Sujet: love's trouble (ft Peyton) Ven 9 Aoû - 18:40
Le pas nonchalant et l'air perdu, Alexios quittait le bar à reculons. Vestige de son amour non réciproque, il traînait sa peine de jour en jour. A force d'écumer les bars pour noyer son chagrin, il donnait à son jumeau des signes avant coureurs d'une décrépitude certaine. Il avait d'ores et déjà eu des messages lui signifiant son inquiétude mais le rouquin n'avait pas répondu. De peur de craquer, de pleurer dans son coin, de mettre des mots sur une situation qu'il n'imaginait pas. Il avait été dur d'affronter sa femme, cette déesse qu'il avait tant retrouvé dans ses rêves. Il avait été encore plus difficile de rester face à elle, de lui exiger explications et arguments alors que lui même perdait pied. Mince quoi, les larmes avaient créé leur chemin jusqu'au plus profond de son coeur et la brune l'avait éclaté une nouvelle fois. Là où Alexios pensait rejoindre le chemin du bonheur, un tunnel noir l'attendait sans qu'il puisse en réchapper. Son penchant pour l'alcool déjà présent s'était ouvert comme cette plaie qui ne cicatriserait jamais. Il avait donc repris son train de vie vagabond, ignorant de quoi demain serait fait car elle ne serait toujours pas à ses côtés. Miss Cooper l'avait abandonné pour mieux suivre sa route alors que la sienne aurait plus que jamais voulu s'entrelacer à la belle brune. Comme tous les soirs de cette semaine, Mr Johson avait donc pris le chemin du bar pour y descendre quelques verres. Ce soir, le whisky avait été son alcool de prédilection et il avait ainsi commandé deux verres. Le troisième lui avait été refusé et il avait quitté le bar sans grande conviction d'en trouver un autre.
Depuis une dizaine de minutes, il errait dans la nuit noire, dans cette obscurité dont il s'extirpait seulement pour éviter les personnes dans la rue, accrochées à leur téléphone. La lumière bleue émanant de leurs écrans lui donnait un semblant de luminosité et de vie alors qu'il fourmillait d'idées noires. Une chance qu'il n'ait pas encore déclenché la bagarre avec quelqu'un. Ce qui ne l'empêcha pas, pourtant d'aborder à la hâte un couple qui semblait le regarder avec insistance. " C'est quoi votre problèème? Vous... allez vous béc..oter et fichez moi... foutez moi la paix!! " . Il l'avait dit d'un son tellement inaudible et haché que le couple, ahuri lui lança un "what the hell" avant de s'éloigner. Titubant légèrement et opérant un tracé circulaire sur le bord du trottoir, il était le candidat idéal pour la déprime du samedi soir. Aucune femme ne serait le tirer de ce mauvais pas. Et la nuit noire serait sa dernière épouse, froide comme une journée d'hiver.
☼ ☼ ☼ { you're a heartbreaker } crédit/ tumblr ☼ w/@alexios johnson
Sortir pour s’évader. Parcourir le monde pour oublier. Un paterne dans lequel elle s’enferme, encore et encore. Sans apprendre de ses erreurs. Sans même chercher à les réparer. Elle efface du revers de la main chacune des blessures du passé. Il y a d’abord eu la mort de son frère, qu’elle a cherché à éviter, sans jamais revenir sur le sujet. Puis il y a eu tous ces non-dits, avec sa grande sœur, durant des années. Elle a joué l’autruche, sans voir le mal qu’elle lui avait fait. Puis il y a eu Alexios. L’homme parfait. Celui qui lui a ouvert son cœur, cœur qu’elle a jeté sans ménagement. Erreur, la première fois. Erreur, lorsqu’elle a quitté Las Vegas comme une voleuse. Mais la vie lui a offert une seconde chance. Une chance de tout rattraper. Une chance de tout arranger. Mais tu l’as balancé, cette chance, Peyton. Tu l’as jeté, une fois de plus. Et elle a fait mal, une fois de plus. Elle a fait mal à l’homme qui lui veut certainement le plus de bien au monde. Elle est partie, sans se retourner, encore. Mais depuis, elle ne cesse de penser à lui, Peyton. Hantée par son souvenir. Hantée par ses mots. Et si tu pouvais être heureuse avec lui ? Et s’il pouvait réellement devenir ton mari ? Et s’il pouvait t’aimer jusqu’à la fin de tes jours, même malade ? Trop tard. Trop tard pour penser. Parce que sa liberté lui a été rendue. Parce que maintenant, il est libre de trouver une femme bien pour lui. Une femme qui le rendra heureux. Qui prendra soin de lui. Qui ne partira pas en courant au moindre problème. A la moindre embuche. Et elle n’en pouvait plus de tourner en rond chez elle. Seule. Parce que sa sœur est partie vivre avec