Sujet: anger is my refuge (lonàn) Sam 15 Fév - 1:10
« anger is the only thing they left me. anger is my refuge, it's my shield. anger is my birthright. lonàn&hera »
Son corps tendu s'avance à travers les silhouettes afin de retrouver l'air frais de l'extérieur. Le bar lui semble minuscule, étouffant, ses poumons lui font si mal qu'elle retient sa respiration jusqu'à ce que ses talons hauts claquent le trottoir. Le parking se dessine sous ses yeux tandis qu'elle sort de sa poche un paquet de clopes. La solitude incendie Hera. Brûlure du troisième degrés, la blonde plonge son regard dans le vide, éteinte ; ses démons se foutent sur la gueule pour profiter de l'instant et quitter leur cage. Certains se battent si férocement que leur chance de survie est minime. Guerre impitoyable qu'est son cœur lorsqu'elle s'approche d'un pas lent des voitures. Son regard dévie instinctivement sur un visage et l'acidité de son estomac remonte brutalement le long de son œsophage.
Est-ce un mirage ?
Sa tignasse blonde appelle ses pupilles. Dans son dos, la cacophonie du monde se meut en un silence libérateur. Elle oublie la saveur de son whisky, le goût prétentieux qu'a laissé un homme sur sa peau. Lorsque Lonàn se dessine à travers cette nuit épaisse, là où son cœur devrait se figer, celui-ci s'affole. Son pouls s'emballe et sa bouche se dessèche. Sa cigarette n'a plus le moindre effet contre ses lèvres et ses doigts la lâchent à peine entamée. La fraîcheur qui englobait son être n'est plus. Moran ne ressent plus rien mais les vibrations de son corps l'entêtent. Cette fois, elle ne pourra pas compter sur sa force pour maintenir la face. Ses forces la quittent lorsque son regard sombre dans celui de Lonàn. Elle remarque immédiatement sa colère, comme un raz-de-marée qui viendrait tout emporter, soudainement. Une seconde plus tôt, elle ressentait à peine sa présence mais maintenant que sa rage lui fait face, ce sont toutes ces failles qui se réaniment. Hera voudrait reculer mais une Moran n'est pas destinée à la fuite. Elle regretterait de trahir l'alliance que lui avait donné Adon lorsqu'elle n'était encore qu'une poupée inutile.
Elle n'a pas besoin de lui demander : ses yeux le lui crient. Il le sait. Ses frères ont été de bons pigeons voyageurs, le message qu'elle avait ancré dans leur cœur et dans leur sang ne cesserait jamais de s'étaler tout autour d'eux, gangrenant alors leur famille entière. Cela ne fait aucun doute pour elle, quand elle le perçoit si tendu en une fraction de seconde, Hera comprend que l'emprise de Cahal est intacte. Elle l'admirerait presque de posséder une influence si forte sur les siens. Il est de ces gourous à qui l'on pardonnerait tout, même d'être un monstre, surtout d'être un monstre. L'enfer n'a de saveur que si elle nous touche et le corbeau reste à jamais le démon le plus brûlant de ce chaos.
Cela ne dure qu'une fraction de seconde mais le monde lui donne l'illusion de s'arrêter. Hera détient entre ses mains une grenade dégoupillée, prête à exploser à tout moment. Ce n'est qu'une question de seconde avant qu'il la détruise mais Moran accepte son sort. Droite devant lui, le menton légèrement redressé mais le regard moins gelé qu'elle ne le voudrait, Lonàn joue des tours à ses défenses. Je commençais à croire que tu étais mort, toi aussi. Elle l'avait fui, telle une lâche. Si Hera se sentait assez forte pour affronter Morgan ou même Cahal, le visage si pittoresque du plus jeune la déstabilise. Accepter cette vérité l'insupporte. Que le silence prenne fin ici, maintenant, alors qu'elle ne l'a pas décidé la plonge dans une colère noire. Tu n'es qu'un parasite Lonàn.
Sujet: Re: anger is my refuge (lonàn) Sam 15 Fév - 15:39
Hera & Lonàn
Anger is my refuge
L’orage a éclaté Il a tout ravagé Notamment ta dignité Mais surtout ta fierté Et parfois dans sa grande bonté La roue se met à tourner
Soirée rondement menée. Une transaction terminée et c’est son argent qu’il peut allègrement compter. L’échange s’est bien passé. Lonàn ne se déplace pas toujours pour les livraisons à effectuer. L’honneur de sa présence ne revient qu’aux clients privilégiés et fortunés. A part quand il se fait chier, les autres n’ont pas cette opportunité. Ce soir, une grosse tête de la ville a fait appel à ses services. Besoin d’un petit stock en vue d’une belle soirée à préparer. Comment passer à côté ? Il ne s’est pas fait prier, le dealer, pour se déplacer. A présent, il est temps de rentrer pour à son tour, aller se défoncer. Il l’a bien mérité. Cigarette entre les lèvres, il traverse les rues du quartier. Mains dans les poches, il croise tout un tas d’individus en état d’ébriété. Rien de bien surprenant à cette heure avancée. La nuit, la ville arbore un visage différent qu’en journée. Des sourires appuyés. Des œillades exagérées. Des drogués et des gens bourrés à chaque coin de rue. Voilà ce qui lui plait tant. La nuit, il est dans son élément.
Ressens-tu cette brise qui chatouille tes tympans ? Portant avec elle un oiseau malveillant Ce courant d’air que tu sens oppressant Comme une mauvaise rencontre qui t’attend au tournant Un fantôme du passé Que tu ne voulais pas recroiser
Appuyé contre sa moto, une main dans la poche, l’autre tenant sa cigarette entre ses doigts. Ses iris vers le ciel, il regarde les volutes de fumée s’élever dans l’air. Dessiner quelques formes qu’il tente de deviner. Un passe-temps comme un autre le temps de terminer sa pause clope avant de rentrer. Jusqu’à percevoir un mouvement sur sa gauche. Par pur réflexe, il tourne la tête dans sa direction. Geste qu’il regrette aussitôt. Cette chevelure blonde. Ce regard perçant. Cette prestance et cette beauté à glacer le sang. Hera, cette reine qui envisage de réduire les McGrath à néant. Traîtresse qui s’est servie du plus faible pour avancer dans le rang. Il avait fini par l’apprécier, cette diablesse. A présent, la rancœur, c’est tout ce qu’il lui reste. Alors pourquoi son cœur se serre-t-il si douloureusement en la voyant là, droit devant ? L’amertume le consume. La colère prend le dessus. Si elle ouvre la bouche et lance les hostilités, elle ne sera pas déçue.
