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 bedroom hymns ± bricholas (hot)

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Message Sujet: Re: bedroom hymns ± bricholas (hot)   bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 Empty Dim 1 Déc - 6:32


bedroom hymns
Nicholas - Briannah

« Ce n'est pas l'expérience, mais la virginité, qui nous prépare à l'excellence.» orhan pamuk.
Pendant toutes ces années t'as eu le temps de réfléchir à ce qui t'étais arrivée. T'aurais pu faire les choses tellement différemment. Si tu n'avais pas été si têtue, si stupide. Si t'avais été un peu plus âgée, que t'avais su mettre tes capacités à bien en apprenant deux trois trucs médicaux qui t'serviront tout le reste de ta vie. Au lieu de ça t'étais haute comme trois pommes, t'avais juste ton innocence sous le bras qui s'est très vite réduite à néant. Explosée en mille morceaux. D'abord ça a été le premier professeur bloqué avec vous. Impatient de sortir, de retrouver sa famille. Ce dernier s'est fait happé par les eaux et son corps n'a pas été retrouvé. Ils sont nombreux qui comme lui ont voulu braver l'ouragan et se risquer à retrouver l'extérieur. Ils avaient tous des proches, des endroits où se rendre. Vous aussi. Mais Lal' elle était persuadée qu'on viendrait vous chercher. Qu'on ne vous abandonnerait pas à votre sort et qu'à un moment quelqu'un finirait bien par vous trouver. Tu t'es contentée de la suivre, crapahutant à travers votre lycée. Vous aviez froid. Vos corps étaient gelés jusqu'aux os et vos vêtements étaient trempés. Rien pour vous réchauffer si ce n'est quelques vieux plaids rugueux dérobés à l'infirmerie. Juste assez pour ne pas risquer l'hypothermie la nuit alors que vous vous serriez l'une contre l'autre en couvrant vos oreilles pour ne pas écouter les sifflements violents du vent cognant contre les murs, s'engouffrant à travers les vitres brisées pour mieux vous faire frissonner.

Tu délires très clairement, tu peux sentir jusqu'à l'odeur de rouille de son hémoglobine chatouiller tes narines. Tu as perdu ton nez dans ses cheveux pendant des heures et des heures, entre l'humidité, les restes de son odeur à elle et le sang coulant. Abondamment. Tu savais pas quoi faire pour arrêter tout ça. Pour la soulager, que la douleur vienne s'arrêter. Elle ne s'est pas réveillée Lali après sa chute. Tu t'es contentée de tomber à ses côtés, dévalant à ton tour le peu de marches qui vous séparaient. Tu t'es effondrée tout contre elle pour venir serrer son corps inanimé contre toi. Elle respirait toujours, c'est tout ce qui t'importais. Alors une main contre son cuir chevelu et son visage contre le tien tu lui répétais inlassablement que l'aide était en chemin. Qu'il fallait qu'elle tienne bon, vous aviez fait le plus dur après tout. Enfin la tempête commençait à se calmer, peut-être qu'on viendrait enfin vous chercher. Que les hélicos pourraient enfin décoller pour rejoindre le toit et qui sait descendre jusqu'à vous? Tu lui répétais inlassablement que t'étais là, luttant contre le sommeil s'abattant sur tes paupières devenant de plus en plus lourdes. Tu te souviens de sa poitrine se soulevant contre ta main surveillant les battements de son cœur. Du froid mordant. De la faim te creusant le ventre et de cette soif que tu ne ressentais plus désormais après avoir été assoiffée tout ce temps. Tu ne pouvais pas t'endormir, pas maintenant. Alors tu t'es mise à chanter. Bêtement. Une des comptines que l'on apprend aux enfants. Un des rares truc te restant en tête.

Malgré cela et comme tout être humain, ton corps à fini par flancher. Tu as perdu connaissance en te crispant contre le corps inanimé de ta meilleure amie. L'ironie du sort étant que l'aide était bien en chemin. Qu'il vous suffisait de tenir une poignée d'heures de plus pour être découvertes l'une contre l'autre dans cette cage d'escalier. Ton corps s'est mit en veille, tu t'es semi-éteinte pour préserver tes forces alors que celui de Lali était raide. Son âme envolée depuis longtemps déjà. Tu as su bien plus tard que son traumatisme crânien lui avait été quasi-fatal. Le comas était puissant, l'hémorragie interne est venue noyer son cerveau pour le faire suffoquer dans son propre sang. Puis les capacités motrices ont disparues, la mort cérébrale est arrivée. Sa respiration s'est stoppée, son myocarde à rendu son dernier battement et toi t'étais dans les vapes. Il faut dire qu'en huit jours t'as dû dormir quatre heures. Cinq peut-être. Tu mourrais d'épuisement, tes jambes tremblaient sous ton maigre poids. Ce n'était qu'une question avant que tu ne t'effondres à ton tour. Les sauveteurs ne vous ont pas séparées avant l'hôpital. Vous étiez les jane doe du lycée, rapatriées dans l'une de ces cliniques de fortunes dressées sous des tentes chancelantes. T'es restée un moment plongée dans le comas le temps de permettre à ton corps de se remettre. De reprendre des forces pour être capable d'encaisser les mauvaises nouvelles. Le plus gros choc de ta vie.

Tu renifles, bruyamment. Incrédule, Nicholas te demande qui peut bien être Lali. Tu t'insurges presque ta main dirigée en direction de la silhouette fantomatique dont la voix résonne encore plus fortement que jamais dans ta caboche amochée. Foutu stress post traumatique dont tu ne te défais pas. "Mais elle est juste là" Que tu pleures toujours plus fort, des sanglots déchirants s'extirpant de ta poitrine. Ta mâchoire tremble, tes dents claquent et à travers tes larmes tu peux discerner la pourriture sur son corps, les tâches sur ses vêtements. "C'moi qui l'ai tuée, c'ma faute j'aurais pas dû. Pardonne moi j't'en prie vas-t'en.." Tu continues d'implorer. T'es déchirée par la peine, par tes démons venant te plonger la tête sous l'eau avec l'espoir de mieux t'y noyer. Tu marmonnes quelques mots, t'es très clairement dans un gros épisode de panique et d'anxiété. Tu perds tous tes repères, la voix de ton photographe ne suffit pas à te ramener à la réalité pour l'instant alors que petit à petit entre deux râles de désespoir tes mots balbutient. Tu revis la scène continuellement Bri', en boucle. C'est comme un disque rayé repassant les pires moments de ta vie en continu, t'empêchant d'aller de l'avant une bonne fois pour toute. T'arrives pas à noyer tes démons, à leur faire boire la tasse. Ils savent mieux nager que toi, c'est indéniable. "T'sais, elle prenait toujours soin d'moi. Et elle m'en veut. Parce que c'était moi le maillon faible. C'moi qui aurait dû y laisser ma peau. J'suis désolée, j'suis désolée..." Tu craques, te perds entre deux hoquets de tristesse.

Tu finis par bondir dans ses bras, lui faisant perdre équilibre. Tu peux pas la regarder. Tu peux pas faire face à Lali, Bri'. T'es pas assez forte pour ça. Tu finis par te lover contre le torse brûlant de Nicholas contre lequel tes larmes viennent rouler chaudement. Sa voix est douce, tendre. Il prend soin de toi jusqu'à ses intonations. "Si j'avais lu plus de livres, si j'avais été sage et que j'étais restée paisiblement à la maison..." Ton coeur te fait si mal Briannah, ce n'est qu'un muscle balafré battant du mieux qu'il le puisse tout en menaçant de claquer au moindre instant d'inattention. "Ca va pas Nicholas... Elle est pas là et moi.. Moi... J'suis un imposteur. C'est elle qui devrait vivre tout ça, pas le freak. Bri la rescapée zarbi." T'en as eu des noms d'oiseaux, tu t'en es mangée des insultes volant toutes plus bas les unes que les autres lors de tes dernières années lycée. Puis après d'ailleurs. Serrée farouchement contre ton encré celui-ci te demande si la météo déclenche ce genre de comportement chez toi. Tout en continuant de verser tes larmes, tu hoches de la tête vigoureusement. Il te propose une diversion musicale alors qu'il vient barricader tes fenêtres. Mais tout cela n'est qu'une proposition, si tu te sens prête à être abandonnée le temps d'une poignée de secondes. Nouveau hochement de tête. Tu restes seule quelques instants, te replies un peu plus sur toi même. Tu te sens à l'étroit dans ta propre peau, t'as l'impression de suffoquer Briannah. Tes mouvements de balancier reprennent alors que tu viens couvrir tes oreilles de tes mains pour ne pas entendre les plaintes désespérées de Lali toujours bien présente dans un coin de la pièce. Son regard est menaçant, comme si elle t'en voulait que tu aies la chance de vivre une telle chose. Tu lui aurais offert ta vie si la chance t'en avais été donnée. Car avant Nicholas, personne si ce n'est elle n'avait réussi à enjoliver ta vie jusqu'à te donner l'envie de la vivre pleinement. Les volets claquent alors qu'ils se referment, tes paupières fermement jointes tu évites de te concentrer sur ce qui t'entoures alors que la pièce se met à tourner violemment. "Tu ne mérites pas ça Briannah..." Nouveau frisson te parcourant, nouveau sanglot qui s'échappe. "Tu n'es rien, ni pour lui ni pour personne. Cesses donc de te faire des films." Sa voix, enfin ta voix résonne dans ta propre caboche avec un écho désagréable. Comme si le fantôme de ta meilleure amie savait exactement ce qu'il fallait pour te faire péter un plomb dans les règles de l'art.  

(c) DΛNDELION / MORPHINE  bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 3794924939


@Nicholas Crain bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 3176379322 bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 3794924939
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Message Sujet: Re: bedroom hymns ± bricholas (hot)   bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 Empty Dim 1 Déc - 15:20




1ier novembre - 22h
When you swallow someone whole, you are bound to choke
I ate you up the day we first spoke



Assez rapidement, l'absence de la jolie blonde à tes côtés, te fait te poser bien des questions. Et t'incites à te remuer un peu, au passage. Parce que tu doutes que ce soir normal qu'elle ne soit pas encore de retour. Son appartement n'est pas assez grand pour justifier une absence aussi longue alors qu'elle ne faisait qu'un aller et retour pour la cuisine, aux dernières nouvelles. Alors forcément, tu as vite fait de quitter le lit, direction la fameuse cuisine. Pour finalement t'arrêter avant. Quand tu la trouves roulée en boule, en plein milieu de son petit salon. Tu n'as alors aucun mal à comprendre à son comportement, qu'elle est en pleine crise de panique. Ce que tu ignores encore en revanche, c'est ce qui la met dans cet état. La seule chose qui te vient finalement en tête, c'est la possibilité qu'elle ait peur de l'orage qui continue de gronder à l'extérieur et de sacrément remuer les éléments. Ce qui semble même assez logique, à bien y penser. Beaucoup de gens ont ce genre de phobie. Et étant toi même passé maître dans l'art de cumuler les phobies toutes plus stupides et insensées les unes que les autres, tu ne peux que comprendre l'état dans lequel elle est en train de se mettre. Ce que tu comprends un peu moins en revanche, c'est le flot de paroles qui vient avec. C'est le sens des mots qui vient avec la panique. Ce qu'elle tente de souffler entre deux sanglots qui prouvent à quel point elle est ravagée autant par la peur que par le chagrin. Et toi qui commences à comprendre de quoi il en retourne. Jamais tu n'as envisagé l'idée qu'elle ait pu vivre Katrina de plein fouet. Pas même en sachant pourtant d'où elle venait. Où elle vivait avant de s'installer à New-York.