son petit-ami, désormais. Elle a décidé de laisser une chance à l’amour, quand Peyton ferme toutes les portes. Elle n’en pouvait plus. Alors elle est partie faire le tour de la ville. Arpenter chaque recoin. Rien de bon dans son état. Mais elle se fout de sa santé. Elle se fout de cette maladie de malheur. La pénombre envahie le Queens, elle marche sans regarder les autres, perdues dans ses pensées, jusqu’à ce qu’une silhouette vienne frapper son visage. Sa silhouette. Alexios. Alexios qui titube sur le trottoir. Visiblement mal en point. Peut-être qu’il a trop bu. Peut-être que c’est ta faute, Peyton. Son cœur manque un battement. Elle sait. Elle sait qu’elle ne devrait pas le rejoindre. Qu’elle devrait faire demi-tour pour éviter de lui faire plus de mal encore. Mais elle ne peut pas l’abandonner. Pas alors qu’il va mal. Pas lui. Pas une fois de plus. Inspirant un grand coup, elle s’approche, fébrile. Un soupçon d’hésitation l’envahit, jusqu’à ce qu’elle ne voit sa jambe flancher. - Alexios ! Elle attrape sa main, immédiatement. Son bras qu’elle repose sur elle pour le maintenir en équilibre. - Ça va… ? La voix qui sonne comme inquiétude alors qu’elle le tient, le regard qui se plonge dans le sien parce que cette fois, elle ne peut pas l’éviter. Et elle s’attend déjà à se faire insulter de tous les noms, à se faire hurler dessus, parce qu’il aurait raison. Mais elle ne veut pas l’abandonner. Pas cette fois.
☼ ☼ ☼ { you're a heartbreaker } crédit/ tumblr ☼ w/@peyton cooper
Elle est si noire, cette nuit aux silences cruels, aux allures indifférentes. Il était définitivement seul sur ce trottoir, seul sur cette avenue qui le traînait péniblement sur la route de son domicile. Un lieu qu'il ne devinerait certainement pas tant le taux d'alcoolémie actuellement dans son sang était au bord de l'implosion. Merde, il s'était encore fichu dans de sales draps, il allait encore devoir appeler son frère pour le sortir de ce mauvais pas. Il se voyait déjà, à se complaire dans de pauvres excuses pour essayer de se dédouaner d'une quelconque responsabilité... Il pouvait encore travailler son jeu d'acteur car il était assez mauvais dans le rôle du "pas vu, pas pris". Là, il était suffisamment éméché pour éviter le contrôle par les policiers. L'alcool ne résolvait cependant guère tous les maux. Et cela, Alexios le comprit à la seconde où il entendit, comme dans un cri lointain son prénom. Il écarquilla les yeux, surpris que quelqu'un le reconnaisse dans cette mare de gens nocturnes mais aussi car il pouvait deviner distinctement cette voix. Qu'importe les verres qu'il avait ingurgité et cette réalité qui lui semblait alambiquée, il avait su reconnaître ce timbre d'entre mille. Elle. Peyton. Sa femme, son rêve. Il jette un oeil dans la direction de cette voix et soutient son regard alors qu'elle attrape sa main et soutient son bras . Il ne peut que plonger ses yeux dans les siens si doux, si malheureux. Et lui, lui il se sent encore plus vulnérable à ce moment. Il sait qu'il est faible de nature mais face à elle, il l'est encore plus. Son visage s'ouvre soudainement quand elle lui demande comment ça va. Really? Que pouvait t-il bien lui dire ? Qu'il était mal sans elle? Qu'il était lié à elle quoiqu'elle puisse lui raconter ? Il passerait pour un romantique des plus puérils mais il n'en avait que faire. Son impulsivité lui jouerait encore des tours, inlassablement. Quand bien même il chercherait à ne pas lui dire cette vérité écrasante, il ne pouvait nier qu'il l'aimait toujours.
Et il la regarda, un brin peureux, un brin rassuré de la voir. " Peyton... Que fais tu ici? " . Il regarde en biais, se détourne de son visage angélique. Il a honte qu'elle le voit comme ça même si elle est la cause de sa descente du soir. Il a un sourire ironique car il vaut mieux en rire qu'en pleurer. Il répond, croisant de nouveau son regard. Epineux et aussi tranchant que des lames de rasoir. Il a mal, le rouquin. Terriblement mal qu'il ne peut cacher sa douleur. " Comment je vais? Manifestement super comme tu vois! Et toi, ça m'étonne de te voir... te voir ici toute seule... une gentille femme comme toii... " . Son timbre est moins certain alors que l'alcool lui fera regretter ses paroles le lendemain. Pour le moment, il est le pire conseiller, à lui prodiguer de faire du mal à celle qu'il n'a jamais autant aimé et désiré de toute sa vie.
