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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !

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 (savas&freyja) méfaits accomplis.

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Message Sujet: (savas&freyja) méfaits accomplis.    (savas&freyja) méfaits accomplis.  Empty Dim 28 Oct - 17:38

méfaits accomplis.

Who are you? Are you in touch with all of your darkest fantasies? Have you created a life for yourself where you can experience them? I have. I am fucking crazy. But I am free.


Le bruit est partout, tout autour. Assourdissant. Grisant. Enivrant. Elle ne sait plus bien comment elle est arrivée là, ni quelle heure il est, ni pourquoi elle est trempée jusqu’aux os, ses longs cheveux roux ruisselants dans le bas de son dos. Ah si. Elle a voulu se réfugier quelque part, à un moment donné. N’importe où. Loin de la rue, où l’averse faisait rage, et inondait les trottoirs où les âmes furibondes se croisaient en des pas précipités. Freyja adore la pluie. Sentir chaque goutte ruisseler sur son visage, noyer ses traits de porcelaine, effacer tout, jusqu’aux larmes asséchées sur ses joues. Mais la pluie ne cessant pas ses ravages, elle a fini par avoir froid, au gré de ses déambulations. Et par ne plus savoir dans quelle direction aller.  En début de journée elle avait décidé d’aller visiter le musée d’art contemporain. Le fameux Moma, où elle était restée jusqu’à se sentir totalement rassasiée de cette inspiration évanescente qui lui manquait. Et puis elle est montée dans un bus, au hasard. Sans savoir où il se rendait. Soif d’une incertitude aventure qui l’emmènerait loin, très loin de sa cage dorée. Les heures ont passées. De belles heures, à savourer une liberté différente depuis qu’elle sait l’apprécier à sa juste mesure. Depuis qu’elle perçoit les choses différemment. Qu’elle a moins peur de lui aussi. Et qu’elle peut jouer. C’est comme une autre vie qui pave ses lueurs sous ses pas feutrés. Une vie terrifiante, attirante pourtant. Elle apprécie chaque soir où Colomba la fait jouer. Et même si ce n’est pas elle qui est sur le devant de la scène, cela lui est égal. C’est un second souffle, dans son corps juvénile, rassasiant l’impériosité de ses élans et sa joie de vivre.
« Tiens ma p’tite, bois un coup d’ça, ça va te requinquer. Tu m’en diras des nouvelles. »
L’accent de l’homme roule sur sa langue. Il lui rappelle sa terre natale, l’irlandais guttural, qu’elle-même emploie sans modération. Elle s’est réfugiée dans le seul pub engageant qu’elle a trouvé, dans la banlieue excentrée où elle s’est égarée. Et comme par hasard, c’est vers un pub irlandais que son choix s’est porté, y voyant là l’assurance d’une sécurité. En entrant elle y a entrevu des âmes éteintes, d’autres rendues hardies par l’alcool bon marché. Une ambiance qu’elle a reconnu comme un havre, et où ne s’est pas sentie menacée. La menace est dehors … dehors. Loin. Elle l’attend, dans la maison close. Vermeil. Que dirait-il, s’il ne la voyait pas rentrer ? Elle n’avait pas les moyens de se payer un taxi. Il fallait qu’elle l’appelle, qu’il vienne la chercher. Prendre les transports en commun toute seule, à une heure aussi indue de la nuit, dans un tel quartier, c’était pure folie. Elle vide le verre que vient de lui remplir le gros barman, aussi joufflu que ventripotent. La grimace qu’elle arbore le fait bien rire, tandis que le breuvage retombe comme une boule de feu dans son estomac vide. Pour sûr, elle se retrouve instantanément réchauffée. Plus guillerette aussi. Moins anxieuse. Elle demande à l’homme si elle peut emprunter son téléphone, en se débarrassant de son pull trempé pour le faire sécher sur le dossier de son tabouret. Il acquiesce, lui indique le chemin sans mot dire. Quelques instants plus tard elle est en train de composer le numéro redoutable, comptant à rebours les tonalités, le cœur battant la chamade. Du monde s’agite derrière elle. Il y a un groupe d’hommes qui improvise les rythmes d’un rock irlandais aux harmonies très discutables. Il ne décroche pas, elle tombe sur son répondeur.
« Allô ? Savas ?! Oh excusez-moi … de vous déranger. C’est que … Je suis perdue. Quelque part … Heu … Dans la banlieue nord … je crois. » Au début inquiète, le « je crois » qu’elle prononce lui semble si ridicule qu’elle se met à ricaner toute seule, essayant tant bien que mal de se concentrer, elle poursuit malgré ses pensées de plus en plus nébuleuses. « Je suis … à l’O'Connell's Irish Pub. Il pleuvait vous voyez … Et … Vous pourriez venir me chercher ? Je vais rester sur place hmm … Assez de temps. »

