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 rain on us (coban)

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Siam Blackbird;

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Siam Blackbird



taylor.
waldosia.
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brisée, blessée, atrophiée. le cœur tellement vide qu'elle ne se sent plus capable d'aimer.
héritière d'une grande chaîne d'hôtels, pleine aux as. dilapider la fortune familiale et finir en une des magazines people est encore ce qu'elle fait de mieux.
la plus bourgeoise de toute évidence. les blackbird ont envahi le queens uppé.
you could break my heart in two,
but when it heals, it beats for you,
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Message Sujet: rain on us (coban)   rain on us (coban) Empty Ven 12 Juin - 1:24

il parait que la roue tourne.
il paraît qu'avec le temps, tout s'en va. la douleur comme le chagrin.
il parait que le coeur se répare mieux que l'égo.
on lui en avait répété des formules toutes faites, de la même trempe. dans le seul but d'anesthésier des blessures qu'elle ne parvenait pas à dépasser. mais tenter de lui foutre dans le crâne de telles absurdités n'avait jamais suffit à effacer. les impacts étaient encore marqués, ici et là. l'empreinte tatouée. à même la peau et juste en dessous. passée la barrière de l'épiderme. elle n'avait pas été faite dotée d'une armure siam. ressemblant davantage à une poupée de chiffon qu'à une guerrière en uniforme. alors elle tangue mais elle encaisse quand même puisque c'est ce que la vie lui impose. composer, elle a toujours su le faire avec plus ou moins de succès. selon les personnes qui naviguaient à ses côtés. elle donne le change, elle fait semblant et puis au final, tout fout le camp. et c'est au milieu de nulle part, avec trop d'alcool dans le sang et de substances abstraites dans le corps, qu'on la retrouve bien souvent. les jours passent et le masque se fissure, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même siam.
ça toque contre la porte d'entrée, à peine de quoi la faire sursauter. elle n'y prête aucune attention, son père payait bien un type pour filtrer les entrées et les sorties. autant qu'il justifie son salaire bien trop élevé pour une si petite tâche.
pourtant, elle n'entend même pas une voix qui aurait pu appuyer la présence d'un invité.
même pas un bruit, ni même un souffle qui aurait confirmé l'éventualité qu'un intrus ait passé le perron de la demeure. il n'y a que le silence qui lui répond, ce pourquoi elle se relève dans le but d'atteindre l'immense porte boisée.
au passage, elle ne manque pas de soupirer et de pester contre celui qui n'était pas là pour faire sa part du job et qui lui imposait de le faire elle-même. ne lui offrant dans le même temps aucune option quant au fait qu'elle ait envie de recevoir ou non celui qui se trouvait de l'autre côté. pourtant, elle actionne la poignée comme si elle venait de sauter dans le vide, s'exposant à l'inconnu.
et immédiatement, elle regrette.
prise au dépourvue et complètement déstabilisée de le voir là.
elle claque la porte sur un fantôme du passé dont elle ne voulait pas, dont elle ne voulait plus.
coban et son culot. coban et sa démesure.
il n'y avait que ce pan de bois pour les séparer, pour confectionner un cercle de protection autour d'une femme brisée. y'a tous les warning qui s'enclenchent et se déclenchent. et chaque parcelle de son être qui la brûle face à la détonation qui guette. c'est pourtant dans un élan de contradiction et de déraison mêlés, qui ne la caractérisaient que trop bien, qu'elle rouvre le battant, et lui fait face une nouvelle fois en l'espace de quelques malheureuses secondes.
t'as un an de retard.
c'est sec, dénué de toute émotion qu'elle ne s'autorise pas à avoir.
et elle le laisse planté là, à la porte, s'éloignant déjà de lui autant que faire se peut.
elle a dégringolé de dix étages sans protection, elle a été percuté de plein fouet par un train à pleine vitesse, elle a coulé à pic au milieu de l'océan sans gilet de sauvetage.
il n'y a plus rien autour d'elle pour l'aider à reprendre pied, comme perdue au milieu d'un désert avec seulement l'horizon à perte de vue. elle voudrait pourtant lui balancer au visage tout ce qu'elle a sur le coeur, le frapper jusqu'à s'en écorcher les mains et les poings et lui faire faire un aller sans retour vers n'importe où pourvu qu'il ne revienne plus la malmener. mais les mots se meurent au fond de sa gorge, elle ne parvient pas à les déloger. au centre du salon, là jusqu'où elle imagine sans mal qu'il l'ait suivi, elle est toujours dos à lui. ne se sentant pas la force de le regarder, ni de l'affronter.
t'en as jamais assez hein.
elle souffle, avec un mal à peine voilé. un léger rire nerveux et sarcastique se faisant la malle d'entre ses lippes. ça ne lui a pas suffit de l'assassiner de ses discours dévastateurs et de se tirer comme s'il n'avait aucun coeur. il lui avait seulement accordé un temps de répit, qu'elle aurait pu mettre à profit pour passer à autre chose, et il était revenu s'infiltrer tel un poison vénéneux, comme pour lui faire comprendre qu'elle ne pourrait jamais en finir avec lui. qu'il serait toujours là quelque part, tapi dans l'ombre. prêt à lui asséner le coup de grâce, prêt à dévorer un coeur déjà à l'agonie.
poison mortel.


Spoiler:
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Message Sujet: Re: rain on us (coban)   rain on us (coban) Empty Ven 12 Juin - 10:43

