s'échapper, si ce n'était que pour prendre du recul afin de la mordre toujours plus profondément ? elle ne pouvait croire qu'il n'ait rien derrière la tête. c'était bien cela, qui était si agaçant. il avait toujours un coup d'avance. alors qu'elle piétinait maladroitement les morceaux de verre, lui s'avançait. vers elle. mais elle ne pouvait pas faiblir. pas maintenant. elle était une femme, après tout. ne jamais, au grand jamais, courber la tête devant un homme. ce serait une disgrâce, sa dernière, même. et elle avait été suffisamment humiliée. alors, elle l'attend ; le regard digne, les mains qui défroissent du bout des doigts la soie crème, dénaturée par leur petite altercation. "aurais-tu peur de me croiser là-bas?" il ne croyait pas si bien dire. "j'en ai bien peur." elle hausse les épaules. ce n'était pas comme si elle avait encore peur. cette possibilité la laissait bien indifférente, et s'imaginer dévorée par les flammes brûlantes ne lui semblait pas être un supplice comparable à ce qu'elle endurait dans ce monde. seul comptait lui. lui, et son regard accusateur. qui la hantait. qui la condamnait. "peut-être qu'une fois ici-bas, tu auras l'amabilité de me servir une bonne fois pour toutes ce putain de verre." dommage pour elle, sa bouche était résolument trop sèche pour son langage châtié habituel, et réclamait les épices enivrantes du philtre vermillon. même ses mains tremblaient, désireuses de sentir la fraîcheur du verre contre sa paume. "cela dit en passant, j'espère que tu souffriras le plus possible avant ce moment." si dieu avait un minimum de jugeote, ce serait lui, qu'il tourmenterait. elle, elle avait déjà eu ce qu'elle méritait, depuis de nombreuses années. mais il ne comprenait pas. il ne comprendrait jamais. il délaissait les créatures les plus vicieuses, avides de mal et de plaisirs, pour supplicier celles qui se prosternaient à ses pieds, pour lui demander pardon. tyrannique justice que celle du ciel. ah, elle aurait pu s'en plaindre, encore et encore. ou déchaîner sa rancoeur. autant de vanité. de complaintes sourdes. il n'y avait personne pour la consoler. ou bien même l'entendre. mensonges, mensonges. elle n'avait plus qu'à souhaiter le pire à ceux qui, comme elle, n'obtiendraient jamais la grâce du tout-puissant. et elle le voit, lui, le magnifique, l'envoyé de satan, se mouvoir vers son rejeton. injustement laissé pour compte, innocente victime de ses sautes d'humeur. trônant sur le parquet poussiéreux, sans bruit. oubliant presque le démon qui s'approchait dangereusement de lui, son cher enfant, pour y apposer son empreinte maléfique, elle eut un regard bienveillant pour la toile déchue de son chevalet. elle savait bien qu'elle enlaidissait tout ce qu'elle touchait. mais elle ne pouvait s'empêcher de lui trouver une certaine grâce, dans un sens. elle l'aimait, véritablement. mais le voir, lui, le souiller de ses longs doigts, écorcher la toile ; cela la rendait malade. comme un père illégitime arracherait et proclamerait sien un nouveau-né.  tu as du talent. du talent. du talent. ce n'était pas si compliqué que cela. "du talent". un compliment qui lui serait allé droit au coeur - même venant de lui -, si seulement elle n'en était pas totalement dénuée. elle ne se laissait plus abuser ainsi depuis bien longtemps. elle l'avait payé au prix fort - sa dignité et sa pudeur sacrifiées sur l'autel de la flatterie. "alors, on a la fibre artistique, vermeil ?" un petit sourire mesquin se dessine sur ses lèvres. peut-être qu'il n'était pas aussi dénué de sensibilité qu'elle n'avait pu l'imaginer. cela lui aurait presque tiré une larme. "devine quoi, je me sens d'humeur arrangeante, aujourd'hui." les cris, les menaces et le mobilier cassé pouvaient en témoigner. "pour seulement une bouteille de ton meilleur millésime - oui, une seule, ainsi que tes sincères excuses pour avoir traité aussi mal une invitée, il est à toi." parce que, si son affection était grande, pour cette charmante scène champêtre agrémentée d'adorables faunes, elle n'hésitai jamais à s'en séparer. c'était ainsi. d'autant plus que l'humiliation qu'elle comptait bien lui infliger valait beaucoup, beaucoup plus qu'une poignée de billets. cependant, elle doutait