Et c’est ce qu’elle fait, la malheureuse Entre eux, pas de fin heureuse A la fin du conflit Il ne restera que leurs cœurs meurtris
La bombe est lancée. La tempête est prête à déferler. En une fraction de seconde, la guerre est déclarée. Réplique acerbe balancée et c’est Lonàn qui s’apprête à exploser. Sourire amer étire douloureusement ses lèvres alors qu’il décolle son dos de sa moto. Jette son mégot sans même s’en rendre compte. Ses prunelles trahissent ses pensées. Il est on ne peut plus énervé. « C’est tout ce que tu trouves à dire ? » Sans déconner ? « Quoi que, ça te ferait peut-être plaisir de me voir mort moi aussi, vu que c’est toute ma famille que tu veux décimer. » Et surtout l’aîné. Mâchoire crispée, il ne peut s’empêcher d’avancer et de se rapprocher. « T’es qu’une foutue garce Hera Moran, j’ai toujours été qu’un putain de pion sur ton échiquier. » Le cœur saigne plus que de raison. Il s’est juré de ne plus jamais s’attacher, Lonàn. Et pourtant, à chaque fois c’est la même chanson. Il finit irrémédiablement blessé. Manipulé et influencé. Est-ce sa destinée ? « Tu t’es bien foutu d'ma gueule » Et ça, je te le ferais payer. Pensée qu'il ne peut encore prononcer, mais cela ne saurait tarder ?
Sujet: Re: anger is my refuge (lonàn) Dim 16 Fév - 1:43
« anger is the only thing they left me. anger is my refuge, it's my shield. anger is my birthright. lonàn&hera »
Elle ose croire que Lonàn usera de son indifférence, grimpera sur sa moto et prendra la route. Au creux de son cœur, Hera espère que les choses se passeront si facilement mais elle sait, a parfaitement conscience qu'un McGrath ne se laissera jamais insulter. Ses muscles sont si tendues qu'elle peine à bouger. Le voir s'approcher termine de figer ses traits mais Moran entre dans une lutte contre elle-même pour ne rien lui montrer. Elle savait que Lonàn viserait juste sans essayer de la préserver.
La dernière qu'ils avaient été si proches l'un de l'autre, leurs odeurs étaient mélangées, fauves et primitives. Si sa respiration est si saccadée à présent, ce n'est en rien pour les performances de l'Irlandais mais le fruit de ce qu'il fait naître en elle. Elle sent s'infiltrer à travers sa peau des sentiments contradictoires qu'elle chasse tant bien que mal, prise par le silence. Lonàn lui crache au visage ce qui le bouffe et Moran devient à son tour de plus en plus sombre. Elle avait laissé à cet homme prendre bien trop de place dans sa tête et son corps pour se permettre de s'écraser devant lui à présent. Elle retient tant bien que mal cette main pleine de fourmis. Mais tu ne devrais pas hésiter, Hera, lui en mettre une tout de suite. Le faire regretter ses paroles ou seulement l'humilier. Le son ferait peut-être suffisamment de bruits pour que d'autres mâles l'entendent et se retournent. Toucher l'ego d'un homme alors qu'elle avait déjà suffisamment amoché celui de Lonàn est la solution la plus cruelle.
Sa question la frappe avec une violence à laquelle elle ne s'attendait pas. C'est tout ? Vraiment ? Si elle laissait le blond creuser de ses propres mains jusqu'à son cœur, il n'y trouverait rien, seulement quelques poussières, accompagnés de souvenirs sordides. Tous les mots qu'elle aurait pu lui dire si elle avait été une femme comme une autre se sont volatilisées. Elle est incapable de lui faire comprendre ce qu'elle ressent. Il ne le comprendrait de toute façon pas. A trop s'éloigner du monde, se retrancher, on termine par se perdre soi-même.
Touchée plus qu'elle ne peut l'accepter par les mots de Lonàn, Hera brûle. Elle ne peut reculer, prise au piège par une voiture et le corps de l'Irlandais. Épargne moi tes mélodrames. Sèche, elle pose sa main sur son torse afin de l'inciter à reculer. Le contact l'électrise jusqu'au creux de son coude et son souffle se coupe. Moran ressent le besoin viscéral qu'il s'éloigne par peur de perdre de ses forces et ne pas remporter cette bataille. Si je te voulais mort, tu le serais. C'est une promesse qu'elle lui fait pour se donner un peu de temps et aligner ses pensées. Peut-être que si tu voyais plus loin que le bout de ta queue, alors tu te serais rendu compte de ce qui se tramait autour de toi. Si elle le méprise d'être à la botte de Cahal, une part de son âme admire sa dévotion sans faille, l'envie, la jalouse. Je me suis pas foutue de toi. Je n'avais pas le choix. Ses mots quittent sa bouche mais sa conviction est terne. Elle avait le choix mais son cœur lui semblait bien trop impliqué auprès de Lonàn pour qu'elle ne le sacrifie pas lui aussi. Son aura est un piège. Elle ne devrait pas même ressentir la moindre trace de culpabilité face à lui. Ce n'est qu'un McGrath. Ils auront sa peau.
Sujet: Re: anger is my refuge (lonàn) Dim 16 Fév - 15:02
Hera & Lonàn
Anger is my refuge
Imaginer une seule seconde que Lonàn ne répondrait pas à la provocation, c’est bien mal connaitre les McGrath. Trop forte est l’odeur de la trahison. A quoi s’attendait-elle de toute façon ? Qu’il lui saute dans les bras et tire un trait sur tout ça ? Il faudrait être bien naïf pour imaginer pareil retournement de situation. Le temps est à l’orage. Le vent se lève et avec lui, les prémices d’un véritable carnage. On récolte ce que l’on sème. A trop jouer, voilà que l’un et l’autre se sont brûlés les ailes. A terre, que fait un chien blessé ? Il se relève pour attaquer. Le combat n’est pas prêt de s’arrêter. Hera, dans toute sa splendeur, ne cesse de le provoquer. Lonàn, lui, continue d’avancer. Quel idiot de s’être attaché. C’était couru d’avance, la façon dont tout ça allait se terminer. Une erreur, une de plus, qui risque de beaucoup lui coûter. N’est-elle déjà pas en train de le renverser ?