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Elle va finir par le croire, Peyton. Elle va finir par penser qu'il est bien sa destinée, à force de le retrouver, encore et encore sur son chemin. Elle va finir par penser qu'il est lié à elle, attaché à elle, et que jamais plus elle ne pourra se défaire se son visage. C'est difficile, c'est douloureux, de devoir renoncer à un homme pour qui elle éprouve encore beaucoup trop de sentiments. C'est difficile, c'est douloureux, et plus encore lorsqu'elle prend conscience du mal qu'elle lui fait. Il souffrait terriblement, la dernière fois qu'elle a croisé sa route. Visiblement, il souffre encore bien plus ce soir. T'as l'impression d'être la pire des ordure, Peyton. Tu fais du mal à celui qui pourrait te faire tellement de bien. C'est pourtant une fatalité. À quoi pouvait-elle s'attendre, après l'avoir abandonné sur le sable, la dernière fois qu'ils se sont vus ? À quoi pouvait-elle s'attendre, après l'avoir laissé en miettes, une fois de plus ? C'est horrible. Horrible de savoir qu'elle ne mérite tellement pas qu'il se mette dans un état pareil pour elle. Horrible de savoir qu'il pourrait trouver un million de femmes beaucoup mieux qu'elle. Parce que la réalité, c'est qu'elle a tellement de défauts, Peyton. Elle est volage, égoïste, nonchalante, têtue, fuyarde, tout ce qui fait qu'elle est est incapable d'être avec Alexios aujourd'hui. Incapable de lui offrir ce qu'il mérite. Incapable de lui ouvrir son cœur. Mais ce soir, elle a bien l'impression qu'elle ne pourra pas s'en aller. Elle ne pourra pas fuir. Quoi qu'elle veuille. Quoi qu'elle ressente. Il est peut-être temps d'assumer enfin tes responsabilités, Peyton. Elle tient alors Alexios, contre elle, elle ne le lâche pas en voyant à quel point il est faible. Physiquement. Mentalement. Et à l'entente de ses paroles, elle ne peut que répondre comme une fatalité. - Je vois, tu es complètement saoul. Elle soutient son regard. Ce n'est pas un reproche. C'est un fait. Il n'est pas dans son état normal et le laisser ici serait beaucoup trop dangereux. Elle se sent responsable, oui. Pour la première fois de toute son existence elle se sent responsable de quelque chose. Responsable de quelqu'un. Elle, la petite dernière, l'insouciance. Elle, la voyageuse, écumant les villes. C'est la première fois qu'elle ressent cette lourdeur sur son cœur, celle qui lui hurle qu'elle doit s'occuper de lui. Prendre soin de lui. Et tu ne voulais pas, Peyton. Tu ne voulais pas avoir ce rôle auprès de lui. Mais il semblerait que tu n'aies pas le choix. Et peut-être qu'au fond, t'aimes ça. Elle s'approche alors du mur, gardant le bras d'Alexios sur son épaule, le maintenant par la taille pour éviter le moindre accident, pour éviter qu'il ne se blesse. - Tu habites loin d'ici..? Sa voix est douce, son regard est bienveillant. Elle ne détourne pas les yeux, figés sur son beau visage, celui qu'elle a autrefois tant désiré.
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D'une main ferme et plus affirmée que ses yeux vitreux et peureux; Alexios s'accrochait à la jeune femme comme une bouée de sauvetage. Il y avait une raison pour qu'elle soit là, à cette heure si tardive. Sur son chemin, encore, pour le tirer d'un mauvais pas certainement. Il ignorait si il devait véritablement prendre ce signe comme celui d'un destin plus fortuné qu'il l'aurait pensé. Elle ne pouvait être qu'un bon augure dans cette brume épaisse qui enveloppait son être et le privait de tout discernement. Il était désorienté le rouquin, aussi perdu qu'un vagabond sans boussole. A la merci de son acceptation ou de son refus, il était tout bonnement suspendu à ses lèvres qui sonneraient le glas de sa sentence. Le suspens était de mise : choisirait t-elle de s'enfuir comme la dernière fois ou lui offrirait t-elle un peu de chaleur, de réconfort peut être ? Il savait qu'elle pouvait flancher, elle l'avait fait par le passé, elle lui avait montré qu'il ne la laissait pas indifférente. Il savait qu'il détenait en ce sens un espoir qui se profilait intérieurement, celui qui prétendait que Peyton était son âme soeur, la femme qu'il avait cherché depuis un an, qu'il n'avait pas essayé de remplacer dans son coeur tant il en était incapable. Nouveau soupir quand elle constate l'amère situation. Saoûl était un bien faible mot pour son comportement des plus primaires, des plus déplorables. Il n'aimait pas lui donner pareil spectacle mais elle avait été la raison de cette amertume, de ce désarroi où le whisky avait sa place. A quoi pouvait t-il penser d'autre ? Au fond, il était un raté. Un homme qui ne gardait pas de boulot, pas de femme. Il n'avait aucune raison d'imaginer une amélioration de la situation sauf si... Sauf si elle lui venait en aide. Il était sûrement trop tôt pour qu'il y croit après tout...
