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 fb/ et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise (riley)

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fb/ et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise (riley) - Page 2 Zq0QsLTG_o fb/ et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise (riley) - Page 2 OOr9Kb5S_o fb/ et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise (riley) - Page 2 F0tFA5ta_o

( et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise )
ft. riley


Jeune femme capricieuse, moue boudeuse et des arguments dignes d’une petite fille qu’elle lui lâche pour contrecarrer le fait qu’il la confie à Tazmin. Il pensait pourtant avoir fait mouche, Solal. S’imaginait, naïf, que Riley serait heureuse à la perspective de passer du temps avec son amie, pouvoir piquer dans ses plats comme elle pouvait le faire avec lui. Mais de toute évidence ce n’est pas assez pour Riley ; à l’entendre, chez les autres ce n’est jamais le même goût que dans son assiette à lui. Solal pas bien convaincu, il n’a jamais entendu pareille histoire sauf peut-être dans la bouche d’une gamine pleurnicharde. Sa petite tête qu’il vient ébouriffer, décoiffe un peu ses cheveux lorsqu’il lui répond :

- Il va pourtant bien falloir que tu t’y fasses, Riley… Aussi, si j’étais toi j’apprendrais dès aujourd’hui à me réjouir de la présence de Tazmin ! Bon, il est vrai qu’avec elle tu ne pourras pas faire cela, mais…

Et déjà il se penche de nouveau sur elle, ses lèvres qui fondent sur les siennes, baiser échangé au milieu de la file, un « beurk, trop dégueu ! » qu’il entend en provenance du petit garçon devant eux, palabres qui lui arrachent un rictus amusé tout contre les lèvres de sa petite amie. Mais eh, faut bien qu’ils s’occupent en attendant leur tour, les deux tourtereaux… Ce fameux tour qui finit d’ailleurs par arriver, les commandes passées, un petit temps de latence entre les deux – pour changer. Mais Riley finit par se décider, et il mettrait sa main à couper qu’elle a fait exprès de choisir un gâteau au Nutella. Juste parce qu’elle sait qu’il aimerait mieux mourir que de prendre ne serait-ce qu’une lichette de cette pâte à tartiner pleine d’huile de palme, vile complice de la déforestation. Enfin, si elle espérait ainsi pouvoir se servir allègrement dans son assiette sans qu’il ne se venge, c’est raté, car il pourra toujours s’attaquer aux parts du muffin ne contenant pas de Nutella, l’extérieur croustillant qui devrait normalement être épargné. Il trouve toujours moyen de se débrouiller, Solal.

Commande réglée, c’est le plateau dans les mains qu’il part à la recherche d’une table, Riley sur les talons. Ensemble, ils portent leur choix sur l’une des rares étant encore libres, leur en-cas qu’ils se répartissent une fois installés – pour combien de temps avant que l’un des deux n’égare sa fourchette dans l’assiette de l’autre ? Et il prend ses précautions Solal, avant que la pie voleuse ne subtilise la moitié de sa tarte il en prend un petit morceau, la gelée citronnée mêlée à la crème fouettée qu’il sent se mêler sur sa langue. Et juste après, la question. Qu’est-ce qui l’attend au juste, Riley ? A-t-elle enfin été repérée par l’une de ces grandes marques qui lui ont toujours fait de l’œil ? Vu le nombre de fois où il l’a vu loucher sur les sacs ou paires d’escarpins des enseignes de luxe, il devine sans mal que poser pour elles serait à ses yeux l’un des plus grands accomplissements possibles. Alors qu’est-ce qu’elles attendent ? Car elle mérite Riley, plus que personne, qu’il pense, dans son objectivité parfaite de petit ami. Elle est belle, Riley. Magnifique, même. Elle a ce truc qui la rend spéciale, ne fait pas d’elle une simple jolie fille sans saveur. Puis elle est déterminée. Acharnée. Elle donne tout ce qu’elle a. Alors bien sûr qu’elle mérite, et bien sûr qu’il est un peu déçu – pour elle – d’apprendre que ce n’est pas le cas. Mais il est trop optimiste pour vraiment le montrer, s’efforce de se raccrocher au positif qu’elle a déjà, avec l’espoir que cela la pousse à en faire de même. Devine bien les doutes qui se trament dans sa petite tête, derrière ses joyeux éclats de rire.

- C’est déjà super ! Moi qui pensais que tu ne posais que pour Target et Walmart…

Sourire innocent, sa joue creuse qu’il vient pincer avant de lui laisser le temps de faire la tête. Il ne se rend pas compte qu’il ne doit même plus être crédible lorsqu’il essaie de faire comme à l’époque, la charrier comme si entre eux rien n’avait changé ; que tout cela doit sembler bien difficile à croire lorsqu’il passe ses journées à lui rappeler combien elle est merveilleuse à ses yeux.

- Je plaisante, oh ! Tu sais pertinemment que je suis persuadé qu’un jour, toi aussi tu seras l’un de ces « grands noms ». Il n’y a pas de raison que les choses se passent autrement.

Il y croit Solal, dur comme fer, redoute seulement, connaissant sa petite amie, les sacrifices qu’elle serait prête à faire dans ce sens ; il la sait capable de tout et n’importe quoi pour obtenir ce qu’elle désire. Des sacrifices qu’elle fait rien qu’aujourd’hui, lorsqu’elle refuse de le suivre pour plutôt s’investir dans sa carrière, un bien maigre mal lorsqu’il pense à tous les requins nageant dans les eaux troubles de ce milieu. Combien de kilos serait-elle prête à perdre pour garder sa place ? Que devra-t-elle faire pour évincer la concurrence ? A quel point sera-t-elle amenée à mettre sa santé, ou encore ses valeurs en jeu pour atteindre son objectif ? Il préfère ne pas imaginer Solal, car l’imagination il l’a un peu trop fertile, chose bien utile lorsqu’il doit écrire des histoires, mais tout de suite un peu moins dans la vie de tous les jours.