Malheureusement, Lonàn, tu n’apprends pas tes leçons Quoi que tu fasses, de toute façon Tu te fais toujours avoir comme un con La prochaine fois, tu réfléchiras à deux fois avant d’écouter tes pulsions Quand tu les suis, il n’en découle jamais rien de bon Un jour, tu en tireras peut-être les bonnes conclusions
Sans vraiment s’en rendre compte, ses pas l’ont amené jusqu’à elle, à présent bloquée entre deux obstacles. Une main sur son torse, une faible poussée et il recule légèrement sans rechigner. Juste assez pour lui permettre de respirer. Mais pas trop non plus pour qu’elle ne puisse pas s’échapper. Maintenant qu’elle est à sa merci, il aurait tort de s’en priver. La menace est lancée. Implacable et pourtant peu redoutée. Qui tente-t-elle de persuader ? « Epargne-moi ton baratin de grande reine des enfers, tu veux ? » Cette foutue manie de jouer avec le feu. Il connait le statut de la blonde et sait à quel point elle est puissante dans le milieu. Mais Lonàn, il n’a pas vraiment la notion du danger. Il préfère lui rire au nez. Grandir et évoluer dans une famille comme la sienne l’a vacciné. Téméraire et fier, il ne courbe l’échine que devant son aîné. Hera peut aller se brosser pour qu’il lui lèche les pieds. « Ben voyons. En attendant, ma queue tu l’aimais particulièrement si je me souviens bien. » Même si elle marque un point. Le jeune McGrath n’est pas réputé pour son esprit d’analyse poussé. L’une des raisons pour laquelle il se retrouve facilement manipulé.
Et Hera qui tente de se justifier Tu as joué mais tu t’es rétamée, joli poupée A présent, il est temps de récolter ce que tu as semé Tu ne pourras pas toujours te défiler
La mauvaise foi dont elle fait preuve a le don de l’agacer. Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre comme absurdité. Comment ose-t-elle affirmer qu’elle n’avait pas le choix ? Il lève les yeux au ciel, Lonàn, dépité. « Et c’est moi qui verse dans le mélodrame ? J’y crois pas ! J’me souviens pas t’avoir vue avec un couteau sous la gorge chaque fois que je te baisais ! Et c’est même toi qui en redemandais ! Alors s’te plait, va falloir que t’arrêtes de me prendre pour un con ! » Certes, il n’a pas inventé l’eau chaude, l’irlandais mais est-ce une raison ? « Crois pas que tu vas t’en tirer comme ça. Morgan m’a tout raconté et je peux te garantir que si tu touches à un cheveu de Cahal, s’il lui arrive le moindre pépin, je te tiendrai pour responsable. Et ce jour là, je peux te certifier que tu ne pourras pas te cacher. » Lui aussi les menaces, il peut les balancer. Et pour appuyer son autorité, il s’est de nouveau rapproché. Parce qu’il a la bougeotte, Lonàn, quand il est énervé. Incapable de rester en place et de maintenir un semblant de stabilité. Une fois que la machine a déraillé, il est bien compliqué de le stopper.
Sujet: Re: anger is my refuge (lonàn) Mar 18 Fév - 0:34
« anger is the only thing they left me. anger is my refuge, it's my shield. anger is my birthright. lonàn&hera »
Lonàn lui saute à la figure telle une pluie acide. Sa colère et sa douleur sont incompatibles contre le visage de Hera qui contient tant bien que mal toute cette souffrance. Elle ferme les yeux, pourrait sentir les postillons de ses mots s'écraser sur ses traits et les ouvre sur un visage déformé par la rage. Elle n'a jamais vu l'Irlandais aussi beau qu'en cet instant. Elle lui trouve un charme qu'elle aurait voulu découvrir plus tôt, dans d'autres circonstances. Aurait-elle été capable d'apprécier sa violence s'il ne la retournait pas contre elle ? Moran se voile la face. Autodestructrice, ses défenses mettent pourtant tout en place pour la maintenir en un seul morceau alors que son âme ne rêve plus que d'une chose : se disloquer. Ses poings se serrent dans le vide et les paroles de Lonàn atteignent tant bien que mal son esprit. Il distille en elle une vérité vicieuse qu'elle sent passer entre les coutures de son cœur. Les points lâchent un à un et la douleur est à peine supportable. Il entre en elle, sans se rendre compte de ce qu'il réveille.
Si Hera avait fait face à Cahal sans craquer, si Morgan lui avait arraché tout juste une larme glacée, Lonàn, lui, atteint des profondeurs qu'aucun homme ne devrait explorer. Elle le maudit de ne rien respecter et briser tout sur son passage. Le réconfort de leurs ébats perd soudainement de sa saveur. Tous ses souvenirs se ternissent tandis qu'il s'approche à nouveau et dépasse des limites qu'elle refuse de repousser pour lui. Ferme-la Lonàn. C'est un avertissement mais le blond ne l'entend pas. Moran ne bouge plus mais ses yeux sont celle d'une bombe à retardement. Si elle soupçonnait l'Irlandais d'être une grenade sur le point d'exploser, elle se trompait, c'est elle, et le décompte atteint bientôt le zéro. Les portes qu'ouvrent cet homme sont celles qu'elle avait fermé depuis si longtemps que s'entassent ici des sentiments nécrosés et rancuniers prêts à faire la peau à son hôte. Hera est foutue. Elle sent ses épaules s'alourdir et la voix de Lonàn devenir entêtante. Tais-toi. Elle le répète une seconde fois en sachant qu'il ne s'arrêtera pas.