RAIN ON US

De discours, tu n’en as pas, tu viens les mains vides, le cœur vide, cerveau en vrac ; y en a des plus consciencieux qui auraient ramené des fleurs ou une bouteille ou quelque chose, mais ce sont ceux qui essaient désespérément de s’acheter une conduite. Ta conduite, tu sais que tu ne peux pas la racheter.
Tu as frappé, parce que sonner paraissait trop agressif, mais tandis que les secondes défilent, tu penses que tu es bien bête d’être venu à sa porte. Qu’est-ce que tu vas lui dire ? Qu’est-ce que tu vas lui dire pour l’empêcher de te claquer la porte au nez, de te cracher au visage ou de te foutre dehors ? Il y a de ces soirs où on pense que le ciel va nous tomber dessus mais au final rien ne se passe ; il fait lourd, tu sais, très lourd et tu as le temps de penser à un milliard de choses avant que l’on vienne ouvrir la porte. La première pensée, la plus brutale, celle qui tourne en boucle comme une musique dont on n’arrive pas à se débarrasser : qu’est-ce que tu fais là ? Devant sa porte, comme un débile les bras ballants et une expression toute faite sur le visage, à attendre qu’elle te rappelle quel connard tu as été ? Tu devrais partir. Maintenant. Pendant une autre seconde tu te tournes vers l’allée derrière toi, hésites à faire un pas ; mais si tu pars maintenant, qui sait ce qui restera ? Qu’est-ce-que-tu-fais-là.
Coban, tu es bête de venir en croyant qu’un seul regard va tout arranger. En fait tu ne sais plus ce que tu crois, ni même si tu crois quelque chose. C’est peut-être là que se tient le problème, tu es venu sans croire quoi que ce soit alors que si tu étais un tant soit peu sensé tu aurais su qu’il ne fallait pas remettre les pieds ici. On n’a pas le droit aux excuses quand on part comme ça, pas vrai ?
Ça te démange de partout maintenant, les fourmis te grimpent aux jambes et pourtant tu prends racine sur ce fichu perron, tu serais tenté de frapper une fois encore mais à quoi bon, au final si personne ne vient ouvrir ça te soulagerait de quelque chose. Mais ce sont des pas qui approchent, des pas un peu pressés comme si on les avait forcés à s’actionner — et enfin, la poignée tourne, et la porte s’ouvre.
Tu as un bref aperçu de son visage ; et puis la porte se referme aussi sec.
C’était plus rapide que prévu, pas de bonsoir, pas d’insulte, pas de rien ; c’était juste assez pour faire monter ton rythme cardiaque et vous laisser en plan, toi et ta frustration. Mais, tu ne l’as pas volé tu supposes. Et puis la porte se rouvre, et sa voix, trop sèche et blanche, et tu ouvres la bouche pour répondre quelque chose, avant de réaliser que tu ne sais pas quoi. Qu’est-ce-que-tu-fais-là. « Je pensais pas être encore attendu. » T’es pas désiré, Coban, rentre-toi ça dans le crâne ; à l’évidence elle ne voulait pas te revoir. Mais elle laisse la porte ouverte et s’efface plus loin, te laissant une fois encore sur place — foutue plante verte que tu es, mais tu te décides à entrer sans lui demander son avis. C’est étrange de retourner ici avec le sentiment vibrant d’être cette fois l’insecte qui infiltre les murs ; elle ne daigne pas te regarder et tu en profites pour te remettre les idées en place, c’est sens dessus dessous là dedans mais sans espoir aucun non plus. Tu te mords un peu fort l’intérieur des joues. « Siam... » Son prénom, ça fait longtemps que tu ne l’avais pas prononcé. Tu te grattes l’arrière du crâne, ça explose fort à l’intérieur. « Je suis rien venu te demander. » Pour une fois c’est vrai, tu n’avais pas d’idée derrière la tête en frappant à sa porte, et tu n’en as pas plus maintenant que tu es dans son salon. Tu voulais, tu voulais juste, juste quoi exactement ? Qu’est-ce-que-tu-fais-là. Merde, c’est l’eau qui s’insuffle dans les poumons, la chape de plomb sur les épaules, un peu des deux à la fois, trop dur de garder la tête à la surface. Tu ne supportes plus de rester les bras ballants, alors tu fourres tes mains dans tes poches, espères ainsi retrouver un semblant de contenance. « Je voulais juste te voir. » Est-ce trop demander ? « Je sais que j’ai été con. » Le reconnaître c’est un petit pas, mais Siam semble si loin maintenant que la route risque d’être bien trop longue ; tu aimerais juste qu’elle se tourne, qu’elle laisse vos yeux se confronter encore une fois, voir si c’est l’explosion qui vous attend ou la dégringolade rapide ?
(c) élissan.
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Message Sujet: Re: rain on us (coban)   rain on us (coban) Empty Ven 19 Juin - 1:39

effacer la scène. recommencer à zéro.
comme si elle n'avait jamais existé, comme si elle n'existerait jamais.
elle en était là siam.
réduite à rêver d'un espace temps où rien de tout ce qui se jouait actuellement n'était réel. réduite à n'être que le pantin d'une machination plus grande qu'elle. la soumission était tout ce qui lui restait. face à lui, face à son passé qui se matérialisait et lui revenait en pleine gueule. accroché à ses basques. traîné comme de la poudre sous ses pas. elle aurait tout donné pour que lui claquer la porte au nez suffise à le faire disparaître, à le décomposer en mille-et-un morceaux avalés par les flots. pour qu'il oublie même jusqu'à son existence, pour ne plus avoir la brillante idée de revenir la hanter.
pourtant, toutes ses prières n'étaient que poussière. parce qu'il était bel et bien là. de toute sa splendeur, le bel arna(coeur)queur. le dos tourné, elle s'essaie à le snober. à ne rien lui accorder. pas même un regard, encore moins son intérêt qui lui apparaîtrait tel une première victoire. l'héritière du trône paraît bien petite, écrasée sous le poids de ses vieux démons, de ses espoirs vains. de cette belle histoire qui s'était transformée en roman noir.
elle avait longtemps espéré ce moment-là.
longtemps attendu ces retrouvailles-là.
alors que maintenant, elle voulait simplement fuir le désastre programmé. parce qu'elle est touchée. parce qu'elle est blessée. écorchée vive. une énième balafre qu'il lui offre en revenant. une de celles qu'elle devra apprendre à colmater, en tentant de dompter le temps. pour qu'il agisse finalement comme un baume apaisant sur des cicatrices encore béantes.
l'acidité et la rancoeur dégoulinent par tous ses pores, transpirent de tous ses mots. elle veut le piquer, lui faire mal autant qu'il lui a fait mal. mais elle n'est pas douée à ce jeu-là siam. bien plus à l'aise dans le rôle de l'oiseau blessé que dans celui du chasseur au fusil. incapable de digérer le retour improvisé, le retour qui ne semble même pas le perturber. il revient comme s'il était parti la veille. comme s'il n'avait jamais prononcé un mot plus haut que l'autre. comme s'ils s'étaient embrassés hier en se promettant de se retrouver le lendemain. comme si, main dans la main, ils étaient prêts à s'engager sur leur nouveau chemin.
la vérité est toute autre. bien plus casse-gueule, bien plus vicieuse. elle se fiche du fric engagé dans l'équation. que du matériel dont elle ne s'est jamais formalisé. parce que les blackbird en ont plein les poches et qu'un million de plus ou de moins n'était que du vent. non, ce n'était décidément pas une histoire de pognon, davantage une histoire de sentiments. celle qui avait enrayé la mécanique du coeur, celle qui avait désossé le mécanisme jusqu'à tout faire sauter.
elle est sur son terrain l'héritière, à l'abri de ses murs. ça ne suffit pas à maîtriser son rythme cardiaque, à repousser ses angoisses. livrée en pâture, face à celui qui lui avait tout pris. ce qu'elle avait de plus beau, ce qu'elle était, sans oublier le palpitant broyé dans la manoeuvre. je pensais pas être encore attendu. l'ombre d'un murmure qu'elle discerne à peine. parce qu'elle n'est pas assez attentive pour ça. parce qu'elle n'entend que ses propres bleus à l'âme, en oubliant tout ce qui pouvait graviter autour.
la distance de sécurité qu'elle impose, le contrôle qu'elle veut garder, pour ne pas s'y brûler. hors de question de recommencer. siam... son prénom sur sa langue, c'est presque trop violent.
incisif. entaille ravivée.
je suis rien venu te demander. le rire nerveux se fait la malle trop rapidement. teintant l'échange. affichant le ridicule de la scène.
sans blague. comment pourrais-tu avoir le culot de venir me réclamer quoique ce soit, quand tu m'as déjà tout pris ?
je voulais juste te voir. je sais que j’ai été con. si facile, trop facile. de revenir la bouche en coeur après lui avoir soufflé toutes ces horreurs. de revenir et de la cajoler d'excuses pour lui faire tout oublier. elle n'a pas la mémoire courte siam, pas dans ces circonstances.
elle a la mémoire du mal, les souvenirs blafards.
ceux qu'elle emportera jusqu'à la tombe, ceux qui la suivront jusqu'au cimetière.
parce que sa présence est trop réelle. parce que les restes d'eux n'ont plus rien d'artificiel.
et tu t'es demandé, ne serait-ce qu'un quart de seconde, si moi j'avais envie de te voir ?
les mots lui manquent pour répondre aux siens. acculée, le verbe coupé. t'es pas prête à entendre ça. t'avais déjà même pas envie de le revoir. tu voulais continuer de t'escrimer à gommer les blessures d'antan. persuadée que ça finirait bien par passer, quand t'en étais encore à t'y noyer.
te fatigues pas coban, tu m'feras pas tomber deux fois. t'en as assez fait pour toute une vie. ils n'avaient pas partagé des années en commun. mais l'intensité de ce qu'ils avaient, avait tout étouffé, tout balayé.
plus violent, plus criard, plus fort. amour à mort, loin d'être indolore.
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Message Sujet: Re: rain on us (coban)   rain on us (coban) Empty Jeu 25 Juin - 11:04