Mais même s’il s’efforce de ne pas penser à ces sacrifices hypothétiques, Riley se charge pour lui de mettre ce sujet sur le tapis. Lui avoue que si elle ne part pas avec lui aujourd’hui, c’est bien pour cette carrière. Que si les choses étaient différentes, si elle n’avait pas qu’une chance unique dans ce milieu, elle serait bien évidemment partie avec lui. Lui, il est persuadé qu’elle n’a pas qu’une chance. Que les gens seraient en mesure de lui en accorder une deuxième, et peut-être même plus si besoin. Car il ne peut pas être le seul à croire ainsi en elle, c’est juste impossible. Mais il n’en dit rien, car il sait d’avance que ces paroles, dans sa bouche, sonneraient comme égoïstes. Comme un foutu caprice qu’il lui ferait. Et il n’a pas envie qu’elle garde ce souvenir de lui lorsqu’il posera le pied sur la terre étrangère, ne veut pas non plus la faire culpabiliser de rester. Lui-même s’en veut déjà suffisamment de partir, il ne va pas l’entraîner elle aussi dans ce bourbier. Alors il se contente de lui sourire, le cœur malgré lui un peu douloureux, plutôt que de lui répondre un « j’imagine… » trop évasif. La jolie blonde qui ajoute vouloir simplement s’assurer qu’il sache la vérité plutôt que de s’imaginer mille et une raisons bien trop éloignées de la vérité, qu’elle aimerait le suivre, vraiment. Et il sourit un peu plus encore, de ce sourire qui n’atteindra jamais ses yeux, pose doucement sa main sur la sienne.

- Je sais, Riley. Je sais tout cela, tout comme je sais que tu m’aimes assez pour ne pas me forcer à rester alors que je croupis comme un… comme une charogne en décomposition dans cette ville. Et tout comme je t’aime assez pour ne pas te forcer à me suivre si tes priorités vont à ton travail.

Bien évidemment que ça le pique un peu, de se dire que son sens des priorités est tel qu’elle l’aime, oui, mais qu’elle aime encore plus son travail. Mais il tient trop à sa liberté pour ravir celle de sa petite amie. Cette dernière qui lui demande d’ailleurs comment ils seront supposés communiquer à une telle distance, les épaules qu’il hausse lorsqu’elle suggère Whatsapp.

- Tu sais… Aujourd’hui, avec la mondialisation et le développement des technologies portables, le marché des applications de communication est en constante expansion. Alors on a l’embarras du choix. J’ai tendance à davantage utiliser Whatsapp, oui, car c’est là qu’il y a le plus de contacts, mais en soi Skype ou Messenger font très bien l'affaire également. Pour ne citer qu’eux…

Non, franchement, l’application qu’ils utiliseront importe bien peu au final, du moment qu’ils restent en contact ; le reste est bien accessoire à ses yeux. La jeune femme qu’il regarde croquer dans son muffin, un voile de tristesse qu’il devine dans ses yeux et le gâteau qu’il lui vole alors des mains, juste pour l’embêter, lui changer les idées. Comme toujours. Un petit – gros – morceau qu’il découpe avec ses doigts, sur le côté, pour ne pas que la pâte soit infestée de Nutella, morceau qu’il porte à sa bouche, déclare en fixant d’un air dégoûté le muffin qu’il tient toujours entre ses doigts :

- Dis-moi, tu sais que Ferrero participe largement à la déforestation, n’est-ce pas ? Tu as pensé à tous les petits animaux que tu prives de leur maison juste pour manger cette immondice ?

Les prunelles ambrées qu’il relève vers elle, Solal Moralisateur Pettersen, le grand retour… Toujours là pour niquer le fun de votre moment, vous rappeler combien ce que vous mangez ou faites nuit à la planète, ou à une personne X ou Y à l’autre bout du monde. L’ombre d’un sourire en coin, malgré tout, car il fait exprès, un peu. Car allez Riley, reconnais que même ça ça va te manquer…
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fb/ et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise (riley) - Page 2 1558099085-icon-41 fb/ et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise (riley) - Page 2 OOr9Kb5S_o fb/ et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise (riley) - Page 2 VBDVHe2T_o

( et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise )
ft. solal

Un grand sourire qui se dessine sur ton joli minois, t’adore quand il t’encourage le beau norvégien. Les mots qui font chaud au cœur, te donne envie de persévérer. Si lui, le talentueux et si intelligent Solal voit du talent en toi c’est qu’il y a surement quelque chose à faire de tout ça. Raison de plus pour rester à New-York, raison de plus pour montrer ta détermination. Tu n’as pas le droit de te rater, pas quand tu sacrifies en quelques sortes ta relation et le temps potentiel que tu peux passer avec ton petit-ami à faire le tour du monde. Faut que tu réussisses, faut que ça fonctionne. Faut que tu le rendes fier Solal, que quand il reviendra de son voyage, il se dise que t’as pas fait tout ça pour rien.

- Les prochains mois vont être déterminant je pense, mais je vais m’accrocher ! Il n’y qu’en bûchant qu’on devient forgeron hein…


Haussement d’épaule, l’air peu inquiet sur le sujet car tu sais la charge de travail qui t’attends pour atteindre tes prochains objectifs. Puis un blanc qui s’installe dans la conversation, un ange qui passe même durant ce temps de latence. Le regard de Solal qui pèse sur ta personne tandis que t’arque un sourcil, te demande ce qu’il se passe. Puis tu repasses ta dernière phrase au décryptage. Incohérence détecté, le plat de ta main qui vient à la rencontre de ton front, un éclat de rire qui s’échappe d’entre tes lippes. Faut que tu rectifie le tir, Riley. Vaut mieux avant qu’il ne fasse un AVC le beau diable, celui pour qui le choix des mots est primordiale.

- En forgeant qu’on devient forgeron ! Je me disais bien qu’il y avait quelque chose qui clochait dans ma phrase !  Ça va… Me regarde pas comme ça Pettersen, ça arrive de se tromper ! Je ne peux pas être toujours parfaite tu sais ?