Son souffle se coupe lorsque sa main se redresse et s'écrase brutalement contre la mâchoire de l'Irlandais. La gifle qu'elle contenait claque si fort qu'elle lui pique les doigts. La reine n'est plus, entre ses bras, Hera devient à nouveau humaine et cette sensation lui semble si nouvelle qu'elle l'effraie. Quittent son corps mille oiseaux morbides qu'elle retenait prisonniers afin que personne ne puisse à nouveau l'atteindre comme l'avaient fait Adon et son père. Et comme si cela ne suffisait pas, la blonde le repousse encore d'un coup contre son torse et inverse les rôles. C'est lui qu'elle plaque brutalement contre la voiture qui la retenait jusqu'ici. Le bruit que fait son dos contre la taule prouve de la force qu'elle y met. Cesse de te comporter comme un chien énervé. Ce n'est qu'un bâtard incapable de se tenir lorsque son frère ne l'a plus en laisse. Je n'en ai rien à faire de la fierté mise à mal de ton frère et de ton amour aveuglé et inconditionnel pour lui. Qui te dit qu'un jour tu te termineras pas comme Dione ? Ce sont les affaires. Cahal est assez cruel pour mettre en danger les siens. Si Lonàn devenait un jour un pion lui aussi ? Ne viens pas jouer les gamins brisés alors que j'ai tout perdu. Que pleures-tu ? Un plan cul avorté ? Son visage si proche du sien, le regard d'Hera brille d'une intensité qui ne lui ressemble pas. A vif, elle sent se bousculer en elle des sentiments contradictoires et bien trop violents pour qu'elle sache pleinement les gérer. Tu me fais pitié. Elle tenait si fort le tissu de son vêtement qu'en le lâchant celui-ci s'en retrouve déformé, froissé. Le souffle coupé, elle suffoque. Lonàn ne peut pas la réduire à simple humaine.
Sujet: Re: anger is my refuge (lonàn) Mar 18 Fév - 13:18
Hera & Lonàn
Anger is my refuge
Laisser sa colère s’exprimer et tout dévaster. C’est l’une des choses qu’il sait faire le mieux, l’irlandais. Garder ses émotions pour lui est bien trop compliqué. Il faut que ça sorte un jour ou l’autre, qu’il puisse s’extérioriser. Peu importe les conséquences, il n’y pense jamais sur le moment. Foncer tête baissée, telle est sa façon de fonctionner. S’il y a des dommages collatéraux et bien soit, qu’il en soit ainsi. Hera ne fait pas exception et il faut dire qu’elle l’a bien cherché. Elle l’a provoqué, elle l’a bien trouvé. Pourtant, ces deux-là avancent sur une pente glissante, à tout moment le sol peut se dérober sous leurs pieds. Qui va craquer en premier ?
Un mot de trop sans doute et c’est la baffe qui vient s’écraser sur sa joue avec fracas. Surprenante mais au final, elle ne l’étonne pas. Il la mérite peut-être, celle-là. Est-il allé trop loin pour Hera ? Au-delà de ça, recevoir des coups, Lonàn, c’est limite s’il aime ça, tellement il se bat. L’adrénaline qui pulse sous sa peau et la joie qu’il ressent à chaque combat. Une autre forme de drogue dont il ne se lasse pas. S’en prendre dans les dents pour se sentir vivant. Frapper en retour, c’est exaltant. Mais ce soir, si Hera se défend avec ardeur, n’est-ce pas parce qu’il l’a touchée en plein cœur ? Dans la surprise, sa main vient se poser sur sa joue, la source de sa douleur. La stupéfaction et la colère laissent vite place à une autre émotion. La satisfaction. Sourire aux lèvres, c’est un léger rire qui fait irruption. « J’ai touché un point sensible on dirait. » Pour autant, pas le temps de se vanter davantage qu’il se retrouve bien vite plaqué contre le véhicule précédemment derrière elle. Les places ont été inversées sans qu’il n’ait pu résister. Le pire dans tout ça ? C’est que ça lui fait plaisir de la voir dans cet état-là. Voire même qu’elle en devient encore plus désirable qu’elle ne l’est déjà. S’il l’atteint sur ce terrain, pourquoi s’arrêter là ?
Elle crache son venin, la jolie poupée. Bien décidée à déverser sur lui, la douleur qu’il a pu lui insuffler. Elle dresse une terrible vérité de ce milieu malfamé. Une possibilité que son aîné puisse mettre un terme à la vie de ses frères bien aimés. La sienne en particulier. « C’est les risques du métier. » Qu’il balance sans sourciller. Autrement dit, Lonàn sait dans quoi il s’est engagé. Il a toujours été prêt à mourir pour ses frères, que l’un d’eux tienne l’arme qui servira à le tuer ne change rien à la finalité. Si Cahal décide un jour de mettre un terme à la vie de son cadet, et bien soit, si telle est sa volonté. Rien ne pourra jamais entacher sa loyauté envers son aîné vénéré. Folie ou fidélité exacerbée ? Difficile d’en juger. Aucun n’est vraiment très net dans cette famille de timbrés. Quant à Dione, certes avoir perdu sa sœur est fâcheux mais si Cahal l’a éliminée, n’était-ce pas pour le mieux ? La reine désenchantée finit par le lâcher et reculer. Cette proximité rompue viendrait presque à lui manquer. Il la regarde s’éloigner sans broncher. Juge en silence, l’état dans lequel il l’a amenée. Jusqu’à ce qu’il rompe la distance qui les sépare pour attraper ses poignets dans ses mains et la rapprocher. Si elle compte s’en tirer comme ça, elle est mal barrée. Parce que Lonàn, il est affamé. Violemment, il l’attire à lui pour que leurs corps soient collés. Une lueur de défi brille au fond de ses prunelles bleutées. « C’est pas ça le problème ma grande, c’que je digère pas, c’est que tu t’es servie de moi pour arriver à tes fins. Mais au final, est-ce que ça valait vraiment le coup ? » Pas sûr, puisqu’elle l’a dit elle-même. « En fait, c’est toi qui me fais pitié parce que t’as joué et t’as perdu en beauté. » Fin sourire aux lèvres, il maintient toujours fermement les mains de la blonde contre son torse. Cette proximité et cet air qu’elle arbore sur son visage ne cessent d’attiser en lui ce feu ardent prêt à le consumer tout entier. Son parfum lui chatouille les narines et le fait chavirer. Il a toujours aimé les femmes de caractère, au tempérament incendiaire. Ce n’est pas maintenant que ça va changer. Sa langue vient glisser sur sa lèvre inférieure mais il finit quand même par la lâcher, sans pour autant reculer. « C’que t’as l’air d’oublier, ma jolie, c’est que t’es à l’origine de ce merdier. Si t’avais pas poussé ta sœur dans les bras de mon frère, tu serais pas en train de la pleurer. »
Un fait avéré qu’elle ne peut contrer Une vérité qu’elle ne peut démonter Parce que si elle n’avait pas eu ce besoin de tout contrôler Sa sœur continuerait de respirer.