RAIN ON US

Un magnifique diadème, serti d’excuses et de pierres sombres, tes yeux ; des reflets misérables que le soir ne suffit pas même à dissimuler. Le manque de courage, le surplus de culot, les kilos de remords qui devraient plomber tes épaules, et pourtant, ce n’est pas un regard accablé qu’elle trouve en ouvrant la porte.
Siam, Siam a ouvert la porte comme on ouvrirait un courrier ; coup sec, lame contre le papier, déjà agacée sans pourtant savoir ce qui se cache dans l’enveloppe. Dans l’enveloppe ni roses ni sourire ni larmes, dans l’enveloppe pas d’excuse ni de mot soigné ; dans l’enveloppe y a ce brouillon arraché à la va-vite, un brouillon qui obscurcit ton regard sitôt que la porte est claquée. Siam a ouvert la porte et l’a refermée aussitôt, parce que c’était toi, dans l’enveloppe.
Il y a cette lourdeur, cependant, quelque part dans tes jambes ou bien dans tes poumons ; l’air qui est irrespirable quand tu essaies de l’avaler, et c’est seulement toi ou la nuit est trop vite tombée ?
Tu dois avoir l’air misérable ou tu ne sais, un goût sale sur la langue et des envies de fuite ; la fuite tu sais la prendre, regarder yeux dans les yeux et savoir ce qu’on fait c’est plus compliqué. C’était déplacé. C’était ridicule. C’était pitoyable et pathétique et grotesque, de revenir, et tu le réalises tant sa voix est glaciale. Cinglante. Ses mots sont une première rafale, mais votre confrontation est moins l’ouragan que la petite pluie fine, étroite et insidieuse, qui aime se glisser dans chaque recoin pendant que l’on se répète que ça va passer. C’est une averse. L’œil noir n’est que passage, l’acide à ses lèvres va s’évaporer. Ce serait dans le meilleur des mondes, mais ce monde-ci n’a rien de bien, rien de mieux, rien pour lui ; attrape ces regards qu’on jette car ils écœurent trop pour qu’on les garde pour soi. Tu entres à ton tour dans la villa, trop étouffante brusquement, tu aurais peut-être préféré que vous restiez sur le palier, quitte à être les abrutis de la soirée.
Tu soupires : tu n’es rien venu demander. Tu n’as rien à demander à Siam, elle a raison, il n’y a rien qu’elle ne t’ait pas déjà proposé, et ça aurait pu suffire si vous aviez toujours été deux. Mais les regards, j’ai dit, les regards sont souvent jetés et les curieux aiment donner leur avis. Tu ne leur avais rien demandé. Tu n’avais rien demandé à Asher, l’ami, le fameux ami — et t’as cette envie malsaine de savoir maintenant, est-ce qu’il est encore là ?

« Pourquoi tu me mets pas dehors, alors ? » Soyons sérieux, Siam a bien quelques types payés par son père qui pourraient te foutre dehors en moins de deux, alors qu’est-ce qu’elle attend, si ta présence la dérange à ce point ?
Tu penses avec un étrange vertige qu’elle te déteste.
Qu’est-ce que ça peut te faire ? Tu l’as cherché.
Pas vraiment. Tu l’as provoqué. Tu l’as trouvé. Tu t’en serais moqué si tu n’étais pas à nouveau entré dans la maison, si tu n’avais pas à nouveau prononcé son prénom, et juste entendu sa voix. C’est ça, alors, l’espère de mélancolie sourde qui saisit le corps et le serre jusqu’à ce qu’il ne reste que des miettes ? Les miettes d’os durcis par la mélodie trop aiguë des violons qu’on a si souvent fait siffler à tes oreilles. Siam siffle plus fort encore, maintenant, faut pas que tu te fatigues, faut pas que tu te fatigues dit-elle, car elle ne tombera pas cette fois. Pas encore. Tu as l’image d’un échiquier immense, des pièces au sol, Siam la reine. Et qui serais-tu alors ? Pour l’instant juste le fou qui ose s’aventurer en territoire ennemi en espérant y être bien accueilli. T’es ridicule. « Oh je t’en prie, on était pas… on était pas malheureux... » Mais c’est compliqué de réfléchir à ce que vous étiez lorsqu’il n’y a que les ruines à tes pieds. « Je veux dire, ça s’est fini… comme ça s’est fini, mais tout le long on était pas à plaindre… si ? » Jamais tu ne te serais plaint, et pour cause : tu avais littéralement tout pour être heureux, parfois même de trop, mais est-ce jamais un mal ? Si ce n’était pas du bonheur alors c’était une chose douce et confortable, qui te fait te sentir très vide tout à coup.
(c) élissan.
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Message Sujet: Re: rain on us (coban)   rain on us (coban) Empty Jeu 9 Juil - 22:24

