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Siam Blackbird;
-- give your heart a break -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
taylor. waldosia. 3548 1185 32 brisée, blessée, atrophiée. le cœur tellement vide qu'elle ne se sent plus capable d'aimer. héritière d'une grande chaîne d'hôtels, pleine aux as. dilapider la fortune familiale et finir en une des magazines people est encore ce qu'elle fait de mieux. la plus bourgeoise de toute évidence. les blackbird ont envahi le queens uppé. you could break my heart in two,
but when it heals, it beats for you,
i know it's forward, but it's true.
☆ ☆ ☆
cez - coban - oksana
anyone ? - anyone ? - anyone ?
| Sujet: Re: rain on us (coban) Jeu 29 Avr - 2:59 |
| y'avait pas de partition à suivre, comme l'aurait fait un chef d'orchestre pour battre la mesure. y'avait que toi et ta déception, juste après la déflagration. et le torrent d'informations qui dévale sur ton corps en cascade, ne t'offrant pas la moindre chance de répit ou de compréhension. y'avait comme des ondes sismiques la traversant toute entière. et un flou artistique brouillant la matière. piégée au milieu de deux êtres qui avaient su s'apprécier, elle se retrouvait incapable d'analyser les nouvelles données. bouleversée par les rafales ayant porté coban jusqu'au pas de sa porte, elle ne sait plus démêler le vrai du faux. ce qui avait été et ce qui ne serait plus. ou ce qui n'était pas, mais qui peut-être un jour, serait. l'oreille est distraite, cherchant à attraper l'infime détail qui ferait la différence. la vérité, clé de la providence. ouais, c'était mon pote. le passé est appuyé, reléguant l'instant à une époque qui n'était plus. elle tique mais ne filtre pas mot. tout ce que tu dois savoir, c'est qu'il pensait qu'il valait mieux que je me casse, pour ton bien. les sourcils se froncent, mimant l'incompréhension qui l'habitait avec ferveur depuis plusieurs minutes désormais. sa réapparition était déjà surprenante, mais ce qu'il disséminait ici et là, l'était bien davantage. le soupir d'agacement et d'impatience s'extirpe des lippes rosées, avant qu'elle ne se masse les tempes. usée de l'éventail d'émotions qui la clouait sur place, la ramenant à un temps qu'elle croyait avoir oublié. je comprends rien à tes histoires coban. et je t'avoue que j'ai ni l'envie, ni le courage de le faire. ne prenant même pas la peine de tricher face à lui, elle avoue d'un ton plat. avant de s'offusquer de ses réflexions et de l'amertume qu'elle croit y déceler. la langue trois fois plus acide quand il évoque les parents blackbird. ta bête noire, et tes tourments. alors elle se raidit, d'instinct sans même s'en rendre compte. mécanisme d'auto-défense enclenché. je crois pas que je te faisais du mal, siam. tu m'as fait autant de mal que de bien. mais c'est quand je t'ai perdu que j'ai eu encore plus mal. tu m'as pas fait que du bien, même si ça te rassure de le penser. aveu déposé pour calmer ce qu'il tentait d'insinuer. et pour se donner la vague impression de garder le contrôle, sans ramper à ses pieds. mais tu m'as fait tellement de bien, que j'ai jamais eu aussi mal que quand tu t'es tiré. sans te retourner, sans m'en aviser, sans même t'expliquer. la prestance et la force dont elle se parait, se disloquent. un à un, les remparts s'affaissent. la dévoilant plus nue de sa foutue carapace, à chaque seconde filant. t'as raison. cette fois, c'est lui qui obtempère. te cédant cette mince victoire, s'apparentant plus aisément à un souvenir amer. et ça pulse à l'intérieur. le palpitant s'affole pour s'essouffler quelques secondes plus tard. rythme effréné qu'elle ne sait plus dompter. je suis parti parce que j'étais en colère. les yeux dans les yeux, c'est comme un coup de poignard que l'on tourne encore et encore, pour que jamais la blessure ne cicatrise. entretenant les maux sans en glisser une seule syllabe. peut-être parce que dans le fond, je savais bien qu'asher avait raison. ou alors juste parce que je suis con, et que je voulais pas qu'il aie raison. elle déglutit avec difficulté siam, s'essayant à se débarrasser de ce qui bloquait le fond de sa gorge. j'avais peur de revenir et de voir qu'il était là, avec toi, qu'il avait réussi son coup parce que j'avais été suffisamment débile pour partir. elle secoue la tête, désespérée de s'apercevoir qu'il n'avait rien compris. qu'à aucun moment elle ne lui avait préféré asher et que sa soudaine fuite n'avait rien changé à ce fait. cependant, elle brûle d'envie de lui faire croire. se satisferait presque d'amocher son égo pour venger son propre coeur. mais siam n'ayant jamais su tricher, elle se ravise instantanément. alors oui, siam, évidemment que je suis jaloux. le sursaut se produit à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur. il bouscule l'organe central, avant de s'attaquer aux certitudes qu'elle avait, avec le