T’es loin d’être une littéraire, loin de connaitre toutes les expressions qui peuvent se prêter à la situation. T’es un peu une Nabilla américaine, tu mélanges tout, fait des remix à ta sauce qui des fois n’ont du coup ni queue ni tête.  T’es imparfaite Riley, t’es humaine et Solal en est bien au courant, il a appris à faire avec ton manque de culture général.  Et toi en contre parti, t’as appris à en rire de ses moqueries, lorsque par le passé la moindre raillerie sur tes lacunes te vexait. Depuis les choses ont changés, l’autodérision que t’as appris à avoir grâce à lui. En réalité, tu ne peux même pas quantifier le nombre de chose qu’il t’a appris Solal que ce soit professionnellement, humainement. En tant que rival ou petit-ami. Il t’a ouvert à des perspectives auxquelles tu ne pensais absolument pas par le passé. Esprit légèrement étriqué, enraciné dans le passé. Puis y’a eu cette rencontre, ce beau garçon qu’a attiré ton regard. La météorite qu’a frappé sans que tu t’en rendes compte dans ta vie. Et aujourd’hui, tu vas devoir lui dire au revoir, pour un petit – peut-être même long – moment. Le myocarde qui se met à saigner à cette simple idée. T’as trop de chose à lui dire, faut que tu t’exprimes avant qu’il ne soit l’heure. Et c’est ce que tu fais, tu déballes ce que t’as sur le cœur, lui dit que tu l’aimes et que si tout ne tenait qu’à ce que tu ressens pour lui t’aurais toi aussi ta tonne de valise avec toi et une carte d’embarquement.

Une fois les mots sortis, le flot de palabres déversés sur la table… Tu te sens pas mieux. Finalement t’as beau avoir dit ce que t’avais à dire la tristesse est toujours aussi présente. T’es même un peu déçu. Déçu qu’il ne te propose pas une énième fois de venir, déçu de toi-même de ne pas réussir à faire ce choix de ton propre derechef. Mais si t’arrive même pas à choisir entre deux muffins comment tu peux choisir entre rester ou partir ? Malheureusement pour vous t’es fidèle à toi-même, toujours perdu, toujours dans l’attente que les autres fassent des choix pour toi. Sauf que ça ne marche pas comme ça, certainement pas avec Solal. Il te laisse vivre ta vie comme toi tu te forces à le laisser vivre la sienne comme bon lui semble. Loin de toi, loin de cette ville qui le rend amorphe.

T’aimerais lui dire que ce n’est pas une question de priorité, que c’est pas comme ça que tu le vois. Mais tu fais le choix de te taire, de ne rien ajouter à ce sujet-là. Tu sors alors ton téléphone portable, l’écran qui s’allume, le fond d’écran qui ne fait que t’accabler un peu plus. Photo de vous deux trop souriant, trop amoureux. Des inséparables pourtant à une vingtaine de minutes de commettre l’impensable. Tu déverrouille alors le smartphone sans attendre, va voir les applications téléchargeable pour discuter instantanément, voir celles qui sont en vogue. Whatsapp toujours premier des charts, depuis des années. T’en parle, lui demande si c’est ce qu’il souhaite utiliser et bien évidemment il se met à mouliner dans le vide Solal, parle trop pour un sujet qui ne méritait qu’un simple oui, ou un simple non pour réponse. Ça va te manquer, ô oui que ça va te manquer.


- Bon et bien ça va, on fera comme ça, des fois messenger, des fois whatsapp puis des fois skype et parfois les trois pour avoir trois conversations différentes en même temps !

De l’humour en veux-tu en voilà mais tu sais intimement que vous seriez capable de faire ça. Ça serait même nécessaire, car y’aura trop de chose à dire d’ici quelques temps. Entre tes journées, les siennes et tous les sujets si peu utile que vous aimez tant aborder ensemble il va falloir plus d’une application pour se maintenir à flots. Et le muffin dans lequel tu viens picorer, le dessus enrober de nutella dans lequel tu croques un tout petit morceau. T’as pas trop faim, l’appétit noué par l’angoisse, la peur de le perdre d’une manière ou d’une autre. Peut-être que ton état est palpable, que Solal il lit en toi que tu vas pas si bien, que t’essaie de sourire pour lui quant en réalité tu voudrais pleurer à chaude larme. Alors il t’embête, te soustrait des doigts ce muffin, vient en prendre un bout avant de venir faire son mélodrame sur la déforestation et le fait de manger du nutella. Tu le regardes faire, vient même appuyer ton menton dans le creux de ta main. Tu mimes l’intéressement, mime l’intérêt que tu peux porter à cette conversation qui en réalité mérite d’être entendu. Mais pas aujourd’hui, certainement pas aujourd’hui alors quand il finit son speech tu dis :

- Qu’est-ce que t’es sexy avec ce petit bout de sucre au coin des lèvres …

Tu te mords la lèvre, bat des cils et l’instant d’après te penche vers lui pour essuyer ces fameuses particules de sucre que tu recueilles sur ton index que tu portes à ta bouche tout de suite après. Trouble dans la conversation. Un sourire en coin qui finit par se dessiner et tu te décides à arrêter ton cirque, du moins tu fais semblant d'arrêter car t'ajoute bien assez vite d'une voix qui se veut innocemment langoureuse  :

- Ok ok, je réfléchirais à tout ça plus tard, quand faudra que je m’occupe l’esprit… A moins que je m’occupe en pensant à toi ? A nous deux ce matin … Mh.. Enfin bon je verrais, j’aurais tout le temps de le faire une fois que tu seras parti…

Une peste, t’es vraiment une sale garce quand tu t’y mets. Et ça suscite débat soudainement ce à quoi tu vas penser, la conversation qui s’éternise sur ces broutilles qui vous font rire, vous excite à leur simple évocation. Le temps pour Solal de finir sa tarte et sa boisson et toi ton muffin et déjà il est l’heure de se lever, l’heure pour Solal d’aller rejoindre la file qui se forme devant les portes d’embarquements. Chaque pas qui se fait un peu plus pénible, les mains qui se font moites et tremblante. Le souffle beaucoup plus court aussi. Vous y êtes, vos choix qui se concrétise, miroitent devant vous les perspectives d’un avenir brouillon, d’un couple qui part tout doucement à la dérive sans que vous le sachiez, que vous le vouliez ou non.