Contre toute attente, elle garda cependant son bras autour de son épaule et le maintint de sorte qu'il ait la tête hors de l'eau, qu'il y voit plus clair au lieu de boire la tasse indéfiniment. Il avait passé trop de temps la tête à l'intérieur du verre pour ce soir. Sa voix si douce parvient à ses oreilles telle une berceuse dont il aimait se remémorer lors de ses nuits les plus froides. Elle avait cette gentillesse et cette attention qu'il ne pouvait que souligner, qu'apprécier. Il était plus bas que terre et voilà qu'elle lui demandait son domicile, qu'elle lui tendait la main alors qu'il ne le méritait pas. Il était une pâle figure de lui-même, un homme à la lueur de ses défauts et pourtant elle l'aidait. C'était incompréhensible mais tellement inattendu, tellement... touchant. Ses yeux noisettes restent profondément ancrés dans les siens et il répond, d'une voix basse
" Où , où j'habite ? Euuh... je crois que c'est deux rues à gauche puis la première à droite... Oui je pense que dans quinze minutes on y sera... " . Il a les idées un peu embrouillées mais il visualise tout de même l'itinéraire dans sa tête. Oui, il n'est pas loin de chez lui, oui elle va l'aider. Non, il ne veut pas qu'elle s'en aille, qu'elle le quitte une autre fois. Il tente de se redresser, il y parvient après quelques minutes de combat contre lui-même. Une fois debout, il peut se sentir digne, capable de lui ajouter ces quelques mots. " Peyton, tu n'es pas obligée de... de m'aaider comme ça... Je ne suis qu'un... qu'un pauvre type. " . Il cherche encore ce qui a pu la faire fuir mais il voit ce soir qu'il n'a pas d'arguments pour lui prouver qu'il est l'homme parfait. Il ne fait que de mauvais choix, au fond. Il aurait simplement pu se balader et tomber par un heureux hasard sur elle et tenter de la séduire, une nouvelle fois. Au lieu de ça, il était le pauvre ivrogne d'un samedi soir bien minable. Il se sentait débile et puérile de lui demander ainsi de l'aide, de se cramponner à elle lorsqu'il sentit ses jambes fléchir. Il ne pût que se complaire dans sa situation, dans cet état peu reluisant mais demandant une attention, de la tendresse aussi. " Dis moi, dis moi que tu ne me laisseras pas. Pas ce soir. S'il te plaît... " lui dit t-il d'une petite voix. Il aimerait faire le chemin jusqu'à chez lui mais pas seulement. L'occasion est trop belle ou trop cruelle pour la laisser sur le perron. Il ne renoncerait définitivement jamais, l'amoureux éconduit.
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Elle aimerait pouvoir se convaincre que l’état d’Alexios n’est en rien lié à leur séparation. Elle aimerait pouvoir se convaincre que l’état d’Alexios n’est en rien lié à la façon dont elle a pu le rejeter. Elle aimerait qu’il se soit simplement mis la tête à l’envers, juste pour s’amuser, juste pour profiter. Mais elle voit. Elle voit que ce n’est pas le cas. Dans ses yeux reflètent la douleur. Son corps vacillant ne laisse nul place aux doutes. C’est sa faute. Sa faute s’il va mal. Sa faute s’il souffre. C’est tout ce que tu souhaitais éviter, Peyton. Qu’il souffre. C’est tout ce que tu souhaitais éviter, comme si tu étais incapable de faire les bons choix. Comme si tu étais incapable de prendre les bonnes décisions pour quelqu’un d’autre que toi. Et même pour toi-même, t’es peut-être pas la meilleure. Parce qu’il a besoin d’elle. Il a besoin d’elle et elle le sent. Aussi bien par ses gestes, par la façon dont il se serre contre elle, que par ses mots. Elle a le cœur en miettes, Peyton, lorsqu’elle réalise à quel point il va mal. Lorsqu’elle réalise qu’elle a tout foiré. Elle a le cœur en miettes, parce qu’au fond, elle a toujours ces putains de sentiments pour lui. Sentiments qu’elle ne comprend pas. Sentiments jamais ressentis auparavant. Mais Alexios, c’est l’évidence. Alexios, au lycée, il est le seul garçon qu’elle a vraiment regardé. Alexios, à Las Vegas, le seul homme qu’elle s’imagine épousé. Et aujourd’hui, Alexios, le seul homme capable de renverser son cœur. Celui dont elle ne peut pas détourner le regard. Pas un seul instant. - Ok… Je te raccompagne... ? Cette douceur qui ne quitte pas sa voix. Parce qu’elle n’a pas envie qu’il se sente mal. Parce qu’elle n’a pas envie qu’il se sente humilier. Ni rejeté, une fois de plus. C’est une trêve, ce soir, Peyton. Une trêve dans ta promesse de ne plus le laisser entrer dans ta vie. Peut-être qu’elle ne devrait pas. Peut-être qu’elle ne lui envoie pas les bons signes. Mais elle n’arrive pas. Elle n’arrive pas à agir différemment. C’est