Les pensées se distancent, elle raccroche, d’humeur plutôt guillerette en réalité, et revient s’arrimer au comptoir du bar où on lui sert un autre verre, qu’elle vide sans totalement demander son reste. Elle aime la bonne humeur qui s’installe, la musique qui s’élance dans ses tempes. Des rythmes qu’elle connait, qui lui donnent envie de danser. Son pied tape une mesure sur le barreau de son tabouret. Il fait nuit, Freyja est bien. Loin, loin … Si loin.




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Message Sujet: Re: (savas&freyja) méfaits accomplis.    (savas&freyja) méfaits accomplis.  Empty Lun 5 Nov - 17:04


rdivine comédie
Une confrontation de plus. Elle s’envole alors que le grand méchant loup à le dos tourné. C’est ce qui arrive lorsqu’il accorde un semblant de confiance, lorsqu’il joue trop bien le jeu pour qu’elle se sente à l’aise. Elle prend les clés de la prison dorée pour lui jeter au visage. Les pas s’engouffrent dans les dédales de couloirs alors qu’il veille à ce que tout soit en ordre, que les demoiselles se portent bien et que les clients ne viennent pas déranger la fausse tranquillité qui règne dans les lieux. Les phalanges dans le fond des poches alors qu’il défile dans l’endroit pour se diriger vers la favorite, celle qu’il n’arrive pas à vendre aux hommes, mais qu’il garde précieusement enfermée entre les murs de sa prison. Le coeur absent qui cesse de battre lorsqu’il se rend compte qu’elle n’est plus dans sa chambre, dans cette prison fait à son image. La colombe s’est envolée. Il ne lui a pas assez bien coupé les ailes pour qu’elle résiste à s’enfuir de son tombeau, de cette vie qui ne lui convient qu’à moitié. Il a pourtant fait des efforts pour la garder près de lui comme offrir une chance de performer devant un public, malgré le fait que sa femme soit une tortionnaire quand il est question de ses artistes. Elle n’est plus là pourtant. Le vide dans le mur de la chambre alors qu’il se laisse distraire par des vêtements qui traînent ici et là. Les images de sa peau parfaite qui viennent filer dans la caboche malade. La gamine alléchante. La gamine tentante, celle qui le rend un peu plus fou à chaque fois qu’il pose son regard sur elle. Les phalanges de l’homme filent sur les draps, attrapent des vêtements qui expirent les effluves de la parfaite qu’il n’a pas le droit de toucher. Prendre ce qu’il veut vendre, pour son propre plaisir personnel, pour la souiller un peu plus afin de la réduire à néant, de la briser en morceaux fragiles impossible à remettre entier. Il lance les bouts de tissu sur la chaise et le loup s’engouffre dans les lieux à la recherche de l’âme perdue.
Il espère qu’elle n’a pas osé s’aventurer ou s’enfuir. Parce que Savas, ce n’est pas ce qu’il désire. Possesseur de merveille. C’est ce qu’elle est à ses yeux. Petite merveille fragile. Le fou qui cherche la précieuse dans les recoins de son bordel, de son obsession dont il est incapable de se détacher. Elle et son odeur. Elle et cette douceur trop frivole. Elle et la perfection de ses traits fragiles qu’il a envie de sentir contre ses mains trop rêches. Freyja l’a quitté. Une colombe de plus envolée. Elles n’ont rien de mieux, mais elle préfère la misère que l’argent sale de vendre les corps parfaits. Les rêves volés. L’odeur fantôme dans le fond de la tête, mais la gamine qu’il ne retrouve pas jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’un message lui était destiné sur sa boîte vocale. Trop concentré à retrouver la demoiselle. C’est pourtant elle qui laisse entendre sa voix dénouée par l’alcool et la musique se fait entendre derrière les mots. Rage dans le fond du corps. Elle a envie de liberté, mais elle revient vers elle. Il faut qu’elle revienne. Toujours. Pourquoi? C’est malsain. En lui. Faire de freyja la sienne, sa poupée parfaite qu’il n’osera jamais toucher. Cette envie de voler la pureté, de l’écraser entre les paumes ou de garder cette fragilité séduisante. « Allô ? Savas ?! Oh excusez-moi … de vous déranger. C’est que … Je suis perdue. Quelque part. Je suis … à l’O'Connell's Irish Pub. Il pleuvait vous voyez … Et … Vous pourriez venir me chercher ? Je vais rester sur place hmm … Assez de temps. »