- Bon…

T’as du mal à le regarder Solal, t’arrive pas du tout à le regarder même. Tes prunelles qui se posent sur tout, plutôt que sur lui. Ça te fait trop mal au cœur, le filtre qui commence à se briser, la tristesse qui peine à rester à l'intérieur et miroite sur tous les traits de ton visage.  

Aller par pitié, dit moi que tu vas rester, c'est maintenant ou jamais.

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fb/ et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise (riley) - Page 2 Zq0QsLTG_o fb/ et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise (riley) - Page 2 OOr9Kb5S_o fb/ et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise (riley) - Page 2 F0tFA5ta_o

( et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise )
ft. riley


Paille coincée entre ses lèvres, c’est trop innocemment que Solal prend une grande gorgée de thé glacé, manque s’étouffer avec l’instant d’après. Tout ça à cause des paroles prononcées par sa petite amie. Ô blasphème lorsque la jolie blonde déclare que « il n’y a qu’en bûchant qu’on devient forgeron » ; la boisson fraîche qui s’égare du mauvais côté sous l’impact du choc, le garçon bien obligé de tousser à s’en arracher les poumons pour reprendre sa respiration. Elle n’a pas l’air de trop comprendre ce qui se passe Riley, et lui ça le désarçonne encore plus, car franchement… Il n’y a bien qu’elle pour se tromper sur une telle expression et ne même pas s’en rendre compte. La demoiselle qu’il toise donc en silence une fois ses esprits retrouvés, regard involontairement jugeur braqué sur elle. N’osant pas souligner sa faute pour être traité de pédant – car apparemment, il serait incapable de la corriger sans que l’ego de la miss n’en prenne un coup –, il se contente d’attendre de voir si elle s’en rendra compte toute seule ou non ; et sa main qu’il voit soudain – enfin – heurter son front clair, éclat de rire auto dérisoire entre ses lippes. Un sourcil qu’il arque, attend de voir si elle va cette fois-ci lui sortir la bonne expression ou encore une autre erronée… Et bingo, le jeune homme qui roule des yeux en l’entendant prétendre ne pas toujours pouvoir être parfaite, un air trop doucereux pour être honnête sur lequel il lui répond :

- Oui, bien évidemment, tu serais un peu trop parfaite s’il ne t’arrivait pas sporadiquement de te tromper sur des expressions, c’est bien connu…

L’hôpital qui se fout un peu de la charité sur ce coup-là, faut dire ce qui est, Solal il est pas très bien placé pour parler de vantardise ; en réalité, il aurait presque cru s’entendre lorsque Riley a prononcé ces mots. A croire qu’il a un peu trop d’influence sur elle… Et soudain, sans crier gare, la jeune femme qui commence à lui parler de son départ. Avoue ne pas le suivre à cause de sa carrière, mais que si les choses étaient différentes elle viendrait avec lui, bien sûr qu’elle viendrait avec lui. Et Solal il veut pas l’accabler davantage, alors il lui dit qu’il sait tout ça ; qu’il respecte son choix comme elle respecte le sien. Palabres face auxquelles elle reste muette, lui demande plutôt quelle application utiliser lorsqu’il sera hors des radars de Verizon, réponse apportée, le choix entre trois possibilités – et encore. Elle rétorque qu’ils n’auront qu’à télécharger les trois, juste histoire de pouvoir tenir des conversations différentes, des mots qui le font sourire, une pointe au cœur lorsqu’il réalise ce qu’ils impliquent.

- Voilà, trois conversations en même temps ne seront pas de trop, de toute façon, pour compenser le fait que nos journées seront écourtées par le décalage horaire… Enfin, profitons que pour ce qui est de l’Amérique Latine, ce décalage soit minime ! Dans tous les cas on pourra se parler par vidéo sur Skype, tout en se racontant nos journées sur Whatsapp et se disputant sur Messenger sur le fait que Roméo et Juliette, dans sa version originale, est bien mieux que n’importe laquelle de ses adaptations cinématographiques... Oui, franchement c’est un programme qui me plaît bien !

Sourire, en rire. Comme si ce n’était rien qu’il parte, comme s’ils allaient carrément finir par apprécier cette situation. Y prendre goût, y trouver du bon. De nouvelles habitudes qui sauront elles aussi leur mettre du baume au cœur. Oui, il faut y croire, car sinon que leur restera-t-il à quoi se raccrocher ? Et la mine qu’il voit tristoune sur les traits de sa petite amie, les alentours qu’il observe pour toujours trouver un nouveau moyen de l’emmerder. Lui changer les idées. Son choix qui se porte un brin trop naturellement sur le muffin glissé entre ses doigts, le gâteau qu’il lui vole, en prend un morceau avant de commencer tout un laïus sur la déforestation et l’égoïsme dont elle fait preuve en mangeant cela. La jolie blonde qui semble bien intéressée, un peu trop même pour qu’il n’y ai pas anguille sous roche, carrément baleine sous gravier ; lèvres rosées qu’il voit s’entrouvrir, il sait pas très à quoi s’attendre, mais certainement pas à ce commentaire sur le bout de sucre égaré au coin de sa bouche. La jeune femme qui se mord la lèvre, porte son doigt à ses lippes, lui fait ses meilleurs battements de cil… Et en rajoute toujours plus lorsqu’elle se risque à mentionner leur matinée, derniers ébats pour le couple éclaté. Il manque s’étouffer une seconde fois Solal, le regard qui change soudain et la déglutition qui se fait difficile ; elle est terrible Riley, depuis le premier jour prend un malin plaisir à jouer de cette attraction indéniable entre eux, impossible à assouvir. Un sourire en coin qui finit néanmoins par se dessiner, Solal qui doit prendre sur lui pour ne pas se rapprocher d’elle, l’entraîner dans le premier coin isolé qu’ils puissent trouver. Dieu sait que les choses auraient tourné autrement s’ils s’étaient trouvés chez elle ou chez lui – enfin, chez elle en fait, car lui n’a plus d’appartement désormais –, et non dans le café d’un aéroport.

- J’aurais presque l’impression que tu cherches à me pousser dans mes retranchements pour me dissuader de partir… Presque.