son instinct qui parle. Son instinct qui agit. Son instinct qui lui indique de ne pas le laisser tomber. - Arrêtes ! Tu es tout sauf un pauvre type, s’il te plait, ne dit pas ça… Sa main libre vient se glisser contre sa joue, la caressant doucement. Avec tendresse. Avec bienveillance. Avec amour. Difficile à concevoir, pour une jeune femme qui n’a jamais laissé place à l’amour. A aucun homme. Il faut dire qu’elle n’a pas eu de chance avec ceux qu’elle a connu. Son père a pris la fuite, lorsque sa mère est morte, les laissant à l’abandon, ses frères et sœurs et elle. Alexios lui prouve pourtant tout le contraire, en la suppliant de ne pas le laisser ce soir. Il lui prouve combien il l’aime. Combien il est prêt à l’attendre, le temps qu’il faudra. Beaucoup plus que ce qu’elle ne mérite. Beaucoup plus que ce qu’elle devrait accepter. Et elle craque. Craque définitivement, en le prenant dans ses bras, ici, en pleine rue. - Je reste avec toi, je te le promets. Son corps contre le sien, elle sent son cœur accélérer. Elle sent son cœur exploser sous sa poitrine. Elle se sent tout simplement terriblement à sa place et en même temps complètement paniquée. Paniquée parce qu’elle ressent toutes ces choses pour la première fois. - Tu vas pouvoir marcher… ? Qu’elle demande en caressant son dos. Elle se détache légèrement mais le garde en appuie contre elle. Parce que ce soir, il peut se reposer sur toi. Parce que ce soir, il peut compter sur toi.
Comme frappé par la foudre une seconde fois, Alexios observait l'aura et la lumière que Peyton avait apporté dans cette ruelle si sombre. Termes d'un mec amoureux et de cette relation injustement terminée. Elle ne connaissait ni le temps ni les rejets de la jeune femme. Il n'avait pas aimé l'idée d'aller contre sa volonté et il avait ainsi décidé de la laisser s'en aller avant de se saoûler. À présent, elle était à ses côtés, elle lui assurait de le raccompagner. Il hocha la tête avant de répondre, simplement « Merci Peyton. ». Petite victoire qui n'en était pas tellement une si on comptait le fait qu'il se comportait comme un minable, que son état était déplorable. Pourtant, elle était là, elle cherchait à l'aider et le rassurer. Bien qu'il n'avait pas le droit, une pointe d'espoir l'anima soudainement. Le mariage pouvait être sauvé, du moins l'idée germa une nouvelle fois dans sa tête.
Elle le regarde dans les yeux et réfute la thèse selon laquelle il n'est qu'un pauvre type. Il inspire profondément, cette seule phrase change tout. La perception de ces derniers jours, le rêve qu'il avait fait d'elle la nuit dernière... Le fait de l'avoir revu était indéniablement un signe du destin. Quiconque lui dirait le contraire aurait tord. Sa main délicate vint caresser sur sa joue alors que ses yeux s'illuminaient, ouverts en grand. Il soutint son regard, bien trop réconforté par ses paroles, par la chaleur de ses gestes. Par ces yeux qui le faisait chavirer. « Si tu le dis alors je suppose que je ne suis pas un pauvre type. »
Elle craque brusquement, collant son corps contre le sien. Alexios se raccroche instinctivement à elle, cherchant à la garder contre lui pour la protéger à son tour. Des autres, de la nuit, de l'ennui. Il veut être cet homme si confiant, si protecteur pour l'aider à surmonter ce mal être inconnu qui l'anime. Qui transparait sur son visage, le même que celui qu'il avait vu l'autre soir à la plage. Il entend ce qu'il avait toujours rêvé d'écouter : une promesse, une preuve qu'elle restera là. Elle ne bougera pas, elle demeurera à ses côtés pour cette nuit. Un petit sourire vient se dessiner au coin , débordant sur sa joue.
Elle se décolle un peu de lui et lui demande si il peut marcher. Il s'écarte à son tour pour essayer de mettre un pied devant l'autre. Il y arrive alors il lui dit. «Oui, je pense que je peux y arriver... Mais avoir un peu de soutien ne me ferait pas de mal...» . Il sait qu'il en profite un peu, qu'il abuse même mais il veut passer chaque seconde contre elle, recevant ses caresses, élixir de guérison.
Il marche une bonne quinzaine de minutes jusqu'à arriver chez lui. Ils n'ont pas beaucoup parlé pendant ce laps de temps, peut être parce que le rouquin décuvait intérieurement. En bas de l'immeuble, il jeta un regard à Peyton. «Tu veux monter? Je te paierai un chocolat chaud pour te remercier.»
Il sait qu'il est tard mais il compte lui offrir quelque chose, n'importe quoi pour la remercier de s'être occupée de lui. Il n'est pas l'hôte le plus présentable ce soir mais il espère sincèrement qu'elle dira oui.