Il faut dire qu'il se passe tant de choses à travers les Etats-Unis à longueur d'années, que l'on passe aisément à un autre drame tant qu'on n'en vit pas un soi-même. Or, tu as globalement eus de la chance au cours de ta vie. Jamais rien de plus grave que la froideur et l'absence de tes parents, que les paparazzis et les critiques cinéma. Autant dire que ta vie n'a globalement jamais rien eus d'un drame. Surtout pas à côté de ce que Briannah elle même a eut à subir. T'es désolé pour elle. Et en même temps, tu ne peux rien faire d'autre que de tenter d'être là d'une façon ou d'une autre. Et l'écouter quand elle ressent le besoin de parler pour te raconter. T'en dire un peu plus en ce qui concerne ce qu'elle a subit à cette période des plus compliquées. T'as les sourcils qui se froncent de nouveau mais le regard qui suit quand même la direction indiquée par sa main, quand elle veut te montrer qui est la fameuse Lali. Sans surprise, tu constates tout de suite qu'il n'y a rien à voir. Briannah est juste complètement secouée par cet épisode infernal qu'elle a encore tendance à vivre aujourd'hui. Tu comprends sans mal. En tout cas, ce n'est certainement pas toi qui iras la juger. Surtout pas en sachant que tu as des peurs totalement inexpliquées de ton côté. La sienne est tout ce qu'il y a de plus logique et compréhensible. Il n'y a que nous Briannah. Juste toi et moi. Que tu tentes avec toute la douceur et la patience du monde. Loin de toi l'envie de la brusquer, évidemment. Loin de toi l'envie d'être trop vif, trop brutal ou même trop insistant et trop sévère dans tes mots et tes réponses. Elle ne mérite rien d'autre que de la douceur et de la tendresse. Alors c'est précisément ce que tu vas tâcher de lui offrir.

T'as le coeur qui se serre quand elle débite de nouveau un flot de paroles emplit de peine et de douleur. Entre deux hoquets provoqués par les larmes qui ne s'arrêtent plus. Forcément, ça te fait mal au coeur de la voir dans cet état. D'autant plus que tu n'as aucune idée de ce que tu peux dire et faire pour lui permettre d'aller mieux. T'es persuadé de ne pas être suffisamment doué pour ces choses là. Alors tu te contentes surtout de la câliner aussi fort que possible, dans l'espoir de lui montrer que t'es là. Qu'elle n'est pas seule. Surtout pas. Je suis certain qu'elle ne t'en veut pas. Que personne ne t'en veut. Que tu tentes en commençant à la bercer avec beaucoup de douceur. Toujours. Parce que tu n'aspires qu'à lui fournir toute la tendresse dont elle pourrait bien avoir besoin. Tout ce qu'elle mérite. A tout prix. Dans l'immédiat, rien n'a autant d'importance que son bien être. Tu veux que se tarissent ses larmes provoquées par des remords injustifiés et par une peur démesurée. Tu gardes le silence à ses derniers mots. Tu n'es pas certain de pouvoir ajouter quoi que ce soit qui serait enfin susceptible de lui faire entendre raison. D'autant plus que t'es bien certain que jamais personne n'y est parvenu avant toi. Alors tu te tais durant quelques minutes et te contentes de la bercer en silence. Jusqu'à enfin proposer une idée. Qui risque tout de même de t'éloigner d'elle le temps de quelques minutes. Le temps que tu fasses tout ce que tu as à faire pour tenter de l'aider à ta façon.

Tu ne sais pas si ça va suffire et si ça va fonctionner. Mais tu peux toujours essayer. C'est donc avec son accord que tu te détaches d'elle. Et que tu files rapidement du côté de la fenêtre du salon. Tu fermes pleinement ce premier volet. Avant de faire de même avec les quelques autres. Sans surprise, ça ne fait qu'étouffer les bruits. Le grondement de l'orage se fait encore entendre. Et son appartement n'est pas suffisamment grand ni assez isolé, pour ne pas du tout faire taire le vent qui semble s'engouffrer et s'enrouler tout autour de l'immeuble. Raison pour laquelle tu veilles à lancer une playlist sur son ordinateur, une fois allumé. Tu n'as plus qu'à espérer qu'aucune panne de courant ne viendra foutre ça à terre, non plus. Aussi vite que possible, tu rejoins Briannah dans le salon. Sa position n'a pas changé du tout. Elle est de nouveau roulée en boule sur elle même, les mains à plat sur les oreilles et les mouvements de balancier sont de retour. Briannah ... Que tu l'interpelles avec tendresse, en retirant doucement ses mains de ses oreilles, pour qu'elle t'entende de nouveau. Et qu'elle constate que la tempête qui se déchaîne toujours à l'extérieur, semble soudainement bien inoffensive tant elle est étouffée. Viens, ton lit nous attend. Tu récupères la gourde qu'elle vient tout juste de remplir et de l'une de tes mains dans la sienne, tu l'aides à se relever. Tu la gardes au plus près possible de toi tandis que tu prends de nouveau la direction de sa chambre. Tu y allumes la lumière principale pour qu'aucune ombre ne puisse venir la perturber et refermes la porte derrière vous.

Avec toujours beaucoup de douceur, tu l'incites à retrouver sa place dans les draps redevenus frais suite à votre trop longue absence. Tu ne gardes que ton boxer, pour pouvoir à ton tour retrouver ta place dans le lit. Ton corps venant tout de suite épouser la forme du sien. Tu l'incites à se blottir tout contre toi. Que son visage et ses bras se pressent contre ton torse tandis que tu récupères les couvertures pour les rabattre sur vous. Avec juste vos têtes à l'extérieur, vous retrouvez un semblant de petit cocon douillet au possible. Je te chanterais bien une petite berceuse, mais la chanson, c'est pas vraiment mon truc ... Que t'avoues, l'air de rien. Le visage perdu dans ses cheveux, un bras sous sa tête et une main qui caresse tendrement son dos. Tu ne sais pas du tout si tu t'y prends bien pour lui montrer que t'es là pour elle, pour l'apaiser et lui faire comprendre que vous n'êtes vraiment que tous les deux dans son appartement. Mais tu fais tout ton possible. Parce que tu veux qu'elle aille mieux. Tu souffres bien trop de la voir dans cet état. Et tu ne supportes vraiment pas le fait que tu n'ais pas le moindre contrôle sur tout ça. Tu n'as aucun superpouvoir, malheureusement. Il n'y a rien que tu puisses vraiment faire pour lui éviter de voir encore le fantôme de cette fameuse Lali. Qu'elle est persuadée d'avoir tué, d'une certaine façon. Tu peux seulement lui rappeler que t'es là. Que t'es toujours vraiment là. Et que tu ne vas certainement pas la fuir. D'autant plus qu'elle même n'a jamais donné l'impression de vouloir faire demi tour quand tu dévoilais tes propres phobies. Et même tes tocs que tu trouves insupportables et totalement stupides. Tu n'es pas un lâche qui lui tournera le dos sous prétexte qu'elle est on ne peut plus hantée par son passé.

CODAGE PAR AMATIS



@Briannah Duparc bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 3227196488 bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 3556163343
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Message Sujet: Re: bedroom hymns ± bricholas (hot)   bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 Empty Lun 2 Déc - 5:25


bedroom hymns
Nicholas - Briannah

« Ce n'est pas l'expérience, mais la virginité, qui nous prépare à l'excellence.» orhan pamuk.
T'es quelqu'un de faible, tu l'as toujours été. Bonne en tout mais finalement à rien. C'bien là la plus grosse blague de ta vie pas vrai Bri'? A quoi cela peut bien te servir d'avoir un super cerveau, un Q.I bien plus élevé que la moyenne si au final t'es tout bonnement stupide? Que tes actes sont des plus irréfléchis et que t'es incapable de te garder en sécurité? T'aurais dû écouter les prévisions météos. T'aurais dû être la voix de la sagesse pendant que le monde continuait de rire autour de vous. Un ouragan? Et puis quoi encore! Combien de fausses alertes vous avez eu toutes ces années? Combien se sont révélées vraies? C'est comme l'enfant qui crie au loup, celui se faisant dévorer par les bêtes affamées car plus personne ne lui offre sa confiance. Et bien en Louisiane vous étiez pareil avant Katrina. Terre hostile, habituée aux épisodes de pluies violentes et d'orages fulgurants. Mais jamais de terreur aussi notable. Jamais autant de pertes humaines, de bâtiments détruits, de vies brisées. Tout le monde a perdu quelque chose dans cette tragédie. L'amour de sa vie, ses enfants. Sa maison ou bien ses parents. Foyer, habitudes, travail. Plus rien de tout cela n'existait parmi cette terreur. Il n'y avait que de l'eau boueuse à perte de vues. Il n'y avait que ces hélicos et canots gonflables pour rechercher d'éventuels survivants. Vous étiez si peu à avoir réussi à vous en tirer. D'une dizaine de personnes présentes au lycée avec toi tu es la seule à en être revenue vivante. La seule à ne pas y avoir laissé ta peau.

Comment continuer de respirer alors que ta meilleure amie elle y est restée? Alors que tu n'as pu assister aux funérailles, que même ta famille à tenu le secret le temps que tu ailles mieux. Que ton état ne soit plus critique avant de t'asséner un nouveau coup de massue. Tu trouvais bizarre que vos lits ne soient pas côte à côte. C'est la première chose que tu as réussi à formuler en ouvrant les yeux. Elle n'était pas là, ça t'inquiétais au plus haut point. T'es rapidement devenue nerveuse lorsque tu es sortie du comas. Tu comprenais pas pourquoi t'étais reliée à ces machines, les bips réguliers te perforaient le crâne tel un marteau piqueur. Il a fallu te sédater pour que tu puisses te calmer et que tu arrêtes de demander après Lali. Elle pouvait pas y avoir laisser sa peau, elle était juste endormie. Tu la serrais contre toi, tu lui répétais inlassablement qu'ils allaient finir par vous trouver. Le légiste à estimé l'heure du décès entre trois et cinq heures avant que vous ne soyez récupérées. Rien du tout comparé à ces huit jours que vous avez réussi à tenir si longtemps. Si seulement elle n'avait pas voulu regagner les toits à tout prix. Si seulement il n'y avait pas eu cette foutue tempête, que vous ne vous étiez pas aventurées dans la gueule du loup. Vous auriez pu être deux adultes ensembles, deux sœurs envers et contre tout. T'aurais pu éviter tout cela et bien au contraire c'est de ta faute si elle y est restée. Elle qui était promise à un si bel avenir, elle qui était aimée de tous. Et de toi surtout.