En réalité il n’en doute pas un seul instant, connaît un peu trop bien sa petite amie et ses techniques fourbes. La conversation qui va alors bon train entre eux, hypothèses et débats à tout bout de champ sur des sujets toujours plus grotesques, insignifiant aux yeux de la personne lambda. Mais ils aiment beaucoup trop parler Riley et Solal, raconter toujours plus de conneries, et on le sait. Les plateaux qui peu à peu se vident, ils prennent leur temps sans trop l’assumer, l’air de ne surtout pas vouloir manger le dernier morceau de leur gâteau, car une fois l’en-cas terminé ils n’auront plus d’excuses derrière lesquelles se débiner. Il sera temps pour lui de partir, pour de bon. Il sera temps pour eux de se dire au revoir. Mais ils ne peuvent pas repousser indéfiniment l’ordre des choses, et ce qui doit arriver finit toujours par arriver ; bientôt ne restent dans leurs assiettes que des miettes, un fond de boisson au fond du verre que la paille n’atteint plus. Et les bretelles du sac à dos repassé sur ses épaules, c’est bon. Il est temps d’y aller. Quelques centaines de mètres à parcourir pour atteindre les portes d’embarquement, Solal qui freine des quatre fers en arrivant au niveau des files. Car de là il faut une carte d’embarquement pour voir s’ouvrir l’accès, que Riley ne peut donc le suivre. Sa main qu’il tenait jusqu’à alors dans la sienne sur laquelle il tire, pour la rapprocher un peu, elle qui se dérobe, semble filer entre ses doigts. Riley agitée, son regard qu’il ne parvient plus à capter depuis qu’elle a prononcé ce simple mot qui sonnait déjà comme la fin de quelque chose. Il a le cœur serré Solal, l’attire toujours un peu plus contre lui, s’empare de sa deuxième main, la lâche déjà. Attrape cette petite mèche qui lui barre le visage, vient la glisser derrière son oreille. Caresse sa joue. Un peu fébrile, l’air de ne plus savoir que faire avec elle. Que faire d’elle.

- Riley…, qu’il lui dit doucement, en espérant capter son attention. Riley, regarde-moi. Arrête de me fuir, s’il te plaît.

Regard implorant, les prunelles mordorées braquées sur son visage défait.

- Riley…, qu’il répète.

Il sait plus quoi dire, Solal. Lui qui aime tant les mots, ces putains de mots qui sortent si fluidement sur les feuilles de ses carnets, lui qui a la conversation si aisée, se retrouve soudain démuni. Muet, car quoi qu’il dise ce ne sera pas assez et il le sait.

- Tu vas me manquer
, qu’il finit par lâcher, et un sourire qui se fait triste, et les yeux qu’il sent humides.

Et ça tourne au mauvais film mélodramatique et il déteste cela, alors plutôt que de polluer davantage l’air de mots inutiles, de constats évidents, il glisse plutôt ses mains sur les joues creuses de Riley, approche ses lèvres des siennes. Baiser désespéré, le souffle qui vient à manquer et l’étreinte dont il ne sait se rassasier. Doux et passionnel. Un putain de baiser d’adieux, qu’il ne veut pourtant être le dernier. Le cœur battant et le souffle court lorsque leurs bouches se détachent, qu’ils se fixent en chien de faïence. Ça le tue de la laisser là Solal, ça le tue car ça fait des années que ça lui avait pas fait aussi mal de quitter une fille. Mais faut croire qu’elle est pas comme les autres, Riley. Bien sûr qu’elle n’est pas comme les autres, comment a-t-il seulement pu se laisser berner par cette douce illusion ? Et puis il n’y tient plus. Toutes ses bonnes résolutions qui valsent lorsqu’il lui demande dans un souffle, le regard ancré dans le sien, ses mains qu’il serre entre les siennes :

- Tu es sûre de ne pas vou… de ne pas pouvoir venir ?


Envolées ses idées de ne pas la culpabiliser, envolé son respect pour sa décision, envolé son désir de ne surtout pas la placer face à un choix délicat. Impossible. Car toutes ces bonnes volontés sont tout de suite plus difficiles à honorer lorsqu’arrive le moment fatidique. Sa décision – leur décision – dont il doute soudain, un espoir désespéré dans la voix de celui qui ne posait d’ordinaire qu’une seule fois cette question à ses précédentes copines. A Riley, il la lui a posé dix fois. Peut-être même vingt. Trop souvent pour garder le compte, en tout cas. Et le cœur qui fait mal tant il espère fort, bien égoïstement, que flanche la jeune femme.
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fb/ et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise (riley) - Page 2 1558099085-icon-41 fb/ et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise (riley) - Page 2 OOr9Kb5S_o fb/ et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise (riley) - Page 2 VBDVHe2T_o

( et dans ses iris, le reflet d'un arc-en-ciel noir se brise )
ft. solal

La main qui vient se poser sur le cœur, les yeux qui se font rond et que tu clignes à plusieurs reprise d’un air outré face à ce que te dis ton petit-ami. Il te connait si bien… Pourtant, tu joues les innocentes, c’est bien plus amusant de le rendre fou Solal, de le laisser s’imaginer même si ce n’est que le temps d’une seule et unique seconde qu’il abuse peut-être tes faits et gestes.

-  Moi agir comme ça ? Jamais. Impossible. Ça ne me ressemble pas.

Et pourtant y’a un fond de vérité dans les palabres que prononce Solal, t’as clairement envie de le corrompre pour qu’il reste. A la simple force de ton regard de biche, tes lèvres pulpeuses et ton corps gracile. Ton pied qui vient caresser sa jambe, tout doucement tandis que tes iris s’attardent sur son visage. Chaque trait que tu imprimes, te mémorises pour les jours – non les mois, à venir. Ses cheveux en bataille dans lesquelles tu ne pourras plus passer tes mains ; son front qui se plisse trop souvent à peine tu dis quelque chose qui l’interpelle. Son regard, son sublime regard qu’il trouve pourtant si banal. Si seulement il savait ô combien tu les aimes ses yeux, ô combien cette paire de prunelle te fait te sentir belle, importante. T’as pas envie qu’il parte et tu joues de tes charmes pour le dissuader de faire ce qui semble pour toi être la pire des décisions. T’es qu’une égoïste Riley et même si t’essaie de combattre ce vilain trait, des fois c’est plus fort que toi. Chasse le naturel et il revient au galop.