Sujet: Re: anger is my refuge (lonàn) Jeu 20 Fév - 0:39
« anger is the only thing they left me. anger is my refuge, it's my shield. anger is my birthright. lonàn&hera »
Elle suffoque d'être si proche de lui mais ne peut se résoudre à reculer. Sa main lui fait encore mal d'avoir frappé si fort, comme si elle désirait lui arracher la tête ou bien descendre bien plus bas, quelque part dans ce cœur qu'elle n'est même pas certaine un jour avoir entendu battre. Hera le pénètre de ses pupilles sauvages. Il y a en elle une animosité la rendant si complexe, forte et faible à la fois. En entrant dans sa vie, Lonàn avait mis à mal l'expérience de sa solitude. Contre lui, dans son sourire charmeur et vide, elle avait espéré réanimer de vieilles braises, souffler dessus afin que l'incendie reprenne de plus belle. Mais à peine avait-elle eu le temps de se sentir vivre à nouveau qu'il lui fallait déjà partir, se gâcher et les saccager. Se servir de lui la rassurait. Lorsqu'elle se rhabillait, quittant leurs draps tâchés de leur fusion, la blonde pouvait se dédouaner de tout. Plus particulièrement de ce sentiment détestable à la dent trop dure qui faisait vibrer quelques parties de son être qu'elle se refusait d'écouter. Lonàn l'avait forcé à renouer avec la femme qu'elle aspirait à devenir avant que son père ne pose son ombre sur elle. Elle aimait l'idée qu'il ne soit rien de plus qu'un pion. Elle chérissait l'odeur des adieux qui découleraient de cette vérité pour le maintenir à distance. L'approcher pour atteindre son frère était un bouclier fissuré.
L'Irlandais lui attrape les poignets et son corps tente instinctivement de se dégager de lui et cette proximité qu'il lui impose. Elle ne ferme pas les yeux, comme si battre des paupières pouvait suffire à lui faire gagner du terrain. Son cœur s'emballe alors qu'elle se fige sous ses paroles.
L'éviter durant ces longues semaines n'a fait que retarder l'échéance de cet instant sordide. Hera s'était appliquée pour ne pas le croiser laissant alors à leurs rancœurs respectives le loisir d'évoluer et grandir. Elle avait aussi chéri cet espoir nuisible de ne jamais le revoir en sachant que c'était impossible. Tels des animaux perdus dans un feu de brousse, cavalant tous dans la même direction, sans un regard en arrière, ils étaient destinés à se retrouver.
Maintenant que s'écrasent leurs âmes l'une contre l'autre, la douleur est moins supportable qu'elle devait l'être. Hera n'a pas prévu suffisamment de forces et de défenses pour maintenir Lonàn loin d'elle. La claque n'est qu'un renfort pour se donner du temps. Il ne la laissera pas fuir. Contrairement à Morgan et Cahal, l'énergie du plus jeune se veut plus agressive et possessive. Il joue avec elle comme si ce n'était qu'une vulgaire proie mais celle-ci se défend corps et âmes. Scorpion, elle dévoile son venin, le pique, qu'importe les coups de crocs qu'il lui met.
Elle ne supporte pas, l'entendre parler de sa sœur avec une telle rage. S'il ne lui tenait pas si fermement les mains, probablement qu'elle serait déjà en train de lui sauter dessus pour terminer de le rouer de coups, qu'importe qu'il la frappe en retour ; bien longtemps que Moran ne fait plus la différence. Des corps restent des corps et elle ne ressent aucune forme de solidarité ou d'empathie envers les femmes -ses soeurs- ou de la crainte face aux hommes. Lonàn pourrait la broyer qu'elle ne lâcherait rien sans avoir tout essayé. Si son organisme réagit brutalement, ce n'est pas seulement au nom de ces mots qu'il lui crache mais aussi pour cette vérité intestine qui lui tord le bide. L'Irlandais était un pion mais un pion capable de la pousser dans ses retranchements. Elle s'était surprise à le désirer plus que de raison, comme une passion folle et compliquée à laquelle elle ne voulait se résoudre. Cette même passion brûlante qui la remue lorsqu'il la fait prisonnière. Hera ressent encore sa présence autour de ses poignets lorsqu'il la lâche. Une douleur vive se dégage de sa peau tandis qu'elle reprend ses paroles d'un ton froid et sec : les risques du métier. Mais ses yeux sont humides et son cœur au bord de la rupture.
Les McGrath lui ont fait perdre énormément mais elle était forcée d'essayer. C'est avant tout pour son audace qu'elle a grimpé les échelons. Le Nevada est une terre de richesses grâce à ses actions mais attirée par le vide et le pouvoir, elle ne peut se résoudre à tout abandonner ici. Je suis pas comme toi Lonàn, je peux pas me contenter du peu qu'on me donne. Ce n'est pas grave si je dois y laisser des plumes. Tu n'as aucune ambition. Perdre est aussi ce qui nous endurcit. Hera maintient la distance, consciente que son corps pourrait la trahir mais continue de le fixer. Ses pupilles dévorent la beauté de sa rage. Elle pourrait s'y fondre et oublier l'horreur qui la gagne mais la réalité la rappelle à l'ordre. Avant que Morgan vienne tout te raconter, tu n'as même pas eu le cran de venir me voir lorsque nous avons retrouvé son corps. J'étais là, tous tes frères le savaient, même Cahal est venu mais toi ? Ses mots grondent. Elle lui en veut d'être resté loin d'elle comme si elle possédait la peste. Tu avais peur que ton charme incroyable enivre la pauvre sœur endeuillée et qu'elle ne te lâche plus ? C'est lui qu'elle avait eu envie de voir en premier en revenant mais il n'avait même pas eu la décence de faire acte de présence. Plus le temps passait et moins je regrettais de t'avoir embarqué dans toute cette histoire. Tu n'es jamais venu. Qu'est-ce que tu as foutu pendant tout ce temps ? Pourquoi n'est-il pas venu hurler sa rage quand Morgan lui a tout balancé ? Des regrets. Merde, Hera. Le goût amer au fond de sa gorge est la continuité de tout ce que Lonàn cause dans son corps.