Nicholas rejoint tes côtés, tu savais qu'il était là. Non loin. Pourtant t'as chuté au sol en étant incapable de te relever. De faire abstraction de tes démons. Ils savent comment nager, comment te noyer. T'es impuissante, sanglotante, vaincue face à ces derniers. C'est ta couenne tremblante que ton tatoué enserres alors qu'en plein délire tu te jettes dans ses bras pour y trouver réconfort. Comme un phare dans la nuit, éclairant ta route pour te dévier des rochers. Mais il ne la voit pas, il en est incapable. "Lui Briannah? Tout comme ton rendez-vous du bal de promo. Il abusera de toi. Il va te blesser et te laisser." Ton sang bouillonne, tu finis par exploser avec ta rage au maximum. "TAIS TOI!" Tu hurles à son adresse alors que la carcasse souriante derrière ton amant se dresse toujours aussi fièrement. Tu veux qu'elle se taise, qu'elle cesse de te hanter. Nicholas lui se veut rassurant, te passes ta folie passagère. T'as un flot de paroles que tu contrôles pas, t'es bien trop poussée par tes émotions pour te taire. T'exploses, incapable de toutes retenues alors que ton encré te rassure encore et toujours. Il t'assure que personne ne t'en veut, pas même ta sœur de cœur. "Elle est là, bien là... Et elle n'est pas contente tu sais... J'te mérite pas, j'mérite pas tout ça. Ca aurait dû être elle, pas moi." Pas toi l'enfant fragile, la gamine stupide ignorant le danger. Cela aurait dû être ta punition que d'y passer. Pas une personne aussi douce et aimante qu'elle.

Ton photographe te demande la permission de s'arracher à toi pour vous enfermer correctement ce à quoi tu réponds d'un geste de tête. Il s'éloigne, lutte avec les volets alors que tu trembles comme un chien battu. Terrorisé. T'arrives pas à passer au dessus, tout est déclencheur à ta folie. La voix de Nicho se veut tendre, rassurante alors que tu te bascules à nouveau nerveusement. Sa poigne t'attires à lui te relevant petit à petit sans le moindre mouvement brusque. "Tu fuis!" Assise sur ton canapé, le ton du fantôme se veut rageur. Elle semble s'impatienter combien même les bruits de l'orage se veulent étouffés par les volets. Tu chancelles, t'accroches fermement à ton barbu pour ne pas chuter. Ne pas sombrer. Tu lui fais confiance, c'est ce qu'il te demande alors que vos corps retrouvent petit à petit le confort de tes draps frais. Vous les avez délaisser trop longtemps pour que la chaleur de vos étreintes n'y soit encore présente. Tu redoubles de sanglot à cette idée. T'es qu'une idiote, tu gâches tout. Tu ne mérites pas tout ça et tu le sais que trop bien. T'es secouée par des râles de désespoir toutes plus violentes les unes que les autres. T'y peux rien, elles sont plus fortes que toi ces vagues de détresse. "Il finira par te mettre de côté Bri'. T'es pas comme lui, tes parents vivent dans un putain d'mobile-home!" Que l'ombre murmure accolée à ton armoire du bout de son coude cadavérique.

Les draps viennent vous recouvrir affectueusement, tu t'y niches pour y sécher tes dernières larmes contre le torse de Nicholas le plus empathique possible. Tu comprends pas pourquoi il fait ça pour toi, l'assassine. La meurtrie. Tu apparais plus vulnérable que jamais, gamine balafrée. Il essaye de détendre l’atmosphère en prétextant être incapable de te chanter une berceuse. Pour dire vrai t'as pas besoin de ça. Cela ne suffirait pas à faire disparaître la silhouette menaçante de ton amie. Tu sanglotes toujours plus fort, te noyant dans les larmes ne mourant contre la peau de ton encré. "Il est si gentil, tu penses vraiment que c'est sincère Briannah? Il attend que tu dormes pour te fuir. S'échapper." Parce qu'il a eu ce qu'il voulait? Qu'elle ajoute pour toujours plus te faire du mal. "M'quittes pas j't'en prie..." Que tu mâches alors que ceci n'est pas dans tes habitudes. T'es désespérée, à bout de souffles et tu resserres l'étreinte de ta carcasse agitée contre la sienne paisible et brûlante. Pourquoi il reste là? Pourquoi il ne fuit pas? Lali semble bien décidée à te prouver le contraire, pourquoi est-ce qu'il ne t'abandonne pas? "Tout ça c'est ma faute. C'moi qui voulait préparer le lycée pour la rentrée." Tu te sens tellement coupable, ce poids sur tes épaules jusqu'à la fin de tes jours. Une telle terreur? C'était impossible à imaginer. Pour vous cela relevait de l'impensable. Les doigts de ton encré se perdent contre tes cheveux et tu n'est que larmes silencieuses. "Elle est toujours là. Elle veut pas m'laisser." Car Lali elle est menaçante. Puissante. Que depuis qu'elle est partie, ta meilleure amie est devenue la pire de tes phobies. "L'ouragan, c'était terrible. L'abandon, l'attente... La faim et la solitude. L'incompréhension et la peur... On était livrées à nous même... Sans couvertures, eau, nourriture... Livrées au pire. Huit jours... On était si fatiguées..." Une simple chute, rien du tout... Une demie seconde d'inattention et deux existences bouleversées.

(c) DΛNDELION / MORPHINE  bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 3794924939


@Nicholas Crain bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 3176379322 bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 3794924939
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Message Sujet: Re: bedroom hymns ± bricholas (hot)   bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 Empty Lun 2 Déc - 18:05




1ier novembre - 22h
When you swallow someone whole, you are bound to choke
I ate you up the day we first spoke



Tu peux presque les voir les démons qui dansent derrière les yeux clairs de ta belle Briannah. Tu ne peux que la sentir la terreur qui l'habite et qui est littéralement en train de la terrasser. Mais il n'y a pas grand chose que tu puisses faire pour l'aider. D'autant plus que tu te veux aussi doux, tendre et patient que possible pour être certain de ne pas la brusquer et de ne pas commettre de faux pas. Ton but n'étant évidemment pas de la brusquer de trop et de la faire reculer de plusieurs pas. Tout ce que tu souhaites vraiment, c'est l'aider. Et uniquement ça. Et pas simplement parce qu'elle te le rend déjà plus que bien de manière générale. Elle qui est loin de te juger quant à tes peurs et tes phobies en tous genres. Tu ne peux décemment pas lui tourner le dos, bien entendu. Elle mérite bien mieux que ça de ta part Briannah. Tu vas lui offrir bien plus. Bien davantage. Toi qui te montres toujours plus doux, toujours plus tendre, toujours plus patient avec elle. Tu caresses les traits délicats de son visage, tu gardes ton regard planté dans le sien, tu tentes de l'interpeller pour la ramener tant bien que mal sur terre. Tu ne peux que sursauter lorsqu'elle hurle. Tu le sais que ce n'est pas à toi qu'elle parle. Tu le vois que son regard se perd toujours quelque part derrière toi, par dessus ton épaule. Et pour avoir jeté un coup d'oeil quelques secondes plus tôt, tu sais très bien qu'il n'y a personne. Que c'est dans sa tête que le drame est en train de se jouer. Que le drame n'a de cesse de se jouer depuis bien longtemps maintenant. Depuis qu'elle a eut à vivre cette terrible épreuve.

Tu te fais attentif au possible alors qu'elle continue de t'expliquer les choses. Tu ne l'interromps pas. Tu prends sur toi pour ne pas non plus lui répéter qu'elle n'y est pour rien, qu'elle n'a rien à se reprocher et que sa meilleure amie, de là où elle est, ne peut pas lui en vouloir pour tout ça. Tu ne le lui répètes pas, pour la simple et bonne raison que bien des personnes avant toi ont déjà du tenter leur chance. Ont tenté de lui faire entendre raison pour l'apaiser et l'aider à aller mieux. En vain, ça ne fait aucun doute. Ta vie actuelle et tout ce que tu as, n'a rien à voir avec ce que tu as eus à traverser Briannah. Tu mérites tout ce que tu as, tout ce que tu gagnes, tout ce que tu obtiens. Tu n'es toujours pas certain de savoir si les mots que tu souffles ont l'effet escompté sur elle ou pas. Ni s'ils sont vraiment ceux dont elle a besoin. Tout ce que tu sais, c'est que c'est précisément là tout ce qu'elle t'inspire actuellement. Tout ce que tu as besoin de lui dire, dans l'espoir de lui faire entendre raison et de l'apaiser. Tant bien que mal. Parce que tu refuses de simplement la laisser de côté le temps qu'elle même commence à se remettre de ses émotions. Tu n'es pas ce genre d'homme. Et moins encore avec elle. Elle compte beaucoup trop pour toi. Elle n'est déjà que trop importante. Ce qui n'a pas l'air encore évident à ses yeux. Elle qui révèle être persuadée qu'elle ne mérite pas ce qu'elle est en train d'obtenir dans sa vie personnelle, autant que dans sa vie professionnelle. Parce qu'assurément, elle est en train de faire un bon en avant, dans tous les domaines.