Tes doigts qui glissent sur le dessus de sa main, des éclats de rire qui se mêlent au brouhaha du colombus café. Vous parlez de tout et de rien, du passé lorsque vous étiez co-équipier pour le meilleur et – surtout – le pire dans les bureaux de Specter comme vous vous mettez à parler du futur, lorsqu’il reviendra il sera envisageable d’emménager ensemble. Chamaillerie évidente sur l’espace accordé à son millier de livre. Il veut tout un pan de mur et toi tu ne veux lui accorder que trois étagères. Juste pour l’emmerder, juste pour être en désaccord car en réalité à cet instant précis tu serais prête à lui accorder le salon tout entier si ça peut l’empêcher de s’en aller. Mais t’essaie de ne plus y penser. Juste le temps d’une vingtaine de minute tu t’arrêtes de te rabâcher que d’ici peu il ne sera plus là, qu’il faudra apprendre de nouveau à vivre avec la solitude.

Le temps qui court, file à toute vitesse. A peine de quoi en venir à bout de ta boisson qu’il est l’heure d’y aller. De se forcer à y aller. Vous avez déjà grappillé trop de minute dans ce café, d’abord cinq, puis dix minutes mais vous êtes maintenant au pied du mur et l’heure presse si il ne souhaite pas louper son avion. Le plateau débarrassé que vous y allez, main dans la main, les larmes montant tout doucement au coin de tes yeux au fil de votre avancé dans l’aéroport. T’as l’impression qu’on t’arrache le palpitant à main nu, sans une once de douceur lorsque vous arrivez à ces fameuses portes. Instinctivement, comme pour te protéger tu lâches la main de Solal, la gorge qui se noue sur le premier mot que tu prononces. Ça ne devrait pas être le dernier et pourtant t’arrive pas à aller au-delà. Ça te tue, ça te ronge de l’intérieur de savoir que d’ici quelques minutes vous serez séparé pour un lapse de temps inconnu.

Le regard qui s’fait alors fuyant, tes opalescences qui parcours les visages inconnus dans les alentours plutôt que celui du beau brun qu’une demi-heure avant tu t’amusais à regarder sur toutes les coutures. T’as du mal avec les au revoir, il ne le sait pas mais il le découvre en ce moment même Solal. A peine ouvre-t-il la bouche qu’une première larme se met à rouler sur ta joue, fini sa course sur ton menton. Ton prénom qu’il implore, ton prénom qu’il répète pour capter ton regard qui se fait volontairement fixe sur une valise qui ne mérite pourtant pas ton intérêt. Tu ne peux pas, t’arrive pas à t’avouer que vous y êtes, le moment fatidique est arrivé. Alors t’évite, comme une pauvre fille tu crois pouvoir t’en sortir ainsi. Jusqu’à qu’il attrape ta main, te force à le regarder. Tu rives alors tes yeux dans les siens, son regard aussi triste que le tien. Le même sentiment qui vous traverse, la même épreuve qui vous attends. Un long silence qui s’installe, la vue qui se trouble à trop retenir tes larmes. Et puis il reprend la parole, te souffle que tu vas lui manquer.

- T… Toi aussi, Solal, toi aussi.

C’est maintenant ou jamais si tu veux le serrer contre toi Riley, alors tu n’y tiens plus tu passes tes bras autour de son corps, vient te coller contre lui tandis que lui, attire ton visage vers le sien. Un baiser échanger, les lèvres qui se caressent, s’accordent une dernière danse. Un baiser au gout de sel ; la faute à tes larmes qui coulent par dizaine. Inconsciemment tu t’accroches à lui, tes petites mains qui s’agrippent à son t-shirt. T’es en détresse, à la dérive Riley. T’aimerais avoir le pouvoir d’arrêter le temps, tout stopper pour profiter pleinement. Mais le souffle se fait manquant, les larmes gagnent en ampleur et malheureusement vous devez vous reculer autant l’un que l’autre juste pour prendre un peu d’air. Du revers de la main tu viens essuyer toute trace de ta tristesse tandis que Solal te demande si t’es certaine de ne pas pouvoir venir.

Et tu sais pas si t’es certaine de ton choix. Un putain d’ouragan qui s’forme dans ta tête. Et si ce gars-là, en face de toi était l’homme de ta vie ? Et si t’étais en train de gâcher ta plus belle et folle histoire d’amour Riley ? Mais est-ce que tu ne serais pas rongé par la culpabilité d’avoir envoyé valser tes projets ? Est-ce que ça ne finirait pas par vous usez ? C’est trop compliqué, t’auras surement ta réponse que lorsqu’il sera parti Solal. Et ça te fait pleurer y’a bien un hoquet qui t’échappe, des perles translucides qui coulent en cascade sur tes joues

- J’peux pas Solal, j’ai pas d’affaire, j’ai même pas mes papiers sur moi puis t’as vu l’heure … Y’aura jamais de billet à la vente là ? C’est trop tard pour faire un retour en arrière …


Tu tentes un sourire, une esquisse. Il est déçu de ta réponse, tu le sais. Il s’attendait surement à ce que tu changes d’avis sur un coup de tête mais la vie c’est pas un film. Dans cette vie t’as des responsabilités et tu peux pas tout quitter comme ça. C’est dommage que ça soit pas comme ça d’ailleurs la vie, qu’un seul claquement de doigt suffise pour que l’on fasse ce que l’on veut. Mais non va falloir qu’il soit fort, que tu le sois aussi. Pour vous deux. Peut-être encore plus toi à partir de maintenant pour qu’il ne commence pas à douter de son propre choix maintenant qu’il sait que tu ne viendras pas. Tu glisses alors ta main sur sa joue parsemé de poil brun, caresse tout doucement celle-ci, le regard droit dans les yeux, prête à affronter tout ce qui va s’en suivre :

- Je t’aime… Vraiment trop fort, beaucoup trop fort pour te demander de rester et je sais que toi aussi tu regretterais que je vienne si c’est pour t’imaginer tous les jours que c’était pas le meilleur des choix pour moi… On va réussir Solal, on va prendre sur nous et on se retrouve dans un mois ou deux …

De nouveau, tu t’approches de lui, tu te hisse sur la pointe des pieds et vient déposer tes lèvres contre les siennes, puis sur son menton, ses joues, son visage tout entier que tu parsèmes de baiser tendre, chaque millimètre de sa peau que tu n’épargnes pas et quand tu penses avoir fait le tour de son visage tu viens juste le serrer fort contre toi, ta tête contre son torse, les larmes perlant encore et toujours aux coins de tes yeux. Tu respires une dernière fois ce parfum qui t’apaise depuis des mois, sent une dernière fois ses bras glisser autour de ton corps, te serrer comme jamais il ne l’a fait auparavant.