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Il est dans ses bras. Il est dans ses bras et c’est peut-être tout sauf la bonne chose à faire. Comment pourrait-elle lui reprocher de s’imaginer des choses, de se bercer d’illusions, si elle se comporte de manière si ambigüe avec lui ? Comment pourrait-elle espérer le chasser de son esprit, si elle ne peut s’empêcher de le toucher lorsqu’elle le voit ? Elle voudrait, Peyton. Elle voudrait sincèrement pouvoir tourner la page sur lui, sur leur histoire. Elle voudrait parvenir à se convaincre que ce n’était rien qu’un mariage sur un coup de tête. Qu’ils ont tous les deux laissé la folie de Las Vegas les gagner, mais au fond, tout au fond d’elle, elle sait qu’il n’en est rien. Elle n’aurait jamais sauté le pas, même ivre, avec n’importe quel homme. C’était Alexios. Lui et uniquement lui. Et c’est toujours le cas. Même un an plus tard. Même alors qu’ils ont certainement beaucoup changés, tous les deux. Bien trop changés. Mais l’alchimie persiste. Ce qu’ils ressentent, l’un pour l’autre, reste intact. Peut-être que le problème est là. Peut-être qu’Alexios tient beaucoup trop à elle, et que de cette façon, il sera toujours amené à souffrir. Peut-être qu’en étant là, le tenant dans ses bras, elle s’apprête une nouvelle fois à le faire souffrir. Pourtant, elle le comble de paroles. De belles paroles, les plus rassurantes qui soient. Elle affirme qu’elle restera avec lui, elle promet de l’aider à rentrer jusqu’à chez lui. Et elle tient parole. Elle le soutien durant un bon quart d’heure de marche. Elle le soutien en le gardant contre lui. Sans oser parler. Sans oser dire quoi que ce soit. Elle réalise qu’une fois de plus, le destin semble vouloir les mettre, de nouveau, sur la même route. Sur le même chemin. Ce n’est qu’une fois devant chez lui, qu’elle consent enfin à détacher son bras de lui. Et elle entend cette question. Cette proposition, qu’elle devrait refuser, et à laquelle elle répond pourtant, un petit sourire aux lèvres. - D’accord, je te suis. Détournant un peu le regard, elle a bien conscience d’aller trop loin. De ne pas agir comme il le faudrait, une fois de plus. Au fond, tu ne sais faire que ça, Peyton, les mauvais choix. Grimpant les marches de son immeuble, elle reprend finalement la parole, sincèrement. - Mais tu n’as pas besoin de me remercier. Je… C’est normal. Tu en aurais fait autant pour moi. Elle n’a pas le moindre doute. Parce que même si elle lui a fait du mal, même si elle l’a blessé, c’est un homme bien. Un homme exceptionnel, et qui tient à elle. Sincèrement. Et elle aussi, elle tient à lui. Cette soirée en est certainement la plus grande preuve. Elle tient à lui, même si elle le rejette.
Le hochement de tête et l'accord formulé par Peyton donna un nouveau baume au coeur du rouquin. Il n'y croyait pas, à en voir ses yeux écarquillés par la nouvelle.Etait-ce possible que... oui manifestement elle comptait le suivre jusqu'à chez lui. Une once de satisfaction qui s'empara soudainement de lui, un sourire sur son visage alors qu'il passait devant, boitant légèrement. Elle l'a soutenu, Peyton. Elle l'a porté jusque devant son immeuble mais il veut lui montrer, Alexios. Il veut qu'elle puisse percevoir en lui qu'il tient la route, qu'il est un homme bon, un homme fort. Il a toujours eu besoin de le prouver, Alexios. Il a cherché à être un gars cool, joyeux et fidèle toute sa vie et ce soir, il veut plus que jamais que la jeune femme le perçoit comme un homme parfait. Bon, il fallait évidemment mettre de côté le fait qu'il avait été saoul, qu'il avait été terrible face à elle. Il lui avait reproché son rejet alors qu'elle avait ses raisons. Des raisons qu'il ne connaissait pas, qu'il n'admettait pas. Il se demandait si il y arriverait un jour, si il la laisserait vraiment partir. Cette soirée le rassurait, entérinant pendant une courte période l'animosité qui régnait entre eux. L'éternel rejet, l'énième refus de Miss Cooper. A ses yeux, elle serait encore Mme Johnson pendant un moment, tout simplement parce qu'il l'aimait. Il avait suffi d'une seconde, d'une minute pour la retenir et comprendre qu'il n'avait jamais cessé au fond. Il avait continué d'espérer car son amour était si fort, si ancré qu'aucune nana avait su l'estomper. Elle était en haut du podium, en première position dans son coeur et son esprit. Il avait beau être difficile de regagner son estime, son amour, il sentait que ce challenge était inévitable. Il devait lutter pour la convaincre, chercher comment la reconquérir car tout n'était pas perdu. Son optimisme jouait en sa faveur... à en croire ses paroles qui lui disaient qu'il en aurait fait de même face à sa détresse. Il humidifie ses lèvres, il faillit répondre mais ils étaient déjà sur le pallier de son appartement.