Lorsque tu t'éloignes d'elle pour fermer tous les volets et lancer un peu de musique de fond dans la chambre, tu le fais aussi rapidement que possible. Pour lui revenir au plus vite et pouvoir te concentrer de nouveau pleinement sur elle. Pour la récupérer et l'entraîner dans sa chambre. Retrouver un peu de chaleur dans les draps qui ne se sont que trop rafraîchis depuis vos départs successifs. T'es soulagé du fait qu'elle ne se fasse pas prier pour venir se blottir tout contre toi, aussitôt que vous êtes allongés l'un contre l'autre. Elle ne te repousse pas le moins du monde alors que tu ne l'attires que plus près encore. Que tu la serres fort contre toi. Conscient des tremblements de son corps secoué par des sanglots qu'elle ne contrôle évidemment pas. Du plat de ta main, tu caresses l'intégralité de son dos. Montant et descendant avec toute la douceur du monde pour tenter de l'apaiser. Tu te sens totalement impuissant en cet instant. Comme rarement ça a pu t'arriver au cours de ta vie. Mais il n'y a pourtant rien que tu puisses faire. Rien de plus en tout cas. Tu peux seulement tenter de lui rappeler, encore et encore, que t'es là. Que t'es là pour elle, surtout. Que tu ne bouges pas. Pour une fois, tu n'as rien de prévu avant le début de la nouvelle semaine à venir. C'est rare que tu ais un week-end complet de repos. Mais si tu dois le passer à veiller sur elle et à t'assurer au passage qu'elle dorme bien et pense à se nourrir, tu le feras sans l'ombre d'une hésitation. Parce que tu as besoin de la savoir aussi bien que possible. Tu ne saurais expliquer pourquoi tes sentiments sont déjà aussi fort. Mais c'est le cas. Et tu n'as aucune raison de vouloir lutter contre.

Je bouge pas mon ange. C'est hors de question. Tu ne l'interrompes pas quand elle reprend finalement la parole. Apparemment désireuse de tout te déballer. De te raconter dans le détail la raison pour laquelle elle est à ce point mal et ressent une telle culpabilité. Tu es évidemment heureux qu'elle se dévoile et se raconte ainsi à toi. Mais tu ne peux t'empêcher de souffrir à mesure que tu réalises l'ampleur des dégâts chez elle. A mesure que tu prends conscience qu'elle s'en veut vraiment très fort. Tu doutes que ça puisse passer si aisément. Ce n'est pas toi qui, d'un claquement de doigts, va parvenir à l'apaiser. Pas sur la durée en tout cas. Tu te redresses légèrement dans le lit et l'incites à tourner quelque peu la tête pour retrouver son regard du tien. Briannah ... Elle n'est pas réelle ... C'est ta peur et ton sentiment de culpabilité qui l'ont créée. Elle n'est pas vraiment là. Il n'y a que toi et moi. Que tu tentes encore, en caressant son visage tantôt de ta paume chaude, tantôt du revers de tes doigts. Toujours avec la même douceur. Toujours avec la tendresse folle qu'elle t'inspire depuis le premier jour et de plus en plus au fil du temps qui passe. Tu veux croire que tu finiras par la ramener doucement sur terre. Qu'elle finira par entendre raison et par être en mesure de se détendre. Tu n'es pas certain que ça fonctionne, soit. Mais tu ne te supporterais pas toi même si tu ne tentais pas au moins ta chance. Si tu ne faisais pas tout ce qui est en ton pouvoir, pour au moins essayer.

Elle cessera d'apparaître de cette façon quand tu réaliseras que tu n'y peux rien. Tu n'as rien fait de mal. Rien n'est de ta faute. Et la vraie Lali le sait forcément et ne t'en veut pas. C'est impossible. Tu ne cesses de caresser son visage à mesure que tu débites pareilles paroles qui se veulent rassurantes au possible. T'as besoin qu'elle entende raison. Ou au moins qu'elle commence à le faire. Tu te gardes bien de lui demander si elle a déjà vu des psy pour parler de ça. Dans ton monde, tout se règle à coup de psychologue et, pour les plus grandes crises, de psychiatres. Tes parents ont veillé à ce que tu te fasses suivre quand t'étais gamin. D'abord pour apprendre à gérer leur absence dans ta vie, ensuite pour savoir gérer ton début de carrière qui se voulait prometteur et ensuite, pour calmer tes soit disant pulsions colériques et haineuses. Sans parler de tous ces gens que ta mère a voulu te faire consulter pour faire disparaître tes phobies et tes trop nombreux tocs. Elle en a dépensé inutilement de l'argent, pour tenter de "te faire soigner". C'était clairement en vain, puisque aussitôt de retour dans ta vie de tous les jours, tu te reprenais le tout de plein fouet. Désormais, ça fait partie intégrante de toi. Des petites choses qui viennent avec ton besoin de bien faire les choses, ton besoin de perfection, ton besoin de contrôle sur tout et tout le monde, tout le temps.

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Message Sujet: Re: bedroom hymns ± bricholas (hot)   bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 Empty Mar 3 Déc - 5:28


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Nicholas - Briannah

« Ce n'est pas l'expérience, mais la virginité, qui nous prépare à l'excellence.» orhan pamuk.
Bien sûr que les gens t'ont dit que tu ne pouvais rien. Tu n'étais qu'une enfant, tu n'avais aucune idée de ce que tu faisais nid es risques que tu pouvais courir. Tu n'avais aucune chance de pouvoir sauver Lali, de la maintenir en vie. Ses parents sont eux même venu te mettre au courant de son décès. Ils ne t'ont pas porté coupable de la disparition de leur petite bien au contraire. Ils étaient heureux que tu aies été là pour elle lors de ses derniers instants. Ces mots ils étaient trop durs à supporter Briannah. Ils t'ont tellement fait de mal que tu ne supportais pas de les entendre. Tu t'es punie pour sa disparition, pendant longtemps t'as essayé de te faire du mal. De t'auto-détruire comme punition à ta survie. Quelle idée d'être la seule survivante d'un tel drame? D'être la seule en capacité de raconter les derniers instants d'une petite dizaine de personnes? Aucun n'est rentré sain et sauf chez lui. Pas les courageux/fous s'étant risqués par leurs propres moyens de mettre les voiles. Ni ceux étant restés au lycée avec l'espoir d'être abrité. Il y a eu un enseignant d'électrocuté. Lal' et sa chute dans les escaliers. Deux autres élèves ont été prit dans l'effondrement d'une partie du plafond sur leurs visages. L'un est mort à cause de sa condition, un diabétique sans ses médicaments. T'es la seule à te tenir encore sur tes deux jambes et ce privilège tu l'as tant haïs.

T'as pas voulu croire à la disparition de ta soeur jusqu'à ce que tu tombes nez à nez avec sa tombe. Tu pensais que tout cela n'était qu'une blague de mauvais goût. T'étais si traumatisée que tu refusais de voir la tristesse sur le visage de ses parents. Et des tiens. T'étais bonne à oublier le monde entier, t'étais obnubilée par Lali. T'as pas vu toi qu'elle avait arrêté de respirer dans tes bras, t'as pas su déceler son dernier souffle. Quelle amie tu fais pas vrai? Si t'avais été moins stupide vous seriez restées au chaud près des vôtres. Elle aurait survécu ainsi que ses parents et toi de même. Tu ne vois pas comment cela aurait pu être autrement pas vrai? Mais tu voulais bien faire, que les salles de classes soient prêtes pour la rentrée qui avait été maintenue. Que les livres de cours soient tous prêts aussi à être choisit par les élèves et empruntés pour l'année à venir. Vous avez fait des photocopies, accrochés des banderoles. Puis le vent s'est levé. La pluie s'est mise à s'abattre avec violence contre les vitres. La grêle est tombée, les éclairs ont fendu le ciel et l'horreur à commencé. Le courant s'est coupé en vous privant de toutes lumières. La nuit est tombée bien vite, les eaux ont commencées à s'élever à l'extérieur. C'était impossible pour vous de quitter les lieux, de rentrer chez vous et retrouver vos familles. Il vous fallait vous serrer les coudes, ne pas vous séparer. Première chose que vous n'avez pas respectée.

Certains ont fuit. D'autres étaient affamés et ont voulu coûte que coûte regagner la cafétéria et les cuisines. Toi et Lali vous êtes mises d'accord de ne pas vous lâcher. Sous aucun prétexte et vous avez tenu cette promesse jusqu'à ce que les secours détachent ton corps inerte du sien sans vie. Ils l'ont placée dans l'une de ces pochettes noires et t'as été emmenée d'urgences à la tente de fortune la plus proche afin de vérifier tes constantes. Plusieurs jours sont passés, t'as été placée dans un comas médicamenteux le temps pour ton corps de se remettre des traumatismes. Plusieurs blessures, coupures, hématomes. Le poignet en miettes, une cheville en compote. Lacérations et brûlures. Déshydratation et malnutrition. T'étais dans un sale état après plus d'une semaine à déambuler dans les murs glacés de ton établissement scolaire. Tu relevais du réel miracle, toi la plus frêle de toutes. C'était pas ton heure, t'étais pas destinée à y laisser ta couenne. Mais t'as l'impression d'avoir dérobé la vie à la personne qui importais le plus pour toi. Peu importe ce que les adultes t'ont répété. Peu importe ce que les psychologues ont pu essayer de te faire gober. Si elle n'avait pas été ton amie, jamais elle n'aurait fait un truc aussi stupide que de t'accompagner. Si elle n'avait pas voulu être une bonne personne en étant proche de toi, elle respirerait encore à l'heure qu'il est t'en es persuadée. Car c'était une battante, elle était promise à un grand avenir. Elle excellait en tous, enfin moins que toi. Mais elle était sociale, elle s'entendait avec tout le monde. C'était ton soleil.

Tu n'as rien fait pour mériter une telle personne dans ta vie, et c'est ce que le fantôme qui te hante depuis n'a de cesses de te répéter. Tu n'es rien, tu ne mérites pas tout ça. Combien même tu as regagné la douceur de tes draps, combien même Nicholas est aimant. Doux et patient. Il ne te brusque pas bien au contraire, il est venu fermer le moindre de tes volets, mettre un fond musical assez doux mais prenant pour couvrir les bourrasques de vents te faisant frissonner. Tu ne le mérites pas, tu ne mérites même pas de respirer. Rassurant au possible, les mains de ton encré caressent tendrement ton visage alors qu'il n'arrête pas de te rassurer. T'es blottie sous tes draps, en appréciant toute la chaleur de ces derniers et du corps tatoué lové contre le tien. Tu trembles de tout ton long. Pas parce que tu as froid non, parce que tu es terrorisée. Que tu peux encore entendre la voix glacée de ton amie quelque part dans un coin de ta tête. T'arrives pas à la faire disparaître, elle est plus forte que toi et ta volonté. Alors tu niches ton visage dans le cou brûlant de ton photographe. Tu viens placer tes bras autour de sa nuque pour t'y retenir. Ne pas perdre pieds. Parce que s'il te lâche, tu pourrais sombrer Bri'. T'as fais quoi pour mériter des mots aussi tendres? T'as fais quoi pour mériter sa présence et sa patience? Tes sanglots s'étouffent contre la peau brûlante contre laquelle tu t'échoues. S'il te lâche tu meures Bri', t'en es bien consciente que tes démons n'attendent que ça.