il a laissé passer sa chance coban.
il a mal choisi son moment, mal anticipé son retour.
il s'est pris les pieds dans les erreurs, les non-dits et les vagues souvenirs de leur amour.
s'être fait oublier si rapidement, pour réapparaître tel un ouragan, c'est bien trop violent. trop bouleversant pour une femme aussi sensible que siam. l'incohérence même, à l'image de tous les partis pris de coban.
du début à la fin, il s'est noyé entre ses besoins et ses aspirations. a cherché à la faire flancher, pour n'en tirer que le pognon. fin calculateur, retirant le produit de son équation.
il a laissé passer sa chance de s'en sortir. la chance, d'à ses côtés, pouvoir revenir.
parce qu'il n'aurait pas fallu grand chose pour qu'elle succombe à nouveau, pour qu'elle se laisse tenter par un nouveau futur en duo.
trop longtemps, elle avait été à sa merci. dévouée corps et âme au bon vouloir de l'ennemi.
son absence, elle avait eu tout le loisir de l'apprivoiser. de s'y habituer. pour, dans sa vie, avancer. parce qu'il ne méritait pas ses larmes.
alors dans sa tête, elle a tout oublié siam. elle l'a gommé de son pedigree amoureux. relayé au rang d'inconnu.
et quand son coeur lâchait, c'est à base d'alcools forts qu'elle le guérissait. elle mentirait si elle osait prétendre ne pas l'avoir encore fait la semaine passée. elle mentirait si elle osait prétendre qu'il ne lui arrivait plus de repenser à lui. elle mentirait si elle osait prétendre qu'elle n'avait jamais rêvé de le retrouver.
pourquoi tu me mets pas dehors, alors ?
tu mentirais si t'osais prétendre que ça n'faisait pas palpiter ton coeur qu'il soit là, devant toi.
parce que j'suis trop distinguée pour ça. et pourtant, tu mens. ou parce que j'en connais un qui rêverait de te défigurer au moins autant que moi, et peut-être que pour ma satisfaction personnelle, j'ai besoin d'assister à ça.
si t'as pas su refermer la porte sur le sombre souvenir qu'il représentait, c'est parce qu'au fond de toi, t'as encore la faiblesse de croire que vous pourriez tout recommencer. comme si rien ne vous était jamais arrivé, comme s'il n'avait jamais abusé de ta crédulité.
elle l'accuse tous les mots, le traite d'égoïste à base de sous-entendus. parce qu'il vient la voir dans l'espoir de satisfaire son propre plaisir, sans même envisager la plaie béante qu'il risque de réouvrir.
coban, l'éternel homme sans état d'âme.
celui qu'elle érige à la tête de sa déchéance. responsable tout désigné de son coeur meurtri et de son incapacité, désormais chronique, à s'attacher. à aimer.
oh je t'en prie, on était pas… on était pas malheureux...
ses mots l'empêchent d'en prononcer un seul, parce qu'elle ne sait plus. incapable de se rappeler de l'avant quand elle avait connu l'après. incapable de se souvenir des bons moments quand il avait tout rendu abstrait.
je veux dire, ça s'est fini… comme ça s'est fini, mais tout le long on était pas à plaindre… si ?
la vérité, c'est que tu te remémores souvent vos instants heureux et c'est ce qui te fait le plus mal. de l'avoir vu tout foutre en l'air, sans éprouver la moindre sensation d'inachevé. la vérité, c'est qu'il t'a rendue belle, ivre d'amour. sauf qu'en partant, il a éteint ta petite étincelle.
enfin, elle ose le regarder. enfin, elle percute ses pupilles aux siennes.
et ça fait un mal de chien. ça broie les entrailles à l'intérieur, de se retrouver face aux débris. de revoir ce qu'ils ont été et ce qu'ils ne seront plus. c'est comme un second coup dans le palpitant, anticipé celui-là.
le problème, c'est que j'sais pas si c'était réel. un rire nerveux file, celui d'un oiseau blessé. tu te rends compte que tu m'as enlevé la seule chose en quoi j'ai réellement cru dans toute ma putain de vie. t'as bousillé le peu d'estime que j'pouvais avoir de moi quand j'ai compris que t'avais jamais été là pour moi.
la vraie toi. siam la femme fragile, avant siam l'héritière. pleine aux as. possédant les tickets d'entrée pour les plus grands palaces et autres casinos.
tu m'as laminé de l'intérieur coban. t'arrives à vivre avec ça ? t'arrives à te regarder dans le miroir chaque matin en te disant que t'as détruit celle qui aurait craché sur sa propre famille pour tes beaux yeux ?
j'suis désolée, j'peux pas.
les iris dérivent. vite, trop vite. la carcasse s'échappe. vite, trop vite.
parce qu'elle est sur le point de couler siam. de lui offrir la version la plus pitoyable d'elle-même. quand il ne méritait rien.
plus rien venant de toi.
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Message Sujet: Re: rain on us (coban)   rain on us (coban) Empty Mer 15 Juil - 12:02

RAIN ON US

Dans la faiblesse du moment tu as une pensée pour tout ce que vous aviez avant, tout ce que vous vous disiez et qui ne semble pas faire la différence maintenant, parce que Siam le dit et tu le sais ; c’est trop tard. Y a trop de soleils qui ont rougi, trop de ciels noirs derrière pour espérer que ça revienne un jour. C’est comme une poignée de sable dans une main aux doigts écartés : les grains filent, inexorablement, et ce serait stupide d’essayer de les rattraper. Et pourtant tu essaies, Coban, tu essaies parce que t’as trop peur de les laisser filer pour toujours ; tu n’es pas quelqu’un de sentimental, tu es quelqu’un de vertigineusement nostalgique. Alors lorsqu’elle te rappelle implicitement qu’un autre a été dans le coin, tu ris jaune. C’était à vous deux, ces moments, c’était rien qu’à vous, et si l’autre ne s’en était pas mêlé vous n’en seriez pas là. Est-ce que vous pensez bien à la même personne ? « J’espère qu’on pense à la même personne, parce que je serai enchanté de le revoir aussi. » Si tu le revois, si tu le revois tu espères qu’il connaît un bon dentiste. « Dis-moi, il devait être bien content quand je me suis cassé, non ? » Il n’attendait que ça, en fait, il n’attendait que ça pour avoir la voie libre, tu en es persuadé. Et comme un con tu lui as tout laissé sur un plateau lorsque tu es parti.

