Freddie Flynn;
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douglas booth
waldosia la best (avatar), batgsrl, vocivus (sign)
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l'ambition pour femme. l'avidité pour maîtresse. l'orgueil comme âme soeur.
receleur de secrets, monnayeur de confidences.
à la frontière de plusieurs mondes, il fait vivre les ombres dans la lumière.
 |  Sujet: gods & monsters (isis)  Mer 20 Oct - 22:53 |
| le bruit dans les rues, les rires trop forts, les discours chevrotants embrumées par des vapeurs d'alcool.
la lumière de la lune qui se reflète dans chacune des enseignes clignotantes.
la musique qui s'échappe des portes qui s'ouvrent, des portes qui claquent.
partout, la promesse d'une nuit de débauche, de luxure, d'excès à volonté.
partout, l'exubérance et la dépravation.
il est tard dans le queens. la perdition a pris possession du quartier, l'anime tel un pantin sous cocaïne, le faisant tressauter d'addiction.
freddie circule entre les scènes bacchanales, seul juge lucide de l'orgie nocturne. le mec qui vomit ses tripes devant un bar d'où s'échappe une mauvaise basse. la gosse de 20 piges qui zigzague une chaussure au talon cassé en main, le rimmel frotté qui noircit son regard éméché. le couple tout juste formé qui manque de se faire arrêter pour attentat à la pudeur dans la ruelle d'à côté.
freddie circule mais ne s'arrête jamais. indifférent à cette affichage grandeur nature des faiblesses de l'homme, insensible aux instants de laideur de l'humanité.
freddie circule et passe son chemin, s'enfonçant encore et encore dans les pénombres, rejoignant les ruelles plus confidentielles, celles côtoyées uniquement par les véritables patrons de la bassesse morale. ici, les regards fuient, les mots se font murmures et les échanges sont monnayés. ici, chaque geste est pesé, chaque geste résonne de conséquences. ici, le plaisir se teinte de damnation. la nuit est chargée d'une atmosphère particulière dans cette partie du queens. elle est royaume, étend son règne jusqu'aux confins du petit matin et assujetti ses visiteurs qui ne s'en échappent que pour fuir les rayons honteux que le soleil jette sur ces lieux.
freddie appartient à cette noirceur autant qu'il la fuit, lui aussi inexorablement rappelé à ses bons soins. pantin qui se veut maître, il arpente les ruelles à la recherche d'une émancipation. alors freddie mise sur la noirceur des autres pour l'extirper de cette misère, se fait gardien de leurs secrets crasseux. se fait maître chanteur et bourreau de leurs plus sombres désirs. la faiblesse humaine est la plus sûre des monnaies sur le marché financier.
ses pas l'arrêtent enfin devant une enseigne lumineuse. la bâtisse s'élève, moins tape à l'oeil et clinquante que ces voisines. le nom de l'établissement ne l'est pourtant pas. le dollhouse. pour le moins explicite et laissant aussi peu à l'imagination que les poupées qui l'habitent. ses jambes connaissent le chemin, habitué de la maison mais ô jamais de la consommation de chair qui s'y pratique. freddie a bien d'autres péchés pour l'occuper - orgueil, envie, avidité.
sa main trouve sans mal la poignée d'une porte sur laquelle il ne prend pas la peine de toquer. hésitation ne fait pas partie de sa liste de péchés, encore moins de faiblesses. "alors castellano, on joue à la morte ?" la voix est charmante, le visage encore plus. paré d'un air félin et de son fidèle rictus en coin, freddie se laisse tomber sur un fauteuil en face du bureau de la maîtresse des lieux. ""disparu sans laisser de trace", ce n'est pas un rôle que tu devrai laisser à ce cher papa ?" entrée en matière sans tact. attaquer pour mieux provoquer. attaquer pour mieux pousser à se retrancher. avec tous, freddie sait que la stratégie sera victorieuse. avec isis, il sait que le retour de flamme vaudra le détour. "après tout, tu nous es bien plus utile à tous dans le royaume des vivants." son sourcille se hausse, et son sourire se fait défi, la menace de révéler des secrets bien gardés à peine déguisé. "alors quand je t'écris, n'hésite pas à répondre."
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