Le manteau sur les épaules et la pluie qui se mêle dans ses cheveux grisonnants, qui coule sur le visage singulier de l’homme alors qu’il se calle dans le confort de sa voiture de luxe pour dicter à son chauffeur l’adresse que Freyja lui a laissée sur son répondeur. Ce n’est pas long avant que l’ombre de l’homme se dessine dans l'embrasure de la porte et que les iris sombres trouvent l’objet de ses convoitises. Un rapace qui lui tourne autour. Un fou autour d’elle pour jeter son dévolu sur le sort de la petite. Hors de question qu’il ne puisse choisir l’homme qui goutera aux délices que lui-même convoitent mais qu’il s’interdit. Les mains s’emparent de la chemise pour l’envoyer valser plus loin sans la moindre délicatesse. Il amène la chaise adjacente près de lui pour s’asseoir près de sa perle, de sa poupée, de sa chose à lui. - Gin sur glace, merci. Un silence avant qu’il ne laisse ses yeux sombres se glisser dans le fond des siens, dans ceux de la demoiselle. - Tu t’amuses Freyja? Elle peut entendre l’agacement dans le fond de la voix, mais Savas, il tente de garder le contrôle. Elle a besoin de liberté et il doit lui en laisser amplement pour qu’elle revienne vers lui, pour qu’elle lui fasse savoir l’endroit de ses dérapages afin qu’il puisse la recueillir une fois de plus. Qu’elle ne lui file pas entre les doigts son objet de prédilection. Un souffle. Son verre se pose devant lui et il en avale une partie. - L’idée de m’avertir t’es apparue seulement lorsque tu es arrivée ici? Question qu’il envoie au visage alors que la pulpe de ses doigts glisse sur son visage fin d’y en décoller les mèches mouillées. - Tu fais peur à voir. Moquerie dans le ton de la voix alors qu’il détache aussitôt ses mains. La promiscuité avec la demoiselle le rend fou, parce qu’il crève de la briser de part en part.

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Message Sujet: Re: (savas&freyja) méfaits accomplis.    (savas&freyja) méfaits accomplis.  Empty Lun 5 Nov - 21:27

méfaits accomplis.

Who are you? Are you in touch with all of your darkest fantasies? Have you created a life for yourself where you can experience them? I have. I am fucking crazy. But I am free.