Sujet: Re: anger is my refuge (lonàn) Lun 2 Mar - 1:31
Hera & Lonàn
Anger is my refuge
Hera, beauté froide qu’il a cru pouvoir dompter. Autrefois. Le genre de femme au fort caractère qu’il aime capturer. C’est toujours le cas. Elle s’est servie de lui et n’a pas hésité à se jeter dans ses bras. Il devrait lui en vouloir à mort et la détruire avec fracas. Lui en vouloir c’est facile. Lui pardonner en revanche, impossible. Mais là, debout face à cette reine déchue, les émotions sont bien plus compliquées à démêler. Tel un gros sac de nœuds, tout en emmêlé. Trop de choses se mélangent dans sa tête pour qu’il ne puisse tout décortiquer. Même si, soyons honnêtes, Lonàn n’a jamais été très doué pour penser. Il a ce manque d’affection en lui qu’il cherche constamment à combler. Dès qu'on lui témoigne de l’intérêt, il ne peut pas s'empêcher de s'accrocher. Certes, il clame haut et fort qu’il ne veut pas s’attacher parce qu’à chaque fois, il perd plus que ce qu’il a donné. Le problème de ce camé, c’est qu’il ne sait pas tirer les leçons de ses échecs qui ne cessent de se répéter. Le cœur inlassablement piétiné parce qu’il est facile de le manipuler. Aujourd’hui encore, les choses n’ont pas changé. Hera, il l’apprécie plus qu’il ne voudra jamais l’avouer et ça, c’est la pure vérité.
Pauvre gamin désespéré qui n’a jamais reçu l’amour escompté de sa précieuse fraternité A trop durement le chercher pour t’y accrocher Tu vas finir par t’y perdre et t’y noyer
Alors il se bat, Lonàn, avec les moyens mis à sa disposition. La violence ne résoudra pas le problème avec elle. Ne dit-on pas que la meilleure défense, c’est l’attaque ? Après tout, si le coup est parti, c’est qu’il l’a piquée au vif, n’est-ce pas ? Voilà un détail à ne pas négliger, parce qu’il ne compte pas en rester là. Aucun McGrath ne baisse les bras tant que la bataille n’est pas terminée. Quitte à s’engouffrer dans les failles lorsqu’elles sont trouvées. Il n’a pas envie de la lâcher. Pire, il ressent comme une furieuse envie de l’embrasser. Faut-il être à ce point dérangé pour ressentir de l’excitation dans ce combat acharné ? A priori oui. Personne n’a jamais prétendu que Lonàn était un homme sain de corps et d’esprit. Elle est mauvaise, la belle blonde, quand il la libère enfin. Elle crache de nouveau son venin. Est-ce qu’il l’atteint ? Pas certain. Elle a raison, il n’a aucune ambition. Alors il se contente de hausser les épaules pour toute réponse. Mais la suite de son crachat a une saveur bien différente. Les reproches fusent. Nous y voilà. Est-ce le cœur du problème ? Il écoute, Lonàn. Il encaisse et constate qu’elle ne manque pas de culot. Lève les yeux au ciel sans ménagement et soupire tout autant. « J’te signale que tu ne m’as pas appelé non plus, ma cocotte. J’ai pas changé de numéro tu sais. » Pourquoi est-ce que ce serait toujours aux mecs de prendre des nouvelles ? Pourquoi n’a-t-elle pas cherché à le contacter si elle le désirait vraiment ? Est-ce si difficile que ça d’attraper son téléphone et de passer un coup de fil ? « C’est facile de me reprocher ça maintenant alors que toi-même t’as pas bougé le petit doigt. » Au final, si elle lui avait demandé de faire le déplacement, l’aurait-il fait ? Assurément.
Le comble de l’ironie dans tout ça, c’est qu’elle ose lui demander des comptes. Etrange quand on y réfléchit. Si Lonàn n’a toujours été qu’un pion sans valeur, pourquoi lui reproche-t-elle son manque de présence et de soutien ? Au fond, n’est-elle pas blessée qu’il ne se soit jamais manifesté ? La question mérite réflexion. En attendant, le jeune McGrath ne comprend pas réellement l’intérêt de son interrogation. « Attends, ça t’intéresse vraiment ? » Lueur d’espoir qui brille au fond de ses prunelles et ravive en lui un nouveau renversement perturbant. Non pas qu’elle s’intéresse réellement à ce qu’il fait de sa vie, bien sûr. Pour autant, c’est troublant qu’elle se préoccupe de son jugement et de son discernement. « Si tu veux tout savoir, si j’suis pas venu te voir à ce moment-là, quand ils ont trouvé ta sœur j’veux dire, c’est parce que je suis pas doué pour ça. Réconforter les gens, je sais pas faire. Même pas avec mes frères. Je fais toujours pire que mieux. » Haussement d’épaule nonchalant. « Et puis, j’me suis dit que tu voulais voir personne. Parce qu’à ta place, c’est ce que j’aurais voulu. Je supporte pas toute cette hypocrisie qu’ont les gens qui viennent te voir quand tu perds quelqu’un. C’est peut-être con de penser comme ça, mais c’est ma façon de voir les choses. Je déteste voir la pitié dans le regard des autres. Alors, j’ai pensé que t’étais pareille. » Erreur de sa part ou pas, c’est ce qu’il a trouvé de plus intelligent à faire sur le moment. Grimaçant légèrement, il glisse finalement ses mains dans ses poches. « Ça vaut ce que ça vaut mais, si tu m’avais appelé, je serais venu. » La colère a disparu et pour une fois, la sincérité reprend ses droits. « Et puis là dernièrement, avant que Morgan me parle de tes plans et de la vérité derrière cette affaire, je savais pas que t’étais revenue. » Difficile de lui en vouloir, Lonàn n’est pas au courant de tout ce qui se trame dans la famille McGrath. Pas forcément jugé le plus fiable par Morgan. A raison, sans doute. « Ce jour-là, quand il m’a raconté… » Il se stoppe dans son élan, incapable de retenir le soupir qui lui agrippe soudainement la gorge. « J’ai pas supporté. Je suis parti en ville comme jamais et si Cahal n’avait pas été là, je ne serais sans doute plus là pour en parler. » C’est si rare que Lonàn se dévoile de cette façon, une grande première. « J’ai su que t'étais de retour à ce moment là mais je savais pas comment j’allais réagir en t’ayant en face de moi. » Eternel indécis, difficile de prévoir une réaction tant il y a de facteurs à prendre en compte. « Mais toi aussi tu m’as évité. T’as jamais cherché à me contacter. Pourquoi j’ai l’impression que mon absence t’a pesé ? Parce qu’au final, c’est ce que tu es en train de me reprocher. » Moment de vérité ? La perche est tendue. A voir si elle accepte de la saisir ou au contraire de se défiler.