"Si seulement je n'avais pas été si bête." Que tu lâches entre deux râles de désespoir. Tu fais très clairement peine à voir. Recroquevillée tout contre le corps s'offrant à toi pour te réchauffer. Te maintenir à la réalité. T'essaies de te concentrer sur la musique, sur les battements de son cœur tambourinant contre ta poitrine drapée sans son peignoir que tu n'as pas pris la peine de quitter. La frénésie de tes tremblements s'apaise peu à peu que tu te laisses bercer par vos souffles se rejoignant. Vos palpitants se calquant l'un sur l'autre pour se donner la marche à suivre. "J'suis désolée. J'suis désolée Nicholas, si désolée. Pardonne moi." Parce que t'as honte d'être une épave, t'as honte de lui montrer cette partie de toi. Cette enfant brisée qui n'a pas su se relever pas même après toutes ces années. Tu fasi comme si rien de tout cela n'était pas arrivé. Comme si Katrina n'était pas passée dans ta vie. T'essaies de faire abstraction de tout ça. Mais lorsque la météo s'en mêle, t'es vulnérable. Totalement offerte à ta terreur. Les fantômes du passé se mettent à danser, tu sombres petit à petit dans les bras de cette douce folie. Le poids de la culpabilité est lourd à porter. Les stress post traumatiques sont des plus vicieux. Lorsque l'un se mêle à l'autre tu peux être sûre de ne pas faire le poids. Ton cerveau ne sait que trop bien comment te jouer des tours et il n'hésite pas. "Me quitte pas parce que je suis cassée, j'suis désolée." Tu continues de t'en faire, de pleurer à chaudes larmes. Pourquoi voudrait t'il d'une chose aussi abîmée, bancale que toi? T'es pas fiable Briannah, t'es sur le point d'exploser en un millier de morceaux. Pourquoi prendrait-il la peine de les recoller pour toi?

Pourquoi. ferait. il. ça?

(c) DΛNDELION / MORPHINE  bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 3794924939


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Message Sujet: Re: bedroom hymns ± bricholas (hot)   bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 Empty Mar 3 Déc - 18:58




1ier novembre - 22h
When you swallow someone whole, you are bound to choke
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Tu commences à peine à réaliser l'étendu des dégâts. A réaliser les choses affreuses qu'elle a eut à vivre. Tu ne pouvais pas savoir, bien sûr, qu'elle avait du traverser tant de choses. Comment aurais-tu pu deviner d'ailleurs ? Elle a globalement toujours l'air joyeuse et heureuse la jolie Briannah. Ça fait partie intégrante de sa personnalité et, tout naturellement, de son charme. Ceci dit, il est évident que tu ne vas pas la trouver moins jolie, moins intéressante ou moins attirante, sous prétexte qu'elle a vécut des choses à ce point terribles. C'est même tout le contraire qui risque d'arriver. Plus le temps passe et plus elle te fascine Briannah. Ce soir plus que jamais, t'es prêt à rester des heures entières à ses côtés. Et peu importe s'il s'agit d'heures à ne rien faire d'autre que la câliner, l'écouter se confier, la laisser pleurer, la bercer et tout ce qui s'ensuit. Tu n'as rien contre l'idée. Au contraire. T'aimes bien trop pouvoir te rendre utile. Utile à elle, bien sûr. Tu te fous pas mal des autres gens. Surtout quand tu l'as entre tes bras et que tu as le pouvoir faire quelque chose pour elle. Même s'il ne s'agit que de faire acte de présence pour le coup. Tu n'as pas la sensation que tes actes et tes mots aient grand pouvoir sur elle. Ce n'est pas faute d'essayer encore et encore, de toutes tes forces. Mais surtout, rien pour la brusquer. Tu ne veux pas lui donner l'impression que ça ne t'intéresse pas ou que tu as l'envie de fuir.

Dans ses yeux, tu peux voir qu'elle est en train de revivre ce drame, inlassablement. Qu'elle est en train de revoir chaque minute de ces fameux jours. De ces heures passées à côté du corps froid et sans vie de sa meilleure amie. Encore une fois, tu fais ce que tu peux pour la ramener à toi. Qu'elle quitte cette enfer en pensée, pour te revenir pleinement. Tu le sauras désormais, que sa principale phobie réside dans les tempêtes comme celle qui semble se déchaîner sur New-York. Qu'il s'agit là de la chose la plus effrayante qu'elle ait à vivre. Et re-vivre. Encore et encore. A chaque fois que l'orage se déchaîne et que les éléments semblent devenir fous à l'extérieur. Tu n'oses lui demander comment elle fait d'habitude. Quand elle est seule chez elle par exemple. Tu préfères ne pas trop te dire qu'elle se débrouille avec les moyens du bord. Ou plutôt, qu'elle subit de cette façon des heures durant. Roulée en boule dans un coin de son appartement à pleurer toutes les larmes de son corps en attendant que les nuages s'éloignent et que le ciel cesse de déverser sa haine sur la ville. Si tu ne parviens pas à la calmer tout à fait, elle finit quand même par se blottir au plus près de toi. Presque roulée en boule contre ton torse. Tu apprécies le fait que, d'elle même, elle tente de trouver un peu de réconfort contre ton corps de cette façon.

Tu te contentes de caresses et de mots doux alors qu'elle continue de s'en vouloir ouvertement pour ce qu'elle considère être comme une énorme bêtise de sa part. Tu n'es clairement pas d'accord avec elle sur ce point. Mais elle n'est définitivement pas en état d'entendre raison. Et tu ne doutes pas que tous ses proches ont déjà tentés de le lui dire et de le lui rappeler. Sans grand succès, de toute évidence. Rien ni personne ne doit avoir le pouvoir de la rassurer sur tout ça. Ce n'est pourtant pas faute d'essayer. Parce que tu te doutes que tout le monde a passé un temps fou à lui dire et lui répéter qu'elle n'avait pas à s'en vouloir, qu'elle n'était en rien responsable, que même personne ne pouvait prévoir que le temps se gâterait à ce point. Ce n'est pas toi, sortis de nulle part, qui va pouvoir lui faire entendre raison. Malheureusement, t'en es bien conscient. Tu ne peux que tenter de lui montrer que peu importe cette peur panique de l'orage dû à un passé des plus compliqués, tu es là et tu le restes. Aucune intention de ta part de prendre la fuite. Ni maintenant ni jamais. En tout cas, pas pour ce genre de raison. Ce serait bien culotté de ta part d'ailleurs, compte tenu du fait que tu ais toi même énormément de phobies. Sans avoir encore eus l'occasion de le lui prouver, tu n'as jamais manqué de le lui avouer. Sans que ça ne semble vraiment lui poser problème. Parce qu'elle n'est pas du genre à juger Briannah, tout simplement.

Tu cesses tes caresses dans son dos pour pouvoir la serrer davantage encore contre toi. Le plus étroitement possible alors que ton menton repose désormais sur son crâne. Tu n'as pas la moindre petite envie de t'éloigner d'elle. De te détacher de son corps parfait et encore que trop vibrant des larmes qui se tarissent lentement mais sûrement. Tu te tends quelque peu quand elle te présente ses excuses. Tu ne comprends pas franchement de quoi il est question maintenant. Alors forcément, tu tentes de lire le pourquoi du comment dans son regard que tu retrouves du sien. Toi dont les mains se font toujours plus caressantes sur son visage parfait mais que trop trempé de ses larmes. Y'a rien à pardonner mon ange. Pourquoi tu t'excuses ? Que tu t'étonnes très clairement, sans cesser tes incessantes caresses. Tantôt ta paume chaude qui essuie les larmes qui coulent de nouveau, tantôt le revers de tes doigts pour plus de tendresse. C'est quand elle te demande de ne surtout pas la quitter sous prétexte qu'elle soit "cassée" que tu comprends la raison de ses excuses et du renouveau de ses larmes. Qui reprennent de plus bel. Beaucoup trop à ton goût. Briannah, arrête ! Tu te veux plus sévère à présent. Pour capter toute son attention. L'obliger à se calmer pour être un peu plus en mesure de t'écouter et de t'entendre.

Je n'ai aucune intention de te laisser tomber. Et certainement pas pour ça. Je suis là, d'accord ? Je ne bouge pas. Qu'elle tente d'ouvrir la bouche pour rechigner de nouveau, tu viens étouffer ses lèvres des tiennes. Pour un baiser insistant. Qui se veut assez appuyé pour qu'elle comprenne que tu es on ne peut plus sérieux. Si t'es cassée, je veux t'aider à te réparer. Que tu viens doucement chuchoter contre ses lèvres, tes prunelles bleues plantées dans les siennes de nouveau. Tes mains fermement ancrées à ses joues trempées. Trop pour que tu puisses encore essayer de les essuyer du plat de tes mains. Elles mêmes bien humides à présent. Mais ça importe assez peu dans le fond. Tout ce qui compte, c'est que ses sanglots cessent enfin. Que son corps lui même ne soit plus secoué par ces excès de tristesse et de panique qu'elle n'a su contrôler. Et tu ne lui en veux assurément pas du tout pour tout ça. Au contraire. T'es presque heureux de connaître les plaies qu'elle se trimbale. Heureux de la connaître, elle un peu mieux. Même s'il est évident que tu aurais préféré qu'elle ne soit pas à ce point blessée. Qu'elle n'ait pas eut à vivre tant de choses terribles au cours de sa vie. Son passé ne peut être changé, que ça te plaise ou non. Mais tu peux toujours être là au présent. Et espérer y être encore à l'avenir, également.

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Message Sujet: Re: bedroom hymns ± bricholas (hot)   bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 Empty Mer 4 Déc - 5:53


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Nicholas - Briannah

« Ce n'est pas l'expérience, mais la virginité, qui nous prépare à l'excellence.» orhan pamuk.
Tu as été portée disparue pendant près de deux semaines. Pendant tout ce temps, tes proches se sont imaginés le pire. Car comme eux tu pensais très clairement y laisser ta peau. T'étais jeune, fragile, sans aucune expérience de la vie. Si tu as su survivre c'est grâce aux décisions de ta meilleure amie. Celles même lui ayant coûté sa propre vie. Tu ne voulais pas regagner les toits. Tu voulais rester dans l'une des salles de classes au sec. Vous reposer à tour de rôles et ensuite repartir. Une fois que vous auriez pu avoir un peu de sommeil. Vous étiez exténuées, vos nerfs étaient sur le point de rompre. Vos voix étaient étouffées par les sanglots à la fin de l'Ouragan. Vous avez tenu huit long jours dans ce lycée de malheur. Sans aucunes aides extérieures, sans aucune possibilité de vous nourrir ou de vous réchauffer. Elle n'a pas perdu espoir, pas même lorsque tu te mettais à pleurer silencieusement et que ton corps était secoué de sanglots. Elle se contentait de te serrer plus fort dans ses bras en te jurant que tu retrouverais les jumeaux. Tes parents. Si seulement t'avais su que cela te coûterait sa vie tu aurais offert la tienne sans hésiter. Ce qui est égoïste dans le fond car c'est les tiens que tu aurais fait souffrir avec ta disparition. Mais c'était trop dur à encaisser, trop dur à gérer pour que tu puisses réussir à faire ton deuil correctement. Espérer un jour réussir à te relever comme si rien n'était. Comme si tu n'avais pas vécu cette horrible catastrophe de plein fouet.