Petit oiseau fébrile, sur le bord … En équilibre. Si loin du nid, si loin. Ils sont là tout autour, les vautours, qui la regardent, qui la contemplent, qui envient l’oisiveté de sa jeunesse sans fard, ni artifice. Le barman lui a servi deux autres verres après les précédents. Des tous petits verres, minuscules. Si ridicules, si drôles. Une gorgée à peine à chaque fois, mais qui lui ont brûlé les entrailles. Le temps se distend sous ses doigts, sous ses pas. Arrimée au comptoir, plus joyeuse que d’habitude, elle a l’impression d’être hors de son propre corps, se regardant faire la conversation à ceux qui l’entourent, les amuser, les distraire. Petite fée lumineuse, qui ignore tout de ce qui pourrait la menacer, à l’extérieur. Elle a envie de chanter, de danser, de se mouvoir. C’est irrépressible, c’est insensé. Dans le peu de temps qu’il faut pour le dire, elle oublie qu’elle a simplement décroché le téléphone. Qu’il va débarquer, d’un instant à l’autre, et abattre le courroux de son caractère opiniâtre sur la désinvolture candide de sa silhouette. Ses mains se referment sur du vide, son pied tape la mesure. Il est loin Vermeil, si loin. Il ne peut pas l’atteindre, l’astreindre. Elle n’est pas à lui, ni à personne d’autre. Elle est libre Freyja ce soir, petit oiseau sorti de sa cage, qui prend les barreaux de part en parts, et les fait ployer sous la force de ses doigts fragiles. Il y a un garçon qui vient d’entrer, avec d’autres de ses acolytes. Il doit avoir une vingtaine d’années, tout au plus. Et il la dévisage, de loin. Sourire en coin. Sourire enjôleur, auquel elle répond plus par mimétisme que par attirance réelle. L’ivresse la rend prompte à des évasions trop simples. Peut-être qu’elle aurait envie de le rejoindre, de rire contre son oreille, de glisser des murmures sur la courbe de sa nuque pour boire encore ces sourires ravageurs qu’il lui lance, plein de cette ferveur idolâtre que la jeunesse transcende. Il est mignon. Plutôt beau garçon. Pourquoi elle n’y va pas alors ? Pourquoi préfère-t-elle rester là ? La peur absente … les liens brisés … Brisés. Mais il est tout autour Vermeil. Sous ses paumes, sous ses côtes. Il l’a emprisonnée dans les barreaux de sa chair, dans la prison indolente de son caractère. Elle ne peut pas si facilement s’en affranchir. Ce serait si simple … Si simple seulement d’y croire.

Quand on parle du loup, le voilà qui rôde. Auréolé de noirceurs, lorsqu’il entre, se fraye un chemin mutique jusqu’aux évanescences de ses ivresses. Le sang bat dans ses tempes la même mesure frénétique que la musique irlandaise en fond sonore. Son coude posé, sa main soupesant son menton, l’espièglerie de sa nature s’éveille aux notes ambrées du single malt dont elle a bien trop consommé. Passablement saoule, passablement heureuse. Oui … Oui elle s’amuse. Qui a-t-il de mal à cela ? De quel droit pourrait-il lui interdire cet exutoire ? Elle n’est pas à lui … Non. C’est ce qu’elle croit en tout cas.