Sujet: Re: anger is my refuge (lonàn) Mer 4 Mar - 15:37
« anger is the only thing they left me. anger is my refuge, it's my shield. anger is my birthright. lonàn&hera »
Lonàn s'adoucit non sans lui rappeler les erreurs commises. Avait-elle réellement envie de le voir à la mort de Dione ? Moran ose croire que non. Elle s'était d'abord renfermée, rejetant si violemment les siens que son cœur était devenu aussi vide et asséché qu'un désert sans fin. Et pourtant, lorsqu'elle sent l'Irlandais fouler la terre volatile qu'est son âme, la blonde peine à se reprendre. Elle ne voulait pas l'avoir à ses côtés, pas sur le moment mais maintenant qu'il est là, que son absence lui saute au visage plus que jamais, elle réalise que sa présence ne l'aurait pas dérangé. Ses sentiments renâclent et son pas recule encore légèrement. Ses talons hauts plantés dans le béton, les cheveux en bataille et le regard toujours si sauvage, la vérité l'insupporte. Moran, reine des mensonges ne sait pas comment réagir lorsque la réalité toque à sa porte et la menace de tout lui prendre si elle ne capitule pas.
Lonàn n'était pas là. C'est finalement tout ce qu'il reste. Il n'était pas là et son absence a creusé en elle un trou sans fond. Un puits où toute sa colère s'est tassée dans l'espoir de le retrouver un jour et le noyer là-dedans, au creux de ce cœur malade qu'il ne devrait même pas connaître. Elle écoute ses mots sans être capable de répondre tout de suite. Elle aurait pu appeler oui et alors ? Et après ? Après … c'est toujours ça le problème. L'après. Accepter que Lonàn puisse dépasser certaines limites, c'est prendre le risque d'y perdre quelques plumes. Jamais Cahal ne lui laisserait le droit de vivre avec l'un de ses frères coincés au creux de ses tripes. Il n'hésiterait pas à l'ouvrir en deux pour déloger tous les McGrath de là. Car elle ne serait finalement jamais digne d'aimer qui que ce soit et encore moins un Irlandais. Encore moins Lonàn. Elle se l'était interdit dés l'instant où la saveur de ses lèvres lui semblaient plus agréable que celle de ses autres conquêtes. Hera n'avait jamais eu besoin de personne pour se réguler et l'avait fait d'elle-même. Drainer les sentiments pour les empêcher de se remplir de toxique et d'espoirs, la base de toute survie.
Ce qui attire le plus son attention est la suite. Elle voit soudainement au fond de ses pupilles les blessures de Lonàn. Qu'avait-il fait pour que la mort le menace de si proche ? Qu'est-il en train de lui avouer ? Le regard de la blonde se fait plus sévère et entêtant. Elle ne parvient à le quitter des yeux, hantée par la possibilité qu'il puisse s'être détruit alors qu'elle avait le dos tourné, trop occupée à saccager pour se rendre compte qu'un autre était sur le point d'y laisser sa peau. Qu'est-ce que tu racontes ? Sa voix est capricieuse et autoritaire. Hera refuse de croire que Lonàn puisse s'être mis en danger pour la haine d'une guerre qui n'appartient qu'à des monstres avides. La peur transperce son corps telle une onde de choc avec des semaines de retard. Ce n'est pas maintenant qu'il faut t'en faire Moran. Tu as trop de retard, comme le reste de tes sentiments. A trop se renfermer, le chemin est si long pour retrouver la réalité.
Pourquoi faut-il que tu agisses toujours comme le dernier des abrutis ? Sa mâchoire est serrée lorsque sa main se pose sur son torse et qu'elle enserre sa veste. Perdre Lonàn à intervalle si proche de Dione lui semble bien trop difficile à accepter. Il y a au fond de sa gorge des mots qu'elle voudrait noyer au fond de son estomac afin de les digérer et ne jamais lui offrir mais elle sent que le blond a besoin de la vérité. Et pour cette fois, Hera accepte de lui donner ce qu'il désire. Malgré toute sa bêtise, l'Irlandais vient de toucher un point sensible qu'elle sent encore vibrer dans l'entièreté de son être. Elle déteste ce don malsain qu'il a de l'éveiller là où les autres échouent malgré leur pouvoir, leur grandeur et leur courage. Il n'y a finalement que cet imbécile trop fier et dévoué à Cahal pour annihiler la reine.
Cela te soulagerait de savoir que j'ai ressenti ton absence ?Ressentir l'absence, c'était exactement ça, ce qui l'avait hanté durant ces semaines. Il n'était plus en elle mais avait laissé derrière lui un vide qu'elle n'avait su combler. A présent, recevoir sa haine en plein visage lui semble salutaire. Elle préfère son mépris à son indifférence. Le vide est bien trop carnassier et colérique. Elle le sentait sur le point de la happer totalement avant de le croiser sur ce parking, aussi pitoyable qu'enivrant. En comprenant qu'il est peut-être simplement en train de la manipuler afin de l'affaiblir, le regard de Hera s'assombrit. Elle capitule. Son contact est une addiction qui lui semble être une dose bien trop forte après tout ce temps passé loin de lui.
Tu sais quoi, t'as gagné. J'abdique. Elle baisse les bras, recule, le regard brillant de fatigue et d'impuissance. Qu'attends-tu pour aller te vanter d'avoir atteint la grande Hera Moran auprès de tes frères ? Avec chance, Cahal t'offrira l'importance que tu mérites si tu lui offres ma tête. Elle se veut méprisante, envers lui mais aussi elle-même. Grande, Hera ne l'est plus. Tout n'est qu'apparences. Il y a de la rage dans ses paroles. Elle le déteste, lui en veut de la regarder comme ça, d'avoir cette emprise si subtile sur elle. Si cela semble peu, pour la reine, c'en est déjà trop. Depuis la mort d'Adon, la blonde n'avait accepté des hommes que leur soumission et leurs fantasmes. Tandis que Lonàn change petit à petit la donne, la blonde se sent trahi. A la seule différence que cette fois, la traître n'est autre qu'elle-même. C'est ta parole contre la mienne. Personne n'osera te croire. Il est si peu, une simple poussière du royaume irlandais et bien plus fin encore auprès des Australiens. Fébrile, Hera est un animal blessé tentant encore malgré tout de se défendre. Jusqu'à la fin, jamais la blonde ne saura se résoudre à poser les armes. Il n'y a rien dans ce regard qui puisse t'intéresser Lonàn. La défensive dissimule tout.