Au lieu de ça t'étais en plein dedans. Tu as entendu chaque cri venant du ciel alors que les orages s'abattaient avec force. Que les coups de tonnerre détonnaient dans le ciel et que le vent soufflait et soufflait inlassablement jusqu'à briser les vitres des salles de cours. Faire déplacer les pupitres et bureaux à chaque bourrasque plus forte que la précédente. La pluie quant à elle n'a pas arrêté de tomber plus ou moins violemment. Lorsqu'elle ne s'abattait pas furieusement, c'est d'énormes grêlons qui tombaient du ciel pour heurter les étendues d'eau tant le sol n'arrivait pas à boire une telle humidité. Certains étages de votre lycée étaient totalement inondés. Vous passiez de bâtiment en bâtiment par des portes dérobées à certains étages pour toujours plus pour mettre en sécurité. Il a fallu quelques marches, une flaque d'eau, une paire de chaussure détrempée pour que Lali chute et t'abandonne. Qu'elle sombre dans un sommeil profond pour au final rendre l'âme quelques heures plus tard. Tu pensais monter la garde, au final tu as fini par tourner de l’œil.T'as lutté pourtant, jusqu'à t'en cogner le crâne contre le mur sur lequel ton dos reposer. Te faire du mal volontairement pour ressentir quelque chose, ne pas flancher alors que peu à peu tu sentais ta carcasse se faire la malle, t'abandonner là comme si tu n'avais pas ton mot à dire. Tu t'es mise en mode veille et par chance t'as été retrouvée à temps.

Tu sanglotes lorsque Nicholas vient barricader ton appartement. Le moindre coup de tonnerre au loin te déclenche une série de frissons tous plus furieux les uns que les autres. Tu trembles de tout ton long, roulé en boule et ayant reprit les mouvements de balanciers. Lorsque tu es seule, tu peux passer des journées comme ça. Aussi longtemps que la météo se veut impitoyable. Tu restes paralysée, hantée par tes vieux démons et les fantômes traînant dans tes placards. T'en as vu des spécialistes, t'en as pris des traitements. Pendant longtemps tu t'es assommée violemment. Tu ne pouvais rester éveiller. Tu passais le plus clair de tes journées endormie. A essayer d'échapper à la réalité. L'avantage du sommeil chimique c'est qu'il chasse les cauchemars. C'est qu'il évite les mauvaises pensées et qu'il se permet tout simplement de faire passer le temps en accéléré. T'as été lâche pendant de longs mois, te cachant derrière tes prescriptions pour ne pas affronter la réalité. C'était tout simplement au dessus de tes capacités. Tu n'as pas aidé pour la reconstruction de Nola, tu t'es cachée dans ton mobile-home comme un zombie. Tu as cependant retrouvé petit à petit fois en l'humanité lorsque tu es devenue bénévole pour un refuge de pitbulls fraîchement implanté dans la région pour donner un coup de main aux survivants. Au départ tu y es allée sans grande convictions. T'ignorais que les animaux te redonneraient la joie de vivre.

Des centaines de chiens, tous aux histoires les plus déchirantes les unes que les autres. Et toi Bri t'as été touchée par chacune d'entre elles. T'as assimilé rapidement les spécialités de chacun (tu refuses de les appeler défauts. Chaque individu est différent il en va de même pour les animaux.) les friandises préférées ou les circuits de balades favoris. Tu as passé énormément de ton temps sabbatique en présence des animaux. Ils ont su t'aider à traverser cette mauvaise passe. T'as été soufflée de voir que des êtres aussi mal-aimés que cette race savait pardonner aux humains leur lâcheté. Combien d'entre eux ont été abandonnés dans des logements devenus insalubres? Combien d'entre eux sont restés attachés à leurs chaînes et se sont morts noyés? Tu n'es pas vraiment sociale avec les humains, mais avec les chiens et autres animaux de compagnies t'es connue pour avoir le contact relativement facile. Peut-être parce que tu n'as aucun a priori? Que comparé à l'être humain tu les sais dénués de méchanceté? T'as appris aux côtés de personnes douées, aimantes et tu as calqué leur comportement. Attentive aux signes, calme, sur la réserve. T'as su trouver un but en promenant des chiens. En nettoyant des enclos et en tentant de donner un peu d'amour à ceux dans le besoin. C'était égoïste de ta part, car eux ils te rendaient ton amour puissance mille. Peut-être que dans le fond tes actions étaient purement égoïstes. Que t'avais ce besoin d'être le héroïne cette fois et non le bourreau.

Vous regagnez tes draps, ton corps soulevé avec douceur par ton tatoué. Doux dans ses mouvements, infiniment prévenant, tu regagnes le confort de ton matelas et la chaleur de son corps une fois que ton appartement soit mit en sécurité par tes volets et que de la musique soit enclenchée sur l'enceinte bluetooth de ta chambre. Un mix d'ambiance, quelque chose de calme et apaisant histoire que tu puisses petit à petit retrouver tes esprits. Au lieu de ça tu sanglotes, lovée contre ton photographe qui t'enserres de ses bras en te soufflant des mots réconfortants. Tu finis par te perdre en excuses, tu t'en veux tellement de le faire passer par cette terreur. Il n'a pas besoin que tu sois égoïste Briannah, il subit déjà tellement Nicholas. Tu n'es que trop au courant de ses phobies à lui. Pourquoi t'en rajouterais? Pourquoi il aurait envie de rester combien même tu le supplies? Ton comportement est foutrement contradictoire et la voix subitement sévère de ton encré te ramène subitement à terre. Semble apaiser tes sanglots lorsqu'il tonne que tu n'as pas à t'excuser. Qu'il est là, qu'il ne t'abandonnera pas. Qu'il pourrait même participer au fait que tu ailles mieux. Tu ne mérites pas autant de bonté, de gratitude de sa part Bri'. Forcée à lui faire face, vos opales se perdant les unes dans les autres t'étouffes une nouvelle secousse provoquée par une râle de (dés)espoir. "Promis?" Que tu te risques à demander, la mâchoire tremblante. Tu ne voulais pas lui imposer ça. Tu ne voulais pas devenir un poids.

"Tu sais... Certains s'en sont servit contre moi..." Que tu avoues finalement en baissant les yeux contre tes draps. Tu repenses à ce bal de promo, à cette vengeance venue de nulle part et que tu n'avais en aucun cas mérité. "Tu sais quand j'suis retournée en cours pour ma dernière année de lycée... C'était horrible." T'étais cette freak, ce monstre que l'on pensait mort dans un coin du bayou dévoré par ses chiens. T'as été naïve, t'as fais confiance aux mauvaises personnes. Tes bras viennent se nouer autour de la nuque de Nicholas. Il ne te lâchera pas n'est-ce pas? Tu peux lui faire confiance. "Mon bal de promo, j'ai fais confiance à la mauvaise personne. Les choses se sont passées rapidement et je me suis retrouvée dans une situation inconfortable." Tu te rappelles de ce corps pressé contre le tien, te bloquant la respiration. Te traumatisant, te faisant définitivement perdre foi en l'être humain. Jusqu'à ce que tu rencontres ton tatoué, qu'il te redonne confiance en ton corps, ta féminité. Qu'il te prouve qu'un homme peut être aimant, dévoué, patient, tendre. Tu n'aurais pu rêver mieux que lui. Il est ton miracle, la lueur d'espoir suffisant à raviver la flamme en toi. Et il continue de te le prouver Bri'. Pour ça il te suffit d'ouvrir les yeux. De chasser les démons du passé et de regarder face à toi. Tu dois oublier ce qui se trouve derrière ton épaule pour te contenter uniquement de ce qui se trouve devant. Il s'agit de ton encré, dont tu saisis les lèvres dans un baiser désespéré.

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Message Sujet: Re: bedroom hymns ± bricholas (hot)   bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 Empty Mer 4 Déc - 18:44




1ier novembre - 22h
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T'en as des sueurs froides, rien qu'à imaginer le calvaire qu'ont eut à vivre toutes ces personnes qui se sont pris Katrina de plein fouet. Tu vois bien que Briannah est toujours pas mal secouée par tout ça. Qu'elle est encore en panique au moindre coup de tonnerre qui se fait entendre. Et désormais, tu comprends beaucoup mieux la raison de cette peur totalement dingue. Il y a une raison à ça et tu ne peux que la piger désormais. Pour autant, tu ne peux pas faire grand chose de plus qu'être là pour elle. Pour l'écouter, la câliner, tenter de la rassurer. Malheureusement, tu n'as pas l'impression que ça fonctionne si bien que ça. Mais t'es bien placé pour savoir qu'une phobie reste irrationnelle, ou pas loin. Et qu'il n'y a pas grand chose, pour ne pas dire rien du tout, à faire pour calmer les choses. Pour sûr, t'aimerais savoir l'apaiser. T'aimerais que cessent tranquillement ses larmes, au profit de ses sourires qui ont à coup sûr le pouvoir de te faire fondre tout entier. Elle est tellement belle ta Briannah quand elle se laisse ainsi aller. Quand elle est suffisamment détendue pour être souriante. Quand elle ne rit pas, carrément. De façon franche et ouverte. Lumineuse au possible. C'est un véritable rayon de soleil dans ta vie. Quand bien même elle passe son temps à rougir et à ainsi donner l'impression de ne pas être si à l'aise que ça en ta compagnie. Tu sais que ce n'est pas tout à fait le cas dans le fond. Tu sais qu'en réalité elle est même plutôt bien avec toi. C'est d'ailleurs bien pour ça qu'elle semble si à l'aise devant ton appareil. Elle a toute confiance en toi et ne craint pas de se mettre à nue, dans tous les sens du terme.