Tu les cherches tes mots, pour lui prouver vainement que tu n’es pas qu’un sale égoïste, mais plus tu essaies et plus tu te dis que c’est stupide, parce qu’en quittant la scène ainsi, y a pas de rappel du public.
Les mots, ils sont durs à trouver quand on n’a pas d’yeux face aux siens, mais lorsque Siam se tourne enfin vers toi tu penses que c’est pire ainsi. Te regarder dans le miroir c’est facile, tenir son regard ça ne l’est pas, pas du tout. Et tout ce qu’elle ajoute t’enterre un peu plus, ça te paraît si loin tout ça, pourquoi est-ce que ça devrait encore compter ? On ne peut pas juste reprendre à zéro, à défaut de là où on était ? T’oses pas le dire à voix haute parce que tu sais ce qu’elle va en penser. Tu sais ce qu’elle va répondre. T’es un menteur à ses yeux, un menteur et un profiteur et une pourriture — si tu pouvais supporter l’un de ces termes, l’addition des trois est un peu douloureuse. Surtout venant de ses lèvres. « Je ne vais pas te mentir, y avait ton argent, oui, mais y avait toi aussi. » Plonger dans ce monde outrageusement opulent n’aurait sans doute pas eu la même saveur si ç’avait été sans elle ; elle ne peut pas te faire dire le contraire. Tu t’es monté la tête aux dollars et aux tables de poker, mais l’élixir final à la drogue que c’était, c’était elle. Et ses yeux dérivent, et toi tu ne sais plus si t’arrives à vivre avec ça au juste, avant c’était facile, mais face à elle tu te demandes ce que tu as fait, et surtout pourquoi tu l’as fait. C’est la tempête, la vague à l’âme, la main que tu tends vers son bras tu n’es pas sûr qu’elle l’accepte. Mais tu essaies. « J’étais là, Siam, et je suis là maintenant aussi. Tu vois pas que je suis revenu directement à ta porte parce que tu m’as manqué ? » Tout t’a manqué, mais c'est un choix de mot que tu évites. « Ça ne t’a jamais manqué, à toi ? » Tu ne sais pas pourquoi tu as baissé la voix, tu ne sais même pas sur quelle pente tu t’aventures, les pentes comme ça on ne les dévale pas on s’y ramasse, alors tu te demandes surtout quel genre d'atterrissage t’attend en bas.
(c) élissan.
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héritière d'une grande chaîne d'hôtels, pleine aux as. dilapider la fortune familiale et finir en une des magazines people est encore ce qu'elle fait de mieux.
la plus bourgeoise de toute évidence. les blackbird ont envahi le queens uppé.
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Message Sujet: Re: rain on us (coban)   rain on us (coban) Empty Jeu 23 Juil - 2:26

elle se cherche des excuses siam.
tente d'expliquer son manque de volonté flagrant à lui flanquer la porte au nez. alors que le cauchemar de ces dernières années venait, à elle, de se raviver.
en coban. de toute sa grandeur, de toute sa splendeur.
un travail de longue haleine, qui lui avait pris des jours et des jours, qu'elle n'avait pas même achevé et qu'elle balayait d'un revers de la main. à l'instant même où elle le laissait, à nouveau, pénétrer dans son cercle rapproché. à l'instant même où, par lui, elle se laissait approcher.
elle invoque un règlement de comptes qu'elle quémandait de voir, ne serait-ce que pour lui faire ravaler ses belles paroles. et lui faire payer la trahison qu'il lui avait fait subir. parce qu'elle avait eu tellement mal quand il était parti sans préavis, qu'elle avait envie qu'il souffre au moins autant qu'elle, pour ne plus avoir la désagréable sensation d'être la seule victime dans cette histoire. il était le bourreau et il était encore celui qui s'en sortait le mieux.
j'espère qu'on pense à la même personne, parce que je serai enchanté de le revoir aussi. elle n'a pas le temps de le contredire qu'il poursuit déjà. dis-moi, il devait être bien content quand je me suis cassé, non ? elle secoue la tête, exaspérée par ses propos. par le rôle qu'il s'attribuait et celui qu'il reléguait à asher.
tes accusations sont aussi minables que toi coban. elle en avait lourd sur la conscience siam. ce pourquoi elle n'était pas disposée à écouter les plaintes et les reproches de celui qui avait volontairement tout foutu en l'air. qui s'était lui-même acculé dans une situation impossible. le mêle pas à ça, il a été plus classe que toi dans toute cette comédie.
la comédie du bonheur, tu sais ? celle que tu m'as joué avec brio pendant des mois entiers. et à laquelle t'as réservé une chute digne des plus grandes tragédies grecques.
qui l'eut cru. que le simple garde du corps saurait tirer son épingle du jeu. et apparaître tel le chevalier servant qu'elle avait toujours vu en coban. elle n'avait pas su lire entre les lignes siam. amoureuse et bornée, elle s'était muré dans son esprit rebelle, se contentant de semer la zizanie chez les blackbird plutôt que d'anticiper la peine de coeur qui semblait inéluctable.
il était là quand toi tu t'es tiré. et ta place, il te l'a pas volé, tu la lui as servi sur un plateau d'argent.
tu es bien loin de connaître toute l'histoire qui unissait ces deux-là, bien loin de t'imaginer leur dernière entrevue. mais coban qui n'en avait toujours fait qu'à sa tête aurait pu continuer de se dresser face à l'autorité, si seulement il avait tenu suffisamment à toi pour ça.
et elle dégueule les sentiments brûlants qui empoisonnent son myocarde depuis trop longtemps. se déleste de ce poids qu'elle portait sur ses épaules et qui l'écrasait chaque jour un peu plus. sauf qu'en se lançant dans l'exercice, elle s'expose à d'autres coups. lui donnant l'opportunité de la blesser encore. en avouant que tout ce qui avait tourné et retourné dans sa tête jusqu'à la détruire n'était que pure vérité.
elle fait face siam. s'avance sur le chemin du duel, mais elle ne dépose pas encore les armes. forcée de ne pas baisser la garde pour se garantir un semblant de contenance.
c'est d'elle-même qu'elle se blesse. de son propre chef qu'elle vacillerait en percutant ce regard où elle avait si souvent entrevu un avenir plein de promesses. ce regard, qui face à ses idéaux, ne reflétait pourtant aucune allégresse.
je ne vais pas te mentir, y avait ton argent, oui, mais y avait toi aussi.
et y'a le coeur qui réagit. ce coeur toujours incapable de démêler le vrai du faux. ce coeur qui reconnaît trop facilement celui qui l'avait maîtrisé si longtemps. ce traître.
mais elle ne flanche pas pour autant siam. parce que même si elle crevait de le croire, elle ne pouvait plus s'y résoudre. pas si elle souhaitait garder la tête haute. et conserver un minimum d'estime de son entourage.
alors cette fois, c'est elle qui fuit. les iris et l'enveloppe qui font si mal par leur simple présence. s'arrache à la silhouette qui agissait toujours comme un aimant malgré les hématomes qu'elle en conservait.
le contact sur son bras s'apparente à une décharge électrique à laquelle elle se soustrait immédiatement. j'étais là, siam, et je suis là maintenant aussi. tu vois pas que je suis revenu directement à ta porte parce que tu m'as manqué ? la tête qui divague, les idées qui se floutent. avec acharnement, elle tente de garder le contrôle sur quelque chose qui lui échappe. sur des sentiments jamais vraiment guéris qui lui mènent la vie dure. ça ne t'a jamais manqué, à toi ?
si. ce n'est qu'un murmure qui file quand même. et elle l'espère imperceptible quand elle se rend compte qu'il a filtré.
alors seulement, elle se retourne pour lui faire face.
arrête bon sang ! qu'est-ce que tu cherches à faire ? ce qu'on avait, c'est perdu. et le temps, ça se rattrape pas !
t'es paumée siam. entre ta raison et tes sentiments. et t'es seule avec toi-même, incapable de te raccrocher à qui que ce soit. tant que tu donnerais cher pour que asher soit là, pour qu'il t'empêche de faire la connerie de ta vie.
j'peux pas avoir manqué d'un tricheur, d'un menteur, d'un profiteur... plus elle les énumère et plus sa voix s'éteint. dans les larmes qui montent. dans la honte qu'elle ressent.
parce que t'as beau te fustiger de tout ça, il n'en reste pas moins que c'est ta triste réalité. à toi, la pauvre petite héritière conditionnée.
et de toutes ces drogues qu'elle avait pu consommer, coban avait toujours été la pire. parce que contre toute attente, il était la plus dangereuse pour elle-même.
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Message Sujet: Re: rain on us (coban)   rain on us (coban) Empty Sam 25 Juil - 18:30

