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 forgotten shadows.

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Cez Blackbird;

-- bones & ruins --
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Cez Blackbird



o'connell.
bambi eyes - av | self, sign.
betsi - peltz | brynn - o'neil | kurtis - king | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador | tad - piper.
4857
1544
32
à terre, l'coeur solitaire ; veuf avant-même de t'être marié.
combattant en infanterie (tireur de précision/sniper).
( m o o d b o a r d )

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Message Sujet: forgotten shadows.   forgotten shadows. Empty Sam 2 Oct - 22:49

forgotten shadows

ça hurle en dehors.
les sirènes à l'agonie s'étranglent à la rencontre d'un horizon où les routes s'effacent et les échos se meurent. les yeux plissés, cerclés de sillons sobrement violacés par les nuits sans sommeil et l'excès de tabac, t'essaies de suivre leur course jusqu'à l'ultime destination, en vain. elles s'échappent trop vite, trop loin, car leur destination aujourd'hui n'est pas toi - trop rares ont été ces fois-là. ça t'arrache un sourire, marque la clope de ces dents qui se sont momentanément serrées. la mine, pourtant, reste terne derrière le rictus sans aucune joie et le regard qui finalement s'éteint, retournant à la griseur crasse de l'asphalte.
plus d'horizon -
plus r i e n.
que des semelles pourries portées par les pas hasardeux d'une putain d'errance.
ça dure depuis des heures (t'oublies qu'en réalité, ça dure depuis toujours).
l'homme qui ne sait pas ;
un chemin qu'il ne suit pas - car un chemin qui ne sied pas.
tu t'es perdu en route, cez. et la métaphore aujourd'hui prenait tout son sens, personnifiée par une carcasse désabusée déambulant à grand peine dans les artères d'une ville où pulsait le sang des vivants.
mais il n'étaient pas toi, les vivants ;
ils n'étaient plus toi.
depuis qu'elle est partie -
j o y.
en haut, elle inspirait sans nul doute mille et unes mélopées aux choeurs séraphiques d'un paradis dont elle était probablement devenue la muse à la seconde où elle s'en était allée.
mais en bas, elle n'avait laissé derrière elle, au creux de ta poitrine, qu'un coeur évidé hurlant à la mort pour combler ses interminables silences. (insoutenables, les silences).
alors t'as été chercher ailleurs les bruits qui sauraient faire taire les pensées sombres, les souvenirs meurtriers et cette sinistre mélancholie, plus létale encore à chaque nouveau matin. y'a les klaxons, les clébards qui aboient, et leurs connards de maîtres qui font pareil. y'a le cri des ambulances, les mômes perdus qui chialent, et leurs pauvres mères cocues qui font pareil.
ça résonne dans ta tête, cez.
ça calme le pire.
et ça t'fait oublier combien t'es seul, que c'est le vide qui t'attend quand tu claqueras derrière toi la porte de ton appartement, à quelque pas de là, au détour d'un dernier trottoir ; au détour d'une ombre au visage familier -
f r e d d i e
et sa trop lourde absence qui nourrissait encore une rancoeur tenace.
le pas se fait hésitant, la fragile quiétude s'efface.
« tiens. tu t'souviens de mon adresse ? »
et soudain, tout new-york se tait. disparus les cris, envolées les pleurs. étouffé tout ce qui était encore capable d'amuïr rage sauvage et peine diluvienne.
« à moins qu'tes pieds ne t'aient traîné jusqu'ici par hasard. »
les poings se serrent, et tu n'oses dépasser la silhouette oubliée pour atteindre l'entrée. les semelles s'ancrent au bitume face à celui qui pourtant avait si bien su fuir.
« tu v'nais une semaine plus tard et j't'aurais pas r'connu. »
f r e d d i e
et ce trop lourd abandon qui nourrissait encore une rancoeur coriace.
le regard se fait fuyant, l'homme au sang chaud se glace.
t'en veux au monde entier cez, maudit son absence scélérate ;
le vide était déjà trop grand avant qu'il parte.

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Freddie Flynn;

-- play your cards --
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Freddie Flynn



douglas booth
waldosia la best (avatar), batgsrl, vocivus (sign)
239
969
32
l'ambition pour femme. l'avidité pour maîtresse. l'orgueil comme âme soeur.
receleur de secrets, monnayeur de confidences.
à la frontière de plusieurs mondes, il fait vivre les ombres dans la lumière.