C'est bien la première fois de ta vie que tu veilles sur quelqu'un de cette façon. Mais tu ne te fais clairement pas prier pour le coup. Parce que tu la veux souriante et détendue au plus vite. Parce que la voir comme ça, mine de rien, ça te fait mal. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ça te fait réellement quelque chose. Alors même que votre relation qui gagne en intensité, ce n'est encore que très récent. Mais la voir sangloter et frissonner de peur, ne peut définitivement pas te mettre bien toi même. Alors tu te veux rassurant et réconfortant. Surtout quand elle s'imagine que tu pourrais t'en aller et la laisser tomber à cause de tout ça. Sous prétexte qu'elle est "cassée" selon ses propres dires. Tu ne penses pas du tout de la même façon, sans surprise. Et à vrai dire, elle peut bien être cassée. Ca ne te donne que plus encore l'envie d'être là pour elle. Pour tenter de la sauver d'elle même. Tu ne peux envisager l'idée qu'elle se laisse peu à peu sombrer dans les ténèbres. Pas en ta présence. T'es là pour l'en empêcher. T'es là pour tenter, tant bien que mal, de la maintenir à la surface. Elle ne peut pas tomber en ta présence. Sinon, à quoi tu sers au juste ? A part être le premier amant, l'ami, le photographe ? Tu veux être tellement plus pour elle. Tu veux être tout, ou pas loin. Parce que toi même tu es de plus en plus accro. Presque trop. Ce dont tu ne te plains pas, soit. Mais tu le vivrais forcément très mal si tu venais à réaliser que la réciproque n'est pas vrai. Si tu venais à apprendre que t'es beaucoup plus attaché à elle, que l'inverse.

Je te le promets ! Tu n'hésites pas à lui dire et lui répéter sans cesse les mêmes choses. Si ça peut vraiment la rassurer au final, tu continueras à le faire sans l'ombre d'une hésitation. Quitte à passer ton temps à ça. Dans le fond, ça reste relativement agréable. Parce que t'as envie de croire que ça fonctionne et que c'est véritablement en train de la rassurer et de l'aider à se détendre, bien comme il faut. Tu n'as pas encore la preuve de ça, bien sûr. Mais c'est en passe de connaître une telle évolution, il te faut y croire. Alors qu'elle semble prendre au moins plaisir à être ainsi blottie tout contre toi. Roulée en boule, en presque position fœtale, tout contre ton torse tatoué. Elle ne tarde pas à reprendre la parole, pour se confier de nouveau à toi. T'as envie de tout entendre, de tout apprendre. Plus t'en sais, plus t'es content. Sauf, éventuellement, quand les choses que tu apprends ont le don de t'inquiéter. T'as déjà toutes les peines du monde à accepter qu'elle ait eut à vivre tant d'horreurs. Alors imaginer que des personnes aient pu appuyer plus encore sur la plaie ... Forcément, ça te ferait presque voir rouge pour le coup. Tu te redresses de nouveau sur le lit. En appuie sur un coude pour reposer ton crâne sur ton poing fermé. De la sorte, tu peux l'observer avec un certain sérieux alors qu'elle reprend la parole pour poursuivre son récit qui, tu le sais, continuera de te faire frissonner dans le genre. T'as la peur au ventre, rien qu'à l'idée de la suite.

Tu te tends pour de bon quand elle mentionne une personne en qui elle a donné sa confiance. Et qu'elle a eut tort de le faire. Tous tes muscles sont en train de se nouer rien qu'à l'idée de ce qu'elle a bien pu subir ce fameux soir du bal de promo. Elle était vierge jusqu'à très, très, récemment. Mais ça ne signifie pas qu'elle n'a pas subit d'autres choses. Quelqu'un t'a fait du mal ? Que tu oses demander. T'as le sang qui se glace à l'idée de ce qu'elle a pu subir. Comme si cette nuit d'horreur n'avait pas suffit à son malheur. Comme si ce n'était pas suffisant pour toute une vie. Tu n'as pas envie d'imaginer ce qu'elle a bien pu vivre encore ce soir de bal. Mais les images s'imposent d'elles mêmes alors que ça semble relativement évident. Et c'est quoi le rapport avec la tempête ? Que tu te permets également de lui demander. Tu t'imagines maintenant qu'il devait s'agir d'une blague de très mauvais goût de la part d'une personne de son lycée. Mais tu continues de ne pas trop comprendre le rapport. Toi qui n'acceptes déjà pas le fait qu'elle ait eut à subir des choses insupportables, pour ne pas dire carrément insurmontables, au cours de sa vie. N'est-elle pas un peu trop jeune pour avoir eut à vivre tant de choses difficiles, Briannah ? De ton point de vue, si, bien sûr. Mais tu sais que la vie peut parfois être monstrueuse même avec ceux qui n'ont strictement rien demandé. Surtout, avec ces personnes là à vrai dire. Tu le sais qu'une personne douce et adorable comme Briannah, ne peut que constamment encaisser des coups durs de la vie. Tu ne comprends pas pourquoi. Mais ce n'est pas tellement ton boulot que de t'interroger de cette façon. Et toi, qui débarques dans sa vie comme ça sans crier gare. Tu doutes d'avoir grand chose à lui apporter. Même en te creusant les méninges, tu ne vois pas. Tu n'as rien d'un cadeau. Tu te demandes vraiment ce qu'elle te trouve et ne peux t'empêcher de te dire que tôt ou tard elle se rendra compte que tu ne vaux pas le coup. Mais ce n'est pas toi qui, de toi même, fera demi tour pour quitter sa vie au plus vite. Tu l'apprécies déjà bien trop pour éprouver la moindre envie de la fuir. Au contraire. Tu espères plutôt qu'elle voudra bien te garder à ses côtés. De vous deux, c'est quand même toi le chanceux et privilégié.

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Message Sujet: Re: bedroom hymns ± bricholas (hot)   bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 Empty Jeu 5 Déc - 4:59


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Nicholas - Briannah

« Ce n'est pas l'expérience, mais la virginité, qui nous prépare à l'excellence.» orhan pamuk.
Ta meilleure amie, ce n'était pas n'importe qui. Coqueluche du lycée, véritable star parmi l'élite c'était le genre de fille avec qui tous le monde rêvait de s'entendre. Et malgré les stéréotypes, Lali était une jeune fille pleine d'amour. D'empathie et de sagesse. C'était quelqu'un de simple, de stable qui voulait que tous le monde se sente à son aise une fois arrivé au lycée. Elle venait d'une famille décomposée, ses parents se sont séparés peu après sa naissance. L'une de ses soeurs est devenue son frère. Il n'y a pas à dire, c'était quelqu'un de bon. Quelqu'un d'ouvert qui ne portait aucuns jugements sur qui que ce soit. Elle était investie dans la vie de l'établissement, dans le bien-être des élèves. Tu ne méritais pas franchement d'être amie avec une telle personne. Toi t'étais la nerd qui traînait dans son coin avec ses bouquins et ses écouteurs vissés dans ses oreilles. Tu ne te mélangeais pas, tu préférais étudier jusqu'à plus soif. Jusqu'à ce que ton cerveau ressemble à de la compote et que tu ne sois plus capable d'avaler le moindre mots. Personne ne voulait être ton ami avant Katrina, pour dire vrai t'as pas fait vraiment en sorte que les choses changent. T'étais cette madame je-sais-tout malgré toi, tu ne pouvais pas t'en empêcher d'avoir toujours les meilleures notes et d'être toujours dans les petits papiers des professeurs. T'as pas demandé d'avoir un tel cerveau et une certaine facilité à user pleinement de ses capacités ou presque.

La perte de Lali a été tragique pour tous le monde et pas seulement pour toi combien même tu t'es sentie la plus blessée. C'était de ta faute, nombreux sont ceux qui sont venus te le cracher au visage. Lettres d'insultes que t'as pu recevoir ou même de menaces si t'osais revenir à l'école. Mais t'as pas eu vraiment le choix car après Katrina le nombre d'établissements étaient limités. Tu t'es retrouvée dans le lieu où t'as été captive pendant plus d'une semaine. Le lieu où t'as perdue t'as meilleure amie, où elle s'est éteinte dans tes bras au détour d'une cage d'escaliers à moitié inondée. Tout le monde savait qui tu étais, ce que tu avais vécu en ces murs. Les gens murmuraient des tas de choses ignobles. Certains laissaient entendre que tu l'avais poussée pour te débarrasser d'un fardeau. Une gamine d'une douzaine d'années à peine, comment voulaient t'ils que tu sois aussi mauvaise que ça? Toi t'avais juste sauté des classes. T'étais juste cette gosse bizarre à cause de son cerveau un peu plus développé. T'étais pas un génie du crime, t'as pas tué ta meilleure amie pour pouvoir te nourrir de cette dernière comme certains te lançaient au détour d'un couloir. Ta dernière année de lycée a été très clairement la pire de toutes. T'avais pourtant rattrapé l'écart entre les élèves et toi, tu pensais être à l'abri de tout cela. Mais tu t'es retrouvée avec les frères et sœurs de tes anciens camarades. Encore plus mauvais, sadiques, violents.

Lors de ton bal de promo, t'as été piégée de la pire des façons. Tout d'abord, tu ne comptais pas y assister. T'étais ce rat de bibliothèque qui n'intéressait personne si ce n'est pour émettre différentes moqueries. T'étais pas la plus douce, la plus jolie ni la plus sociale du lycée. C'est pourtant le quater-back lui même qui s'est proposé volontaire pour t'accompagner à ce foutu bal et te faire vivre une soirée que la plupart des américaines attendent avec impatience. C'est l'occasion d'acheter une jolie robe, de profiter et de se laisser aller le temps d'une nuit. De quelques heures au rythme de la musique en compagnie d'autre lycéens. T'as pas vu le piège arriver, loin de là. Lorsque le jeune footeux est venu te demander si tu souhaiter l'accompagner t'as pas été capable de faire autres choses que d'accepter. Alors tu t'es préparée, tu t'es faite belle. Tu plaçais énormément d'espoir en cette petite soirée, toi qui venait de passer des instants des plus désagréables. T'avais le droit d'être heureuse à ton tour non? Alors dans une jolie robe tu t'es pointée au lycée au bras de ton compagnon pour le bal. Vous avez dansés ensemble, il est allé te chercher tes verres et petit à petit t'as sentis tes sens se faire la malle les uns après les autres. Tu t'es sentie à l'étroite dans ta propre peau, tu t'es laissée emmenée avec lui jusqu'à sa voiture sans émettre la moindre résistance. Tu n'avais jamais bu d'alcool, jamais consommé la moindre drogue si ce n'est tes médicaments contre la dépression plus ou moins nombreux pour te permettre de supporter le quotidien sans trop de difficultés.