RAIN ON US

On s’aventure sur la pente raide et, des fourmis partout dans le corps, faut que tu trouves les mots. Parce que le sujet devient très, trop dangereux.
C’est débile de penser à ce mot, mais il te vient quand même lorsque son prénom est sous-jacent, la concurrence. Asher. Celui qui est resté quand tu es parti, celui qui t’a poussé à partir même ? Siam semble si sûre de l’homme qu’il est que ça te ferait presque rire, oh oui, il est blanc comme neige, un vrai ange, tout à fait. Même l’enfer est pavé de bonnes intentions, Siam. On peut faire croire n’importe quoi à n’importe qui si tant est qu’on prenne la peine d’assembler correctement les morceaux, et dans le domaine, tu t’y connais. Mais même sans vue d’ensemble sur le fatras de votre relation, on sait que c’est un mauvais puzzle. Jamais complètement fini. Suffit de tourner la tête pour observer les pièces manquantes, à l’abandon ; le pardon, le désolé, le pourquoi, le comment. Rien n’a jamais été fait correctement. Asher a été trop longtemps spectateur de ça, et chacun sait que le meilleur menteur est aussi le meilleur observateur. Facile d’être parfait lorsqu’il n’y a qu’à combler les trous. « C’est ça, raconte-moi quel héros il a été. » Putain d’héros. Tu veux bien imaginer la scène, avec quelle énergie il se serait jeté à ses pieds, avec quelle ferveur il lui aurait prêté l’épaule pour qu’elle y pleure, avec quelle classe il l’aurait accompagnée dans ses soirées de beuverie. Ouais, tu veux bien imaginer. Et toutes ces images, ça te donne la nausée. Plus classe que toi ? Tu t’étrangles d’un rire sans joie. « Je croyais que c’était pas ton genre, les mecs classes. » Tu croyais, tu croyais beaucoup de choses mais finalement tu en apprends beaucoup trop ce soir. « Mais c’est bien alors, papa et maman Blackbird doivent l’adorer. » T’es carrément salé maintenant, parce que l’amertume a plongé plus profond, pour laisser la rage puérile monter à tes lèvres. Tu te sens atrocement vide de tout, seulement de la haine de la haine de la haine de la haine. De la haine partout. De la haine envers tout le monde mais peut-être plus envers toi-même, de la haine envers le lâche que t’as été, de la haine envers le gamin que tu continues d’être. Mais faut suivre le rôle maintenant, parce que comment l’expliquer ? Tout se mélange et c’est comme mettre du gaz près d’une chandelle : risqué. « Bien sûr qu’il était là quand je me suis tiré, je te dis qu’il n’attendait que ça. Que je me tire. » Alors ça bouillonne, ça bouillonne, et Coban ce qui bouillonne, ça s’appelle la jalousie. Une jalousie froide et désagréable, parce que Siam a raison : ta place, tu la lui as servie sur un plateau. Il n’y a eu besoin que d’une engueulade pour que tu lui laisses le champ libre, et bon sang, qu’est-ce que tu t’en veux maintenant ! « J’espère qu’il a au moins eu la décence d’attendre quelques semaines avant de se jeter dans ton lit. » Ça te regarde pas, non, elle va sans doute te le cracher au visage dans un instant mais tu ne peux pas t’en empêcher ; à tes yeux c’est Asher l’imposteur, et si tu es un parasite, lui est un putain de serpent.