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Message Sujet: Re: forgotten shadows.   forgotten shadows. Empty Sam 16 Oct - 0:58

un jour de plus, une nuit de moins.
une lune de moins à percer le plafond de deux trous noirs couleur désespoir.
une aube de plus dont l'air vif et punitif vient glacer les recoins vides de son âme fourbue.
une nuit de moins à laisser le silence noyer les hurlements dans son crâne.
un tour de plus autour du cadran.
l'horloge le nargue, autorité incontestée et incontestable, seule décisionnaire de son sort. tic tac, qu'elle chante l'horloge. tic tac lui répond son cerveau inlassablement, tic tac, tic tac, tic tac. un refrain maladif qui se répète chaque nuit lorsque freddie s'offre et s'abandonne aux bras de morphée. une chanson rodée et combien érodée. mais morphée est un maître capricieux qui ne saurait se satisfaire de l'attention en dents de scie de son disciple. un juge intransigeant, qui ne saurait accepter ses infidélités régulières, ses écartades adultères. un bourreau punitif qui ne saurait tolérer les raccourcis empruntés, les moments d'accalmie trouvés dans les bras d'une nymphe diaphane, au coeur d'une étreinte charnelle.  
loup solitaire ne sait trouver la paix qu'entre des bras chauds qu'il pourra abandonner à l'orée du jour.
alors seul, les secondes s'étirent. trop longues, trop pesantes. autant de morceaux d'infini qui s'étiolent, plongeant freddie dans une prison de conscience. l'esprit s'échappe, la sanité s'efface. passé, présent et futur s'entrechoquent. les souvenirs se confondent avec le conditionnel. l'anxiété irrigue le système sanguin, trop vite, trop fort - pompé par un myocarde frôlant la tachycardie. trop vite, le coeur dans sa poitrine. trop fort, le vacarme dans sa tête.

la nuit a donc laissé place à l'aube froide et incisive.
un répit.
grisé est le cerveau irrigué par des nerfs surcaféinés. sursollicités, surexploités, surchargés.
le circuit crépite à l'intérieur, le système toujours au bord de l'incendie. alors grisé est aussi le visage de freddie, une nuance qui semble avoir pris place de manière permanente sur sa figure. tout est en teinte de gris chez freddie. son esprit, son visage, son compas moral. dans un monde fait de couleurs, des concepts du bien et du mal, freddie flotte dans des volutes d'un brouillard grisâtre. ombre parmi les silhouettes tangibles, il navigue et vogue en frôlant les lignes, ne s'y soustraignant jamais, l'égocentrisme le poussant toujours d'autres contrées.
alors l'ombre a vogué, vogué. vers des terres éthérées où les attentes, les devoirs et les attaches n'existaient pas.
mais la nuit, même les contrées éthérées sont soumises aux fracas de son esprit.
alors le jour, l'ombre est redevenue tangible, poussé par l'un des seuls liens qui le rappelle à la terre.
« tiens. tu t'souviens de mon adresse ? »
la silhouette se découpe dans le coin du champ périphérique de freddie. posture droite et épaules en tension. ton posé et syllabes incisives. cez.
« à moins qu'tes pieds ne t'aient traîné jusqu'ici par hasard. » nonchalamment, sans même poser le regard sur cez, freddie ouvre et referme sa paume, la tête légèrement penchée, comme pour palper l'émotion derrière les mots, leur donner une consistance. y trouver une réponse - bien qu'elle ne puisse être satisfaisante. "cez." en guise de bonjour, à défaut d'un au revoir.
« tu v'nais une semaine plus tard et j't'aurais pas r'connu. » un sourire amer lève un coin de lèvre. "l'un de nous a toujours la même gueule de merdeux, je te rassure." il hume l'air freddie, et l'air lui laisse un goût métallique en bouche en retour. colère, malaise. des concepts devenus palpables. de quoi faire se blinder freddie. "j'ai pas vu d'affiche me portant disparu, j'imagine que tout le monde s'en portait pas plus mal nan ? " haussement d'épaule indifférent. plutôt tendre le bâton pour se faire battre que de montrer des brèches. "je m'attendais pas à ce que mon absence fasse la une, cela dit."
une demi-vérité, un mensonge teinté d'honnêteté. la pudeur et la connerie écrasant tout espoir de pénitence.



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