temps, gravé dans le marbre. ce qu'elle s'était inventé pour ne pas camper sur cette position d'inexpliqué. de votre relation, à jamais inachevée. masquer les émois qui la vrillent en dedans, devient tâche ardue à mesure que les grains du sablier s'écoulent. pourtant, elle n'opère pas le moindre écart. j'pensais que tu me connaissais mieux que ça. elle glisse, chuchotant presque, puis hausse les épaules. il ne m'a jamais touché... et il ne me touchera jamais. le léger rire qui filtre est écorché et mélancolique. pas comme ça du moins. de cet ascendant-là que tu ne lui céderas pas. ni hier, ni demain. t'as surtout pas été assez déterminé pour rester. et à quoi bon te le reprocher ? tant pis pour moi, tant pis pour toi, et dommage pour nous. ce qu'elle livre, ressemble à des plaintes. celles d'un animal à l'agonie. à croire que tu ne le méritais pas ton conte de fées. |
| | | Coban Sorrentino;
-- play your cards -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
jacob bixenman. aeroplane (avatar) ; hécate (icons) ; élissan (sign) 815 965 32 doucereux célibat. livreur pour un resto pas franchement étoilé. queens effervescent, là où on ne dort pas. -- on dit que l'argent n'a pas d' o d e u r
| Sujet: Re: rain on us (coban) Dim 13 Juin - 11:06 |
| RAIN ON US
Tes explications sont faibles, floues et sans doute plus dures à entendre que ton silence de ces deux dernières années. Ce sont les nuages sombres qui viennent épaissir un ciel d’été, l’air lourd qu’on avale lorsqu’on ne voudrait plus respirer. Siam garde la face mais tu comprends que derrière, c’est craquelé, que ses failles sont restées les mêmes et tu as peut-être encore le pouvoir de les creuser. Mais comment, comment et pourquoi te laisser une telle emprise sur sa personne, que tu as l’air d’avoir déjà tant abîmée ? Tu voudrais qu’il en soit autrement, t’aimerais retrouver la Siam entière et langoureuse du début, ou tout du moins, cette Siam qui prétendait l’être avec tant de conviction qu’elle s’en était sans doute elle-même persuadée.
Mais l’oiseau s’est brisé les ailes.
Et malgré toi, tu désires plus que tout qu’elle te laisse la soigner.
Mais n’est-ce pas stupide et désespérément vain de souhaiter réparer ce que l’on a cassé ? N’est-ce pas plus vile encore, ne risques-tu pas de remuer davantage le couteau dans une plaie fragilement fermée ?
Alors tu soupires, tu concèdes, tu lui donnes une frêle victoire, celle de sa vie personnelle, parce que tu sais qu’en partant tu t’es retiré le droit de donner ton avis. Tu soupires et tu concèdes, tu t’es barré, cassé, tiré, envolé, t’as disparu du Queens pour revenir la bouche en cœur, les mains vides, les poches crevées, avec ce ridicule espoir qu’elle t’accueille comme un souvenir qui serait réconfortant de raviver. Mais t’es tout sauf réconfortant, Coban. Et c’est sans doute de te savoir parti pour toujours qui la réconfortait jusqu’à présent. Mais tu vois le changement qui opère dans son regard, et sa façade qui d’un déclic s’efface ; voilà Siam telle que tu l’as laissée, écorchée vive, et peut-être même telle qu’elle a toujours été. « Je pensais le connaître aussi. Mais les gens… les gens changent et déçoivent. T’es bien placée pour le savoir, je me trompe ? » Tu ne sais d’où te vient cette soudaine bouffée de colère froide, trop acide et vicieuse, une colère qui ressemble aux caprices d’un enfant gâté. On t’a privé de tous tes plaisirs, tu t’es privé de tous tes plaisirs pendant trop longtemps et Siam ne cède pas, Siam tient plus le cap que ce que tu avais imaginé, et ça te fout en rogne. T’ouvres la bouche, prêt à sortir une énième saleté, mais tu te ravises au dernier moment, dans un éclair de lucidité. Faudrait pas gâcher le peu de choses que tu as faites bien depuis que tu as frappé. Alors tu te contiens, essaies de voir le positif : Asher n’aurait pas gagné. C’est ridicule cette histoire, c’est terriblement ridicule, qu’est-ce que ça te fait de savoir que tu pisses le plus loin ? Finalement ce n’est ni rassurant, ni gratifiant, ni rien. Ça te laisse vide, intouché, intouchable peut-être lorsque dans les yeux de Siam il y a tant de choses qui se passent ; tu t’es trop concentré sur contre qui tu jouais pour réaliser ce que tu mettais en jeu véritablement, à l’image de ces longues soirées de poker, où l’adrénaline avait finalement raison de ton bon sens. T’avales ta salive, relèves les yeux vers ceux de Siam. T’es bien trop bête, et il serait tant de mûrir, et surtout de savoir ce que tu veux réellement. « Et si je te disais que, maintenant, je suis déterminé à réparer mes erreurs ? » C’est là qu’elle devrait te dire d’aller te faire foutre, si elle a encore idée de ce qui est bon pour elle. « Ça fait deux ans. Si tu m’as laissé entrer, c’est peut-être que t’es pas vraiment passée à autre chose non plus. »
(c) élissan. |
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