« Oh vous êtes venu ! » Elle semble presque surprise, fait une sorte de petit bond maladroit sur son tabouret en souriant de façon trop excessive pour que ça ne soit pas suspect. Ses paupières balbutient un peu trop. Elle continue en parallèle de glisser quelques œillades parfois par-dessus son épaule, dans la direction du joli minois de son prétendant, aussi ivre qu’elle, à présent. « Figurez-vous que j’ai oublié mon portable, en partant. Ce monsieur a eu la gentillesse de me prêter son téléphone. » Elle désigne le barman en soulevant son verre à moitié vide dans sa direction, en portant un toast, puis le termine d’une gorgée, une goutte du breuvage perlant sur l’ourlet de sa lèvre supérieure, vite rattrapée par la pointe maligne de sa langue. « Vous n’avez pas l’air très effrayé pourtant … Rien ne vous fait peur hein ? …  Lui non plus. Ce n’est que de l’eau, ça sèchera ! » lâche-t-elle, sur un ton décontracté, ignorant l’incohérence semée de troubles de ses propos en deux mesures. Elle le regarde avec attention, s’affirme dans un sourire quelque peu contemplatif. « Vous êtes pas si mal pour votre âge. C’est ce que je me suis dit quand j’vous ai vu, la première fois. Vous avez quel âge d’ailleurs ? 50 ans ? 60 ans ?
- Bah petite, t’as fait rappliquer ton père ?! Elle est craquante, votre gamine ! Un p’tit phénomène ! Vous allez avoir du mal à la tenir ! s’engaillarde le barman en lui servant sa commande, plutôt bienveillant, même s’il ne comprend pas le rire étouffé de Freyja derrière ses mains, au même moment.
- C’est vrai ça … Papa. T’aurais pu me donner la permission de minuit quand même. » Ajoute-t-elle, en articulant bien le « Papa », à escient. Minuit est passé depuis longtemps, les chats sont largement gris. Son père … Son père. C’est si grotesque. Jamais à un seul instant elle n’a vu en lui une figure paternelle. Elle ne l’imagine pas dans cette tendresse-là, dans ce rôle. Avec Colomba. Comme cela serait drôle. Non … Pas drôle. Etrange plutôt. Tous deux, à pouponner. Elle rit un peu plus, sans expliquer pourquoi. Elle vraiment ivre, Freyja. L’énergie encore chevillée au corps, décuplée par l’essence de l’alcool qui atteint son paroxysme dans ses veines.
« Ba mhaith liom damhsa (J’ai envie de danser). Venez … venez …  Ba mhaith liom damhsa leatsa (Je veux danser avec vous). J’suis sure que sous ces airs renfrognés là, vous avez un déhanché du tonnerre. Fágfaaaimid ! (Alleeeez !) » Elle descend de son tabouret, dans un équilibre plus ou moins précaire, se dandine un peu, sautille de moitié. Elle se mélange. L’anglais, l’irlandais. Ce qu’elle fut, ce qu’elle est. Elle ne lui demande pas son avis, à Vermeil. Elle prend ses mains, elle tire, elle invite. En même temps son énergie déborde, s’émerveille. Elle rejoint les corps Freyja, ceux qui se meuvent, sur ce qui sert de piste de danse. Elle disparaît avec eux, dans la salve des corps. Les rythmes traditionnels. Ceux qu’elle connait, ceux qu’elle ignore. Les gens qui se lancent dans une jig, de manière très infortune. Les airs qui s’accélèrent, les silhouettes qui essaient de suivre. Et la sienne, la leur. Incertaine. Improbable. Venir avec elle, se laisser entraîner. Ou demeurer mutique, à la marge. Elle ne sait pas encore, ce qu'il va faire, ce qu'il faut attendre.



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Message Sujet: Re: (savas&freyja) méfaits accomplis.    (savas&freyja) méfaits accomplis.  Empty Mar 13 Nov - 3:33