- Tu me promets que tu m’oublieras pas ? Que même la plus jolie des mexicaines ou qu’importe le pays ou t’iras après celui-là aucune fille ne me remplacera ?

Tu viens de nouveau l’embrasser, tu tentes comme tu peux de te rassasier avant qu’il ne soit trop tard. Que tu puisses te rappeler dans un mois ou deux encore quelle gout ont ses baisers, comment il te retournait l’estomac à peine vos lèvres se touchaient. Et voilà qu’une personne pressée vous bouscule, vous reconnecte à la réalité. Tu tournes la tête vers les agents qui attendent devant les portes d’embarquement et il ne reste plus que trois/quatre personnes qui attendent de passer. Il faut qu’il y aille Solal et c’est à contre cœur que tu le lâches. Tu renifles un coup, essuie de nouveau tes yeux maintenant tout rougie.

- Aller… Va-t’en Pettersen … C’est l’heure, parle-moi jusqu’à que l’avion décolle … Je t’aime et fait attention à toi …

Un grand sourire qui se veut encourageant tandis que tu recules d’un pas, par peur de t’accrocher de nouveau à lui et de le ralentir dans son départ. La main que t’agites pour lui adresser un dernier au revoir tandis qu’il s’avance à petit pas vers de nouvelle aventure. Un dernier regard que vous vous lancez, tu lui envoies un baiser et à peine n’est-il plus dans ton champ de vision que t’es obligé d’aller t’asseoir sur les bancs les plus proches pour déverser des litres de larmes. Il est l’heure d’etre forte Riley, ce n’est pas des adieux que vous vous êtes adressés ; juste un au revoir.

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ft. riley


Moment fatidique. Et le cœur qui se brise lorsqu’ils arrêtent leur course lancinante devant les portiques d’enregistrement, qu’il sent la main de Riley s’arracher à son étreinte. Voit ses yeux s’embuer de larmes et son regard se faire fuyant. Sa voix cassée sur ce pauvre « bon ». Et son nom à elle qu’il répète, encore et encore. L’implore, une requête : si seulement elle daignait le regarder, tout irait déjà mieux. Il n’aurait pas l’impression qu’elle lui échappe alors même qu’ils ne se sont pas encore quittés. Il aurait quelque chose à quoi se raccrocher, quelque chose de familier ; ses prunelles préférées. En désespoir de cause, il lâche qu’elle va lui manquer. Parce qu’il n’a plus aucun contrôle sur sa bouche Solal, trop démuni qu’il est face à la poupée anéantie, à cours de mots pour la consoler. Tout réparer, les pots cassés et les cœurs brisés. Car bien qu’il croit dur comme fer que leur relation ne s’achève pas sur le sol lustré de cet aéroport, il sait que la jeune femme doit souffrir de ce départ. Car lui-même en paie déjà le prix fort.

Solal démuni lorsque les premières larmes roulent sur les joues de sa petite amie. Le cœur qui se serre, culpabilité étouffante car il sait que c’est sa faute. Qu’il n’aurait que quatre pauvres mots, et tout autant de syllabes à prononcer pour sécher ces larmes, faire renaître sur ses lèvres un sourire. « Je ne pars pas. » « Finalement, j’ai changé d’avis. » Mais ça ne marche pas comme ça. Il a déjà trop souvent, trop longtemps tourné et retourné la question dans sa tête, jusqu’à en avoir le tournis, être barbouillé de tant d’aller-retours. Et les bras minces qu’il sent encercler son torse, silhouette frêle qui se presse contre lui, ses lèvres humides de larmes qu’il embrasse à se damner. Souffle ardent, les lippes qui s’écorchent sur celles de l’autre, ses mains qu’il referme sur sa taille, glisse dans le bas de son dos pour la serrer contre lui. S’imprégner de sa présence, pour pouvoir au mieux s’y raccrocher lorsque son absence se fera trop présente. La tête qui tourne et le souffle qui manque, course effrénée contre la montre, le baiser qui passe bien trop vite à son goût, le baiser dont il a l’impression de ne pas suffisamment profiter. Et puis ils se détachent, et alors que ses doigts graciles essuient ses larmes, il lui demande si elle est sûre de ne pas pouvoir venir. Juste pour s’en assurer. Juste pour marquer un peu plus encore cette distinction entre elle et les autres, puis c’est comme s’il ne pouvait pas croire qu’ils doivent réellement se dire au revoir dans le hall de cet aéroport – non, comme s’il se refusait d’y croire. Le trouble qu’il voit bien dans les yeux rouges de sa petite amie – comme passer à côté ? –, et lorsque les larmes redoublent et qu’un hoquet lui échappe, il regrette immédiatement l’égoïsme de sa question. Entrouvre déjà la bouche pour s’en excuser, herbe coupée sous le pied lorsqu’elle lui répond que non, elle ne peut pas. C’est trop précipité, il comprend ? Ça ne peut pas s’improviser comme ça, un voyage.