Il chercha dans la poche de son jean, il était dans un sale état mais il espérait sincèrement pouvoir ouvrir la porte sans passer pour un gros nul,encore une fois. Il sortit sa clé, l'inséra dans la serrure et tourna péniblement à gauche. A droite. Tournoyant dans plusieurs sens, il y parvint au bout de deux minutes d'acharnement. Puis il ouvrit la porte et rentra rapidement avant de se tourner dans sa direction. « Et voilà, mon humble demeure! ». Il montra d'un grand signe de la main. Elle remarquerait bien assez tôt qu'il n'avait pas rangé mais il espérait qu'elle ne fasse pas une syncope face à sa vaisselle du jour, ou plutôt de la veille. Mince, ce n'était pas une fée du logis Alexios. Mauvais point pour lui, il grinça des dents. Il lui fit signe de poser ses affaires sur le canapé et il lui demanda.
« On part sur un chocolat chaud alors... Et moi euuh sûrement doliprane. J'ai un mal de crâne terrible... Assis toi je t'en prie.»
Il lui indiqua le canapé et l'invita à l'attendre. Il prépara le breuvage à la cuisine. Tout en sortant les tasses et faisant chauffer le lait dans la casserole, il songeait. Quelle approche pouvait t-il tenter sans la brusquer? Il y avait quinze mille possibilités mais il ne voulait pas essuyer de refus. Pas aujourd'hui.Cela serait trop dur à admettre, trop compliqué pour s'en relever. Il réfléchit à toute vitesse, espérant que le temps de cuisson lui donnerait l'avantage. Il sortit un verre d'eau et ouvrit le tiroir du haut pour sortir les cachets. Il prit un doliprane à avaler et prit son verre d'eau dans la foulée. Il pourrait ainsi se servir également du chocolat chaud. Il ouvrit son placard du fond et trouva par chance un paquet de biscuits. Idéal pour accompagner sa boisson.
Il revint quelques minutes plus tard, arrêtant le feu alors que le lait montait. Il ouvrit la boîte de cacao pour en prendre quelques cuillerées et servit le lait brûlant dans les tasses. Il les apporta pour les poser sur la table basse avant de retourner à la cuisine chercher le paquet de biscuits. Il s'assit et se tourna vers Peyton.
«Tiens, voilà ta récompense pour avoir fait une super garde du corps pour cette nuit... Prime de risques garantie avec un gars si minable que moi! » . Il rit timidement, préférant se rejeter la faute car il n'était vraiment pas blanc comme neige cette fois. Et de l'avoir vu dans cet état risquait de la faire peut être changer d'avis sur lui. Et cela, il ne le voulait pas.
Alors qu'il lui tendit la tasse, il lui désigna le paquet de biscuits pour y piocher dedans à l'occasion. Prenant sa tasse, il s'installa à côté d'elle, sans la coller. «Je me mets là mais ne t'inquiète pas...»
Il sait qu'il ne devrait pas, il veut simplement la rassurer, lui dire qu'il ne tentera rien. Il comprend son erreur assez rapidement : à ses côtés, il a encore plus envie de l'embrasser, de la serrer dans ses bras. De lui dire qu'il serait tout ce qu'elle voulait si seulement elle lui donnait une chance. Il dirait cent fois oui pour redevenir son mari, se plierait à sa condition si elle voulait seulement être son ami. N'importe quoi mais ne pas être n'importe qui. Il ne pourrait supporter ne plus avoir une place dans sa vie, il ne pourrait concevoir de la perdre. Il l'aimait non pas seulement pour ses cheveux ondulés noirs et divins, pour son regard de biche ou pour son corps sculpté. Il l'aimait elle : Peyton Cooper. Pour son caractère, pour son sourire, pour le fait qu'il n'y avait pas d'autres explications. C'était elle, pas une autre. Il n'en aurait pu être autrement. Encore moins maintenant, alors que la pleine lune se reflétait dans les vitres.
Il osa, Alexios. Sa tête le tourmentait : nul lien avec sa cuite de la soirée, plutôt par cette alchimie qu'il ressentait, qu'il retrouvait avec elle. Une chose inexpliquée qu'il ne pouvait nier, il murmura, dans un souffle.
«Tu es belle, Peyton.»