À ton contact elle s’est reculée, et des tes mains tu ne sais que faire. Les fourrer dans tes poches seraient trop peu naturel, et croiser les bras donnerait l’air que tu ne veux pas parler. Tu veux parler, tu ne veux que ça, tu veux apercevoir la plus petite once de lumière dans la noirceur vespérale, parce que c’est tout ce qui te reste, maintenant. Sans avoir de bonnes cartouches tu as épuisé les seules qui n’étaient pas trop pathétiques, et encore, Siam a trouvé le moyen de te traiter de minable. Vous devez franchement faire de la peine à voir. Reste à être honnête, un peu, pour voir, jouer sur la corde sensible et être sentimental, tu m’as manqué. En fait c’est vrai, Siam t’a manqué, autant que le reste de votre petite vie d’ailleurs. Mais dans son discours, y a encore ces fichues pièces manquantes. Elle se retourne, tu retrouves le contact de son regard, le soupir sort de lui-même, tandis qu’elle s’exclame. « Je ne cherche rien, rien du tout, je voudrais juste... » Tu marques une pause. Parce que tu ne sais plus ce que tu veux exactement. « Écoute. » À ton tour de baisser les yeux, à ton tour de ne pas savoir à quoi t’accrocher, à ton tour d’avoir la lèvre inférieure qui tremble. « J’ai besoin de ça. J’ai besoin de toi, j’ai besoin de ce qu’on avait. » Au moins c’est dit, même si tu ne te sens pas nécessairement mieux. « D’accord, je te mérite sûrement pas. Je ne le méritais sûrement pas. » Tu lèves les bras au ciel ; mais-que-voulez-vous-que-ça-me-fasse. « Mais ça n’enlève rien au fait que ça me tue de ne plus l’avoir. » Elle ne peut plus te reprocher de ne pas être honnête maintenant. Mais avec ce qu’elle ajoute, tu relèves les yeux vers les siens, oses faire un pas peut-être, tu ne sais pas bien. Ça ne sonne pas tellement comme une question, ce qu’elle dit, mais ce serait fou d’y voir un brin d’espoir. « C’est une affirmation ou tu essaies de t’en convaincre ? » Ta voix est douce et drôlement basse, tout à coup. T’aimes pas lui voir les larmes aux yeux, t’aimes pas cette soirée. T’aimes pas l’air qui flotte, t’aimes pas ce que tu as dit, t’aimes pas ce qu’elle essaie de penser. Tricheur, menteur, profiteur. Ça en fait, des qualificatifs pour une seule personne. Mais est-ce que ça n’est pas vrai pour autant ? Tricheur menteur profiteur tricheur menteur profiteur tri—
« Je te mens pas, Siam. » Pour ce qui est du reste…
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Message Sujet: Re: rain on us (coban)   rain on us (coban) Empty Mer 12 Aoû - 22:01

le terrain sur lequel ils s'engagent est glissant. infesté de mines prêtes à les réduire en charpie.
et entamer le sujet asher l'est encore davantage. pour une raison qui lui échappe totalement d'ailleurs.
parce qu'elle ne comprend pas la rancoeur flagrante qu'il nourrissait à l'égard de celui qui avait été son ami. avant qu'il ne choisisse de le rayer de la carte de ses anciennes relations lui aussi. asher et siam, même combat. conclusion d'un jeu pour lequel elle n'avait jamais eu toutes les cartes en main. et quand la moitié d'une stratégie nous échappe, il est loin d'être aisé d'en capter chaque retombée.
elle se braque siam, refuse d'entendre ses jérémiades. tout ce qu'il s'entête à faire peser sur les épaules de asher. le foutoir de leur relation en prime. la seule défense du premier étant d'accuser le second. et elle déteste ce procédé, tant il lui donne l'impression que coban est incapable d'assumer ses erreurs.
dans l'histoire, c'est lui qui était parti. et c'était asher qui l'avait consolé. peu importe que l'aveu lui plaise ou pas. il avait laissé un coeur brisé et une place vacante. alors il était bien le pire des types s'il osait revenir s'en offusquer aujourd'hui.
c'est ça, raconte-moi quel héros il a été.
son dédain la hérisse. et elle soupire face à cette discussion qui ne mène nulle part, face à cette discussion qu'elle n'avait pas envie d'avoir. parce qu'ils étaient comme deux murs imprenables. campés sur leurs positions. certain d'avoir agi de la meilleure des façons.
attends, attends, attends... l'élan qu'elle veut stopper pour comprendre l'essentiel, pour être sûre de faire toutes les liaisons sur ce qui suivra. tu peux m'expliquer de quoi on parle là ? c'est quoi le problème ? c'était pas ton pote asher ?
leur relation qu'elle ne sait plus analyser, leur relation qui semble lui échapper autant qu'elle s'était apparemment désagrégée. et tout ça, elle veut l'entendre de sa bouche.
quant aux reproches qu'il réserve au garde du corps, elle les lui renvoie en pleine face. pour qu'il se rende compte que s'ils en étaient là tous les trois, c'était de son entière faute.
je croyais que c'était pas ton genre, les mecs classes.
je croyais que t'étais mon genre mais tu t'es admirablement chargé d'me prouver le contraire. elle balance, sèche, sans le lâcher du regard. les yeux dans les yeux coban.
j'ai pas de genre, juste le don de toujours me foutre dans les situations de merde.
il continue l'homme, il ne s'arrête jamais. il déverse son venin, ce qu'il avait dû retenir si longtemps qu'il semblait se libérer au filtre de chaque mot.
mais c'est bien alors, papa et maman blackbird doivent l'adorer.
qu'est-ce que ça peut bien t'faire c'que mes parents pensent de mes histoires de cul. tes parents, c'était bien la première fois que tu les nommais de la sorte. comme tu insistais pour reléguer tes relations à de simples passades. tu voulais qu'il sache que tu ne l'élevais plus à rien. que ce que vous aviez été n'était plus.
bien sûr qu'il était là quand je me suis tiré, je te dis qu'il n'attendait que ça. que je me tire.
ah parce que t'es jaloux maintenant ? arrête. personne t'a forcé à te tirer, surtout pas moi.
j'espère qu'il a au moins eu la décence d'attendre quelques semaines avant de se jeter dans ton lit.
le rire qu'elle échappe est cynique. parce qu'il n'a pas le droit de réagir comme il le fait. ni de lui faire payer le prix de sa fuite sans un regard en arrière. sans un mot d'excuse, sans un au revoir.
et toi, t'as attendu combien de temps avant d'me remplacer ? mêle-toi de c'qui te regarde. t'as plus rien à redire sur ma vie.
si il savait que asher ne t'avait jamais touché, jamais approché de cette façon. pour la simple et bonne raison que c'était pas ce que tu cherchais. parce que tu veux plus de ça aujourd'hui, il t'a guérie coban, de la pire des manières. mais il a anesthésié ce qui pouvait te rester de sentiments.
la tête forte que tu tentes de garder s'étiole sous le frôlement qu'il opère. il lui fait perdre ses moyens, comme il le faisait déjà autrefois. il met en branle les barrières qu'elle pensait avoir solidement érigé. alors sa verve invoquée depuis son arrivée la délaisse. elle redevient siam. revêtant son manteau de fragilité exacerbée et d'émotions décuplées.
je ne cherche rien, rien du tout, je voudrais juste... écoute. j'ai besoin de ça. j'ai besoin de toi, j'ai besoin de ce qu'on avait. et elle l'écoute beaucoup trop religieusement pour ce qu'il mérite. d'accord, je te mérite sûrement pas. je ne le méritais sûrement pas. mais ça n'enlève rien au fait que ça me tue de ne plus l'avoir.
ailleurs, elle essaie de se raccrocher. pour se parer d'une contenance qui lui sauverait la mise. qui l'aiderait à le repousser, comme lui avait si bien su le faire.
sauf que le palpitant crie trop fort. contrôle même les mots qu'elle glisse. tout bas, mais pourtant bien là.
c'est une affirmation ou tu essaies de t'en convaincre ?
la vérité, c'est qu'elle essaie de s'en persuader. parce qu'elle pensait avoir achevé le travail et il était savamment revenu foutre un coup de pied dedans.
j'sais pas, j'sais plus. essaie pas de m'faire penser quelque chose, j'y arrive plus là.
toute cette situation la rend dingue. elle a besoin de paix, de calme. elle a besoin qu'il s'en aille. qu'il lui laisse récupérer son air, son espace. sa vie.
je te mens pas, siam.
alors pourquoi t'es parti coban ? et pourquoi il t'a fallu tout ce temps pour revenir ? et pourquoi tu ne m'as pas dit en face que c'était fini ? et pourquoi t'as envie de revenir aujourd'hui ?
les paradoxes qu'il accumule et qui lui font perdre le nord. parce qu'il veut et il ne veut pas. il est là et il n'est plus là. quand siam ne réclamait qu'une stabilité affective qu'elle n'avait jamais su trouver nulle part.