- Mais ce ne sont que des détails, ça… Bien évidemment que tu n’aurais pas à me suivre dans la minute, on décalerait le départ à dans quelques jours… On pourrait toujours le décaler un peu si besoin…

Et ça sonne comme un cri de détresse entre ses lèvres. Cri de cœur, égoïsme encore. Il n’a même pas eu le temps de réfléchir avant de parler. Même pas eu le temps de se mordre la langue pour éviter d'un peu plus l’accabler. C’est plus par réflexe de toujours la contredire, de toute façon. Et le désespoir de voir sa proposition une nouvelle fois rejetée, bien sûr, avec tout ce que cela implique. Car il sait qu’il aurait beau crier, s’époumoner, s’épuiser à la convaincre, cela ne changerait rien. Strictement rien. Sa décision est déjà prise, et l’une des leçons les plus difficiles à apprendre dans cette vie est bien le fait que l’on ne peut décider ce que pense l’autre à la place de l’autre. Même quand cela nous arrangerait bien, même quand cela nous rendrait l’avenir un brin plus supportable. Et à son sourire il répond, en miroir, par un rictus tout aussi peu convaincant. Mais comme elle il aura essayé. C’est l’intention qui compte, il paraît. Et sa main contre sa joue, ses doigts qu’il sent accrocher sa barbe, son regard qui l’affronte enfin. Douceur lorsqu’elle lui rappelle l’aimer trop pour le plier à sa volonté, et inversement ; et pourtant l’effet d’un coup de poignard dans le ventre. Car il est parfois un peu long à la détente, Solal. Que c’est seulement maintenant, désormais qu’il vient de se heurter à l’ultime refus, qu’il prend conscience de la réalité de la situation. Ils vont être séparés. Des semaines, peut-être des mois. D’un bout à l’autre du monde. Et c’est de sa faute à lui seul, et à sa foutue bougeotte. Gorge nouée, bien forcé de déglutir pour pouvoir formuler un mot. Un pauvre sourire sur les lèvres.

- Bien évidemment qu’on va réussir, tu as vu d’où on vient ? On vient de loin, si loin, encore plus loin que là où je pars aujourd'hui. Nous sommes Riley et Solal après tout, nous allons seulement ressortir plus forts encore de cette période. Il est impossible que les choses se passent autrement.

Il y croit Solal, dur comme fer. La rupture impensable, la rupture qu’il ne parvient même pas à se figurer – il ne veut pas. Car ils sont trop heureux ensemble, qu’elle a désormais pris trop de place pour qu’il parvienne encore à se peindre une vie sans elle. Et la distance n’y changera rien. Et ses lèvres sur son visage, comme pour confirmer cette conviction. La renforcer, comme tout autant de promesse à chaque nouveau baiser. Les corps qui de nouveau s’enlacent, sa chaleur qu’il perçoit à travers les couches de vêtements lorsqu’il la serre fort. Si fort. Peut-être trop, même, son corps auquel il se raccroche, lui insuffle toute la force qu’il reste à lui donner avec l’espoir que cela suffise. Que ce soit assez pour ne pas qu’elle s'effondre après son départ. Ses lèvres qui s’égarent un instant sur le sommet de son crâne, ses paroles qui lui arrachent un éclat de rire humide.

- Ne t’imagines pas un seul instant que je suis dupe, je sais pertinemment que tu n’as pas la moindre intention de me laisser partir… En témoignent les taches suspectes que tu es en train de laisser sur mon T-shirt, quel est le but, au juste ? Que la sécurité me garde sur le territoire américain en voyant cela ? Mais oui, je te le promets, si cela peut te rassurer… même si je ne vois pas par qui je pourrais bien te remplacer, il n’y a pas mieux que toi.

Vague haussement d’épaules, et les petites éclaboussures de larmes qu’il désigne sur son haut, taches translucides laissées là lorsqu’elle est venue coller sa tête contre son torse. La promesse qu’il ne lui demande même pas de lui retourner, car il lui fait confiance pour ne pas l’oublier pour le premier type venu. Et sans plus raconter de conneries il se laisse happer par le baiser, ses grandes mains posées sur ses joues, chaleur irradiante du cœur au bas ventre, presque douloureuse lorsque l’effleure l’idée qu’il ne ressentira plus cela avant longtemps… bien longtemps. Et puis le choc, bousculade, la bulle qui éclate. Ses mains encadrant toujours son visage, les ruisseaux de larmes qu’il assèche du bout des doigts, glisse ses pouces sous ses yeux. Délicat.

- Je refuse de te quitter en larmes…, qu’il souffle, alors même que ses propres yeux frôlent le débordement à tout instant.

Une humidité telle qui gagne son corps qu’il se voit bien obligé de renifler, laisse retomber ses mains. N’osant plus la toucher de crainte de ne plus savoir la quitter. La tête qu’il hoche lorsqu’elle lui demande en souriant de lui parler jusqu’au bout, un sourire qu’il s’efforce de lui rendre lorsqu’il répète :

- Je t’aime. Prends soin de toi, surtout. Je t’en prie.

Et il le pense. Si fort. Car il a peur de la laisser seule entre les griffes de cette nouvelle carrière intransigeante. Sa petite amie à qui il envoie ses plus beaux espoirs, ajoute enfin :

- Et je crois en toi. Ne l’oublie jamais. N’oublie jamais que je t’aime, aussi.

Il l’a déjà dit, mais tant pis. Il est des choses que l’on ne dira jamais assez. Regard tendre entre les larmes, un dernier sourire et déjà il se détourne. S’éloigne, sans plus jamais se retourner. Car à peine a-t-elle quitté son champ de vision que ses yeux, qui menaçaient de déborder depuis tout à l’heure, ont coulé. Sans même qu’il ait eu le temps de cligner des yeux, les barrages ont cédé. Et les quelques larmes qu’il essuie déjà, l’envie de vomir étouffante et le cœur douloureux à en crever. On peut vraiment faire une crise cardiaque car nos sentiments nous font trop souffrir ? Takotsubo, hein. L’une des nombreuses files vers lesquelles on le redirige, y a quelques personnes devant lui alors il sort son téléphone, ouvre la conversation avec Riley. Une perle translucide qui vient s’écraser sur l’écran, qu’il étale de son pouce lorsque ses doigts commencent à s’agiter, hyperactifs sur le digital.

C’est niais à en mourir.

Mais tu me manques déjà.

A en mourir, là aussi.

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