méfait accompli
Il la contemple la gamine. Lui, la statue de glace, le masque de froid sur le visage qui ne se retire que trop rarement. Des moments absents, indolents. « Figurez-vous que j’ai oublié mon portable, en partant. Ce monsieur a eu la gentillesse de me prêter son téléphone. » - Je suppose que tu as aussi oublié de l’argent afin de payer tes consommations. Ce n’est pas une question, mais un fait qu’il lance. La gamine sortie pour filer dans les rues de la ville vivante, malveillante. Les loups qui rôdent, comme lui. Ils attendent la proie parfaite pour briser les chairs, pour voler les coeurs et les corps. Les impudents partout. Lui en fait partie. Les cauchemars que les gamins tentent de fuir, le croque mitaine en dessous du lit pour veiller la nuit à ce que les mauvais songes ne partent jamais. Il ne donne que des mensonges, des faussetés manipulées par son intelligence hors paire, par sa langue remplie de venin caché sous les mots bien maniés. « Vous êtes pas si mal pour votre âge. C’est ce que je me suis dit quand j’vous ai vu, la première fois. Vous avez quel âge d’ailleurs ? 50 ans ? 60 ans ? Savas, il ne bronche pas. Le temps file et marque le visage du monstre, mais il ne pense pas à plus tard. Il ne pense qu’à maintenant. Son business florissant. Le chaos à garder entre ses doigts de marionnettiste adroit. La réponse tarde à venir, elle ne vient simplement pas alors que la voix de l’homme derrière le bar se fait entendre. - Bah petite, t’as fait rappliquer ton père ?! Elle est craquante, votre gamine ! Un p’tit phénomène ! Vous allez avoir du mal à la tenir ! s Un regard en biais. Ça n’a pas d’importance, les commentaires, les suppositions. Que des billets qu’il lance sur le comptoir en guise de réponse. - Cela devrait couvrir ce qu’elle a avalé depuis le début à moins qu’un autre ai décidé de payer à ma place. - C’est vrai ça … Papa. T’aurais pu me donner la permission de minuit quand même. » Le regard ne quitte pas la demoiselle, analysant les détails, les froncements de sourcils ou les soubresauts de son corps fragile qu’il pourrait prendre entre ses doigts afin de l'attirer loin d’ici, de l’enfermer à nouveau entre les murs bien ternes. Il veut pourtant qu’elle vienne de son plein gré Savas. - T’en a avalé combien de ces verres Freyja? Question qu’il pose simplement en laissant son regard sonder le tréfonds de ses prunelles délicieuses. - Ça risque de finir par tourner bien vite à un moment, parce que ce n’est pas que de l’eau, comme tu penses. Lui, il finit le verre qu’il avait commandé plus tôt. Qu’est-ce qu’elle va faire encore? Cette colombe frivole.

« Ba mhaith liom damhsa (J’ai envie de danser). Venez … venez …  Ba mhaith liom damhsa leatsa (Je veux danser avec vous). J’suis sure que sous ces airs renfrognés là, vous avez un déhanché du tonnerre. Fágfaaaimid ! (Alleeeez !) » Elle file dans la foule entraînant le monstre dans son sillage, les mains fragiles contre les paumes abîmées et avides de souffrance. Savas, il sait trop bien apprendre avec sa mémoire photographique, il sait les danses classiques, les danses à deux, mais pas celles qu’on danse ici. La douceur de ses mains à elle contre son corps froid, la chaleur de sa peau contre la statue de glace immuable qu’il est trop souvent. Il se contente pourtant de la suivre Savas, se jouant l’observateur de la situation. Feryja, elle risque de s’effondrer sous le poids de l’alcool ingurgité. L’enfermée qui n’a jamais le choix de vivre sa vie de gamine, elle s’est pourtant dérobée trop facilement la colombe. Le loup s’approche, laisse la paume filer contre les flanc pour se mourir dans le bas de son dos. La souffle venimeux dans le cou de la demoiselle. - Toi qui as peur des hommes trop imposants qui entrent dans ta chambre mais pourtant, ici tu es une cible facile. J’espère que tu as fais attention à ne rien avoir dans ton verre. La chaleur de son souffle vient se perdre contre le cou alors que l’odeur humidifiée de sa peau vient donner écho dans les délices de son imaginaire à lui. Il tient le corps fragile entre les doigts alors que la statue de glace se meut, à son rythme, dans sa propre danse à lui. La main libre attrape les doigts fins pour la faire tourner sur elle-même avant de reprendre son corps et de la coller à lui. Danse macabre qui se déroule entre les murs de ce bar choisi au hasard. Il guide la demoiselle dans sa danse à lui, dans ce rythme étrange qui joue pour faire mouvoir les corps. - Si c’est danser que tu voulais, il fallait me le dire avant de t’enfuir. Savas, il sait maîtriser trop de chose pour que ce soit saint. Les années de vie à fier, à défiler et voler des vies, des corps, des rêves. Le monstre à absorber trop de théories dans son cerveau malade, des théories dont il sait jouer adroitement. Comme maintenant. La danse moribonde.
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Message Sujet: Re: (savas&freyja) méfaits accomplis.    (savas&freyja) méfaits accomplis.  Empty Lun 26 Nov - 10:05

méfaits accomplis.