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Message Sujet: Re: rain on us (coban)   rain on us (coban) Empty Dim 23 Aoû - 12:07

RAIN ON US

Et malgré tous les mots, malgré toutes les insultes qu’on aura craché au visage, malgré la colère et la honte, la peine et le mal ; recommencer, c’est impossible. T’as envie de lui dire, un peu de spleen après tant d’idéal, c’était pas cher payé. Elle a peut-être pleuré quelques soirs quand tu es parti, et toi-même, tu as sûrement broyé du noir, mais elle a raison, c’est de ta faute tout ça, parce que c’est toi qui prend la mouche et la fuite.
Mais Asher n’est pas non plus le saint qu’elle s’imagine ; c’était le chevalier servant des vrais contes de fées, pas ceux édulcorés qu’on montre aux enfants. Tu pousses un long soupir, trop long pour ne pas être agaçant, parce que si tu devais lui expliquer comment vous en êtes arrivés là, Asher et toi, ça serait drôlement cliché. Et pathétique, de le dire à haute voix ? T’es pas vicieux au point de vouloir à tout prix le discréditer, même si la tentation ne manque pas, c’était vos histoires à tous les deux, vos taquineries au départ, qui ont abouti au joli massacre. « Ouais, c’était mon pote. » Tu appuies sur l’imparfait. « Tout ce que tu dois savoir, c’est qu’il pensait qu’il valait mieux que je me casse, pour ton bien. » Mais tu n’es pas parti pour son bien à elle, t’es parti pour le bien de ta dignité, un égo ça se choie et les critiques sont rarement bien reçues, surtout lorsqu’elles touchent à un sujet aussi personnel. Asher n’avait pas son mot à dire, ses conseils il pouvait se les garder, mais que voulez-vous, une fois que les mots sont sortis c’est dur de les retirer. Tu baisses les yeux. Maintenant c’est à toi d’assumer. « Je crois pas que je te faisais du mal, Siam. » Tu crois que la situation vous allait à tous les deux, tu crois que ça aurait pu continuer longtemps, plus longtemps que ce que tu aurais cru au départ, aveuglés comme vous étiez ; mais les belles choses finissent toujours par faner. Elle peut bien appeler ça comme elle veut, vous savez tous les deux que ça n’était pas qu’une histoire de cul. « Moi je m’en tape, c’est toi qui aimais les foutre en rogne. » Mais les gens changent, peut-être que maintenant elle se satisfait des types vides qui boivent du vin cher et ne s’habillent qu’en costard. Alors bien sûr que tu es jaloux. C’est indicible, c’est débile et surtout soudain, comme le sentiment arrive et brûle un peu tout, et de le sentir sourdre en soi est presque pire. Ça ne te regarde plus tout ça, t’as tiré un trait dessus quand tu t’es barré tel un lâche, mais bon-sang-ce-que-ça-mord-dedans. Tu lèves les deux mains, tu capitules là dessus au moins. « T’as raison. » Mais le regard qui accompagne hurle le contraire.
C’est ensuite que les mots se sont apaisés, le ton aussi redescend après la force des vagues, mais à l’intérieur, l’orage continue. Ta langue se délie et tu parles peut-être trop, mais quitte à être honnête autant tout lui dire maintenant, qu’elle sache pour de bon : le manque ça tue et même si la drogue n’a jamais été que billets et corps, elle a eu tout le temps qu’elle voulait de faire ses ravages. Siam ne dit rien, sans doute qu’il n’y a rien à ajouter ; les questions on voudrait les oublier, et si tu n’imaginais pas qu’elle se jette dans tes bras, sa garde, tu la voyais baissée. Baissée, elle l’est. Tu le sens, le changement qui s’opère dans son regard, et tu as l’impression d’être un vil calculateur pour avoir détecté la faille. « Je suis parti parce que j’étais en colère. » Tu te sens bête de l’avouer ainsi ; mais garder les yeux dans les siens est presque plus rassurant qu’escompté, c’est un endroit où se raccrocher, un endroit où on s’est senti chaud une fois, et le souvenir est revenu fleurir à la surface de ses iris. « Peut-être parce que dans le fond, je savais bien qu’Asher avait raison. Ou alors juste parce que je suis con, et que je voulais pas qu’il aie raison. » Tu mélanges tout et c’est comme perdre pieds. Serait-ce fou d’admettre que tu voulais juste prouver qu’il avait tort ? « J’avais peur de revenir et de voir qu’il était là, avec toi, qu’il avait réussi son coup parce que j’avais été suffisamment débile pour partir. » Mais c’est bien ce qu’il s’est produit au final, alors… « Alors oui, Siam, évidemment que je suis jaloux. »
(c) élissan.


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