Ce qui est arrivé fait partie de l'histoire. T'as eu de la chance de pouvoir t'extirper de ce foutu véhicule par tu ne sais quelle manière. L'un de tes frères te tirant hors de la voiture? Toi titubant jusqu'à tomber sur l'un des jumeaux? T'es persuadée que ce sont eux qui t'ont tirés des griffes de cet abruti. T'as pu entendre une pluie de coups pleuvoir, des gémissements de douleur de la part du sportif qui t'avait accompagné. Qui s'était invité sans le moindre consentement entre tes cuisses de ses mains sales pour en forcer le passage. T'es incapable de te souvenir de la scène à ce jour, d'affirmer ce que tu as vécu ou non. Tu n'as pas porté plainte, t'as été trop honteuse lorsque t'as appris que ce mec là était l'un des cousins de ton amie et qu'il voulait se venger. Te faire du mal encore plus pour avoir perdu l'un des membres de sa famille. Un plan des plus tordus voués à te briser une bonne fois pour toute. Te ramener à la réalité. Tu ne méritais pas d'être en vie et encore aujourd'hui c'est ce que tes plus cruels démons te répètent inlassablement. Tu te confies à Nicholas, tu te doutes bien que tout ceci le laisse perplexe. Que ça peut même lui glacer le sang. Mais tant que t'es lancée à te dévoiler, à paraître vulnérable autant tout lui exposer. La moindre de tes blessures. Chacune de tes cicatrices.

Légèrement relevé pour pouvoir t'observer, ton tatoué se veut inquiet. Sur la retenue jusqu'à dans ses questions qu'il se permet de te poser. "Je ne suis pas capable de me rappeler ce qu'il s'est réellement passé. Mais les jumeaux sont arrivés, lui ont réglé son compte et m'ont ramené jusqu'à la maison. Je sais que c'est eux, les bras qui m'ont bordés... Ils avaient leur odeur." Que tu confies en semblant te calmer. Tes sanglots s'apaisent peu à peu, tout au long de ta vie tu as eu la chance d'avoir des anges gardiens féroces et ce soir le tien se trouve au creux de tes bras. "Le quaterback était de la famille de Lali. C'était de la vengeance. Pour me rappeler que c'était à moi de souffrir." Ta voix confesses finalement. Tu viens finalement perdre ton regard dans les siens orageux. Le seul orage que tu aimes de tout ton être pour t'y perdre avec amour. Passion. Tendresse. Tu ajoutes faiblement que si tu es restée vierge tout ce temps, c'est à cause de cet abus. Car tu voulais être en confiance, t'offrir à la bonne personne. Pas par intérêt, mais par amour. C'est ce que tu lui souffles, mots pour mots avant de te rattraper aux branches comme tu le peux en prenant compte de l'avance que tes propos peuvent prendre. "Enfin, avec quelqu'un qui m'estime. Sans forcément m'aimer tu sais, j'te demande pas d'être amoureux de moi. Enfin pas maintenant. J'oserai pas te demander une telle chose tu sais. Mais si... Je..." T'es stupide. Voilà ce que tu devrais dire plutôt que de te perdre dans un flot de paroles que tu ne contrôles pas le moins du monde bien au contraire. Tu resserres un peu plus ta prise autour de lui, petit les bruits extérieurs s'épuisent. La voix fantasmagorique se tarie pour disparaître dans la nuit. "Merci..." Que tu finis par souffler avant de venir coller ton visage tout mouillé au sien. Vos lippes se mêlent pour un tendre baiser que tu viens chercher, tes doigts quittant la chaleur de sa nuque pour se perdre dans ses cheveux défaits. Merci d'être attentif, doux, patient, de te respecter. Merci d'être lui, dans toute sa complexité et sa splendeur. Ses parts de lumières comme celles d'ombres. D'être un tout des plus parfaits, rendant ta vie plus agréable. De lui donner un sens.

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Message Sujet: Re: bedroom hymns ± bricholas (hot)   bedroom hymns ± bricholas (hot) - Page 3 Empty Jeu 5 Déc - 18:12




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Tu ne peux pas t'en empêcher. Il te suffit d'imaginer le genre de chose qu'elle a encore pu vivre après ces journées en enfer, pour sentir la panique te gagner quelque peu. Tu ne supporterais pas d'apprendre qu'elle ait pu subir les mauvais traitements d'un homme. Malheureusement, c'est bien ce que semblent sous entendre ses silences assourdissants. Peu à peu tu ne peux qu'imaginer tout ce qu'elle a eut à subir tout au long de sa vie. T'es forcément désolé d'apprendre qu'elle a du encaisser tant de choses déjà. A un si jeune âge pourtant. C'est qu'elle en cache des choses derrière ses immenses sourires et ses rougeurs de jeune femme à peine sortie de l'adolescence. Pas étonnant que t'ais à ce point craqué pour elle. Et un peu plus encore après avoir appris sa virginité. Simplement parce que t'as bien été forcé d'en découvrir plus sur elle, au delà de l'attraction physique qu'elle pouvait bien t'inspirer. Quand il te fallait à tout prix te concentrer sur autre chose que les images toutes plus sexy les unes que les autres qu'elle t'inspirait. C'est lentement mais sûrement que tu as découvert une jeune femme très intéressante, pleine de ressources et inspirante tout autant par son caractère et sa façon d'être, que par son physique des plus parfaits de ton point de vue. Un ensemble de choses qui n'ont fait que se confirmer au fil du temps, pour toi. Quand tu l'as rencontré pourtant, tu étais à mille lieux de t'imaginer qu'elle serait aussi étonnante et détonante. Parce que tu n'as vu qu'une jeune femme magnifique mais un brin culottée.

Et après ça, tu penses vraiment qu'ils arriveront à faire confiance à un homme qui te tourne autour ? Que tu ne peux t'empêcher de l'interroger, avec une petite grimace. Tu as forcément cette crainte là, qu'ils ne soient pas du tout en mesure d'accepter que tu sois ainsi collée aux basques de leur chère soeur adorée. Plus encore maintenant que tu sais ce par quoi elle est passée. Sans en connaître les détails puisqu'elle même n'est plus sûre de rien. Mais tu te doutes que ce type là avait de très mauvaises intentions. Comme tu te doutes que ses frères ont vraiment du avoir du mal à ne pas lui sauter à la gorge pour l'étrangler sur place. Ce qui aurait été largement mérité pour le coup. Tu as toutes les peines du monde à imaginer que l'on puisse souhaiter faire du mal à une fille pareille. A elle, plus précisément. Elle te semble bien trop parfaite, trop douce et trop tendre, pour imaginer que quelqu'un puisse éprouver la moindre envie de s'en prendre à elle. Et en même temps, tu ne sais que trop bien que de nombreux hommes sont tordus à souhait. T'es bien trop conscient du fait qu'il existe beaucoup trop de profiteurs. Qu'il y a bien des hommes qui apprécient de se sentir puissants face à une jeune femme qui ne saura trop se défendre. Comme ça a tout l'air d'être le cas de Briannah. Elle est si fragile d'apparence ...

Tu es soulagé de savoir que ses frères se sont déjà occupés de ce type. Qu'il ne risque pas de lui faire à nouveau du mal. Et t'es prêt à prendre le relais désormais, s'il faut la protéger. Quand bien même tu n'es pas forcément un bagarreur dans ton genre. T'es même loin de l'être. T'es pas fan de la violence. La seule fois où tu as levé la main sur quelqu'un, c'était pour t'emparer de son appareil photo que tu as eus vite fait de détruire sur le trottoir même. Tu n'éprouves aucun remord à ce sujet. Tu penses vraiment que c'était mérité. Encore aujourd'hui. Tu regrettes plutôt d'avoir été poussé à bout de cette façon. Raison pour laquelle tu n'es pas mécontent de t'être un peu mis à l'écart de ce monde là. T'es désormais entre deux. Connu et reconnu dans le milieu de la mode mais pas forcément par les gens lambda que tu croises tous les jours dans la rue. De temps en temps encore on te reconnaît comme étant le gamin qui a joué dans tel film ou tel film. Pas grand chose de plus. C'est ta nouvelle vie depuis quelques années et t'en n'es pas mécontent. T'es ainsi nettement moins harcelé par les paparazzis et tu n'as donc aucune raison de t'emporter encore comme tu n'as que trop eus l'occasion de le faire. T'es nettement plus calme et plus posé désormais. Et ça ne fait aucun doute pour toi que ce sera plus vrai que jamais encre, avec la douce Briannah à tes côtés.

Et tu l'as cru ? Que tu ne peux t'empêcher de soupirer tout bas. Elle s'est elle même mis ce genre de truc horrible en tête. Alors forcément si quelqu'un en rajoute une couche, elle ne peut qu'y croire plus fort encore. S'en persuader pour de bon. Tout ça parce qu'un monstre plus horrible que les autres, est venu lui faire plus mal encore. La faire tomber plus bas que jamais. La conforter dans son idée qu'elle n'aurait jamais du survivre à tout ça. Tu te contentes de hocher doucement la tête de haut en bas, quand elle t'explique que c'est à cause de ça, qu'elle est finalement restée vierge. Pas de quoi être surpris, pour sûr. Il y a même de quoi être traumatisée à vie. Sur le coup, tu ne réagis pas du tout à tous ses mots. Elle ne fait rien d'autre qu'exprimer à voix haute ce que toi même tu es en train de ressentir pour elle. Comme une douce évidence entre vous. La sensation que ça ne peut que marcher entre vous. C'est quand tu la vois rougir, revenir sur ses mots et s'emmêler les pinceaux, que tu réalises que les choses vont un peu vite peut-être. Et à vrai dire, tu t'en fous. C'est d'une telle évidence, que tu ne peux t'empêcher de laisser les choses s'installer de la sorte. C'est bien trop beau. Bien trop bon aussi.

T'es adorable. Que tu ne peux finalement que commenter, un grand sourire sur les lèvres et tes doigts qui caressent de nouveau son visage aux traits doux et parfaitement harmonieux. Elle est adorable et te fait complètement craquer, il n'y a pas d'autre mot. J'ai énormément d'estime et de tendresse pour toi. J'ai aucune intention de me foutre de toi. De te tourner le dos et moins encore, de te faire le moindre mal. Je te préfère souriante, resplendissante, heureuse. Si t'en es consciente, ça me suffit. De là à dire que t'es amoureux d'elle ... Il n'y a déjà plus qu'un pas. C'est de plus en plus évident dans ton esprit. Plus encore ce soir alors que vos corps ont finalement eut l'occasion de s'appartenir et se posséder comme jamais. Me remercie pas ... Que tu souffles tout bas quand vos lèvres se retrouvent pour un baiser des plus tendres. Tranquillement, tu le lui rends. En douceur. Avec tendresse. Avec patience. Vos langues ne tardant pas à s'emmêler avec une folle sensualité, pour ton plus grand plaisir. Et finalement t'y mets fin, pour déposer quelques doux baisers sur sa bouche. Et si t'essayais de dormir un peu ? Je bouge pas. Je suis là. Je suis d'ailleurs, vraiment bien, là. Ton ton des plus sincères et ton regard tendre planté dans le sien, sont là pour le prouver si besoin est. Pour lui faire comprendre que tu n'as même jamais été aussi sincère qu'en cet instant. Tu veux juste profiter d'une nouvelle nuit dans ses bras.

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