Who are you? Are you in touch with all of your darkest fantasies? Have you created a life for yourself where you can experience them? I have. I am fucking crazy. But I am free.


Les envies qui transitent dans son corps de petite fille. La candeur en étalage, ponctuée de ces folies curieuses qui jettent des énergies incontrôlables tout autour. L’alcool, l’alcool. Partout, en dedans, et en dehors, allégeant ses humeurs guillerettes pour les rendre plus vagabondes encore. Elle rit Freyja. Ou ricane plutôt, avec un air de décontraction un peu bête, sans même s’en rendre compte. Jamais elle n’oserait lui parler ainsi en d’autres circonstances, comme s’il était un être humain comme les autres, et pas la pâleur incarnée qui la fait frémir, le soir, dans le noir. Elle rit de la contrariété de ses airs, de la sévérité un peu austère de ses traits qu’elle ne trouve pas si déplaisant à voir. Fascination étrange, stupéfiante et terrifiante à la fois, qui ouvre l’abîme au creux de son ventre en aspirant l’y précipiter entièrement, corps et âme. Âme surtout. Âme sur le fil, dans un équilibre incertain. Elle sait les regards qu’il porte jusqu’à sa silhouette, commencent à deviner les envies furieuses qu’il réprimande. Jusqu’où, jusqu’où saura-t-il, contrôler ce qui sommeille ? Elle voudrait pouvoir tout déchaîner, sans être pourtant sûre de savoir en apprivoiser les conséquences. Le si beau monstre, qui la regarde comme l’incarnation d’une délicatesse dont il ne connaît pas les codes, trop pétris de brutalités crues depuis l’essence pour comprendre la douceur dans laquelle elle se vautre, sans même s’en rendre compte. Pétale de fleur. Sa fleur, sa fleur à lui. Qu’il garde recluse, dans un écrin de cristal, qu’il ne saura pas protéger toujours. Il ne sait déjà plus, plus tout à fait en tout cas. Elle lui échappe, de plus en plus.

« Bien-sûr que non ! Pour qui me prenez-vous ? Figurez-vous qu’il me les a offertes, ces consommations. En échange d’un joli sourire. C’est peu cher payé vous ne trouvez pas ? Je ne lui avais rien commandé, à la base. » et elle sourit encore, avec cet air angélique qui la fait paraître plus jeune encore qu’elle ne l’est déjà, l’œil brillant de toutes ces félicités auxquelles elle goûte, quasiment pour la première fois.
Il ne dit rien, créature mutique. Reclus derrière cet orgueil mâle dont elle rêve de griffer les contours, en y plongeant ses ongles. Voir ce qu’il y a en dessous, de la carcasse inexpressive. Du si beau monstre, aux yeux trop clairs. Il demeure sans âge, ne répond pas à ses insolences et ses indiscrétions. Il a raison, satisfaire certaines de ses curiosités en amènerait d’autres, plus dévorantes encore. Il n’y aurait pas de fin, à l’analyse qu’elle mènerait de sa personne.