que son comparse soit aussi touché par la beauté de son art qu'elle n'avait pu l'être autrefois. un fabulateur. un séducteur. comme tous les autres. "alors... marché conclu ?" rictus angélique, paupières qui papillonnent. pendant qu'elle rêvait (vainement, mais c'était agréable, tout de même) de sa victoire, elle offrit une main, attendant qu'il conclue l'affaire. ce n'était certes pas un client comme les autres. mais un homme aussi sage et rationnel que lui ne refuserait pas une offre aussi avantageuse. surtout lorsqu'il avait en face de lui une artemisia vaporeuse et pleine de douces manières, l'artemisia réservée uniquement aux clients les plus récalcitrants. "je suis sûre que freyja l'appréciera. elle a beaucoup de goût, tu sais." c'était un argument de vente qui, elle en était sûre, ne manquerait pas de l'agacer. mais elle se languissait trop de ne pas pouvoir s'assurer une dernière fois que c'était bien elle qui avait le dessus. orgueil qui causerait la perte de son petit arrangement, elle en avait bien peur. mais, que voulait-elle, "business is business".
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Message Sujet: Re: divine comédie (savas)   divine comédie (savas) Empty Ven 16 Nov - 16:38


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alors, on a la fibre artistique, vermeil ?" Elle ne le connaît pas Artemisa. Elle ne sait rien de la vie d’avant, de la folie qui suit l’homme depuis l’enfance et qui a su créer des schèmes malsains afin de moduler sa vie maintenant. Le problème est que Savas est né avec cet esprit tordu, malsain pour la domination, pour la déconstruction, pour le démolition des autres. Une copie de son père, avec beaucoup plus de pouvoir, de charisme, de sagesse. Similaire et différent à la fois. Savas. Il sait pourtant apprécier l’art, parce que c’est quelque chose qui le fascine. Lui aussi sait manier les mines, les pastels, les formes pour créer des tableaux, pour enfermer des beautées dans ses cahiers. Savas est plein de secret qu’il se contente de garder pour lui, parce qu’il préfère projeter l’image qu’il chéri de cet être vide de sentiment, d’émotions. - Tu ne sais rien de moi, que ce que je te laisse voir. Simple constat qu’il lance en guise de réponse, mais qui risque de créer la curiosité dans le tête de la comparse qui a finalement décidé de garder les pieds dans son établissement. Elle pense avoir le pouvoir, mais Savas sait créer des ficelles de soie autour d’elle afin de l’enfermer lentement dans ses manipulations dégoûtantes. "devine quoi, je me sens d'humeur arrangeante, aujourd'hui. Pour seulement une bouteille de ton meilleur millésime - oui, une seule, ainsi que tes sincères excuses pour avoir traité aussi mal une invitée, il est à toi." Cela arrache un rire à Savas alors qu’il laisse ses mains se diriger dans le fond de ses poches, pour s’approcher d’elle afin de détailler les traits de son visage délicat. Elle et sa flamme dévastatrice. C’est entièrement de sa faute si elle sait amuser Savas et qu’il a envie de la garder auprès de lui un peu plus. - Et si nous ouvrions ensemble cette fameuse bouteille? Des excuses, il ne sait en formuler que des fausses. Parce que Savas, il aime jouer avec les autres et les réduire en néant pour les observer se désintégrer. - Désolé d’avoir heurté ta sensibilité, je te pensais plus forte que cela. Je pense que je t’ai surestimée. Quel piètre excuse, mais il ne sait pas réellement faire autrement ou il n’a pas envie de faire autrement. Le monstre affamé qui a semé le sang, qui sème le chaos dans son sillage jour après jour. "alors... marché conclu ? je suis sûre que freyja l'appréciera. elle a beaucoup de goût, tu sais." La main vient englober la fragilité de la sienne alors qu’il attire la demoiselle une fois de plus vers lui pour venir déverser le venin de son souffle dans son cou. - Tu devrais lui offrir toi-même, tu sembles entretenir un obsession particulière pour elle. Je comprends, elle est la convoitise des clients. Sa beauté, sa fragilité, son feu incandescent et la perfection de son corps. Je ne choisis pas mes demoiselles à la légère. Elles sont un peu comme tes peintures, des oeuvre d’art vivante. C’est sa façon de voir son business. À lui.