C'était vrai, c'était indéniable. Elle était faite pour lui, elle l'avait sauvé de la nuit noire, du désespoir. Elle lui avait tendu la main et il espérait, il rêvait qu'elle ne le quitte plus. Qu'elle le laisse faire, qu'elle comprenne qu'il était l'homme qu'il lui fallait. Inexorablement. credit : advengeinchains (design)/ gif : tumblr archie-ronnie gifs
☼ ☼ ☼ { you're a heartbreaker } crédit/ tumblr ☼ w/@alexios johnson
Elle réalise. Elle prend conscience de cette vérité qui lui saute aux yeux. De cette vérité qu’elle ne peut pas ignorer. Elle se préoccupe de lui. Elle se préoccupe d’Alexios, plus qu’elle ne s’est jamais préoccupée d’aucun homme dans sa vie. Il n’y a qu’à voir la façon dont elle fait attention à lui pour s’en rendre compte. Il n’y a qu’à voir la façon dont elle le regarde, lorsqu’elle titube. La façon dont elle le regarde, quand il peine à ouvrir la porte d’entrée. T’es pas déçue, Peyton. T’es pas dégoûtée. Non, t’as juste peur pour lui, elle est là, la réalité. Parce qu’au fond, elle ne s’est jamais préoccupée de personne. Personne d’autre qu’elle. Elle et sa famille. Isabella, Miles, Jim. Ses frères et sœurs, parce qu’ils sont toutes sa vie. Mais même avec eux, la petite dernière, c’était elle. Cela a toujours été elle, et ils ont toujours beaucoup plus pris soin d’elle que le contraire. Alors elle ne sait pas comment faire. Elle n’en a aucune idée. Seulement avec Alexios, elle est prête à essayer. Plus que jamais. Avec Alexios, elle est prête à faire tout ce qu’elle peut pour ne pas le laisser sombrer. Pas lui. Pas à cause d’elle. Pas à cause de ses erreurs. Pas à cause de sa maladie. Pas à cause de son égoïsme. C’est ce que t’es, Peyton. Une sale égoïste. Voir Alexios dans un tel état le lui fait réaliser, plus que jamais. Et peut-être qu’elle l’est plus encore, en acceptant de le suivre chez lui. Mais c’est pourtant ce qu’elle fait. Elle le suit, parce qu’elle ne se sent pas capable de le rejeter une fois de plus. Parce qu’elle ne se sent pas capable de le rejeter une fois de trop. Parce qu’elle ne se sent pas capable de l’abandonner une ultime fois. Elle esquisse alors un sourire en l’entendant lui présenter son appartement. - Mais c’est très bien ici, tu sais. Dit-elle malicieusement en enlevant sa veste. T’es comme ça, Peyton. Tu te fous royalement du matériel. Tu te fous royalement de l’apparence et de la surface. Elle a toujours été ainsi, et elle sera certainement toujours. S’installant alors sur le canapé, elle attend qu’il revienne, souriant en l’entendant rire. Son rire la fait fondre. Littéralement. Et elle aimerait pouvoir ne rien ressentir à son égard. Elle aimerait pouvoir tout effacer, mais elle ne peut pas. Elle ne peut pas tirer un trait sur lui, au fond, elle n’a jamais pu. - Je t’ai déjà dit que tu n’es pas minable ! Mais merci. Il est tout sauf minable. Il est de loin l’homme le plus exceptionnel qu’elle connaisse, Peyton. Il est de loin l’homme le plus fort qu’elle connaisse. Et il a toujours su la séduire de la meilleure des façons, avec son humour et sa générosité. Et c’est pour cela qu’il te plait tant, Peyton. Parce qu’au fond, vous êtes peut-être très différents tous les deux, mais vous êtes aussi parfaitement complémentaires. Mais ses paroles suivantes viennent la toucher en plein cœur. Elle voit bien à travers son regard combien elle a pu lui faire mal. Et au fond, c’est peut-être encore plus douloureux pour elle. - Alexios… Tu as le droit de m’approcher, tu sais… J’ai confiance en toi. L’une de ses mains se détache de la tasse de chocolat chaud, pour venir saisir celle d’Alexios. Et peut-être qu’une fois encore, elle fait mal. Peut-être qu’elle ne devrait pas le toucher. Peut-être qu’elle ne devrait pas avoir ce genre de contact avec lui, mais elle ne veut pas qu’il puisse penser ne serait-ce qu’une seule seconde qu’il est devenu l’homme à éviter, pour elle. Parce que tu tiens beaucoup trop à lui, Peyton. Parce que ce que tu ressens pour lui, c’est indescriptible. Pourtant son regard se détourne, lorsque son compliment vient à ses oreilles. Lorsque son compliment vient teinter ses joues de rose. - Toi aussi. Tu es beau. Mais tu le sais déjà. Et si seulement. Si seulement elle pouvait le repousser un peu plus que cela. Si seulement elle était capable de le rejeter davantage. - Est-ce que ça va mieux… ? Elle serre un peu sa main, plongeant de nouveau son regard dans le sien. Elle veut s’assurer que sa douleur se calme, qu’il se sent mieux. Elle veut pouvoir essuyer ses peines, juste pour ce soir. Elle veut pouvoir soigner son corps, s’il le faut. Peu importe, parce qu’elle fera ce qu’elle peut pour lui. Pour oublier qu’elle l’a blessé.