« Combien ? » Une moue contrite s’affiche sur sa figure. Combien ? Combien ? Mais elle n’en sait rien. A quoi bon dénombrer, compter la générosité lorsqu’elle se présente ? « Aucune idée. J’ai l’impression que le verre n’est jamais vide, c’est comme de la magie. Il se vide, se remplit, se vide … » Elle ne s’arrête plus, ponctue son énumération aux atours de comptine par un balancement léger du corps, dodelinant de la tête. « Je sais bien que c’est pas de l’eau. »

Elle le réprimande d’un regard, cherche à sortir de son tabouret pour l’entraîner sur la piste de danses. Ses méfaits se poursuivent, dans l’ivresse d’une soirée insolite, qu’elle ne contrôle pas tout à fait. Ses doigts fins et longilignes de pianiste, dans la rudesse inassouvie de sa main. Paume contre paume, jeunesse illusoire, projetée sur un être sans âge. Sa silhouette se meut à l’unisson de la sienne, dans ce contre-temps délectable qui les fait danser ensemble, en miroir, à rebours du rythme effréné de la musique en fond sonore. La sphère se referme autour d’eux. Freyja projette vers lui de ces regards étranges, rendus nébuleux par l’alcool qu’elle a consommé, et qui lui monte à la tête. Son corps trop grand la rejoint, vient en parure de sa silhouette qui se tend légèrement sous ses doigts, prise de cette appréhension étrange et délectable, qu’elle ne comprend pas, qu’elle saisit encore moins. Son cœur s’affole dans sa poitrine, ses traits demeurent calmes pourtant. Les effluves de son parfum emplissent ses narines, font suffoquer ses émotions, à l’intérieur. Une proximité interdite, inédite. Une proximité qu’elle veut apprivoiser davantage, tout en le repoussant loin d’elle. Tiraillée par ses contradictions, Freyja demeure immobile, ondulant avec délicatesse dans une danse éthérée dont elle n’apprivoise pas les contours, les limites, les fins. Le trouble habille ses traits de porcelaine, elle ploie légèrement la nuque pour savoir le regarder.

« Si vous êtes là, je ne risque rien non ? »
Et elle y croit presque. Comme si son subconscient lui intimait que quoiqu’elle fasse et où qu’elle aille, il serait toujours ce spectre dans son sillage, pour la surveiller, mais aussi pour la protéger. C’est pour cela que, ivre et fragile, elle n’a pas peur. Elle ne sait pas exactement pourquoi, c’est une évidence qui s’inscrit dans ses veines, filtre jusqu’à la commissure de ses lèvres entrouvertes. Son souffle contre son cou la pique, la brûle. Un tressaillement rejoint le fond de ses entrailles, et la laisse exsangue. Son cœur manque un battement lorsqu’il se recule pour la faire tournoyer sur elle-même. Elle s’exécute, délicate et gracile, demeurant interdite, les pensées qui basculent. Ses doigts se referment sur sa veste lorsqu’elle lui revient, se raccroche à cette réalité qu’il incarne, alors qu’elle se sent chavirer à l’intérieur, comme sur un bateau ivre.

« Je ne me suis pas enfuie … Je voulais juste me promener … Voir autre chose. Si je voulais réellement m’enfuir … Je le ferais … Et je ne reviendrais pas. »
Parole prophétique, prononcée sur le fil ténu de sa voix alors qu’elle s’est avancée, proche de son oreille, comme pour lui divulguer ce secret qu’il connaît déjà. S’il ne fait rien, elle partira. Un jour … Un jour, elle s’affranchira de lui, et de tout ce qu’il aura su lui offrir de rêves et de mensonges. Le sait-il ? Oui … Oui il s’en doute. Elle le sent, quelque chose au fond de ses os vibre à l’unisson des siens.

« Gardez-moi auprès de vous … Ne me vendez pas … Ne me vendez-pas à ces hommes que je n’aurais pas choisis … Et je ne serais qu’à vous ... Qu’à vous. » murmure-t-elle, en reculant sa tête pour l’observer depuis le contrebas, les traits plus pâles, affadis par la crainte qu’elle nourrit, de finir comme elles. Toutes ces autres filles, dont il a vendu les corps, dont il a broyé les âmes.

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@Savas Vermeil
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