Sujet: Re: anger is my refuge (lonàn) Dim 8 Mar - 1:42
Hera & Lonàn
Anger is my refuge
Trop franc – ou trop naïf – Lonàn n’a pas sa langue dans sa poche. Pourtant peu habitué à se dévoiler et à étaler ses faiblesses aux yeux du monde, leur blessure commune semble délier sa langue. Est-il plus facile de se confier quand le même mal ronge deux personnes ? Leur attachement commun ne les a pas épargnés. Pire, il les a blessés. Le dealer n’a jamais rien espéré. Ni avec elle, ni avec aucune autre femme d’ailleurs. Mais c’est plus fort que lui, l’attachement est bel et bien présent. Elle peut le réfuter, le rejeter de toutes ses forces, il parvient à lire entre les lignes. Certains signes ne trompent pas. Elle ne peut pas toujours se cacher dans ses retranchements, Hera. La vérité finit toujours par éclater, aussi douloureuse soit-elle. A-t-il réussi à fissurer sa carapace si tenace, à cette reine des glaces pour atteindre ce qui lui sert de cœur ? Elle, en tout cas, est parvenue à se frayer un chemin jusqu’au sien.
C’est dans ce genre de moment Que tu réalises que tu t’attaches trop facilement Et qu’est-ce que tu gagnes finalement ? Rien d’autre que le cœur réduit à néant
Ce n’est que lorsque la vérité éclate que la douleur apparait et se propage avec vivacité. Ce soir, il en a fait les frais. La baffe qu’il a reçue n’était pas seulement physique ce soir. Elle n’est qu’un écho à celle reçue quelques semaines plus tôt, lorsque Morgan a tout balancé. Et maintenant, il faut avancer. Se relever et continue de marcher. Parler à cœur ouvert, ce n’est pas quelque chose qu’il a l’habitude de faire, Lonàn. Préférant plutôt tout garder pour lui et exploser une bonne fois pour toute en se défoulant sur un sac de frappe – ou contre quelqu’un. Donner des coups pour évacuer. En recevoir pour se ressourcer. Etrange façon de faire, mais c’est la sienne et elle fonctionne, la plupart du temps. Pourtant, face à la détresse de son ancienne amante, il n’a pas pu s’empêcher de tout balancer. Ou presque, il ne faut pas pousser. Chose qu’elle ne manque pas de lui demander de préciser. Perplexe et surpris qu’elle puisse s’inquiéter de son sort, ses sourcils se rehaussent avec effarement. « Peu importe. En quoi ça t’intéresse puisque tu veux tous nous décimer de toute façon. » Sur la défensive, l’irlandais. Il en a trop dit. Evidemment qu’il a trop ouvert sa grande gamelle. Lonàn ou l’art de balancer des choses qu’il devrait garder pour lui. A trop vouloir garder son overdose pour lui, ça va finir par se répandre comme une trainée de poudre s’il l’ouvre trop. « J’ai failli te faire gagner du temps, dommage hein ? » Sa nonchalance reprend ses droits alors qu’il glisse négligemment ses mains dans ses poches.
Mais Hera ne semble pas l’entendre de cette oreille. Visiblement agacée par son comportement de gamin irresponsable – ou affreusement inquiète ? – elle revient vers lui pour attraper le col de sa veste entre ses doigts serrés. La nouvelle vérité qu’elle balance alors, éclate et l’éclabousse de toute sa douleur. Il ressent son aveu comme si elle transperçait son cœur d’une lame affûtée. Choqué qu’il ait pu manquer à qui que ce soit dans sa pitoyable vie, il en reste muet. La surprise et l’étonnement se lisent aisément dans son regard perdu et bleuté. Fut un temps, il aurait vendu père et mère pour que quelqu’un tienne à ce point à lui et le lui dise. Il sait que ses frères tiennent à lui – à leur façon – même s’ils ne le montrent pas. Du moins, il ose l’espérer parce que lui crèverait pour chacun d’eux. Mais entendre ces mots de la bouche d’une femme à qui il s’est accroché au fil du temps, c’est indescriptible. Et ça le chamboule plus qu’il ne peut l’imaginer. Incapable de reprendre la parole, il laisse la blonde continuer jusqu’à ce qu’à nouveau, elle ne crache son venin. Pensif, peinant à réaliser cet aveu, il baisse la tête quelques secondes. L’onde de choc est en train de se propager dans tout son être. « Hera… » Sa voix s’élève tel un murmure à peine audible alors qu’il relève la tête dans le même temps. Il laisse ses iris dessiner la silhouette de cette femme qui le perturbe plus qu’il ne peut l’avouer. « Je ne veux pas rentrer dans cette guerre. » Malheureusement, il n’a pas d’autre choix que d’y participer. « Je suis sûr que Morgan non plus. » Et pour cause, il en va de leur amitié. Désemparé, incapable de maîtriser le flot d’émotion qui est en train de le submerger, il ressent comme une furieuse envie de se défoncer. Comme à chaque fois que la situation lui échappe sans Cahal pour tout contrôler. Alors pour occuper son corps et son esprit torturé, il récupère une cigarette qu’il vient coincer entre ses lèvres le temps de l’allumer. Le tabac comme substitut à quelque chose de plus fort, c’est mieux que rien et ça lui permet d’éviter de dérailler. Aspirant une bonne bouffée, il laisse la nicotine envahir ses poumons pour finir par s’évaporer dans l’air. « Tu sais quelle a été me première pensée quand j’ai appris pour Dione ? Elle était pour toi. Je n’ai pas pensé à mon frère sur le coup alors qu’il avait perdu sa fiancée. C’est à toi que j’ai pensé et à personne d’autre. » Un profond soupir s’échappe de sa gorge tandis qu’il amène de nouveau sa clope entre ses lèvres. « Je t’ai réellement manqué ? Je veux une réponse sincère, Hera. Ne joue pas la carte de la grande muraille que rien ne peut atteindre. Pas avec moi. » Il a besoin de savoir, Lonàn. Pas pour balancer à son frère, non. Mais pour lui, pour stabiliser son équilibre qu’il sent de plus en plus vacillant à mesure que toutes ces merdes leur tombent dessus, à lui et à sa famille.