La main se détache de la sienne et il les enfonce une fois de plus dans le fond de ses poches afin de se mettre en marche vers la sortie après avoir tendu la peinture à Artemisia. Savas, il n’avouera jamais sa faiblesse pour la parfaite, mais son comportement contredit ses paroles. Par moment. Il sait pourtant se contenir, le monstre. Les monstres ne possèdent pas de faiblesse. - Alors, est-ce que tu acceptes ma part du marché ou tu compte filer simplement? C’est sa manière de la retenir un peu plus après de lui. Savas, il a envie de jouer un peu plus. D’en apprendre un peu plus. Folie qu’il partage, folie qu’il pose dans les cervelles des autres. Les pas se dirigent vers son bureau, là où se trouve ce que demande la demoiselle.


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Message Sujet: Re: divine comédie (savas)   divine comédie (savas) Empty Dim 25 Nov - 0:01

l'art, elle en était certaine, n'était pas fait pour ceux qui ne se courbent pas devant dieu. l'art avait quelque chose de sublime. de superbe. beauté qu'elle ne pouvait reproduire que maladroitement - car elle n'était pas une créature divine, loin de là. qu'un être, lui semblait-il, aussi vicié et malade que savas puisse apprécier quelque chose d'aussi pur, d'aussi parfait, cela l'ébranlait quelque peu dans ses pieuses convictions. peut-être s'était-elle trompé sur son compte. peut-être n'était-il pas si odieux qu'elle prenait plaisir à le penser, pour esquiver l'épineux sujet de sa propre disgrâce. ou peut-être était-ce un de ses nouveaux stratagèmes visant à l'humilier. à la traîner dans la boue. comme la catin qu'elle était, pire, bien pire que toutes les filles présentes ici (à un niveau plus spirituel, cependant). "tu ne sais rien de moi, que ce que je te laisse voir." et c'était bien là son plus grand défaut. qu'avait-elle de si secrète, alors qu'elle n'était qu'un miroir immaculé à tous ses sentiments les plus inavouables ? rien. elle ne pouvait rien contrôler. ni la colère, ni la haine. elle était trop fragile, certainement. lui savait, comment brider ses émotions ; mettre en adéquation la volonté et l'aura. elle ne pouvait que l'envier. s'il n'y avait pas eu ses maudites orbes cendre qui la détaillaient sans répit, elle aurait peut-être eu le cran de lui demander quelques conseils d'ami. mais, rien n'y faisait : il fallait qu'il la scrute, qu'il l'étudie, qu'il l'évalue comme la prochaine marchandise qu'il comptait acquérir pour agrémenter son temple du libertinage. la trouvait-il belle ? ce serait franchement ironique, et elle n'avait pas encore décidé si cette éventualité lui faisait plaisir ou non. "et si nous ouvrions ensemble cette fameuse bouteille ?" les lèvres qui se tordent, bien malgré elle, dans un rictus satisfait. un tel renoncement était des plus suspects, mais la perspective d'une nuit d'ivresse la comblait plus que n'importe quels plaisirs futiles auxquels elle s'adonnait habituellement, aussi maigres furent-ils. elle espérait seulement ne pas avoir à la boire avec lui. artemisia n'était pas prêteuse, et c'était loin d'être le moindre de ses défauts. "désolé d’avoir heurté ta sensibilité, je te pensais plus forte que cela. je pense que je t’ai surestimée." dieu, qu'elle pouvait se montrer stupide. évidemment qu'il n'était pas sincère. il ne l'avait jamais été. ce qui signifiait qu'elle ne laverai jamais son honneur bafoué ; et cela, elle ne pouvait le permettre. n'importe quel homme de bonne constitution (du moins, dans son milieu d'origine, bourgeois et rutilant) ne pouvait souffrir d'avoir heurté le respect d'une demoiselle éduquée sans en payer le prix de sa fierté. mais savas ne faisait assurément pas partie de cette catégorie. ses poings se serrant, jusqu'à en blanchir les jointures ; les prunelles sombres qui se noircissent de haine. le souffle erratique. la colère, cette vieille amie, qui lui faisait grâce de son poison vivifiant. elle aurait dû lui sauter à la gorge, après cet ultime affront. mais il était plus rapide. à peine eut-elle le temps de composer sa prochaine réplique que sa main était déjà dans la sienne. quel amoureux étrange il faisait. ses doigts frêles ne pouvaient se défaire de la prison de griffes et de chair. il était déjà trop tard. "tu devrais lui offrir toi-même, tu sembles entretenir un obsession particulière pour elle. je comprends, elle est la convoitise des clients. sa beauté, sa fragilité, son feu incandescent et la perfection de son corps." trop tard, car la douce chanson qu'il murmurait habilement à son oreille ne pouvait que la faire succomber. freyja et ses cheveux de lin. freyja et sa peau rosée. ses sens s'imprégnaient à nouveau de sa suave présence, et, même si elle n'était pas à ses côtés, il lui sembla l'espace d'un instant que c'était son souffle tiède qui caressait son cou. si seulement... "freyja... quelle merveilleuse créature, n'est-ce pas ?" sa voix se teintait soudainement d'un voile de sensualité. qu'elle-même trouvait répugnant. "quel mortel pourrait se targuer de ne pas être séduit par ses charmes envoûtants ? oh, toi, bien sûr, tu es bien trop professionnel. tu ne t'y laisserais pas prendre." le ton moqueur, les mains qui se faufilent entre les siennes pour essayer de s'en défaire. "ah, si j'osais... je lui volerais cette précieuse innocence à laquelle tu sembles tant tenir... nul doute que j'y arriverai sans trop de mal, étant donné l'état de décrépitude de ta clientèle." mais elle le savait, elle tenait trop, bien trop à cette pureté (plus qu'aux états d'âme de son propriétaire) pour la ternir de ses lèvres corrompues. elle et ses croyances arriérées. quel gâchis. de lassitude, elle se laisse tomber sur le canapé, profitant d'un moment de faiblesse de son hôte. tant de désirs frustrés, tant de convoitises étouffées. "alors, est-ce que tu acceptes ma part du marché ou tu compte filer simplement ?" un léger ricanement lui échappa. "quoi ? moi, m'enfuir ? tu m'as sous-estimée, vermeil." jamais elle ne se cacherai. plutôt crever. pas avec lui. se redressant mollement, elle ondule vers la porte verrouillée, se glissant dans le bureau qui lui était d'habitude interdit. elle avait toujours rêvé de savoir à quoi ressemblait l'antre d'un monstre. la voici servie ; une décoration aussi capiteuse que dans le reste de la demeure. eh bien, il fallait qu'elle s'y habitue. le plus important ici était le vin. sérénissime liqueur aux saveurs boisées. écartant les papiers - n'était-ce pas sa facture qu'elle voyait ici ? - pour laisser une place majestueuse à sa très sainte personne, elle s'assit sur le bureau, trônant avec passion entre ces murs qu'elle comptait bien conquérir un jour. "je verrais plutôt un château lafite, pour célébrer notre grande réconciliation." magnanime artemisia, être plein de sagesse, qui ne rêvait que d'une nouvelle opportunité pour enfin lui planter ce couteau dans le dos. "buvons comme deux vieux amis, au lieu de passer notre temps à nous chamailler. et puis, tu pourrais rappeler une ou deux de tes filles..." sa main trouva le coupe-papier, lame étincelante, qu'elle s'amusait à faire glisser entre ses doigts agiles. le vin avait ce don merveilleux de délier les langues d'à peu près n'importe qui, même les vieux hommes graves comme savas vermeil. assez, elle l'espérait, pour entrevoir ses points faibles. ce talon d'achille qu'elle ne cessait de pourchasser, sans résultat. mais, elle en était certaine, ce n'était rien qu'un peu de rouge ne pouvait vaincre. et, quand son sang serait saturé du délicieux brevage, peut-être daignerait-il enfin lui révéler ses secrets les plus embarrassants - à moins que ce ne fut elle qui capitule en premier.
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